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De notre correspondant à
Mulhouse, Franck BAU
INTRUSION A LA CENTRALE DE
FESSENHEIM - 18 mars 2014
Ce Mardi matin à 5h 30, Greenpeace avec 56
militants a réussi à s'introduire dans la
centrale de Fessenheim (Haut Rhin– 68 )
Grâce à un camion ils ont forcé un premier
portail et ont déployé une échelle pour
franchir une clôture de sécurité. Le groupe a
escaladé ensuite un réacteur pour accéder au
sommet du réacteur afin de déployer une
banderole STOP RISKING EUROPE. Ils se sont
installés sur le toit d'un réacteur de la
centrale et ont déployé une banderole«Stop
risking Europe». Les gendarmes sont intervenus
en utilisant un hélicoptère de la gendarmerie
nationale pour permettre aux forces
d'intervention de rejoindre le toit du réacteur.
Les militants de Greenpeace s'étaient
enchaînés et s'étaient positionnés sur des
espaces difficilement accessibles. Après
plusieurs heures les gendarmes ont interpellé
plusieurs dizaines de personnes. Certains
militants ont été blessés. Un autre groupe a
effectué une opération sur le Rhin à bord de
bateaux pneumatiques pour déployer des
banderoles anti nucléaire. Ils ont été
interceptés par les forces de gendarmerie à
bord d'un bateau de la gendarmerie nationale. A
préciser qu'un bateau de la police allemande
était également présent sur le Rhin à hauteur
de la centrale. « Toutes les zones liées à la
production nucléaire ont été mises sous
protection, grâce à l’intervention rapide
des gendarmes présents sur le site» indiquent
les responsables de la centrale.
Lors d'un point presse le directeur de la
centrale de Fessenheim a déclaré que
l'activité n'avait pas été altérée par cette
intrusion. Il a par ailleurs insisté sur le fait
que le cœur du réacteur n'avait pas été
atteint et qu'il était «sanctuarisé».
Toutefois, les conditions d’intrusion du
groupe de militants de Greenpeace au sein de la
Centrale de Fessenheim et la facilité avec
laquelle s’est déroulée l’opération
interpellent Michel Habig, Président de la CLIS,
la Commission Locale d’Information et de
Surveillance du Site de Production. Michel Habig
demande officiellement qu’une enquête soit
diligentée pour connaître les responsabilités
et que toutes les dispositions soient prises,
dans les délais les plus courts, de façon à
renforcer le dispositif anti intrusion de la
centrale aussi longtemps que cette dernière sera
en fonctionnement.
Franck BAU
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