SOMMAIRE

ISRAEL,
FIL-INFO-ISRAEL ©, ARCHIVES, MARS 2005



Mardi 1er mars 2005 : Des hommes armés ont ouvert le feu lundi sur un véhicule israélien près de la colonie juive de Shilat à l'ouest de Jérusalem, faisant 2 blessés graves.

Jeudi 3 mars 2005 : 150 000 à 200 000 lycéens ont fait grève mardi pour protester contre l'instauration d'une journée d'études continue issue des conclusions de la Commission Dovrat sur la réforme dans l'Education nationale. La directrice générale du ministère de l'Education, Ronit Tiroch, a demandé aux établissements scolaires de sanctionner sévèrement les grévistes. Les membres de la commission Dovrat avait constaté en 2004 que l'absentéisme des professeurs et des élèves était l'un des plus élevés du monde et que les résultats des élèves israéliens aux examens étaient très faibles, en particulier dans les matières de base comme les lettres, les mathématiques et les sciences. Plus de détails : Vers une réforme radicale de l'enseignement en Israël ?

Vendredi 4 mars 2005 : Le Premier ministre Ariel Sharon a défendu jeudi devant les membres de son parti, le Likoud, son plan de retrait de la Bande de Gaza et de 4 colonies de Cisjordanie qui ont approuvé l'organisation d'un référendum consultatif sur la question. Le Premier ministre israélien estime qu'une telle consultation n'est qu'une "stratégie visant à retarder la mise en oeuvre de son plan". Il s'en est pris aux membres du Likoud qui menacent de ne pas voter pour le projet de budget qui pourrait entraîner sa démission. Ariel Sharon a déclaré : "Il est interdit de tenter de faire tomber notre gouvernement". Plus de détails sur le Likoud

Lundi 7 mars 2005 : L'Etat hébreu a accusé dimanche le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens, (CBSP), une ONG française créée à Nancy en 1990 et basée à Paris, qui se consacre, selon son site internet, "à atténuer la pauvreté et les souffrances des Palestiniens les plus démunis grâce à des opérations d'assistance d'urgence, des actions permanentes et des programmes de développement économique et social durable" de fournir un soutien financier au mouvement islamiste palestinien Hamas, selon un dossier des Renseignements militaires israéliens remis à l'Agence France Presse (AFP) qui contient un échange de correspondances entre le CBSP et des associations de bienfaisance islamiques, basées en Cisjordanie, accusées par Israël de couvrir des activités du Hamas, mouvement classé depuis septembre 2003 sur la liste des groupes terroristes par les Etats-Unis et plus tard l'Union européenne, saisi, selon l'armée, lors d'opérations de ratissage dans les région de Jénine et de Ramallah (Cisjordanie). Les documents font état de transferts de fonds qui seraient destinés à des familles qui ont perdu l'un de leurs proches, victime de la répression israélienne ou tué dans une attaque anti-israélienne ou à la reconstruction de maisons détruites par l'armée israélienne et à l'aide aux prisonniers et leurs familles. Les Renseignements militaires israéliens considèrent qu'il s'agit d'une aide directe ou indirecte aux "infrastructures terroristes" du Hamas. Les Etats-Unis ont bloqué ou gelé en août 2003 les avoirs du CBSP et de 4 autres associations d'aide palestiniennes, pour le même motif. ** Les rabbins des colons israéliens ont proclamé dimanche 17 mars 2005, jour de jeûne, pour protester contre la décision du gouvernement israélien d'évacuer les 21 implantations de la Bande de Gaza et 4 colonies de Cisjordanie, retrait qui devrait débuter en juin 2005.

Mardi 8 mars 2005 : La police a procédé à l'arrestation dimanche, à Tel Aviv, au cours d'une vaste opération, de 22 employés d'une succursale de la première banque commerciale de l'Etat hébreu, la banque Hapoalim (Banque des Ouvriers), dans le cadre de l'enquête, qui a duré plus d'un an, sur l'une des plus grosses affaires de blanchiment d'argent qu'ait connues le pays. Le scandale porte sur plus de 250 millions de dollars. Les employés de la succursale sont soupçonnés d'avoir "aidé des clients à transférer des fonds sans le signaler", comme le requiert la législation" israélienne de 2000 contre le blanchiment d'argent. Selon l'enquête 80 comptes bancaires et 170 clients de de la banque Hapoalim étaient impliqués. Un tribunal de la région de Tel-Aviv a prolongé dimanche soir de 2 à 4 jours la garde à vue de 6 employés dont des responsables des services s'occupant des pays de l'ex-URSS et de la France. En août 2000, le parlement israélien a voté sous la pression internationale une loi contre le blanchiment. Israël est régulièrement accusé de servir de plaque tournante à des opérations de blanchiment d'argent provenant principalement de l'ex-URSS.

Jeudi 10 mars 2005 : Le chef d'état-major Moshe Yaalon, qui, fait historique en Israël, n'a pas été reconduit dans ses fonctions de chef d'état-major général de l'armée israélienne, au terme d'un mandat de 3 ans, et qui quittera ses fonctions le 8 juillet 2005, a déclaré, mardi 8 mars 2005, lors d'une conférence donnée à l'université de Tel-Aviv, qu'Israël allait procéder au renvoi de l'ensemble de la main d'oeuvre palestinienne travaillant dans le pays d'ici 2008 indiquant : "Notre but, c'est de mettre fin à l'emploi des travailleurs palestiniens, pour que ce qui s'est passé ici ces 4 dernières années ne se reproduise plus". Il a évoqué la présence de 150 000 travailleurs palestiniens en Israël avant le début de la seconde Intifada en septembre 2000.

Samedi 12 mars 2005 : Selon un rapport officiel, commandé par le bureau du Premier ministre, Ariel Sharon, les autorités israéliennes ont encouragé et financé en sous-main la construction d'implantations dites "sauvages" en Cisjordanie (Palestine). Ce document recommande d'examiner la possibilité de poursuivre en justice plusieurs responsables gouvernementaux. Maître Talia Sasson, une avocate auteur du document, a suggéré toute une série de réformes et de procédures de contrôle qui permettraient de mettre fin aux pratiques illégales, recommandant notamment que le ministère de l'Habitat soit privé de toute autorité concernant la construction d'implantations en Cisjordanie. Le nombre de colonies sauvages est estimé à 105, dont 22 ont été créées après l'accession au pouvoir d'Ariel Sharon, considéré comme le "père de la colonisation", en mars 2002. Enfin, aucune colonie sauvage, jugée illégale au regard du droit israélien alors que le droit international considère comme illégales toutes les colonies construites dans les Territoires palestiniens, n'a été évacuée affirme maître Talia Sasson.

Mardi 15 mars 2005 : Lors de son conseil des ministres hebdomadaire, dimanche 13 mars 2005, le gouvernement d'Ariel Sharon a promis de démanteler les colonies sauvages installées après mars 2001 en Cisjordanie sans toutefois donner de calendrier et reporter la décision sur le sort des 81 autres implantations illégales. Dans le cadre de la "Feuille de route", plan de paix international élaboré par le quartet Etats-Unis, Union européenne, ONU et Russie, Israël s'est engagé à démanteler les avant-postes établis après l'arrivée au pouvoir du Premier ministre Ariel Sharon en mars 2001. Selon un rapport sur les colonies sauvages demandé par le gouvernement israélien, 24 ont été établies après cette date et 71 avant 2001. ** Le chef de l'armée israélienne, le général Moshe Yaalon, a annoncé dimanche à la radio après une rencontre avec le maire de Jérusalem, qu'Israël prévoit d'ériger avant juillet 2005 une barrière provisoire séparant Jérusalem de la Cisjordanie "où une partie permanente ne peut pas être construite pour le moment, essentiellement pour des raisons juridiques" ajoutant : "Nous installerons des barrières dans certaines zones, des routes de patrouille (...) jusqu'à ce que les procédures judiciaires soient achevées". La portion entourant Jérusalem, en particulier, est une question très sensible. Elle mesurera environ 70 mètres. Le no man's land qui sera ainsi créé sera surveillé notamment par un réseau de caméras ainsi que par des véhicules télécommandés. La clôture devrait être achevée avant le début de l'évacuation de la bande de Gaza et des 21 colonies israéliennes installées dans cette région, qui doit commencer à partir du 20 juillet 2005. La clôture existante avait été établie un an après les accords d'Oslo de 1993. Elle enferme presque hermétiquement les Palestiniens habitant dans ce territoire de 362 km2 et suit la ligne de cessez-le-feu qui prévalait entre le territoire israélien et la bande de Gaza jusqu'en juin 1967. Rappelons que la partie Est de Jérusalem traditionnellement arabe est un centre commercial pour les Palestiniens et la barrière empêcherait des milliers d'habitants de Cisjordanie de se rendre à leur travail, d'utiliser les services publics ou gagner les lieux saints de la ville. De nombreux recours ont été déposés par des Israéliens et des Palestiniens habitant les villages avoisinants qui estiment que la construction du mur viole le droit international. Plus de détails : Voir la carte du "mur de sécurité ; Le mur de la Honte ; Jérusalem : Création de ghettos palestiniens, expansion des colonies israéliennes ; Rapport du Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme, M. John Dugard, sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967, soumis conformément à la résolution 1993/2 A de la Commission des Droits de l'homme des Nations Unies - Août 2004 - ; Commission des Droits de l'Homme de Genève, 60ème session : Rapport Dugard ; Manifeste pour un juste règlement du conflit israélo-palestinien. Des Juifs de Belgique s'impliquent et s'expliquent ; Le mur israélien est illégal ; Conséquences juridiques de l'édification d'un mur dans le territoire palestinien occupé - Communiqué de la Cour Internationale de Justice 9 juillet 2004 ; LIVRE : "Le Mur de Sharon", d'Alain Ménargues. ISRAEL/PALESTINE : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui a entamé dimanche une tournée au Proche-Orient, a rencontré à Jérusalem le Premier Ministre israélien Ariel Sharon et à Ramallah, après avoir déposé une gerbe sur la tombe du Président Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 en France, le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas ainsi que le Premier Ministre palestinien Ahmad Qoreï et son Ministre des affaires étrangères Nasser Al-Kidwa. Après ces rencontres et après les développements positifs intervenus récemment dans la région, Kofi Annan a réaffirmé son espoir de voir s'établir un Etat palestinien, vivant côte à côte avec Israël, dans un avenir proche. Le secrétaire général de l'ONU s'est également rendu au siège de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), en Cisjordanie, pour rendre hommage aux membres du personnel tués pendant l'exercice de leurs fonctions et pour saluer Peter Hansen qui quitte ses fonctions de Commissaire général après 9 ans à ce poste. Il sera remplacé par Karen Koning Abuzaid. A Jérusalem, le Secrétaire général a rencontré lundi le Président israélien Moshe Katsav. Il assistera mardi aux cérémonies d'inauguration du nouveau musée de l'Holocauste au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, en présence de 15 chefs d'Etat et de gouvernement dont le Premier minstre français, Jean-Pierre Raffarin.

Mercredi 16 mars 2005 : 15 chefs d'Etat et de gouvernement ont inauguré mardi à Jérusalem le nouveau musée de la Shoah, dans l'enceinte du mémorial de Yad Vashem. Plusieurs centaines de policiers ont été mobilisés afin d'assurer la sécurité. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a déclaré, dans son discours : "Israël est le seul endroit au monde où les juifs ont le droit et le pouvoir de se protéger eux-mêmes. C'est la seule garantie que le peuple juif ne connaîtra jamais d'autre Holocauste". Le prix Nobel de la paix 1986, survivant d'Auschwitz, Elie Wiesel, a parlé le dernier, à la fin de la cérémonie. "Ce n'était pas l'inhumanité de l'homme envers l'homme, non. C'était l'inhumanité de l'homme envers les juifs. Les juifs n'ont pas été tués parce qu'ils étaient des humains. Aux yeux des assassins, ce n'étaient pas des hommes, c'étaient des juifs". Pour le quotidien israélien "Yediot Ahronot" "les nazis avaient arraché leur individualité aux juifs avant de leur arracher leur vie. Pas un seul visiteur du musée ne pourra en sortir sans éprouver un sentiment de proximité et de perte personnelle". Le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, en visite en Israël mardi et mercredi pour participer à l'inauguration du musée de l'Holocauste, a estimé mardi lors d'une cérémonie au mémorial des déportés juifs de France à Roglit, près de Jérusalem, que "La France a contracté une dette imprescriptible qui l'oblige, qui nous oblige. La vérité, même si elle peut faire mal, doit être dite et regardée en face". ** Au deuxième jour de sa tournée au Moyen-Orient, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi, Annan, a rencontré mardi le Vice Premier ministre israélien, Shimon Pérès et le Ministre des Affaires étrangères, Silvan Shalom, avec lesquels il a abordé les prochaines étapes de la mise en oeuvre de la Feuille de route.

Jeudi 17 mars 2005 : L'Etat hébreu a annoncé lundi qu'il allait inclure la plus grande colonie juive de Cisjordanie, Maaleh Adumim, du "côté israélien" de la barrière de séparation qui entourera Jérusalem. Cette décision va signifier l'annexion par Israël de terres revendiquées par les Palestiniens pour leur futur Etat, y compris les quartiers traditionnellement arabes de Jérusalem-est et des secteurs de la Cisjordanie. La barrière empiétera également sur une partie de la ville palestinienne de Bethléem pour intégrer un lieu saint juif, la Tombe de Rachel, qui sera ainsi coupée du reste de la ville. Le camp de réfugiés palestiniens de Shuafat, qui mord sur le territoire municipal de Jérusalem, sera encerclé par une clôture de séparation avec un point de passage. ** Selon la chaîne de télévision, Israel TV, des sous-traitants de la principale société israélienne de communications, l'opérateur Bezeq, compagnie partiellement privatisée mais sous contrôle de l'Etat, continue d'investir des milliers de dollars dans l'installation d'un accès à haut débit à Internet dans une implantation juive de la Bande de Gaza, alors que le retrait israélien de cette zone doit commencer en juillet 2005. Selon un porte-parole de Bezeq "la société a pour politique de ne pas distinguer les implantations de la Bande de Gaza des autres communautés israéliennes".

Vendredi 18 mars 2005 : Un haut responsable militaire a annoncé que l'armée israélienne ne lancera aucune offensive dans les territoires palestiniens occupés tant que la trêve sera respectée sur le terrain.

Samedi 19 mars 2005 : Le commandant de la région sud d'Israël, couvrant la bande de Gaza, le général Dan Harel, a publié vendredi un décret qui interdit "désormais aux citoyens israéliens de transférer leur lieu de résidence à la bande de Gaza". Le ministre israélien de la défense Shaul Mofaz a décidé d'empêcher l'installation de nouveaux colons dans la bande de Gaza avant le retrait israélien. Cette décision été prise en concertation avec les ministères de la Justice et de l'Intérieur, selon des sources proches du ministère et motivée par le changement d'adresse de plusieurs centaines de colons de Cisjordanie qui se sont fait domicilier ces dernières semaines dans le bloc d'implantations de Goush Katif, afin d'entraver l'application du plan de retrait de la bande de Gaza du Premier ministre Ariel Sharon qui devrait commencer au mois de juillet 2005. Les zones concernées par ce décret ont été déclarées "zone militaire fermée" par les autorités militaires qui ont également annoncé que l'accès à la presse sera "sévèrement limitée" lors du retrait de l'armée israélienne. Seuls les habitants portant une carte d'identité où figure une adresse locale auront accès à cette zone.

Mardi 22 mars 2005 : Le ministre (travailliste) de l'Habitat Yitzhak Herzog a donné son aval lundi à la construction de 3 500 logements à Maalé Adoumim une grande colonie juive de peuplement de 28 000 habitants située à 10 km de Jérusalem-est, sur 12 000 hectares de terres domaniales confisquées aux Palestiniens. L'objectif est de relier Maalé Adoumim aux quartiers de colonisation israéliens de Jérusalem-est, occupée et annexée depuis 1967. Les Palestiniens parlent de "sabotage" et de "violation de la Feuille de route", plan de paix international élaboré par le Quartet (Union européenne, ONU, Etats-Unis, Russie) et qui prévoit le gel de la colonisation dans les territoires palestiniens. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon indiqué qu'il a toujours été clair : les colonies de Cisjordanie seront renforcées tandis que celles de la bande de Gaza seront évacuées cet été. Le Premier ministre Ariel Sharon avait déclaré le 3 mars 2005 au comité central du Likoud, son parti : "Grâce à la colonisation, nous garderons pour l'éternité des positions importantes, essentielles à notre existence, à Jérusalem notre capitale unifiée pour toujours, dans les blocs d'implantations qui se trouvent dans les lieux les plus sacrés de notre histoire et dans les zones de sécurité capitales pour notre défense".

Mercredi 23 mars 2005 : Selon le quotidien "The Jerusalem Post", le Premier ministre Ariel Sharon envisage de légaliser les colonies sauvages en retour du soutien de 13 des "rebelles du Likoud" à sa proposition de budget 2005. Cette proposition, présentée par le ministre de l'Agriculture Yisrael Katz, s'appliquerait à 71 colonies construites avant mars 2001. Si le projet de budget n'est pas adopté à la fin du mois de mars, le gouvernement d'Ariel Sharon sera dissous et des élections anticipées organisées. ** De nombreuses manifestations d'opposants au retrait israélien de la Bande de Gaza, ont été organisées dans plusieurs villes où les manifestants ont enflammé des pneus et une fausse bombe à été déposée en vue "d'épuiser les autorisés". La circulation a été fortement perturbée. La police est intervenue pour dégager les barrages.

Vendredi 25 mars 2005 : La radio israélienne a annoncé que les autorités sont sur le point de renouer leurs relations diplomatiques avec le Tchad, pays à confession musulmane, rompues en juillet 1973.

Samedi 26 mars 2005 : Une commission d'enquête parlementaire a publié un rapport qui révèle que "plusieurs milliers de femmes ont été vendues ces 4 dernières années à des réseaux de prostitution en Israël issus de l'ex-URSS et des pays d'Europe de l'Est. De 3 000 et 5 000 femmes ont été victimes de ce trafic qui porte sur des milliards de dollars par an, a précisé la présidente de cette commission d'enquête, la députée Zehava Gal-On, du parti Yahad, opposition de gauche laïque. Elle a aussi indiqué que "ces femmes sont en général vendues à des souteneurs pour un prix variant de 8 000 à 10 000 dollars, et servent ensuite d'esclaves sexuelles de 14 à 18 heures par jour. Leurs "protecteurs" (proxénètes) leur laissent 20 shekels (4 dollars) sur les 120 payés en moyenne par rencontre par leurs clients". L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International et le département d'Etat à Washington ont aussi publié des rapports s'alarmant de l'ampleur de ce trafic d'êtres humains en Israël. Près d'un million de Juifs de l'ex-URSS ont immigré en Israël depuis la fin des années 1980, favorisant l'implantation sur place de réseaux mafieux qui ont notamment développé la traite des êtres humains. Dans un article écrit par le journaliste Mike Tobin, diffusé sur "FOX News", et intitulé "Israël le paradis des trafiquants de femmes" (Israel a Human Trafficking Haven) les réseaux de prostitution dépensent environ 21 millions de $ US par année pour faire entrer les filles en Israël. Chaque prostituée peut rapporter plus de 200 000 dollars par an, ce qui donne un revenu pour toutes les filles de 62 millions de dollars. Plus de détails : Amnesty International : Les atteintes aux droits fondamentaux des femmes originaires de l'ex-Union soviétique victimes de la traite pour être livrées à la prostitution en Israël - Mai 2000 ; Traite des femmes et prostitution forcée ; La prostitution en Europe centrale et orientale : un phénomène en constante expansion. ** Le conseil de Judée-Samarie et de la Bande de Gaza (Moezet Yesha, council of Jewish communities in Judea, Samaria and the Gaza District) a déposé jeudi une plainte à la Cour suprême contre la police qui ne lui a pas accordé l'autorisation d'organiser la semaine prochaine 2 manifestations contre le plan de retrait israélien de la Bande de Gaza. La première était prévue dimanche, l'autre lundi et mardi et devant rassembler près de 10 000 manifestants. ** Un soldat insoumis, Eyal Brahmi, qui refuse de servir dans les rangs de l'armée israélienne Tsahal, a été condamné jeudi à 28 jours de prison par le tribunal militaire. Le jeune homme a déclaré qu'il ne voulait pas faire son service militaire et préférait être enrôlé dans le cadre d'un service civil. Selon lui, le service militaire "n'apporte rien à la société israélienne" ajoutant que "la politique d'occupation empêche les Palestiniens d'obtenir leurs droits les plus élémentaires, entraîne la mort d'Israéliens et de Palestiniens et fait de notre société une société pauvre, violente et touchée par le terrorisme. Nous estimons qu'il existe une autre voie". 300 lycéens avaient signé une lettre dans laquelle ils affirmaient refuser participer à "l'occupation", et être appelé à rejoindre l'armée israélienne. Le chef d'état-major, Moshé Yaalon, a réagi mercredi à ce phénomène des insoumis : "J'ai lu la lettre des 250 lycéens. Jusqu'à présent, nous avons eu à faire à un seul lycéens insoumis. Les autres ne doivent pas être appelés à l'armée avant plusieurs mois. Il existe un mouvement d'insoumission de droite et de gauche et nous ne permettrons pas qu'il prenne de l'ampleur". Plus de détails : La déclaration de refus des réservistes israéliens ; Amnesty International : ISRAËL ET TERRITOIRES OCCUPES : DES SOLDATS EMPRISONNES POUR AVOIR REFUSE DE PRENDRE PART A DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS

Lundi 28 mars 2005 : Le Premier ministre Ariel Sharon a obtenu le soutien du parti laïc Shinouï (Mifleget Ha'Shinui, Parti du Changement, centriste), principale formation de l'opposition, à la loi du budget 2005 garantissant ainsi son adoption la semaine prochaine par le parlement. Le chef du gouvernement israélien a jusqu'au 31 mars 2005 pour faire adopter son budget. S'il n'y parvient pas, son gouvernement devra démissionner et des élections anticipées organisées remettant en question le retrait israélien de la Bande de Gaza. ** Le ministre de la Défense, le général Shaul Mofaz a ordonné à l'armée de reporter le transfert du contrôle de la ville cisjordanienne de Qalqiliya qui devait intervenir cette semaine, estimant que les Palestiniens n'ont pas respecté leur engagement de désarmer les résistants à Jéricho et Tulkarem, villes repassées sous contrôle palestinien les 16 et 22 mars 2005. Saëb Erekat, le principal négociateur palestinien, a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'Israël "n'avait pas informé le gouvernement palestinien de ce report" et a exhorté "l'Etat juif à tenir ses engagements". Des responsables palestiniens affirment que les accords sur les transferts des 5 villes évoquent un recensement des armes des activistes et non leur désarmement.

Mardi 29 mars 2005 : La Knesset (parlement) a rejeté à une nette majorité l'idée d'un référendum sur le plan de retrait de la Bande de Gaza élaboré par le Premier ministre Ariel Sharon qui prévoit l'évacuation dès juillet 2005 des 21 colonies établies dans la Bande de Gaza et 4 en Cisjordanie. 72 députés ont voté contre le référendum et 39 pour, sur 114 présents lors du vote. 3 se sont abstenus. ** Des milliers d'opposants au retrait ont manifesté lundi soir devant la Knesset contre l'évacuation de la bande de Gaza à l'appel du Conseil des implantations de Judée-Samarie (Cisjordanie) et Gaza (Moezet Yesha, council of Jewish communities in Judea, Samaria and the Gaza District) ) avec pour slogan "Le combat passe dans la rue". Lors d'une interview donnée lundi sur la deuxième chaîne de télévision, le député Arieh Eldad de l'Union nationale (HaEichud HaLeumi, extrême droite), a déclaré : "Aujourd'hui Sharon a renoncé à la dernière chance d'empêcher une guerre civile. Aujourd'hui, il a condamné à mort des centaines de personnes". 3 jeunes Israéliens qui avaient proposé des grenades à des membres du comité Yesha pour perpétrer un attentat "terroriste" et tenter ainsi de bloquer le retrait prévu de Gaza ont été arrêtés par la police israélienne alertée par le Conseil des colons. ** Le forum franco-israélien tient sa 3ème rencontre du 27 au 30 mars 2005 pour "relancer et consolider la coopération bilatérale entre les 2 pays" a indiqué un des organisateurs, Joël Mergui, vice-président du Consistoire Central de France. Crée en 2003 ce forum doit réunir quelque 70 élus français juifs, maires, députés, sénateurs et des maires israéliens à la Knesset (Parlement). Selon Joël Mergui, des rencontres sont prévues avec plusieurs personnalités politiques comme Moshé Katsav, président de l'Etat d'Israël, Silvan Shalom, ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, vice Premier ministre. Patrick Devedjian, ministre français délégué à l'Industrie, auprès ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, en visite en Israël, participera à ce forum. Le 27 mars, jour de Pâques pour les Chrétiens, les élus ont assisté à une messe pascale à l'église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, en compagnie du père Patrick Desbois, chargé des relations avec le judaïsme. Les participants du forum rencontreront également les membres de la Convention nationale annuelle du judaïsme français qui regroupe chaque année les représentants des communautés juives françaises sous l'égide du Consistoire central de France. Cette convention qui se déroulera du 27 mars au 3 avril 2005 à Jérusalem, permettra, selon les organisateurs, d'exprimer "l'amour et la solidarité sans faille aux frères israéliens". Après avoir contribué par les précédentes conventions à agir sur la solidarité et le tourisme, les élus devront s'impliquer dans la lutte contre l'antisionisme. Ils seront également "la première délégation officielle française" à découvrir le nouveau complexe de Yad Vachem lors d'une cérémonie officielle. Le forum franco-israélien se clôturera avant la convention, le mercredi 30 mars 2005 à Tel-Aviv, la capitale, par le match officiel de football Israël-France. NDLR. La France est le troisième partenaire scientifique d'Israël, son sixième fournisseur et la deuxième destination touristique des Israéliens. Lors de la visite en France du Président de l'Etat d'Israël, Moshe Katsav, du 16 au 20 février 2004, un Haut Conseil franco-israélien pour la recherche et la coopération scientifique et technologique a été mis en place, dirigé par les professeurs Gilles Kahn (France) et Hervé Bercovier (Israël).

Mercredi 30 mars 2005 : La Knesset (parlement) a approuvé mardi soir le projet de budget 2005, par 58 voix contre 36, et 1 abstention. Le parti laïc Shinoui avait annoncé dimanche qu'il voterait ce budget. S'il avait été refusé, il aurait entraîné la chute du gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon et l'annulation du plan de retrait de la Bande de Gaza et de Cisjordanie. ** La secrétaire d'Etat française aux droits des victimes, Nicole Guedj, représentante du Conseil représentatif des institutions juives de France CRIF au sein du gouvernement français (voir article du Point), du Consistoire Israélite de France, et de l'Union des Patrons Juifs de France, qui a souligné que "l'antisémitisme, comme le racisme, n'est pas un problème franco-français" a achevé mardi sa visite dans ce pays. Le président de l'Etat hébreu, Moshé Katzav, s'est félicité devant Mme Guedj du "caractère exemplaire de l'action de la France contre l'antisémtisme", qualifiant le Président de la République française Jacques Chirac, de "grand ami du peuple juif", souhaitant sa venue prochaine en Israël. Nathan Chtcharansky, ancien refuznik soviétique, ministre sans portefeuille, chargé des affaires de la diaspora juive, a déclaré que "le gouvernement français fait plus que tout autre" en matière de lutte contre l'antisémitisme. Dossier : Nicole Guedj

Jeudi 31 mars 2005 : TERRE SAINTE : Les chefs spirituels des 3 religions monothéistes ont dénoncé mercredi, dans une manifestation d'unité sans précédent, la tenue cette année, du 18 au 28 août 2005 de la "World Pride" (manifestation gay) dans la ville sainte de Jérusalem. "Il s'agit ni plus ni moins d'un viol spirituel de la ville sainte" a renchéri le rabbin américain Yehouda Levine, qui a qualifié le festival de "terrorisme moral". Le nonce apostolique en Terre sainte, Monseigneur Pietro Sambi, a averti que la parade gay prévue "ne serait pas seulement une offense, mais une provocation pour les Juifs, Chrétiens et Musulmans de Jérusalem et du monde entier". Le cheikh Abed al-Salam Menasra, adjoint du mufti de Jérusalem, a appelé à ne pas "provoquer la colère par une parade impie et profanatrice", qui pourrait entraîner la "perte de la ville" sainte. Le cheikh musulman soufiste Abdel Aziz Boukhari a averti que Jérusalem connaîtrait le sort de "Sodome et Gomorrhe" détruites selon le récit biblique pour leurs pêchés, si le défilé avait lieu. Plus de détails : World Pride 2005 ; Beit Haverim ("Maison des amis" en hébreu), groupe juif gay et lesbien de France



 

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