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Vendredi 4 janvier 2008 : Le Parti national-démocrate (PND) de Géorgie exige du ministère de la Justice qu'il n'enregistre pas le nouveau Mouvement national-démocrate du candidat à la présidence d'Arkadi (Badri) Patarkatsichvili, affirmant que "toute appellation mentionnant les nationaux-démocrates représente la propriété du parti" national démocrate.

Samedi 5 janvier 2008 : Lors de son dernier discours de campagne électorale vendredi 4 janvier 2008 à Tbilissi devant près de 20 000 partisans, le président sortant Mikhaïl Saakachvili a appelé les électeurs à voter pour la "démocratie". L'opposition soutient que le scrutin est "déjà falsifié". L'élection présidentielle se tient samedi 5 janvier 2008 et le président Saakachvili est donné grand favori.

Lundi 7 janvier 2008 : Le président sortant, Mikhaïl Saakachvili, a remporté l'élection présidentielle anticipée du samedi 5 janvier 2008 avec 52,8 % des voix, selon les résultats officiels, face à son principal adversaire, Levan Gatchetchiladzé. Le taux de participation a atteint 56,7 %, dépassant le seuil minimum de 50 % qui permet de déclarer vainqueur dès le premier tour tout candidat ayant obtenu plus de 50 % des voix. Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont estimé que l'élection avait offert une réelle "concurrence" entre les candidats, malgré des "lacunes".

Mercredi 9 janvier 2008 : Alors que la Commission électorale n'a toujours pas annoncé les résultats de l'élection présidentielle qui s'est tenue samedi 5 janvier 2008, l'opposition a menacé d'organiser de grandes manifestations si un second tour n'est pas annoncé d'ici dimanche 13 janvier 2008. Selon des résultats officiels partiels, publiés lundi 7 janvier 2008, le président sortant, Mikhaïl Saakachvili, a remporté l'élection présidentielle anticipée du samedi 5 janvier 2008 avec 52,8 % des voix, selon les résultats officiels, face à son principal adversaire, Levan Gatchetchiladzé. ** Le président de la commission électorale centrale de Géorgie, Levan Tarkhnichvili, avait annoncé lundi 7 janvier 2008 que plus de 450 requêtes ont été déposées auprès des administrations électorales en annulation des résultats du scrutin dans 40 bureaux de vote. Les observateurs, auteurs de ces plaintes, ont constaté des irrégularités très graves, dont l'existence de bulletins excédentaires.

Jeudi 10 janvier 2008 : La commission électorale a annoncé mercredi 9 janvier 2008 que le président sortant Mikhaïl Saakachvili a été réélu dès le premier tour avec 52,21 % des voix, selon les "résultats officiels préliminaires qui pourraient changer à la suite de l'examen de plaintes par la commission électorale ou devant les tribunaux". Son principal adversaire, Levan Gatchetchiladzé, accuse le camp présidentiel de fraudes massives. Plusieurs centaines de ses partisans ont manifesté mercredi 9 janvier 2008 devant le de la télévision publique, réclamant de pouvoir s'exprimer en direct tout en dénonçant les résultats de l'élection présidentielle.

Vendredi 11 janvier 2008 : L'homme d'affaires Badri Patarkatsichvili, qui a recueilli près de 7% des voix lors de l'élection présidentielle du 5 janvier 2008, a été officiellement inculpé de "complot visant le renversement du pouvoir d'Etat", de "préparation d'attentat contre un fonctionnaire politique" et de "préparation d'attentat terroriste", selon un communiqué du Parquet général publié jeudi 10 janvier 2008 qui ajoute que "son compte dans une banque géorgienne a été gelé dans l'intérêt de l'enquête". Lors de la campagne présidentielle, Badri Patarkatsichvili bénéficiait de l'immunité et ne pouvait être arrêté ni interpellé jusqu'à l'élection. Le Parquet précise détenir des enregistrements audio et vidéo prouvant que Badri Patarkatsichvili a tenté de soudoyer le ministre de l'Intérieur pour 100 millions de dollars. Ce qu'il reconnaît affirmant toutefois qu'il s'agissait en fait d'éviter que les forces de l'ordre ne tirent sur la foule lors de la manifestation de l'opposition qui devait avoir lieu en cas de victoire du président sortant, Mikhaïl Saakachvili. La police anti émeutes avait violemment réprimée le 7 novembre 2007 une manifestation de l'opposition à coups de gaz lacrymogène, de canons à eau et de balles en caoutchouc, faisant au moins 600 blessés.

Lundi 14 janvier 2008 : Après l'annonce officielle des résultats de l'élection présidentielle du 5 janvier 2008 qui donne la victoire au président sortant, Mikhaïl Saakachvili avec près de 54 % des voix, plus de 50 000 personnes ont manifesté dimanche 13 janvier 2008 à l'appel de l'opposition pour contester cette victoire et dénoncer des fraudes lors du scrutin.

Mercredi 16 janvier 2008 : L'opposition a promis de déposer un recours devant un tribunal pour faire invalider les résultats de la présidentielle et organiser un nouveau rassemblement de protestation mardi 15 janvier 2008. Le président sortant Mikhaïl Saakachvili, réélu avec 53 % des voix, doit prêter serment dimanche 20 janvier 2008.

Vendredi 18 janvier 2008 : L'opposition a réclamé jeudi 17 janvier 2008 un nouveau comptage des voix rejetant une nouvelle fois les résultats officiels de l'élection présidentielle du 5 janvier 2008 qui ont donné la victoire au président sortant Mikhaïl Saakachvili. La mairie de Tbilissi, la capitale, a interdit à l'opposition de manifester du 19 au 21 janvier 2008 en raison des préparatifs engagés pour la cérémonie d'investiture de Mikhaïl Saakachvili prévue le 20 janvier.

Lundi 21 janvier 2008 : Le président Mikhaïl Saakachvili a prêté serment dimanche 20 janvier 2008 pour un second mandat de 5 ans. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tbilissi pour dénoncer "une mascarade" et contester le résultat de l'élection présidentielle du 5 janvier 2008 entachée de fraudes dans le décompte des voix.

Mercredi 23 janvier 2008 : Conformément à la Constitution, le premier ministre Lado Gourguenidzé a donné sa démission, lundi 21 janvier 2008 ainsi que celle de son gouvernement après l’investiture dimanche 20 janvier 2008 du président Mikhaïl Saakachvili réélu lors d’un scrutin anticipé le 5 janvier 2008. Ce dernier a maintenant 7 jours pour présenter son gouvernement qui devra être approuvé par le parlement avant la fin du mois de février 2008.

Mercredi 6 février 2008 : A l'appel de l'opposition, plusieurs rassemblements ont été organisés à Tbilissi la capitale pour recueillir au moins 1 million de signatures (nombre d'habitants recensés en 2002) attestant que le président Mikhaïl Saakachvili ne pouvait pas remporter l'élection présidentielle du 5 janvier 2008 au premier tour, son rival, Levan Gatchetchiladze, ayant reçu un soutien massif dans la capitale.

Vendredi 15 février 2008 : Les leaders du Parti conservateur de Géorgie (opposition) ont affirmé, jeudi 14 février 2008, qu'ils ne croient pas à la première conclusion des experts britanniques selon laquelle l'homme d'affaires et opposant Arkadi (Badri) Patarkatsichvili, 52 ans, serait décédé de "mort naturelle" demandant une enquête par des experts indépendants. Lire l'édition de Fil-info-France du 13 février 2008 (Royaume-Uni)

Samedi 16 février 2008 :
A l'appel de l'opposition, près de 20 000 personnes ont manifesté vendredi 15 février 2008 dans le centre de la capitale Tbilissi pour demander des élections législatives libres, la liberté de la presse, une justice indépendante et la remise en liberté de tous les détenus politiques.

Lundi 18 février 2008 : Alors que le Kosovo déclarait son indépendance dimanche 17 février 2008, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, 2 régions séparatistes et pro-russes de Géorgie, ont annoncé qu'elles allaient demander à la Russie et à l'ONU de reconnaître leur indépendance.

Vendredi 29 février 2008 : Une télévision piégée, posée près d'un bureau de vote de la ville de Kokhat dans la région séparatiste d'Ossétie du Sud, a explosé jeudi 28 février 2008 faisant 2 morts et 15 blessés. Selon le ministère de l'Intérieur de l'Ossétie du Sud, "la nature de l'explosion, ainsi que l'utilisation d'un dispositif contrôlé par radio orientaient" les soupçons "vers les services spéciaux géorgiens". Le gouvernement de Géorgie a aussitôt démenti cette information.

Jeudi 6 mars 2008 : La république autoproclamée d'Ossétie du Sud a appelé mardi la communauté internationale à reconnaître son indépendance vis-à-vis de la Géorgie affirmant que son "existence indépendante pendant 17 ans confirme sa viabilité" et qu'il ne "reste plus qu'à légitimer sa souveraineté conformément à la Charte de l'ONU". Dans son communiqué, les autorités ossètes indiquent que la république autoproclamée "a tous les attributs d'un Etat souverain dont l'organisation et les activités répondent aux critères d'un Etat démocratique de droit reposant sur les principes de la démocratie représentative et du partage de pouvoir", a "des institutions démocratiques, une société civile, des médias indépendants et un système juridique efficace".

Lundi 10 mars 2008 : Près de 3 000 personnes ont manifesté dimanche 9 mars 2008 à Tbilissi la capitale, à l'appel de l'opposition, pour réclamer une nouvelle élection présidentielle, accusant le président réélu, Mikhaïl Saakachvili, d'avoir falsifié les résultats.

Samedi 15 mars 2008 : Le parlement a adopté vendredi 14 mars 2008 à l'unanimité une déclaration sur la levée unilatérale par la Russie des sanctions économiques contre l'Abkhazie, qualifiant cette démarche de Moscou d'atteinte à l'intégrité territoriale de la Géorgie. La Russie a annoncé jeudi 6 mars 2008 l'annulation des sanctions commerciales, économiques, financières et concernant les transports, décrétées en 1996 par les pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) à l'encontre de l'Abkhazie, ajoutant toutefois que cette mesure n'entraînera pas la reconnaissance juridique de cette république autoproclamée. L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix.

Mercredi 19 mars 2008 : Les autorités de la république autoproclamée d'Abkhazie affirment avoir abattu mardi 18 mars 2008 près de Gali un "avion de reconnaissance sans pilote" (drone) près de Gali.

Mardi 15 avril 2008 : Le ministère de la Défense a annoncé lundi 14 avril 2008 qu'il avait "décidé de retirer son contingent de 150 soldats de la paix déployés au Kosovo d'ici la fin de la semaine" en poste depuis octobre 1999.

Vendredi 18 avril 2008 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi 15 avril 2008 la résolution 1808 (2008) qui proroge jusqu'au 15 octobre 2008, pour une période additionnelle de 6 mois, le mandat de la Mission des Nations Unies en Géorgie (MONUG).

Mardi 22 avril 2008 : La Géorgie a accusé la Russie, lundi 21 avril 2008, d'avoir abattu un drone géorgien qui survolait la région séparatiste d'Abkhazie. Le président Mikhaïl Saakachvili a dénoncé une "agression contre la souveraineté territoriale de la Géorgie". La Russie a démenti aussitôt cette information. ** Selon le porte-parole des forces russes de maintien de la paix stationnées en Abkhazie, Alexandre Diordiev, les autorités géorgiennes ont suspendu depuis 5 jours leur livraison d'électricité au camp russe, en raison du "non paiement de la facture d'électricité". Il a ajouté : "En vertu de l'article 7 du protocole adopté le 15 mai 1992 par le Conseil des chefs d'Etat de la CEI, le gouvernement du pays accueillant une force de maintien de la paix doit garantir les livraisons d'eau et d'électricité gratuites ou, en cas d'impossibilité, à des tarifs avantageux".

Jeudi 24 avril 2008 : L’ancien ministre géorgien de la Défense, Irakli Okrouachvili, qui a rejoint l'opposition en créant son parti "Pour une Géorgie unie", très critique à l'égard du président, Mikhaïl Saakachvili, et condamné le 28 mars 2008 par contumace à 11 ans de prison, pour corruption, a obtenu l’asile politique en France, après une demande déposée en janvier 2008 auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Irakli Okrouachvili avait quitté la Géorgie fin octobre 2007 et un mandat d'arrêt avait été lancé à son encontre après qu'il ne se soit pas présenté devant le Parquet.

Lundi 28 avril 2008 : Après la déclaration du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères en date du 25 avril 2008 indiquant que la Russie recourra à des méthodes militaires pour protéger ses citoyens en cas de déploiement par la Géorgie d'un conflit militaire en Abkhazie et Ossétie du Sud, le vice-ministre géorgien de la Défense, Batou Koutelia, a indiqué samedi 26 avril 2008 au cours d'une interview sur la chaîne de télévision géorgienne Mze "qu'aucune action agressive perpétrée contre la Géorgie ne restera sans réponse. Nous y opposerons, avec nos alliés, une riposte qui s'imposera et qui sera proportionnée à l'agression". Le vice-ministre a ajouté : "Les démarches de Moscou revêtent un caractère provocateur et nous mènent tout droit vers un conflit armé. Nous pouvons en tirer la conclusion suivante: la Russie est intéressée à reprendre les hostilités".

Mercredi 30 avril 2008 : Après la déclaration du ministère russe de la Défense, faite mardi 29 avril 2008 estimant que l'évolution de la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien dictait la nécessité d'augmenter les effectifs de la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI) dans les limites définies par la résolution du Conseil des chefs d'Etat de la CEI en date du 22 août 1994, le premier ministre géorgien, Vladimir Gourguenidze, a indiqué à l'issue d'une réunion extraordinaire d'urgence du Conseil de sécurité nationale de la Géorgie que cette augmentation du nombre de soldats russes en Abkhazie (NDLR. République autoproclamée sur le territoire de la Géorgie) "est une démarche extrêmement irresponsable" et qui risque "de déstabiliser la situation dans la région". Le premier ministre a ajouté "considérer alors chaque soldat et chaque unité de matériel qui arriveront dans la zone du conflit comme un agresseur potentiel".

Jeudi 1er mai 2008 : Le ministre par intérim des Affaires étrangères, Grigol Vachadzé, a annoncé mercredi 30 avril 2008 que la Géorgie bloquerait l'entrée de la Russie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) "tant que la Russie ne reviendra pas sur ses décisions". Moscou avait annoncé le 16 avril 2008 une coopération "plus étroite avec les autorités indépendantistes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, notamment dans le secteur du commerce".

Vendredi 2 mai 2008 : Selon le ministre abkhaze des Affaires étrangères, Sergueï Chamba, un contingent supplémentaire russe de la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI) est arrivé jeudi 1er mai 2008 dans la région séparatiste d'Abkhazie précisant que les effectifs du contingent ont été portés jusqu'aux limites prévues par l'Accord de Moscou sur le cessez-le-feu et l'interposition du 14 mai 1994. Conformément à ce texte, 3 000 militaires doivent être déployés dans la zone du conflit abkhazo-géorgien, mais en réalité seulement 2 000 soldats russes s'y trouvaient ces 14 dernières années. Le ministère russe de la Défense avait estimé mardi 29 avril 2008 que l'évolution de la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien dictait la nécessité d'augmenter les effectifs de la Force collective de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants (CEI) dans les limites définies par la résolution du Conseil des chefs d'Etat de la CEI en date du 22 août 1994.

Lundi 5 mai 2008 : L'Abkhazie, région séparatiste de Géorgie, affirment avoir abattu 2 drones géorgiens qui survolait son territoire. Le ministère des Affaires étrangères géorgien a aussitôt démenti cette information parlant de "désinformation qui ne poursuit qu'un seul but : semer la zizanie entre les différentes parties".

Mardi 6 mai 2008 : Selon la chaîne de télévision russe, Vesti, la Géorgie a annoncé son retrait de l'accord de coopération avec la Russie en matière de défense antiaérienne (DCA), signé en 1995.

Mercredi 7 mai 2008 : La Commission européenne a annoncé mardi 6 mai 2008 à Bruxelles en Belgique, le déblocage d'une aide de 2 millions d'euros à la Géorgie dans le but de préparer les élections législatives prévues pour le 21 mai 2008 et est "destinée à soutenir les efforts de la Géorgie en vue de corriger les insuffisances révélées au cours de l'élection présidentielle de janvier dernier. Elle a aussi été débloquée en réponse aux demandes de Tbilissi", selon un communiqué de la Commission européenne.

Vendredi 9 mai 2008 : Le ministre abkhaze de la Défense, Merab Kichmaria, a annoncé jeudi 8 mai 2008 qu'un nouveau drone géorgien a été abattu en Abkhazie, république autoproclamée qui a proclamé son indépendance après la chute de l'URSS en 1991. Il s'agit du cinquième appareil abattu depuis le début de l'année 2008 : un le 18 mars, un autre le 20 avril et deux le 4 mai 2008.

Mardi 13 mai 2008 : Les autorités de la région séparatiste d'Abkhazie ont annoncé avoir abattu lundi 12 mai 2008 un nouveau drone géorgien dans le district d'Otchamtchira, portant à 7 le nombre d'appareils détruits depuis le début du mois de mars 2008.

Jeudi 22 mai 2008 : Le Mouvement national uni, parti du président Mikhaïl Saakachvili, s'est déclaré vainqueur à une écrasante majorité aux élections législatives qui se sont tenues mercredi 21 mai 2008. L'opposition a immédiatement contesté ce résultat criant au trucage du scrutin. Une manifestation a eu lieu devant le siège de la Commission électorale. Mikhaïl Saakachvili a déclaré que les élections "ont été libres et équitables et j'espère que les observateurs internationaux les reconnaîtront". 500 observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) étaient sur place pour surveiller le scrutin.

Vendredi 23 mai 2008 : Les observateurs de l'OSCE, Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, ont critiqué le déroulement du scrutin législatif qui s'est tenu mercredi 21 mai 2008 dénonçant des "pressions" sur les observateurs, des "manquements importants" lors du comptage des voix et une distinction "floue" entre les activités du service public et la campagne du parti au pouvoir. L'OSCE a ajouté : "Les partis ont pu mener campagne activement mais il y a eu de nombreuses allégations d'intimidations dont certaines ont pu être vérifiées". Selon des résultats encore partiels, le parti du président Mikhaïl Saakachvili, le Mouvement national uni, a remporté très largement le scrutin avec 58,76 % des voix.

Mardi 27 mai 2008 : Près de 30 000 personnes ont manifesté lundi 26 mai 2008 à Tbilissi la capitale pour dénoncer le résultat des élections législatives qui ont vu la victoire du parti au pouvoir, Mouvement national uni, qui a remporté 120 des 150 sièges du Parlement. RUSSIE : Selon les conclusions de l'enquête menée par la Mission d’observation de l’ONU en Géorgie (MONUG), publié lundi 26 mai 2008, un avion russe a abattu le 20 avril 2008 un drone géorgien au-dessus de la région séparatiste, limitrophe de la Russie, l'Abkhazie. Alexandre Drobychevski, porte-parole du ministère russe de la Défense, a aussitôt dénoncé ce rapport affirmant "qu'aucun de nos avions n’a violé d’espace aérien et n’a, a fortiori, effectué de tir". Le rapport de la MONUG évoque la possibilité que l’avion en cause soit un Mig-29 ou un Su-27. Il se base essentiellement sur des images radars et vidéos fournies par la partie géorgienne, permettant de conclure qu’après avoir abattu le drone, l’avion "est parti vers l’espace aérien russe". La MONUG dit s’être assurée de "l’authenticité" de la vidéo, qui n’a subi "aucune manipulation". La MONUG a critiqué la Géorgie qui "envoie des drones dans le ciel abkhaze, en violation du cessez-le-feu signé avec l’Abkhazie dans les années 1990 au terme d’un conflit armé".

Vendredi 30 mai 2008 : Le Conseil de sécurité de l'ONU examinera vendredi 30 mai à huis clos à la demande de la Géorgie l'incident du drone géorgien abattu le 20 avril 2008 au-dessus de l'Abkhazie. Dans son rapport, publié lundi 26 mai 2008, la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) avait affirmé qu'un MIG-29 russe avait abattu un drone géorgien dans la zone du conflit abkhazo-géorgien. Le ministère russe des Affaires étrangères (MID) a formellement rejeté ces affirmations.

Samedi 31 mai 2008 : L'ambassadeur de la Géorgie auprès de l'ONU, Irakli Alasania, a annoncé vendredi 30 mai 2008 dans un communiqué "avoir arrêté les survols de la province séparatiste" d’Abkhazie, "par des avions sans pilotes" (drones), après la publication, lundi 26 mai 2008, d'un rapport de la Mission d’observation de l’ONU en Géorgie (MONUG), établissant qu'un drone géorgien avait été abattu par l'aviation russe le 20 avril 2008. Irakli Alasania a ensuite précisé que "s’il y a une menace contre notre sécurité nationale ou une provocation, nous exercerons notre droit souverain". Il a conclu : "La Géorgie est dans son droit souverain quand elle utilise ses capacités de renseignement militaire pour savoir ce qui se passe sur le terrain".

Mardi 10 juin 2008 : Les députés ont proposé d'interdire l'entrée en territoire géorgien du maire de Moscou, Iouri Loujkov. Ce dernier avait appelé, le 7 juin 2008, à Saint Pétersbourg, lors d'une conférence, la Géorgie à reconnaître l'indépendance de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, avant d'ajouter que ni le peuple abkhaze, ni le peuple ossète n'ont de parenté ethnique avec la Géorgie. L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.

Mercredi 18 juin 2008 : Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a indiqué mardi 17 juin 2008 que 4 soldats russes, accusés d'avoir voulu sortir clandestinement 20 missiles anti-char de la région séparatiste d'Abkhazie, ont été interpellés.

Jeudi 19 juin 2008 :2 explosions ont touché mercredi 18 juin 2008 la voie ferrée dans un quartier périphérique de Soukhoumi, capitale de la république autoproclamée d'Abkhazie, où des militaires russes avaient travaillé dans la matinée. Aucune victime n'a été signalée. La protection des militaires russes rétablissant la voie ferrée locale a été renforcée. Des unités des Troupes ferroviaires sont entrées en Abkhazie le 31 mai, en vertu de la décision de Moscou d'apporter une assistance humanitaire pratique à la population abkhaze. Elles rétablissent le chemin de fer fortement endommagé lors du conflit armé abkhazo-géorgien de 1992-1993. La Géorgie avait vivement critiqué cette initiative. (Source : Ria Novosti)

Mercredi 25 juin 2008 : Nouzgar Achouba, président du parlement de l'Abkhazie, république séparatisme autoproclamée au sein de la Géorgie, a indiqué que suite à la volonté de la Géorgie d'adhérer à l'OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord) et son hostilité à l'égard des autorités abkhazes, celles-ci ne peuvent que "demander à Moscou de sécuriser ses frontières maritimes". Le président abkhaze Sergueï Bagapch avait indiqué lundi 23 juin 2008 que la Russie avait augmenté son contingent de maintien de la paix à la demande des autorités de la république. Il avait précisé que l'Abkhazie avait fermé son espace aérien en raison des vols de drones de reconnaissance géorgiens et demandé un renforcement de ses frontières maritimes.

Mardi 1er juillet 2008 : Le ministre abkhaze des Affaires étrangères, Sergueï Chamba, a annoncé lundi 30 juin 2008 que l'Abkhazie (NDLR. République autoproclamée sur le territoire de la Géorgie) la fermeture de sa frontière avec la Géorgie jusqu'à la fin de la saison des vacances afin de prévenir de nouvelles explosions sur le territoire abkhaze. 4 explosions ont touché l'Abkhazie au cours des 2 derniers jours faisant 12 blessés. Selon les autorités abkhazienne, ces attentats ont été perpétrés par "les services spéciaux géorgiens".

Samedi 5 juillet 2008 : La Russie a accusé vendredi 4 juillet 2008 la Géorgie d'avoir commis "un acte d'agression" contre la région sécessionniste d'Ossétie du Sud, qui a proclamé unilatéralement son indépendance en 1990, en bombardant la capitale de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali, faisant 2 morts et 10 blessés. La Géorgie affirme avoir "répliqué à des tirs de rebelles sur des villages géorgiens". Les autorités d'Ossétie du Sud ont décrété "la mobilisation générale" de leurs forces armées et menacent d'utiliser ses armes lourdes.

Lundi 7 juillet 2008 : Un attentat à la bombe a été perpétré dimanche 6 juillet 2008 dans un café en Abkhazie, faisant 2 morts. Le président de l'Abkhazie, Sergueï Bagapch, a accusé le gouvernement géorgien d'avoir organisé un "attentat, visant à déstabiliser la situation dans la région". Il a ajouté : "Cet attentat confirme une fois de plus que la Géorgie a pris le chemin du terrorisme d'Etat". L'Abkhazie est une région séparatiste qui a proclamé unilatéralement son indépendance aux termes d'une guerre avec la Géorgie en 1992, au cours de laquelle des milliers de personnes ont été tuées, et 250 000 personnes déplacées.

Mercredi 9 juillet 2008 : Le président de la région séparatiste d'Abkhazie, Sergueï Bagapch, a annoncé lundi 7 juillet 2008 le gel de tous les contacts avec la Géorgie, invoquant "la politique de terrorisme d'Etat de Tbilissi". Le président abkhaze s'exprimait depuis la ville de Gali, où un attentat à la bombe a été perpétré dimanche 6 juillet 2008 dans un café dans un café, faisant 4 morts et 6 blessés.

Samedi 19 juillet 2008 : A l’issue d’une rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui s'est déroulée vendredi 18 juillet à Gali, en Abkhazie, région qui s'est autoproclamée indépendante de la Géorgie, le président abkhaze Sergueï Bagapch a annoncé avoir rejeté le plan allemand en "raison de la question des réfugiés". Le plan allemand prévoit notamment le retour des 250 000 réfugiés géorgiens qui ont quitté l’Abkhazie à l’issue d’une sanglante guerre d’indépendance au début des années 1990, après la chute de l’URSS. Un deuxième point de litige a été également soulevé par Sergueï Bagapch, et concerne des discussions visant à déterminer le futur statut de l'Abkhazie. Sergueï Bagapch a également insisté sur le fait qu'aucune négociation ne débuterait tant que la Géorgie n'aura pas retiré ses troupes des Gorges de Kodori, seule partie de l'Abkhazie sous le contrôle des troupes géorgiennes.

Mardi 22 juillet 2008 : Les postes de contrôle russes situés en Ossétie du Sud, république autoproclamée sur le territoire géorgien, ont indiqué que 5 avions ont survolé illégalement ce territoire dimanche 20 et lundi 21 juillet 2008 "en violation flagrante du protocole 24 adopté par la Commission de contrôle mixte pour le règlement du conflit osséto-géorgien le 30 juillet 2002" selon la Force mixte de maintien de la paix, co présidé par la Russie, la Géorgie, l'Ossétie du Nord et l'Ossétie du Sud.

Samedi 2 août 2008 : Le ministre de l'Intérieur d'Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie, a annoncé que "des tirs de sniper menés contre un poste policier près de Prissi, non loin de Tskhinvali, vendredi (1er août 2008), ont fait un mort et un blessé parmi nos policiers".

Vendredi 8 août 2008 : L'armée géorgienne a lancé une attaque dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 août 2008 contre la république séparatiste d'Ossétie du Sud. Des combats sont en cours près de la capitale régionale Tskhinvali. Selon le chef des armées de la Géorgie, le général Mamouka Kourachvili, le gouvernement "a décidé de rétablir l'ordre constitutionnel" en Ossétie du Sud. 10 personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées.

Samedi 9 août 2008 : Après l'attaque lancée dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 août 2008 contre la république séparatiste d'Ossétie du Sud, qui a proclamé son indépendance au lendemain de la chute de l'URSS, et non reconnue internationalement, une centaine de chars russes sont entrés à Tskhinvali, capitale de la République autoproclamée et en aurait repris partiellement le contrôle. Selon le gouvernement ossète, 1 400 personnes auraient été tués pendant les combats. Des milliers d'autres fuient les zones de combat. Le ministère russe de la Défense a annoncé qu'une dizaine de soldats de la paix russes ont été tués et 30 autres blessés au cours de ces combats.

Lundi 11 août 2008 : Après l'attaque menée par les forces géorgiennes contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud, le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni vendredi 8 et samedi 9 août 2008 en session extraordinaire n'a pu parvenir à adopter une déclaration commune. ** La Géorgie a déclaré la loi martiale pour une durée de 15 jours. Le président Mikhail Saakchvili a ordonné le rappel des 2 000 soldats géorgiens stationnés en Irak. ** Des navires russes ont coulé une vedette lance-missiles géorgienne qui les avait attaqués. ** Le ministère géorgien des Affaires étrangères a déclaré dimanche 10 août 2008 que la "Géorgie est prête à commencer les négociations immédiatement avec la Fédération russe pour mettre fin à toutes les hostilités et instaurer un cessez-le- feu" affirmant que toutes les forces armées géorgiennes se sont retirées de la zone de conflit et autorisé l'ouverture d'un corridor humanitaire afin d'évacuer les civils et les blessés. Entre 1 500 et 2 000 personnes auraient été tuées, selon les sources. ** 2 journalistes ont été tués en Ossétie du Sud où ils étaient entrés avec l'armée géorgienne, selon la radio"Echo de Moscou". L'un était correspondant de l'hebdomadaire "Russian Newsweek", l'autre photographe de l'agence de presse russe Itar-Tass. ** L'aviation russe a bombardé dimanche 10 août 2008 un aéroport militaire près de l'aéroport international de la capitale Tbilissi. ** L'Abkhazie, république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie, a institué dimanche 10 août 2008 la loi martiale dans les régions voisines de la Géorgie pour 10 jours. La Géorgie a mobilisé 4 000 hommes, ainsi que des véhicules blindés lourds et de l'artillerie le long de sa frontière avec l'Abkhazie.

Mardi 12 août 2008 : Dans une allocution télévisée diffusée le lundi 11 août 2008, le président Mikhail Saakchvili a accusé "l’armée d’invasion de la Fédération de Russie" d'occuper "la majeure partie" de son territoire. La Russie avait reconnu avoir pénétré pour la première fois depuis le début du conflit en Géorgie, le 8 août 2008, hors des régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Le ministère russe de la Défense a assuré qu'il ne comptait pas "se diriger sur Tbilissi" la capitale. ** Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui est arrivé dimanche 10 août 2008 à Tbilissi, poursuivait lundi 11 août 2008 ses consultations pour "tenter de finaliser" un accord de cessez-le-feu entre la Géorgie et la Russie, après l'attaque géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août 2008 contre la république séparatiste d'Ossétie du Sud. Bernard Kouchner est accompagné du Finlandais, Alexander Stubb, président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). ** L'aviation russe a détruit lundi 11 août 2008 2 hélicoptères géorgiens sur la base de Sénaki, dans l'ouest de la Géorgie, située à environ 150 kilomètres de l'Ossétie du Sud et une cinquantaine de kilomètres de l'autre république séparatiste, l'Abkhazie, où les troupes géorgiennes ont été déployées massivement. ONU/GEORGIE : Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni pour la cinquième fois en 4 jours lundi 11 août 2008 à New York aux Etats-Unis, et a adopté un projet de résolution appelant à "une cessation immédiate des hostilités, au respect total de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Géorgie, et au rétablissement de la situation qui existait avant" l'envoi de troupes géorgiennes" en Ossétie du Sud. L'ambassadeur américain aux Nations Unies, Zalmay Khalilzad, a accusé la Russie de chercher à "renverser le régime" et à orchestrer "une campagne de terreur" en Géorgie. Son homologue russe Vitaly Tchourkine, qui a rappelé les interventions américaines en Irak et en Afghanistan, a accusé, dimanche 10 août 2008, les Etats-Unis "d'entretenir un grand nombre de conseillers militaires en Géorgie". Il a ajouté qu'il espérait que Washington n'avait pas donné son "feu vert" à l'offensive géorgienne contre l'Ossétie du Sud. 1 200 soldats américains et 800 soldats géorgiens avaient mené, en juin et juillet 2008, des manoeuvres conjointes sur la base de Vaziani, près de Tbilissi. Les forces armées américaines sont présentes en Géorgie depuis 2002.

Mercredi 13 août 2008 :
Après sa rencontre avec le président géorgien, Mikhail Saakchvili, le président français, Nicolas Sarkozy, a annoncé, mardi 12 août 2008, au cours d'une conférence de presse que la Russie et la Géorgie avaient accepté le plan de paix proposé par la France. ** La Géorgie a engagé mardi 12 août 2008 des poursuites contre la Russie devant la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye aux Pays-Bas pour les "actes qu'elle a commis sur le territoire de Géorgie et dans les environs", en violation de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR). Selon la Géorgie, la Russie a "violé les obligations que lui impose la CIEDR au cours des 3 phases distinctes de ses interventions en Ossétie du Sud et en Abkhazie", dans la période allant de 1990 à août 2008. ** Le président Mikhaïl Saakachvili a annoncé mardi 12 août 2008 devant des milliers de partisans rassemblés dans la capitale Tbilissi, que son pays allait quitter la Communauté des Etats Indépendants (CEI) qui regroupe 12 des 15 anciennes républiques soviétiques, les appelant à faire de même.

Jeudi 14 août 2008 : Alors que le cessez-le-feu entre les forces russes et géorgiennes semblait respecté, le président Mikhail Saakchvili a accusé les forces russes de destruction et de pillages dans la ville de Gori et de bloquer la principale route menant vers l'Ossétie du sud, près de Gori. ** L'armée russe a annoncé avoir abattu mardi 12 et mercredi 13 août 2008 2 drones géorgiens qui survolaient Tskhinvali, la capitale de la république séparatiste d'Ossétie du sud.

Vendredi 15 août 2008 : Réuni en session extraordinaire d'urgence, le parlement a adopté à l'unanimité, jeudi 14 août 2008, une résolution portant sur le retrait de la Géorgie de la Communauté des Etats Indépendants (CEI). Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié cette décision géorgienne "d'irresponsable" et de "regrettable". ** Le président de la république séparatiste d'Abkhazie, Sergueï Bagapch, a annoncé jeudi 14 août 2008 lors d'une conférence de presse avec son homologue d'Ossétie du Sud, autre région séparatiste de Géorgie, Edouard Kokoïty, qu'ils se rendraient tous les 2, vendredi 15 août 2008 à Moscou en Russie pour discuter "de la question de la reconnaissance de l'indépendance" de ces 2 régions. ** Le ministère de l'Intérieur a annoncé jeudi 14 août 2008 que 130 blindés russes ont quitté la ville géorgienne de Zougdidi, dans l'ouest, près de la région séparatiste d'Abkhazie et se dirigeraient vers Koutaïssi, deuxième ville de Géorgie.

Samedi 16 août 2008 : Le président Mikhail Saakchvili a eu des entretiens avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice qui a exigé "le retrait immédiat des forces russes" de la Géorgie. Elle a reproché au président russe de "ne pas avoir honoré" sa promesse de cesser toute opération militaire en Géorgie. Mikhaïl Saakachvili a quant à lui déclaré que "l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud resteront au sein de la Géorgie, et aucun compromis ne sera possible". Il a ajouté qu'il n'y aurait "ni capitulation ni partage de petits pays par des grands".

Lundi 18 août 2008 : Les autorités d'Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie, qui a été attaquée dans la nuit du 7 au 8 août 2008 par les forces armées géorgiennes, ont autorisé une centaine de journalistes étrangers à visiter pendant 3 jours la capitale de leur région, Tkhinvali pour constater ce qu'est devenue la ville à l'issue de l'agression géorgienne.

Mardi 19 août 2008 : Les autorités géorgiennes ont affirmé lundi 18 août 2008 que les troupes russes n'ont pas commencé leur retrait comme annoncé la veille par le président russe Dmitri Medvedev et ont accusé la Russie de "violer gravement les conditions de l'accord de paix". Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a indiqué que si les troupes russes ne débutaient pas leur retrait, il serait "amené dans les jours qui viennent à convoquer en urgence une réunion du Conseil européen". Selon la Géorgie, des chars russes ont forcé lundi 18 août 2008 un barrage de véhicules policiers à Igoïeti, à 30 kilomètres de la capitale géorgienne, Tbilissi. ** Le président russe Dmitri Medvedev était en visite lundi 18 août 2008 à Vladikavkaz, en Ossétie du Nord, où il devait décorer 28 militaires russes qui se sont distingués au cours de l'opération visant à contraindre la Géorgie à la paix. Il a déclaré que le "crime" commis en Ossétie du Sud par les Géorgiens ne devait "pas rester impuni" et a menacé d'une "riposte foudroyante" toute nouvelle attaque contre les citoyens et soldats russes. ** Les rapporteurs pour la Géorgie de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) Matyas Eorsi et Kastriot Islami, sont arrivés lundi 18 août 2008 à Tbilissi la capitale pour une visite de 3 jours "afin de collecter des informations sur place et d'aborder la situation dans la zone du conflit osséto-géorgien au niveau politique supérieur". ** L'ONU a lancé lundi 18 août 2008 un appel à contribution de 58,6 millions de dollars pour venir en aide de toute urgence aux populations affectées par le conflit entre la Géorgie et la Russie. 128 000 personnes ont été déplacées lors de l'attaque menée par la Géorgie contre l'Ossétie du sud, région séparatiste. OSSETIE DU SUD : Le président Edouard Kokoïty a limogé le gouvernement de la république séparatiste non reconnue internationalement et décrété l'état d'urgence pour une période d'un mois. Boris Tchotchiev, l'ancien vice-premier ministre et coprésident de la Commission mixte de contrôle (CMC) pour le règlement osséto-géorgien, est nommé premier ministre par intérim en remplacement de Iouri Morozov. ** ISRAEL/GEORGIE : Selon le quotidien "Haaretz" dans son édition du lundi 18 août 2008, les instructeurs israéliens, qui avaient formé les soldats géorgiens pendant un an, ont regagné leur pays peu avant l'attaque menée par la Géorgie en Ossétie du Sud, région séparatiste autoproclamée, dans la nuit du 7 au 8 août 2008. Un instructeur de l'armée israélienne, interviewé par le quotidien "Haaretz", a indiqué que "l'armée géorgienne ne peut en aucun cas être considérée comme un adversaire sérieux des Russes. Les Géorgiens ont une petite armée qui ressemble fortement à celles de la plupart des pays du tiers-monde". Le quotidien "Maariv" a également révélé qu'Israël exportait du matériel militaire vers la Géorgie depuis près de 7 ans pour un montant de 300 millions de dollars.

Mercredi 20 août 2008 : La radio russe "Echo de Moscou" a rapporté mardi 19 août 2008 que la Géorgie a adressé une lettre aux dirigeants de la chaîne russophone, RTV International (RTVi), seule chaîne à ne pas avoir été interdite, après le déclenchement de la guerre en Ossétie du Sud, les "avisant du caractère indésirable de la chaîne en Géorgie après la diffusion d'une interview du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui critiquait les déclarations des autorités géorgiennes pendant le conflit en Ossétie du Sud". Le rédacteur en chef de la radio "Echo de Moscou" Alexeï Venediktov a déclaré que "l'interdiction des chaînes et autres médias ne sert qu'à cacher la vérité aux citoyens. Seuls les dirigeants totalitaires et autoritaires ont peur des médias indépendants et professionnels". ** Le porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur Chota Outiachvili a indiqué mardi 19 août 2008 qu'aucun char ni soldat russe n'avait encore quitté la Géorgie. Il a qualifié de "show destiné à créer une illusion de retrait" le départ d'une colonne de véhicules militaires russes des environs de la ville de Gori, auquel ont assisté plusieurs journalistes. ** Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés UNHCR, António Guterres, a débuté mardi 19 août 2008 une mission de 4 jours en Géorgie et en Fédération de Russie afin d'évaluer la situation humanitaires des populations civiles déplacées par la guerre lancée par la Géorgie en Ossétie du Sud, région séparatiste. ** FRANCE/GEORGIE/RUSSIE : Le Palais de l'Elysée, siège de la présidence française, a annoncé mardi 19 août 2008 qu'à l'issue d'un entretien téléphonique entre le président russe Dmitri Medvedev et le président français, Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, le président russe a affirmé que le retrait des troupes russes de Géorgie serait achevé jeudi 21 et vendredi 22 août 2008, "à l'exception d'un effectif de 500 personnes chargées de la mise en oeuvre des mesures additionnelles de sécurité prévues par l'article 5 de l'accord du 12 août" 2008 sur le cessez-le-feu.

Jeudi 21 août 2008 : Le parlement de la région séparatiste de l'Abkhazie a voté mercredi 20 août 2008 à l'unanimité une résolution demandant à la Russie de "reconnaître l'indépendance" de l'Abkhazie et le "maintien de la présence militaire" russe. Le président de l'Ossétie du Sud, autre région séparatiste, attaquée par l'armée géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août 2008, Edouard Kokoïty, a indiqué qu'il présenterait une requête similaire dans les prochains jours. Le Conseil de la Fédération, chambre haute du Parlement russe, a annoncé qu'il se réunirait le 25 août pour examiner cette question. ** Un drone de reconnaissance géorgien a été abattu mardi soir en Ossétie du Sud. ** Le président Mikhaïl Saakachvili a indiqué mercredi 20 août 2008 que l'armée russe, qui s'est retiré de plusieurs villes qu'elle occupait, prenait le contrôle de "nouvelles zones stratégiques en Géorgie" et ne se retirerait. Il a appelé les populations vivant dans ces zones à manifester pacifiquement et mener une "résistance passive". ** ONU/GEORGIE : La Russie aurait préparé mercredi 20 août 2008 un projet de résolution devant le Conseil de sécurité de l'ONU qui reprend les termes de l'accord de cessez-le-feu en 6 points signé par la Russie et la Géorgie le 12 août 2008, qui permet notamment à la Russie de mettre en place des "mesures additionnelles de sécurité" avant de se retirer de Géorgie. La France, appuyée par l'Europe et les Etats-Unis, a déjà présenté un projet de résolution, à la demande de la Géorgie, auquel est opposée la Russie, qui dispose d'un droit de veto en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité.

Vendredi 22 août 2008 : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a livré de l'aide alimentaire à plus de 120 000 personnes en Géorgie et s'apprête à l'étendre aux réfugiés qui se trouvent en Ossétie du Nord. La Russie a indiqué, par l'intermédiaire de son ministère des urgences humanitaires (EMERCOM), responsable de la coordination des efforts d'assistance aux populations déplacées d'Ossétie du Sud, qu'elle accepterait une assistance de la part du PAM. ** Le président de l'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, a demandé jeudi 21 août 2008 à la Russie de reconnaître l'indépendance de ce territoire séparatiste. ** Le vice-ministre géorgien de la Défense Batu Kutelia a reconnu dans une interview publiée vendredi 22 août 2008 par le quotidien britannique "Financial Times" que la Georgie ne s'attendait pas à ce que "la Russie, membre du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'OSCE, réagisse de cette manière" après l'offensive lancée par l'armée géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août 2008 en Ossétie du Sud. ONU : Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni jeudi 21 août 2008 à huis clos, n'a pu adopter une déclaration commune sur la situation en Géorgie. La Russie avait présenté mercredi 20 août 2008 un projet de résolution approuvant l'accord de paix en 6 points que le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, a fait signer à la Russie et la Géorgie. Les pays occidentaux soutiennent ce plan mais refusent de voter car le texte n'évoque pas le respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie et les lieux où les forces russes seraient déployées dans l'avenir. GEORGIE/FRANCE : Selon le ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué publié jeudi 21 août 2008, "l'ambassadeur de France en Géorgie, Eric Fournier, a été retenu ce matin pendant 3 heures à un barrage russe installé aux abords de la ville de Gori alors qu'il rentrait à Tbilissi après avoir visité l'école d'entraînement de montagne de Satchkere où la France dispense un programme de formation". Le général Anatoli Nogovitsyne, chef-adjoint de l'Etat-major général des forces armées russes, a démenti les informations françaises, affirmant : "Ce matin, à 8 heure, heure de Moscou (4 heures GMT), l'ambassadeur de France en Géorgie s'est présenté, sans notification préalable, à un poste de contrôle du contingent de paix russe aux environs de Gori. Agissant conformément aux instructions, les soldats l'ont accueilli et ont immédiatement appelé le commandant du groupe, le général Borissov, afin d'assurer un niveau d'accueil correspondant au rang du visiteur". Et d'ajouter : "L'ambassadeur a pu visiter tous les sites qu'il souhaitait voir. A 14 heures 30 (10 heures 30 GMT), après 6 heures de voyage, M. Fournier a achevé sa mission et, après avoir remercié le général Borissov, a quitté la région de Gori, sans formuler de réclamations".

Samedi 23 août 2008 : Les autorités géorgiennes ont indiqué vendredi 22 août 2008 à l'annonce du retrait russe de leur territoire que les "troupes de Moscou étaient toujours dans le port de Poti et à Senaki" dans l'est du pays. Elles ont annoncé également avoir repris le contrôle de la ville de Gori.

Lundi 25 août 2008 : Le Parlement a approuvé à l'unanimité samedi 23 août 2008 la proposition du chef d'Etat Mikhaïl Saakachvili de prolonger l'état d'urgence, instauré le 9 août 2008, pour une nouvelle période de 15 jours, jusqu'au 8 septembre 2008. ** Un navire de guerre américain chargé de 55 tonnes d'aide humanitaire est arrivé dans le port de Batoumi, à 80 km au sud de Poti. Il s'agit de la première présence d'une force militaire américaine dans la région depuis le début de la guerre lancée par les troupes géorgiennes contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août 2008. ** Un train transportant des produits pétroliers a heurté une mine posée sur les rails près de la ville de Gori, située à environ 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale Tbilissi. La ligne ferroviaire reliant l'est à l'ouest de la Géorgie est une route clé pour les exportations du pétrole d'Azerbaïdjan vers les marchés européens.

Mardi 26 août 2008 : Le président Mikhaïl Saakachvili a jugé "tragique" le vote du Parlement russe en faveur de la reconnaissance de l'indépendance de ses 2 régions séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, déclarant : "C'est notre destin géopolitique tragique (...) mais personne ne peut légaliser l'annexion de territoires géorgiens".

Mercredi 27 août 2008 : Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'une délégation officielle à Tbilissi la capitale, du 25 au 27 août 2008, conduite par le secrétaire d'Etat adjoint chargé des affaires économiques, énergétiques et agricoles, Reuben Jeffrey, afin "d'évaluer les besoins économiques et de reconstruction" en Géorgie. ** 2 navires de guerre américains, transportant de l'aide humanitaire, et qui étaient attendus mercredi 27 août 2008 dans le port de Poti, n'y accosteront pas, selon une source proche de l'ambassade des Etats-Unis à Tbilissi. Le président russe Dmitri Medvedev a accusé les Etats-Unis, dans un entretien diffusé mardi 26 août 2008 par la BBC, de livrer des armes à la Géorgie sous le couvert d'une mission humanitaire. ** Dans un discours retransmis à la télévision mardi 26 août 2008, le président Mikhaïl Saakachvili a dénoncé la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de 2 territoires géorgiens séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, affirmant que la Russie cherche à changer "les frontières de l’Europe par la force". Il a appelé les dirigeants occidentaux à accélérer l’intégration de la Géorgie à l’OTAN et à l’Union européenne. ONU/GEORGIE : Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a regretté mardi 26 août 2008 que la situation en Géorgie ne soit "compliquée" par la reconnaissance par la Russie de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Il a rappelé que "la question de la reconnaissance des Etats est une question qui relève de la souveraineté de chaque Etat".

Jeudi 28 août 2008 : La Géorgie et l'Ossétie du Sud ont procédé mercredi 27 août 2008 à un échange de prisonniers. ** Le ministre d'Etat géorgien pour la Réintégration, Timour Iakobachvili, a annoncé mercredi 27 août 2008 que la Géorgie allait réduire "sérieusement ses relations diplomatiques avec la Russie, au niveau des consuls ou des attachés" envisageant même une rupture complète des relations avec Moscou.

Vendredi 29 août 2008 : Le parlement examine depuis jeudi 28 août 2008 un projet de résolution appelant le gouvernement à rompre les relations diplomatiques avec la Russie qui a reconnu mardi 26 août 2008 l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, républiques séparatistes autoproclamées sur le territoire géorgien. ** Le ministère de l'Intérieur de l'Ossétie du Sud, Mikhaïl Mindzaïev, a annoncé jeudi 28 août 2008 qu'un avion sans pilote (drone) a été abattu mercredi au-dessus de Tskhinvali, la capitale. ONU/GEORGIE : Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni jeudi 28 août 2008, à la demande de la Géorgie, en session extraordinaire, la sixième depuis le début de l'attaque lancée par la Géorgie dans la nuit du 7 au 8 août 2008 contre l'Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie, qui portait sur la reconnaissance, mardi 26 août 2008 par la Russie de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Aucun consensus n'a été trouvé, de nombreux désaccords persistant au sein du Conseil.

Samedi 30 août 2008 : Le vice-ministre des Affaires étrangères, Grigol Vachadzé, a annoncé vendredi 29 août 2008 à Tbilissi la capitale, la rupture de ses relations diplomatiques avec la Russie, après sa reconnaissance de l'indépendance des territoires séparatistes d'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. ** Lors d'une interview exclusive accordée à la chaîne publique italienne "Rai Uno", le président Mikhaïl Saakachvili a déclaré jeudi 28 août 2008 que "la Russie n'est pas seulement responsable du déclenchement du conflit, elle a en outre plongé l'ensemble du Caucase dans la crise afin de contrôler les réseaux énergétiques. Ensuite, ce sera au tour des pays baltes. Dans tous les cas, le monde est au bord de la guerre. Nous nous sentons européens, nous avons besoin de l'Europe et de l'OTAN. Nous préférons nous soumettre à l'Europe qu'être les esclaves de la Russie". ** Le président du Parlement d'Ossétie du Sud a annoncé vendredi 29 août 2008 la signature d'un accord sur la présence de bases militaires russes en Ossétie du Sud. ** La France, en sa qualité de représentante de l'Union européenne et de négociatrice de l'accord de cessez-le-feu entre la Géorgie et la Russie, a réclamé jeudi 28 août 2008 l'envoi d'une mission d'enquête des Nations Unies en Géorgie, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York aux Etats-Unis.

Mardi 2 septembre 2008 : 100 000 personnes sont descendues dans les rues de Tbilissi la capitale, lundi 1er septembre 2008, pour réclamer le retrait des forces russes du pays. Plusieurs autres manifestations ont été organisées à Poti, ville située près de la région séparatiste autoproclamée d'Ossétie du Sud, et à Gori, où sont déployées les forces russes.

Mercredi 3 septembre 2008 : ABKHAZIE : Le président de l'Abkhazie, région séparatiste autoproclamée sur le territoire géorgien, Sergueï Bagapch, a annoncé mardi 2 septembre 2008 qu'aucune nouvelle base militaire ne sera crée sur le territoire de l'Abkhazie, ajoutant que la Flotte de la mer Noire ne stationnerait pas dans la république om "seules les troupes terrestres déjà présentes resteront déployées".

Jeudi 4 septembre 2008 : Un groupe d'experts de l'OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord) est arrivé mercredi 3 septembre 2008 en Géorgie "pour déterminer le type et le volume d'aide dont le pays a besoin pour rétablir son potentiel militaire". ** L'ambassade de Russie en Géorgie a annoncé mercredi 3 septembre 2008 la fermeture de son consulat dans la capitale Tbilissi, après la décision du parlement géorgien de rompre ses relations diplomatiques avec la Russie, en raison de la riposte russe après l'attaque géorgienne contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud. ** Le parlement a levé mercredi 3 septembre 2008 l'état de guerre instauré le 9 août 2008 après l'attaque lancée ans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 août 2008 par les troupes géorgiennes contre la république séparatiste de l'Ossétie du sud "afin d'y rétablir l'ordre constitutionnel".

Mardi 9 septembre 2008 : A la suite de la demande d'aide financière présentée au Fonds monétaire international (FMI) par les autorités géorgiennes, une mission de l'institution a séjourné à Tbilissi du 23 août au 3 septembre 2008 et est parvenue à un accord de principe avec les autorités sur un prêt de 750 millions de dollars.

Mercredi 10 septembre 2008 : La Russie a commencé à procéder mardi 9 septembre 2008 à la fermeture de ses postes d'observation dans les zones tampon près de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, régions séparatistes sur le territoire géorgien.

Samedi 13 septembre 2008 : Le ministre abkhaze des Affaires étrangères, Sergueï Chamba, a annoncé vendredi 12 septembre 2008 à Soukhoumi, capitale de la région séparatiste d'Akhazie sur le territoire géorgien, qu'un "accord d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle entre l'Abkhazie et la Russie serait signer le 17 septembre 2008 à Moscou", en Russie. Le ministre a ajouté que "les détails techniques de la signature seront précisés lors d'une visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Abkhazie le 14 septembre" 2008. La Russie a officiellement établi des relations diplomatiques avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie le 9 septembre 2008 après que ces 2 régions aient proclamé leur indépendance de la Géorgie.

Lundi 15 septembre 2008 : Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a effectué dimanche sa première visite officielle en Abkhazie, une région séparatiste de Géorgie qui a proclamé son indépendance le 20 août 2008. Il a annoncé la signature d'accords inter-gouvernementaux dans divers domaines pour montrer le soutien de la Russie à l'indépendance de l'Abkhazie.

Mardi 16 septembre 2008 : Le secrétaire général de l'OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord), Jaap de Hoop Scheffer, est arrivé lundi 15 septembre 2008 à Tbilissi la capitale pour assister à l'ouverture du premier conseil OTAN-Géorgie. Le secrétaire général de l'OTAN a accusé la Russie d'avoir "fait un usage sans discernement de la force" en ripostant par une opération de grande envergure à la tentative de Tbilissi de reprendre militairement le contrôle de la région séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud. Le président Mikhaïl Saakachvili, avocat au barreau de New York (Etats-Unis), a demandé à l'OTAN "d'accélérer le processus d'adhésion" de la Géorgie à l'Organisation, attendue depuis 4 ans. ** La Commission européenne a annoncé l'octroi d'une aide de 500 millions d'euros sur la période 2008-2010, pour aider à la reconstruction de la Géorgie après le conflit avec la Russie. La Géorgie reçoit entre 30 et 40 millions d'euros par an de la part de la Commission européenne au titre de la politique européenne dite de "voisinage". ** Le président abkhaze Sergueï Bagapch s'est opposé dimanche 14 septembre 2008 à Soukhoumi, après une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à la présence d'observateurs de l'OSCE et de l'Union européenne en Abkhazie, ajoutant que ces derniers "doivent se trouver sur le territoire qui représente une menace pour le monde".

Mercredi 17 septembre 2008 : Selon l'agence de presse, News-Georgia, le président Mikhaïl Saakachvili n'a pas consacré mardi 16 septembre 2008 son intervention annuelle devant le parlement à la situation économique en Géorgie, et notamment "de nouvelles données sur les programmes de crédits bon marché, l'augmentation des pensions et retraites, la réforme de l'agriculture et la subvention des vendanges", mais est intervenu "en président d'un pays agressé par l'une des plus grandes puissances au monde". Rappelons que l'armée géorgienne avait attaqué dans le nuit du 7 au 8 août 2008 la république séparatiste d'Ossétie du Sud "afin d'y rétablir l'ordre constitutionnel". La Russie était intervenue pour protéger les civils dans le cadre d'un accord de paix établi en 1993 qui a permis le déploiement de Casques blancs russes sur le territoire ossète. ** Une mission d'évaluation humanitaire dirigée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), et composée de représentants de l'UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme (HCDH), se rendra du 17 au 20 septembre 2008 dans la région séparatiste d'Ossétie du Sud et dans d'autres zones affectées par le récent conflit entre la Géorgie et la Russie, dont la ville de Gori, ainsi qu'à Tbilissi et à Moscou, pour une mission d'évaluation humanitaire.

Samedi 20 septembre 2008 : L'adjoint au sous-secrétaire d'Etat américain en charge des affaires européennes et asiatiques, David A. Merkel, a déclaré vendredi 19 septembre 2008 dans un entretien à la radio russe "Echo de Moscou" que les Etats-Unis aideront la Géorgie à rétablir son potentiel militaire, afin de renforcer sa souveraineté et son indépendance. Il a ajouté : "Si sa capacité défensive n'est pas suffisante, il faudra la raffermir". Washington avait annoncé le 4 septembre 2008 l'octroi d'une aide d'1 milliard de dollars à la Géorgie. NDLR. L’Europe a accordé 500 millions d’euros et le FMI, Fonds monétaire international, un prêt de 750 millions de dollars à la Géorgie.

Lundi 22 septembre 2008 : Le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'un policier géorgien a été tué et 2 autres blessés lors d'une fusillade près de la frontière de la province séparatiste d'Abkhazie. ** Le chef de la mission d'observation de l'Union Européenne en Géorgie, Hansjörg Haber, est arrivé samedi 20 septembre 2008 à Tbilissi la capitale pour préparer le déploiement des 200 observateurs prévu pour le 1er octobre 2008, et chargés d'"observer" le "respect intégral, à travers la Géorgie" du plan de paix en 6 points conclu le 12 août 2008.

Mercredi 24 septembre 2008 : S'exprimant devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York aux Etats-Unis, mardi 23 septembre 2008, le président Mikhaïl Saakachvili a déclaré que l'action militaire russe en Géorgie "remet en cause la souveraineté des Etats sur lequel repose les Nations Unies". Il a demandé à "rester unis pour rejeter la reconnaissance forcée et illégale des 2 provinces séparatistes de la Géorgie", l'Ossétie du sud et l'Akhazie de façon à "créer un moyen de règlement du conflit qui puisse réunifier la Géorgie de manière pacifique". Il a également appelé à une enquête "exhaustive et indépendante sur les origines et les causes de cette guerre". Mikhaïl Saakachvili a promis que "son pays répondrait à l'agression en renforçant davantage sa démocratie, en donnant plus de pouvoir au parlement et à la justice, en renforçant l'état de droit, un processus qu'il a qualifié de "seconde révolution des roses".

Jeudi 25 septembre 2008 Le parlement de la république d'Abkhazie, dont l'indépendance a été reconnue par la Russie le 26 août dernier, a ratifié mercredi l'Accord d'amitié et de coopération et d'assistance mutuelle avec la Russie, signé le 17 septembre 2008. Selon cet accord, la Russie représentera les intérêts de l'Abkhazie et de ses citoyens dans les pays tiers ne possédant pas d'ambassades de cette nouvelle république. ** L'Allemagne enverra jusqu'à 40 observateurs en Géorgie pour participer à la mission de l'Union européenne chargée de surveiller le cessez-le-feu et qui doit débuter le 1er octobre 2008.

Vendredi 26 septembre 2008 : Le ministère de l'Intérieur de l'Ossétie du Sud, territoire qui a proclamé unilatéralement son indépendance de la Géorgie, a confirmé qu'un enfant de 13 ans a été tué jeudi 25 septembre 2008 par l'explosif qu'il a découvert à Goudjabaour, près de la capitale de l'Ossétie du Sud. Une mine a été également découverte près de la zone de l'explosion. ** Une voiture piégée a explosé jeudi 25 septembre 2008 devant le siège des services secrets à Soukhoumi, principale ville du territoire séparatiste géorgien d'Abkhazie. Aucune victime n'a été signalée. Le ministre de l'Intérieur de l'Abkhazie, Sergueï Chamba, a accusé la Géorgie d'être à l'origine de cet attentat.

Mardi 30 septembre 2008 : Le porte-parole de la force russe de maintien de la paix, Vitali Manouchko, a annoncé lundi 29 septembre 2008 que 140 observateurs de 22 pays remplaceront les soldats de la paix russes dans la zone tampon entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud.

Mercredi 1er octobre 2008 : Javier Solana, Haut Représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, est arrivé mardi 30 septembre 2008 à Tbilissi la capitale pour une visite de 24 heures, à la veille du déploiement d'une mission d'observation de l'Union européenne chargée de surveiller l'application de l'accord de paix russo-géorgien conclu le 12 août 2008. Il s'est dit "optimiste" sur le respect du plan de paix qui doit aboutir au retrait des forces russes de ce pays, hors territoires séparatistes, d'ici le 10 octobre 2008. Javier Solana a rencontré le président Mikhaïl Saakachvili, le ministre géorgien de l'Intérieur Vano Merabichvili, son adjointe Nino Kalandadze et le secrétaire du Conseil de sécurité nationale Alexandre Lomaïa. Les discussions porteront sur le déploiement d'observateurs européens en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Il s'est également rendu à Gori inspecter un camp de réfugiés d'Ossétie du Sud. ** L'ambassadeur de Russie en Géorgie Viatcheslav Kovalenko et 22 employés de l'ambassade russe à Tbilissi ont quitté la capitale géorgienne mardi 30 septembre 2008 et ont regagné Moscou. La Géorgie a rompu ses liens diplomatiques avec la Russie le 29 août 2008 après la reconnaissance le 26 août par la Russie de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, intervenue après l'attaque menée par la Géorgie dans la nuit du 7 au 8 août 2008 contre l'Ossétie du Sud "pour y rétablir l'ordre constitutionnel", attaque à laquelle la Russie a répliqué.

Jeudi 2 octobre 2008 : Les observateurs de l'Union européenne EUMM, (acronyme anglais de la mission "European Union Monitoring Mission") ont commencé leur déploiement en Géorgie mercredi 1er octobre 2008 pour surveiller le retrait des soldats russes le 10 octobre 2008. ** Le représentant du secrétaire général de l'ONU pour les personnes déplacées, le Suisse Walter Kälin, a entamé mercredi 1er octobre 2008 une visite de 4 jours en Géorgie. Il doit y évaluer la situation des personnes déplacées par le conflit. Selon l'ONU, 200 000 personnes ont été déplacées par le conflit en août 2008, dont environ la moitié sont rentrées chez elles.

Samedi 4 octobre 2008 : Une voiture piégée a explosé vendredi 3 octobre 2008 près du quartier général du contingent de soldats russes de la paix à Tskhinvali, capitale de l'Ossétie du Sud, région qui a déclaré son indépendance de la Géorgie, faisant 7 morts et 3 blessés parmi les soldats russes. Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a qualifié "l'explosion d'attentat terroriste visant à saper la mise en oeuvre des engagements des parties prévus par le Plan Medvedev-Sarkozy".

Lundi 6 octobre 2008 : Un porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur, Chota Outiachvili, a indiqué dimanche 5 octobre 2008 que "le retrait des forces russes de Géorgie, hors territoires séparatistes, semble avoir commencé", conformément à l'accord signé le 12 août 2008 qui prévoit le départ de tous les soldats russes d'ici le 10 octobre 2008. ** Sergueï Bagapch, président d'Abkhazie, région séparatiste de Géorgie qui a proclamé unilatéralement son indépendance, a demandé, dimanche 5 octobre 2008 après une rencontre avec Johan Verbeke, représentant spécial de l'ONU en Géorgie, que le mandat et le nom de la Mission d'observation de l'ONU en Géorgie (MONUG) soient modifiés et porte la dénomination de ""mission d'observation de l'ONU en Abkhazie" et non en Géorgie, après l'attaque perpétrée par la Géorgie contre l'Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août 2008. Le mandat de la mission d'observation de l'ONU en Géorgie expire le 15 octobre. Déployée dans la zone du conflit en 1993, la mission comprend 103 observateurs internationaux.

Mercredi 8 octobre 2008 : Le vice-ministre géorgien des Affaires étrangères, Nino Kalandadze, a déclaré lundi 6 octobre 2008 au cours d'une conférence de presse que la Géorgie ne s'opposera pas à ce que la Suisse représente les intérêts russes sur son territoire déclarant : "La Suisse jouit d'une grande confiance en Géorgie. Pour la Suisse, il ne s'agit pas seulement de représenter les intérêts de la Russie en Géorgie, elle assumera un rôle de médiateur entre la Russie et la Géorgie et se chargera des contacts techniques". Le Département fédéral des Affaires étrangères suisse (DFAE) avait indiqué jeudi 2 octobre 2008 que le Conseil fédéral avait accepté de représenter les intérêts diplomatiques de la Fédération de Russie en Géorgie. La Suisse représente notamment les intérêts des Etats-Unis à Cuba et en Iran, et les intérêts de Cuba aux Etats-Unis. La Géorgie a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou après la reconnaissance russe de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud le 26 août 2008.

Jeudi 9 octobre 2008 : Le commandant de la Force de paix russe, déployée dans la zone tampon entre la Géorgie et l'Ossétie du sud, le général Marat Koulakhmetov, a indiqué mercredi 8 octobre 2008 que son contingent s'est retiré de la zone, 2 jours avant la date convenue avec l'Union européenne, fixée au 10 octobre 2008.

Vendredi 10 octobre 2008 : Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, se rend en Géorgie les 9 et 10 octobre 2008 afin d'évaluer la situation sur le terrain, notamment l'état du retrait des troupes russes. Il apportera son soutien aux observateurs européens déployés en Géorgie dans le cadre de la Mission de surveillance de l'Union européenne (MSUE) ainsi qu'aux équipes des Nations Unies et de l'OSCE Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Le ministre rencontrera le président Mikhaïl Saakachvili à Batoumi ainsi que son homologue, Eka Tkechelachvili, à Tbilissi.

Samedi 11 octobre 2008 : Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a effectué jeudi 9 et vendredi 10 octobre 2008 une visite en Géorgie. Il a estimé que la Russie avait respecté ses engagements de retrait et indiqué que les forces russes n'avaient pas encore regagné les "lignes antérieures au conflit avec la Gérogie" en Ossétie du Sud et en Akhazie, régions séparatistes de Géorgie qui ont proclamé unilatéralement leur indépendance. Lors de sa rencontre avec le ministre français, le président Mikhaïl Saakachvili a indiqué que la Géorgie coopérait avec l'Union européenne en vue d'assurer le départ des unités russes, déclarant : "Les Géorgiens n'accepteront jamais la méthode barbare de dépècement de la Géorgie". ** Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé jeudi 9 octobre 2008 pour une durée de 4 mois le mandat de la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) chargée de surveiller l'accord de cessez-le-feu conclu entre le gouvernement géorgien et les leaders de la région séparatiste d'Abkhazie.

Samedi 18 octobre 2008 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a indiqué vendredi 17 octobre 2008 dans un communiqué diffusé à Genève en Suisse, siège de l'organisation, que "plus de 20 000 personnes ont pris le chemin du retour depuis le retrait des troupes russes de la zone tampon le 8 octobre 2008. La plupart des gens regagnent leurs maisons et leurs villages dans la zone tampon ou évaluent si les conditions de retour sont sûres et acceptables. Nous avertissons tous ceux qui rentrent de prendre garde aux mines et aux munitions non explosées. Des victimes ont déjà été enregistrées". Le HCR a besoin de fonds supplémentaires de toute urgence pour garantir la poursuite de son assistance, des programmes d'hiver et de reconstruction pour les nouveaux déplacés dans la région du Caucase. L'Appel d'urgence révisé pour la crise en Géorgie est de 44,9 millions de dollars pour les 6 prochains mois. Le HCR n'a reçu à ce jour que 31 % des fonds nécessaires. (Source : ONU)

Jeudi 23 octobre 2008 : Selon le site internet "Civil Georgia", le blocage des sites à extension ".ru", qui s'inscrivait dans la guerre de l'information menée par autorités géorgiennes contre la Russie, n'a toujours pas été levé affirmant que plusieurs chaînes d'information russes sont toujours bloquées en Géorgie malgré la levée des restrictions visant les pages Internet possédant l'extension ".ru" en août 2008. Les chaînes russes restent accessibles pour les personnes possédant des antennes paraboliques.

Vendredi 24 octobre 2008 : Le président sud ossète (région séparatiste de Géorgie), Edouard Kokoity, a annoncé la nomination au poste de premier ministre d'Aslankek Boulatsev, ancien directeur du fisc de l'Ossétie du Nord. Le gouvernement géorgien a aussitôt accusé la Russie de vouloir annexer ce territoire. ** Le chef du département du renseignement du ministère abkhaze de la Défense, Edouard Emin-zade, a été tué jeudi 23 octobre 2008 d'une balle dans la tête dans le district de Gali, dans la région séparatiste d'Abkhazie. Une enquête a été ouverte.

Mardi 28 octobre 2008 : Le ministre abkhaze des Affaires étrangères a adressée lundi 27 octobre 2008 une lettre au président du Conseil de sécurité de l'ONU, Zhang Yesui, l'informant d'actes de sabotage commis en Abkhazie, région séparatiste de la Géorgie, entre août et octobre 2008, comprenant notamment des pilonnages, explosions de véhicules, pose de mines et meurtres, faisant 5 morts, dont 1 civil, et 3 blessés. ** Le président Mikhaïl Saakachvili a limogé lundi 27 octobre 2008 le premier ministre Lado Gourgenidzé, ancien banquier favorable aux réformes et proche des Occidentaux. Les raisons de ce limogeage n'ont pas été divulguées, mais selon une source proche de la présidence, seraient liées aux critiques faites par le gouvernement sur la gestion de la crise liée à l'attaque de l'Ossétie du sud, région séparatiste, dans la nuit du 7 au 8 août 2008.

Lundi 3 novembre 2008 : Le parlement a validé samedi 1er novembre 2008 en session extraordinaire, par 98 voix pour et 11 contre, la nouvelle composition du gouvernement, dirigé par Grigol Mgaloblichvili et qui comprend 4 nouveaux ministres. Koba Soubeliani, ministre des Réfugiés, Zourab Adeïchvili, ministre de la Justice, Giorgi Khachidzé, ministre de l'Environnement, et Grigol Vachadzé, ministre de la Culture et des Sports. Le président Mikhaïl Saakachvili avait limogé sans donner aucune explication, lundi 27 octobre 2008 son premier ministre Lado Gourguénidzé, 2 mois après avoir attaqué l'Ossétie du Sud, région séparatiste provoquant la réplique militaire de la Russie.

Mercredi 5 novembre 2008 : Le président Mikhaïl Saakachvili a limogé mardi 4 novembre 2008 le chef d'état-major de l'armée, Zaza Gogava. Au cours d'une réunion avec de hauts responsables du ministère de la Défense et de l'armée, il a remercié Zaza Gogava pour son travail, ajoutant : "Nous avons maintenant à résoudre des problèmes identifiés au cours des événements du mois d'août". NDLR. La Géorgie avait lancé dans la nuit du 7 au 8 août 2008 une attaque contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud, provoquant la réplique militaire des forces armées russes. Mikhaïl Saakachvili avait déjà limogé le lundi 27 octobre 2008 son premier ministre, Lado Gourguénidzé.

Vendredi 7 novembre 2008 : Un attentat a été perpétré jeudi 6 novembre 2008 à un arrêt de bus à Vladikavkaz, capitale de l'Ossétie du Nord, république voisine de la Tchétchénie et de l'Ingouchie, faisant 9 morts et une quarantaine de blessés.

Samedi 8 novembre 2008 : Près de 10 000 partisans de l'opposition ont manifesté vendredi 7 novembre 2008 devant le parlement de la capitale Tbilissi pour réclamer des élections présidentielles et législatives anticipées au printemps 2009.

Lundi 17 novembre 2008 : La Mission de surveillance de l’Union européenne en Géorgie (MSUE) a indiqué dimanche 16 novembre 2008 avoir essuyé des tirs près de la région séparatiste d'Abkhazie alors qu'ils enquêtaient sur la mort d'un policier géorgien la veille dans le secteur.

Mardi 18 novembre 2008 : Les livraisons de gaz en Ossétie du Sud depuis la Géorgie ont été interrompues lundi 17 novembre 2008 à la suite de l'endommagement du gazoduc Gori-Tskhinvali, au cours des hostilités d'août 2008, selon un communiqué géorgien. L'Ossétie du Sud reçoit du gaz russe par le pipeline traversant le territoire géorgien. Pendant l'attaque menée par la Géorgie dans la nuit du 7 au 8 août 2008, les autorités géorgiennes avait coupé les fournitures de gaz à cette région séparatiste dès le début de l'offensive. La compagnie pétrolière russe, qui fournit l'Ossétie a indiqué ne pouvoir ni confirmer ni infirmer cette information de Tbilissi, ses spécialistes n'ayant pas d'accès au pipeline.

Lundi 24 novembre 2008 : Le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, a accusé dimanche 23 novembre 2008 les forces russes d'avoir ouvert le feu sur le convoi qui le transportait vers l'aéroport de Tbilissi, en compagnie du président polonais, Lech Kaczynski, alors qu'il s'approchait d'un point de contrôle dans la région d'Akhalgori dans la région séparatiste d'Ossétie du Sud, dans le nord-est de la Géorgie. (Reproduction interdite) ** Nino Bourdjanadzé, ancienne présidente du parlement et ancienne alliée du président Mikhaïl Saakachvili, qui a assuré 2 fois la présidence du pays par intérim, a annoncé dimanche 23 novembre 2008 lors d'un congrès qui a réuni près de 2 000 personnes, selon les organisateurs, la création d'un nouveau parti d'opposition, "Mouvement Démocratique-Géorgie Unie". Elle a appelé le président géorgien à démissionner, l'accusant "d'avoir conduit le pays au désastre". (Reproduction interdite) ** La Géorgie célébrait dimanche 23 novembre 2008 le cinquième anniversaire de sa Révolution de la Rose, qui a porté Mikhaïl Saakachvili au pouvoir. Ce dernier a indiqué, lors d'une allocution télévisée, que la Géorgie était "confrontée à de grandes difficultés, confrontée à un agresseur très puissant", et a appelé à l'unité "pour surmonter tous ces problèmes et nous avons besoin d'enthousiasme pour poursuivre les réformes". L'opposition avait organisé dimanche dans les rues de la capitale, Tbilissi, une grande manifestation devant la station de télévision Imedi qui était contrôlée par l'opposition jusqu'à sa fermeture par la police, le 7 novembre 2007. Les locaux de la chaîne Imedi TV avaient été mis sous scellés sur ordonnance du Parquet général de Géorgie. Celui-ci avait accusé le fondateur de la chaîne, Badri Patarkatsichvili, de l'utiliser pour renverser le régime constitutionnel du pays. Ce même jour la police avait violemment dispersé une manifestation d'opposition au président Mikhaïl Saakachvili, faisant près de 600 blessés. L'état d'urgence avait été décrété pour 15 jours et forcé le président à convoquer une élection présidentielle anticipée. (Reproduction interdite)

Vendredi 28 novembre 2008 : Lors d'une réunion qui s'est tenue jeudi 27 novembre 2008 à Tbilissi la capitale, avec les membres de la commission parlementaire d'enquête portant sur l'attaque menée par les troupes géorgiennes contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août 2008, le ministre de la Défense, David Kezerachvili, a reconnu que "d'un point de vue militaire, notre armée a subi une défaite. Néanmoins, l'ennemi n'est pas arrivé à ses objectifs, ce qui constitue sa défaite à lui". (Reproduction interdite)

Samedi 29 novembre 2008 : Le président Mikhaïl Saakachvili s'est exprimé vendredi 28 novembre 2008 devant la commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'attaque menée par les troupes géorgiennes contre la région séparatiste d'Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août 2008. Il a déclaré : "Chaque jour commence pour moi par un tourment infernal à la pensée que notre territoire se trouve sous la botte des occupants" et a formellement démenti une déclaration de Gueorgui Gougava, un des chefs de file du Parti travailliste de Géorgie, selon laquelle il s'apprêterait à fuir à l'étranger et commencé à transférer de l'argent vers des banques étrangères. (Reproduction interdite)

Lundi 1er decembre 2008 : Ibragim Gasseïev, premier vice ministre de la Défense de la région séparatiste d'Ossétie du Sud, a annoncé que la capitale, Tskhinvali, a été la cible de tirs à l'arme automatique depuis le village géorgien de Nikozi. Aucune victime n'a été signalée. (Reproduction interdite) ** Le ministère des Affaires étrangères a annoncé samedi 29 novembre 2008 la rupture de ses relations diplomatiques avec le Nicaragua après la reconnaissance par ce dernier de l'indépendance des régions séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du sud. (Reproduction interdite)

Samedi 6 décembre 2008 : Le premier ministre, Grigol Mgaloblichvili, a annoncé vendredi 5 décembre 2008 lors d'une émission en direct diffusée par la chaîne de télévision Imedi, que le président Mikhaïl Saakachvili a relevé de ses fonctions le secrétaire du Conseil de sécurité de Géorgie, Alexandre Lomaïa" qui "poursuivra ses activités en qualité d'agent diplomatique". (Reproduction interdite)

Samedi 20 décembre 2008 : La vice-ministre des Affaires étrangères, Nino Kalandadze, a déclaré vendredi 19 décembre 2008 après une réunion du gouvernement, que la Géorgie et les Etats-Unis sont sur le point de signer un accord cadre de partenariat militaire et politique. (Reproduction interdite) ** Le ministre de la Défense de la république autoproclamée d'Ossétie du Sud, Iouri Tanaïev, a déclaré vendredi 19 décembre 2008 qu'un "avion sans pilote (NDLR. Drone) en provenance de Géorgie a survolé le territoire sud-ossète en direction du sud-ouest, est passé au-dessus de Tskhinvali et de Djava, avant de repartir vers l'est". Le ministre a ajouté qu'en cas de récidive, il serait contraint de faire abattre l'appareil. (Reproduction interdite)

Mardi 23 décembre 2008 : L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé lundi 22 décembre 2008 dans un communiqué qu'elle allait retirer sa mission d'observation en Géorgie à partir du 1er janvier 2009 en raison du refus de la Russie de prolonger son mandat qui s'achève le 31 décembre 2008. Le ministre géorgien de la Réintégration, Temour Iakobachvili, a accusé la Russie de bloquer la mission d'observation de l'OSCE "pour cacher les crimes de guerre et les nettoyages ethniques qu'elle a commis contre des Géorgiens". ** Le président Mikhaïl Saakachvili a annoncé lundi 22 décembre 2008 qu'un accord de partenariat stratégique avec les Etats-Unis est en cours de négociation. (Reproduction interdite)

Mardi 30 décembre 2008 : Le ministère de la Défense de la région séparatiste d'Ossétie du Sud, a annoncé lundi 29 décembre 2008 que l'armée géorgienne avait déployé 28 chars à la frontière entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie. ** Le Parti travailliste de Géorgie a entamé lundi 29 décembre 2008 une procédure de destitution à l'encontre du président géorgien Mikhaïl Saakachvili, "qui a effectué toute une série d'actes contraires à la loi". Selon la Constitution, la procédure de destitution doit être signée par au moins un tiers des députés pour être soumis à l'examen de la Cour Suprême et de la Cour constitutionnelle de Géorgie. (Reproduction interdite)



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