De notre correspondant à Nogent-sur-Marne (94), François JAUMEAU


Se souvenir de ses personnages célèbres à Clugnat - 27 juin 2010


Le 3ème week-end du mois de juin est le rendez-vous habituel pour les amoureux du patrimoine de pays. Il tombait cette année à une mauvaise période, en pleine fête de la musique et de coupe du monde de football; ce qui se fit ressentir sur la fréquentation.

Gros plan sur la manifestation organisée du côté de Clugnat (Creuse). L'association «Centre Berry Animation et Découvertes», affiliée à la Fédération Patrimoine-Environnement organisatrice de l'événement, avait organisé une exposition sur les personnages célèbres qui ont vécu dans cette petite bourgade coincée entre Marche et Berry.

Les visiteurs ont pu découvrir ou se réapproprier des personnes comme Jean Turquet (1867-1945), naturaliste et compagnon du Docteur Charcot dans l'Antarctique où pendant 9 mois, il fit de nombreuses observations sur la vie végétale et animale avec une découverte d'un certain nombre d'espèces nouvelles. Maurice Thorez (1900-1961), lui le fils de mineur, député, ministre d'Etat sous le Général de Gaulle et secrétaire général du parti communiste français, s'y était réfugié avec son grand-père de 1914 à 1917, allant à l'école de la commune, travaillant comme paysan de ferme et fréquentant les habitants de ce village. Il gardera toute sa vie le souvenir de ce village qui l'accueillit pendant sa période d'exil.

Des documents inédits permirent de mieux connaître deux des personnalités de Clugnat: Adrien Vernet, grand bienfaiteur de la commune, peintre et écrivain qui a décrit Clugnat et ses environs dans ses oeuvres ; mais aussi Martin Stanislas Bellaigue (1805-1901), un médecin au diagnostic quasi infaillible, philanthrope et savant.

Toutefois, la balade programmée a dû être annulé en raison de la météo; ce qui n'a toutefois pas gâché la fête où les visiteurs se sont dit charmés de cette journée.

Un bilan satisfaisant au vu du constat qu'il est difficile de mobiliser la population sur des sujets culturels. Ceux-ci se plaignent qu'il n'y a rien à faire dans les campagnes. Or, ils ne participent pas ou peu quand des activités leur sont proposées. Faudrait-il organiser des cars de ramassage pour accentuer la fréquentation de ces dites manifestations ?



Francois Jaumeau