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De notre correspondant à Paris (75), Stéphane LOISON


SOME CALL IT LOVING (Sleeping Beauty) - 25 janvier 2014


« Qui ose réveiller la belle endormie, risque de réveiller la bête qui sommeille en lui »

Réalisation de James.B.Harris

Avec Zalman King, Carol White, Veronica Anderson, Tisa Farrow, Richard Pryor
En salle à partir du 22 janvier (copie restaurée)

Robert Troy (Zalman King), musicien de jazz, vit dans un manoir en compagnie de Scarlett (Carol White) et Angelica (Veronica Anderson). Lorsqu’elles ne dorment pas ensemble, les deux jeunes femmes passent leurs journées à mettre en scène les fantasmes du jeune homme. Lors d’une fête foraine, Troy assiste à un spectacle où pour un dollar, de jeunes hommes essayent, par un baiser, de réveiller la jeune Jennifer (Tisa Farrow), une belle endormie. Troy décide alors de faire l’acquisition de la jeune femme et de la ramener au manoir.
« Some Call It Loving » (Sleeping beauty) est le film le plus étrange qu’on peut voir actuellement sur les écrans et depuis bien longtemps ; bien qu’il date de 1973, il n’a pas perdu de son charme vénéneux. Sa découverte ou sa redécouverte s’impose.

Complice inséparable de Stanley Kubrick avec qui il s’associe (il sera producteur de L’Ultime Razzia - The Killing en 1956, Les Sentiers de la gloire - Paths of Glory en 1957, Lolita en 1962), James B. Harris passe à la réalisation en 1965 avec Aux postes de combat (The Bedford Incident), film qui s’articule autour de la guerre nucléaire et le pouvoir. Il attendra huit ans avant de pouvoir réaliser Sleeping Beauty. Avec une mise en scène rompant avec les codes classiques, le film déroute. Il est adapté d’une nouvelle de John Collier un poète et écrivain d’origine britannique, connu pour ses nouvelles, régulièrement publiées dans The New Yorker entre 1930 et 1950. Scénariste pour Hollywood, il travaillera avec George Cukor pour Sylvia Scarlett (1935) et Her Cardboard Lover (1942), Robert J. Flaherty et Zoltan Korda pour Elephant Boy (1937) ou encore John Huston pour African Queen (1951). Dans Some call it Loving Eros et thanatos font bon ménage dans un décor et des scènes surréalistes, baroques. C’est un grand poème ensorcelant, un rêve ou un cauchemar tout dépendra de l’état mental du spectateur au moment de la projection. Anges et démons se mêlent aux phantasmes de ce jazzman qui parle peu et joue du saxo comme un dieu (symbole ?) ; La bande son et la musique de Richard Hazard (la seule composition qu’il est faite pour le cinéma) contribuent au climat envoûtant et onirique du film. Qui sont ces personnages, quelles sont leurs relations ? Pourquoi une telle tension érotique et en même temps une telle froideur dans les regards ? Ce film est un conte halluciné où se mêle frustration, décadence, délabrement du désir. Richard Pryor, ce grand acteur trop tôt disparu, en junkie a deux scènes d’anthologie. La dernière scène est une mise en abyme du film et nous renvoie…mais chut allez la découvrir par vous même. Et rien que pour assister au slow que font Tisa Farrow (la sœur de Mia) et Zalman King sur « The Very Thought of You » chanté par Nat King Cole et distillé par un vieux jukebox des années quarante, il faut voir et revoir ce film. Curieusement Eyes Wide Shut de Kubrick a de grandes similitudes avec Some Call It Loving.

Du 20 au 30 janvier 2014, la cinémathèque à Paris-Bercy propose une rétrospective de James.B.Harris. Il faut absolument découvrir ce réalisateur « borderline ».

Stéphane Loison




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