De notre correspondant à Nogent-sur-Marne (94), François JAUMEAU


Le patrimoine culturel : un capital inestimable - 9 novembre 2008


Pendant 4 jours, du 6 au 9 novembre, le Carrousel du Louvre a ouvert ses portes à la seule manifestation européenne consacrée à la découverte et à la préservation du patrimoine culturel.

Sculpteurs, ébénistes, charpentiers, doreurs, orfèvres, ferronniers côtoyaient les associations, les collectivités territoriales mais aussi les éditeurs, les libraires et les médias.

Richesses patrimoniales et culturelles sont des facteurs majeurs de la construction de l'identité et de l'attractivité d'un site, d'une ville, d'une région ou d'un pays. Elles tissent des liens entre l'histoire, les hommes, les techniques et les traditions.

Même si les moyens disponibles par l'Etat ont considérablement baissé ces dernières années pour la préservation, réhabilitation et restauration de ces sites, la loi de 2003 en faveur du mécénat offre de nouvelles opportunités de sauvegarde et de valorisation de ce dit patrimoine. Mais, est-ce suffisant pour atténuer le désengagement de l'Etat ? Rien n'en ait moins sûr quand on sait que la population de nos Terroirs est invité à y contribué très largement par l'entremise de la Fondation du Patrimoine.

L'association Apsadiodurium de Pontchartrain (Yvelines) tente de restaurer et reconstruire la chapelle de la ferme cistercienne d'Ithe, un édifice détruit partiellement par un incendie dans les années 1940 et laissé à l'abandon complet depuis les années 1960, mais peine à recueillir les fonds nécessaires. L'avenir de l'église de Fleurat (Creuse) est très incertain quand on sait que 400.000 € seraient nécessaire à sa réfection, tout comme celui de la chapelle notre-Dame du Souchet à clocher octogonal en bois de Bussière St Georges (Creuse) dont le maire estime d'avance que c'est une mission perdue d'avance et ne veut rien tenter.

Pourtant, des solutions existent pour consolider un bâtiment avant qu'il ne menace ruine, tout comme insérer de la chaux dans les fondations.

La 34ème édition de ce salon s'est refermé sur un bilan porteur quelque peu d'espoir au vu de la loi de finances 2007 qui ouvre le mécénat aux propriétaires privés pour la restauration des monuments historiques. Les entreprises peuvent se frotter les mains d'avoir du travail pour un certain nombre de décennies vu le nombre impressionnant de monuments en péril partout en France et en Europe.


Francois Jaumeau