Fil info du mercredi 27 juin 2018 N° 5141/26537

FIL INFO CAMBODGE © - Le 1er ministre Hun Sen soutenu par 12 officiers supérieurs, "épine dorsale d'un régime politique abusif et autoritaire" : Dans un rapport de 213 pages publié mercredi 27 juin 2018, intitulé "Douze généraux cambodgiens aux mains sales : Violations répétées des droits humains par les généraux de Hun Sen" (en anglais : "Cambodia's Dirty Dozen : A Long History of Rights Abuses by Hun Sen's Generals"), l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR), affirme que "la gouvernance à parti unique au Cambodge, de plus en plus dictatoriale, est soutenue par des généraux au sein des forces de sécurité qui sont responsables de violations graves et systématiques des droits humains". Le document de Human Rights Watch "passe en revue 12 officiers supérieurs des forces de sécurité qui forment l'épine dorsale d'un régime politique abusif et autoritaire. Chacun de ces officiers doit sa position élevée et lucrative à des liens politiques et personnels avec Hun Sen datant de deux décennies, voire plus. Chacun a démontré sa volonté de violer les droits humains au nom de Hun Sen. Au lieu de se mettre au service du peuple cambodgien, ces fonctionnaires ont consolidé le règne de Hun Sen, au pouvoir depuis plus de 33 ans. Tout au long de leur carrière, ils ont occupé des postes gouvernementaux assortis de salaires officiels modestes, mais se sont inexplicablement enrichis". Brad Adams, directeur de la division Asie de Human Rights Watch, a déclaré : "Hun Sen a fidélisé un noyau dur d'officiers des forces de sécurité qui ont exécuté ses ordres de manière impitoyable et violente. L'importance du rôle joué par les généraux au Cambodge est devenue encore plus évidente dans la période précédant la tenue des élections en juillet, avec la répression qu'ils mènent à l'encontre des journalistes, des opposants politiques et des manifestants antigouvernementaux, et leur campagne ouvertement en faveur de Hun Sen". Ajoutant : "Hun Sen a bâti son régime répressif en récompensant la loyauté de certains individus plutôt qu'en s'appuyant sur les institutions - armée, gendarmerie et police - au service desquelles ils devraient être". Le rapport identifie 12 officiers de haut rang des forces de sécurité qui sont responsables de violations des droits humains au Cambodge depuis la fin des années 1970 jusqu'à aujourd'hui (certains ayant pris momentanément congé de leurs fonctions pour se présenter aux élections du CPP en juillet) : 1 - Le général Pol Saroeun, commandant en chef des Forces armées royales cambodgiennes (FARC) ; 2 - Le général Kun Kim, commandant en chef adjoint et chef de l'état-major général mixte des FARC ; 3 - Le général Sao Sokha, commandant en chef adjoint des FARC et commandant de la gendarmerie royale khmère ; 4 - Le général Neth Savoeun, commissaire général de la Police nationale cambodgienne ; 5 - Le lieutenant-général Chea Man, commandant adjoint de l'armée et commandant de la région militaire 4 ; 6 - Le général de corps d'armée Bun Seng, commandant adjoint de l'armée et commandant de la région militaire 5 ; 7 - Le général de corps d'armée Choeun Sovantha, commandant adjoint de l'armée et commandant de la région militaire 2 ; 8 - Le général de corps d'armée Chap Pheakdey, chef adjoint de l'état-major général des FARC et commandant de la brigade parachutiste des forces spéciales 911 ; 9 - Le général de corps d'armée Rat Sreang, commandant adjoint de la gendarmerie royale khmère et commandant de la gendarmerie de Phnom Penh ; 10 - Le général Sok Phal, commissaire suprême adjoint de la police nationale et directeur suprême de l'immigration ; 11 - Le général Mok Chito, commissaire suprême adjoint de la police nationale et secrétaire général de l'Autorité nationale de lutte contre la drogue ; 12 - Le général Chuon Sovan, commissaire suprême adjoint de la police nationale et commissaire de police de la municipalité de Phnom Penh. Brad Adams a conclu : "Aucun dictateur ne peut atteindre le sommet ou s'y maintenir sans le soutien d'autres individus impitoyables. Sous Hun Sen, un noyau dur de généraux commet des abus contre les Cambodgiens ou les intimide avec le même mépris pour le pluralisme et la démocratie qu'a manifesté Hun Sen pendant ses 33 années au pouvoir. Comme leur patron, ils doivent être dénoncés et tenus pour responsables des nombreux crimes dont ils sont les auteurs". SOURCE : FIL-INFO-FRANCE ® https://fil-info-france.com ; Premier quotidien international francophone indépendant et participatif ; ISSN 1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ; Tous droits de propriété industrielle et intellectuelle réservés.


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"La haine est un tonique, elle fait vivre, elle inspire la vengeance" Honoré de Balzac



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