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FRANCE,
vendredi 26 juin 2009, editorial

Vendredi 26 juin 2009 :

EDITORIAL : Il est officieusement confirmé que le mercredi 24 juin 2009 à Paris 11e, les sans papiers, de la Bourse du travail, tous d'origine africaine, ont été expulsés brutalement par des commandos de la CGT, Confédération générale du travail, en totale collaboration avec la Préfecture de police de Paris et les CRS, Corps républicain de sécurité. Hommes, femmes en état de choc, certaines enceintes, ont été d'abord gazés par des "militants" aux "crânes rasés" du syndicats CGT qui portaient des lunettes de piscine et des masques pour se protéger des gaz. Battus à coups d'objets se trouvant sur place par des membre du service d'ordre du syndicat, plusieurs sans papiers, tous Noirs, ont été blessés et emmenés en ambulances par les Sapeurs pompiers de Paris. Près d'une vingtaine de véhicules CRS et une centaine de policiers en tenue de combats urbains avec boucliers encerclaient la Bourse du travail. Les passants et les riverains ont été très choqués par la scène d'expulsion d'une grande violence, les hurlements, les chaises jetées et les vitres brisées. Les familles des sans papiers ont été pris par surprise. La plupart travaillait dans le secteur du nettoyage ou de la sécurité, regroupé à la Bourse du travail en Coordination des sans-papiers CSP 75. Deux thèses s'opposent sur cette intervention contraire aux Droits de l'homme. La première, une trentaine de "gros bras" de la CGT, expulse des travailleurs noirs sans papier de leur locaux qu'ils occupaient depuis le 2 mai 2008 sans appeler la police comme ils l'affirment, arrivée sur place en 10 minutes, et appelée par des riverains. La seconde, la CGT, s'exécute, après avoir demandé au propriétaire des murs, la mairie socialiste de Paris, de faire évacuer les lieux, mais il est confirmé qu'aucune réquisition des forces de l'ordre n'a été demandée. Il existe pourtant une troisième version, celle annoncée en début d'article, la CGT et la police ont collaboré étroitement à ce "coup de force" pitoyable. Pour preuve, plusieurs témoignages concordants ont observé que parmi le commando se trouvaient des policiers en civils. L'UD CGT (Union départementale) a menti en assurant ne pas être à l'origine de l'arrivée de la police (CRS). L'arrivée presque tardive des CRS n'étaient qu'une mise en scène destinée à faire croire qu'une séparation existe encore entre le pouvoir et le contre-pouvoir syndical. Face à ce "trouble à l'ordre public", la police campe devant les lieux. Les rideaux de fers de la CGT sont baissés devant des bureaux vides. Les responsables syndicaux partent en vacances. 200 sans papiers vivent et dorment sur le trottoir, sans hygiène, à Paris, devant la Bourse du travail, rue Charlot dans le 3e arrondissement. Les Noirs sont parqués comme des animaux, derrières des barrières dites de sécurité. Les scanners biométriques de la police s'activent discrètement. Ce ne sont que des sans papiers expulsables. Pascal Mourot.



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