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Mardi 15 janvier 200220012

CUBA : Un deuxième groupe d'une trentaine de prisonniers a été transféré à la prison de Guantanamo. De nombreuses voix se sont élevées dans la communauté internationale sur les conditions de détention de ces prisonniers rappelant aux Etats-Unis qu'il faut respecter les principes de la convention de Genève de 1949 selon laquelle "toute personne capturée pendant une guerre doit être traité humainement". Dans une lettre adressée au gouvernement américain, Amnesty International a demandé à ce que "toutes les personnes détenues par les Etats-Unis à la suite des opérations militaires en Afghanistan (soient) traitées humainement, en totale conformité avec les normes internationales". Le secrétaire d'Etat à la défense, Ronald Rumsfeld, a quant à lui déclaré : "Pour la plupart, nous avons l'intention de les traiter d'une manière raisonnablement conforme à la Convention de Genève".

MALAWI : Réunis à Blantyre, les représentants de la Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC) ont mis en garde le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, et l'ont appelé à organiser les 9 et 1O mars prochain un scrutin présidentiel libre et équitable.

AFGHANISTAN : L'aviation américaine continue ses bombardements intensifs sur l'est du pays et la région de Zhawar où se seraient retranchés des membres d'al-Qaïda.** L'ONU a appelé hier à Kaboul la communauté internationale à financer le nouveau gouvernement afghan. Selon l'ONU, l'Afghanistan n'aurait reçu que 2 millions de dollars sur les 20 millions promis lors de la conférence de Bonn.

ISRAEL : L'armée israélienne a de nouveau procédé hier matin à la destruction de 9 maisons palestiniennes dans un quartier de Jérusalem-est. L'Union européenne a vivement critiqué ces destructions estimant que ces actions "ne favorisaient nullement la recherche de la paix". Amnesty International a pour sa part déclaré que "cet acte de punition collective est une grave violation du droit international".

NIGERIA : Une jeune femme de 35 ans qui avait été condamnée à mort par lapidation l'année dernière pour adultère (le crime d'adultère est puni par la peine de mort) a fait appel de cette décision. Elle avait eu un enfant en février 2001 alors qu'elle était divorcée et non remariée. Selon la charia, loi islamique, une femme mariée, et ensuite divorcée, commet un adultère si elle a des relations sexuelles sans s'être remariée. Le tribunal islamique de la province de Sokoto qui statue sur cet appel a ajourné le procès jusqu'au 15 mars. Depuis deux ans, une douzaine d'états du nord Nigéria ont adopté la charia qui inclut dans son système judiciaire la mort par lapidation ou par amputation. Si l'appel de cette jeune femme est rejeté, ce sera la première fois qu'une sentence de mort par lapidation sera exécutée.



 

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