De notre correspondant David LOPEZ GRANJA


Almodovar : Favori du 59ème Festival de Cannes - 20 mai 2006

Mercredi dernier débutait la 59ème édition du Festival International du Film de Cannes. A cette occasion, toute l’équipe du film « Da Vinci Code » était venue monter les fameuses marches du Palais de Festivals pour l’ouverture ce celui-ci.

Cette année, Cannes compte sur la participation de Pedro Almodovar dont le film « Volver » est présenté en compétition. Présenté vendredi 19, le nouveau long-métrage du réalisateur espagnol fait des émules sur la Croisette et les invitations s’arrachent au pied du tapis rouge.

C’est sans surprise que Pedro Almodovar a été accueilli avec enthousiasme par les festivaliers, tous armés d’appareils photo derrière les barrières.

Accompagné de ses actrices et de ses producteurs, Pedro Almodovar a donné un peu d’entrain à ce Festival qui a un peu de mal à démarrer. Pénelope Cruz et Carmen Maura, deux muses du cinéaste se retrouvent pour la première fois dans un même film.

Rappelons que Carmen Maura fut tout au long des années 80 l’actrice fétiche d’Almodovar, le menant jusqu’à une nomination aux Oscars pour « Femmes au bord de la crise de nerfs ». Carmen Maura a depuis tourné beaucoup de films avec entre autres Alex de la Iglesia qui à son tour utilisa le talent inépuisable de l’actrice dans « Mes chers voisins », un succès commercial incontesté en Espagne. Plus récemment elle a tourné avec Manuel Gomez Pereira (le réalisateur de « Entre les jambes ») dans son dernier film « Reinas » où règne un univers almodovarien.

Parti favori pour la Palme d’Or, « Volver » fait référence à « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? », film d’Almodovar où Carmen Maura jouait déjà un femme des faubourgs ouvriers de Madrid. La projection cannoise a été accueillie avec ferveur et les applaudissements ne se sont pas fait attendre au sein du Palais des Festivals. La salle enthousiaste a salué le travail minutieux du réalisateur espagnol. « Volver » a séduit par son originalité et sa fraîcheur typiquement espagnole, tout en touchant le public par sa réflexion psychologique, sans oublier de flatter les cinéphiles par une façon de filmer inventive et toujours soucieuse du détail visuel.

Le Festival de Cannes édition 2006 peut enfin commencer.


David Granja