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FRANCE,
lundi 26 octobre 2009, dieudonne, humoriste noir, spectacle sandra interdit tribunal administratif de grenoble

Lundi 26 octobre 2009 :

JUSTICE - LIBERTE D'EXPRESSION : La chronique judiciaire de Pascal Mourot : L'humoriste noir Dieudonné a été autorisé à se produire à Grenoble (Isère) par le tribunal administratif de Grenoble qui a suspendu dimanche 25 octobre 2009 l'arrêté préfectoral interdisant son spectacle "Sandra". Agissant au "nom du peuple Français", le juge des référés a qualifié la décision du préfet de l'Isère, Albert Dupuis, d'atteinte "grave et illégale à une liberté fondamentale". Le CRIF Conseil représentatif des institutions juives de France, la LICRA Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme présidée par l'euro-député UMP Patrick Gaubert et SOS-racisme Grenoble-Isère avaient lancé une campagne contre Dieudonné plusieurs fois condamné par la justice pour ses propos sur les Juifs et les sionistes. Plusieurs membres influents de la Communauté juive de Grenoble, dont l'avocat André Vallini député socialiste et Président du conseil général de l'Isère, et Michel Destot, député maire socialiste de Grenoble, étaient favorables à cette interdiction. Albert Dupuis, préfet, avait alors pris un arrêté préfectoral contre un "risque de trouble à l'ordre public". Mais, s'il répondait là à l'une de ses mission essentielles, l'ordre public, le représentant de l'Etat a manifestement oublié une autre de ses missions essentielles, permettre l'exercice des droits et des libertés des citoyens. Le juge des référés a rappelé le droit en ces termes : "L'appel à se mobiliser de la LICRA, du CRIF et de SOS-racisme Grenoble-Isère ne caractérise pas en lui-même un risque de trouble sérieux à l'ordre public". Dieudonné avait justement fondé son référé sur "l'atteinte à la liberté d'expression". Or la liberté d'expression est un des fondements de la démocratie. Ainsi, "tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit" précise l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948 et "toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières" vient rappeler l'article 11-1 de la "Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne". 2000/C 364/01. Nice, le 7 décembre 2000. Albert Dupuis, le CRIF, la LICRA et SOS-Racisme pouvaient-il ignorer que "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi" précise l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789. Cette décision de justice constitue un sérieux revers pour le CRIF-Grenoble qui est constitué par le Cercle Bernard Lazare, Radio Kol Hachalom, d'Elisha, de l'A.C.J.G Rachi Consistoire Israélite de Grenoble, C.I.G BAR YORAI, l'Association culturelle Zekhout Abot, CCJ Centre culturel juif, le FSJU, Fonds social juif unifié, l'AUJF Appel Unifié Juif de France, WIZO Organisation internationale de Femmes Sionistes, Beth Halimoud Centre d'études juives, KKL organisation sioniste, Club Edmond Fleg, l'ordre maçonnique du B'naï B'rith, Jeunesse Loubavitch, l'AMIF Association des médecins israélite de France, l'Association pour un judaïsme pluraliste, Communauté juive libérale, la Bienfaisance, l'UEJF Union des Etudiants juifs de France, le B.B.Y.O. le mouvement de jeunesse juive fondé en 1924 aux Etats-Unis, les E.E.I.F. Eclaireuses et Eclaireurs Israélites de France et Magen David Adom, la "croix" rouge israélienne. Dès le mercredi 21 octobre 2009, le CRIF (national) diffusait le message suivant : "Les bureaux du CRIF Rhône-Alpes et de la LICRA Rhône-Alpes, réunis ce lundi 19 octobre 2009, se félicitent de la prise de position des associations du Conseil Lyonnais pour le Respect des Droits (CLRD) estimant que Dieudonné n’est pas le bienvenu à Lyon. L’ensemble des groupes politiques du conseil municipal de la ville de Lyon (PS, PCF, Lyon Demain, Groupes Démocrates, GAEC, Les Verts, Lyon Démocrate Modem, UMP - Ensemble pour Lyon) a déploré, dans un communiqué du 19 octobre 2009, 'la tenue du spectacle de M. Dieudonné M’Bala M’Bala, le 24 octobre prochain'. Le CRIF, la LICRA et les associations de lutte contre le racisme soulignent qu’il s’agit d’une avancée considérable et d’une première en France, quand tous les partis républicains s’unissent pour condamner les incitations à la haine raciale de Dieudonné. Le CRIF et la LICRA approuvent et soutiennent l’initiative de la ville de Lyon et du CLRD d’intégrer, au plus vite, une 'clause éthique' dans les conditions des futurs contrats de location des salles de la ville de Lyon". Quand à Dieudonné, il a fait un triomphe à Lyon (Rhône) dans la salle comble du Transbordeur. Victor Bosch, son gérant et fondateur, a reconnu qu'il y avait chaque fois plus de spectateurs pour voir Dieudonné. Un coup dur pour Dieudonné ? NDLR. L'avocat Alain Jakubowicz, Administrateur de la Maison d'Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés, est président délégué du CLRD. Il fait actuellement campagne pour la présidence national en 2010 de la LICRA et le docteur Georges Kepenekian, Adjoint à la culture de la ville de Lyon, a été désigné pour être l'Adjoint de référence du CLRD. Enfin, notez que mardi 27 octobre 2009, la 17e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris doit rendre un jugement contre Dieudonné poursuivi pour "injures raciales" pour avoir remis au - nom de la liberté d'expression - sur la scène du Zénith à Paris "le prix de l'infréquentabilité" à l'historien révisionniste Robert Faurisson. Le procureur de la République de Paris a requis 1 an de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende. Plus de détails : Site officiel de Dieudonné



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