SOMMAIRE

ISRAEL,
FIL-INFO-ISRAEL ©, ARCHIVES, JUIN 2005



Mercredi 1er juin 2005 : Accusé d'avoir vendu pour plusieurs millions de dollars à des investisseurs juifs 2 bâtiments de l'Eglise pour les transformer en hôtels près de la porte de Jaffa, à Jérusalem-est, le patriarche orthodoxe grec de Jérusalem, le Patriarche Irénéos Ier, 65 ans, qui clame son innocence et accuse un ancien collaborateur financier en fuite, Niko Papadimas, refuse de démissionner. La Grèce lui a fourni un passeport mentionnant "ancien patriarche". Les chefs de l'église orthodoxe grecque en terre sainte réunis en synode ont désigné à l'unanimité l'évêque Cornélius, à la tête du tribunal ecclésiastique, pour assurer l'intérim, après avoir décidé la semaine dernière de ne plus reconnaître Irénéos Ier. Mais seuls les gouvernements des pays où vivent ses fidèles, Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne, peuvent légalement destituer le patriarche en refusant de le reconnaître. Les Palestiniens considèrent le secteur de Jérusalem Est annexé par Israël depuis juin 1967 comme la capitale de leur futur Etat. Voir notre édition du 9 mai 2005. ** Selon le quotidien "Haaretz", citant dans son édition de mardi un haut responsable de l'urbanisme, la municipalité de Jérusalem prévoit de démolir près de 80 maisons d'un quartier arabe de la ville pour y construire un parc archéologique. Selon les autorités de Jérusalem, la plupart des maisons concernées ont été construites sans permis, dans un secteur décrété "zone verte" en 1977, et réclamé la destruction de ces "constructions illégales" en novembre 2004. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, "l'Etat hébreu se sert d'outils administratifs et urbanistiques pour limiter la croissance de la population palestinienne à Jérusalem". Ce projet de démolition, s'il est mené à bien, serait l'un des plus importants depuis que l'Etat hébreu s'est emparé de Jérusalem-Est, lors de la Guerre des Six jours en 1967. Il risquerait de déclencher la colère des Palestiniens, qui veulent faire de la partie arabe de la Ville Sainte leur capitale.

Vendredi 3 juin 2005 : Après avoir maintes fois reportée cette mesure, et conformément à l'engagement du Premier ministre Ariel Sharon fait lors du sommet du 8 février 2005 tenu à Charm el-Cheikh en Egypte avec le Président de l'Autorité Nationale palestinienne Mahmoud Abbas, les autorités israéliennes ont commencé à libérer jeudi 400 prisonniers palestiniens. Ces détenus ont presque purgé les 2 tiers de leur peine, et la plupart sont membres du mouvement Fatah, du Front populaire de libération de la Palestine et du Hamas. La radio militaire israélienne a présenté ces libérations de prisonniers palestiniens comme "un geste destiné à renforcer la position de Mahmoud Abbas", Président de l'Autorité Nationale Palestinienne et "faire plaisir aux Américains". Le président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement, Yuval Steinitz, les a dénoncées déclarant à la radio militaire : "Nous nageons dans l'absurde, les Palestiniens préparent des attentats suicide et nous libérons des détenus". ** Pour la première fois, un officier issu de l'armée de l'air a pris les commandes de l'armée israélienne. Le général Dan Haluz, ancien chef de l'armée de l'air, a été nommé mercredi au poste de chef d'état-major en remplacement du général Moshé Yaalon, qui dans son discours de départ a indiqué son "pessimisme" quant au plan de retrait israélien de la Bande de Gaza : "Si, après le retrait, Israël ne s'engage pas à mener d'autres initiatives, il y aura une explosion de violence. Il existe une forte chance pour qu'il y ait une deuxième guerre terroriste. Il y aura des attentats de toutes sortes, des tirs, des bombes, des kamikazes, des mortiers et des Qassam."

Samedi 4 juin 2005 : Lors d'une conférence de presse accordée vendredi à New York à l'issue d'une rencontre avec le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, le ministre israélien des affaires étrangères, Silvan Shalom, a déclaré que "son pays poserait sa candidature à l'élection au Conseil de sécurité, à laquelle il n'a jamais participé, et réclamerait les mêmes droits que les autres 190 Etats Membres". Silvan Shalom a rappelé "qu'Israël est le seul pays à ne pas avoir participé à la rotation des membres du Conseil de sécurité" ajoutant : "Comme vous le savez, Israël est le seul pays au monde qui n'a pas de groupe auquel appartenir". Jusqu'à son accession, en 2000, au WEOG (Western European and Others Group, Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats), qui comprend outre les pays d'Europe occidentale, l'Australie, le Canada, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, Israël n'avait pas de droit de vote, ni de droit à être élu aux organes de l'ONU, en raison du refus du groupe auquel il appartient géographiquement, l'Asie, de l'y intégrer. Il ne peut pas non plus participer aux consultations des organes de l'ONU. NDLR. 5 groupes régionaux ont été établis au Conseil de Sécurité qui assurent la présidence à tour de rôle : Asie, Afrique, Amérique Latine, Europe de l'Est et Europe de l'Ouest et autres Groupes (WEOG). Silvan Shalom a aussi demandé à l'ONU et aux grandes puissances de mettre un point d'arrêt au programme nucléaire iranien et les tentatives de la Syrie de développer un missile de plus longue portée. Il a indiqué : "Cette course aux armements est très dangereuse pour la région" et a demandé "à l'ONU et aux principales puissances de freiner les efforts de la Syrie et de l'Iran pour développer des armes qui pourraient atteindre non seulement Israël mais aussi de nombreux pays de la région et des capitales européennes, comme Paris, Berlin, Londres, Madrid et le Sud la Russie". Quant les journalistes ont abordé la question des armes nucléaires détenues par Israël, Silvan Shalom a répondu : "Israël est une démocratie, qui dispose de contre-pouvoirs. Si une tyrannie comme l'Iran disposait de l'arme nucléaire, ce serait un cauchemar pour chacun de nous. Elle serait en mesure de déterminer quand détruire le monde. C'est une chose qu'Israël estime inacceptable".

Lundi 6 juin 2005 : Lors d'une intervention devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (parlement), le ministre de la Défense Shaul Mofaz a indiqué que "les colons appelés à être évacués de la bande de Gaza et de 4 colonies de Cisjordanie cet été seront désarmés, par la force s'il le faut, peu avant le début de l'opération de retrait" ajoutant que "la collecte de ces armes se fera sous la responsabilité des commandants des régions militaires sud et centre. En cas de refus de la part des colons de rendre ces armes, qui sont propriété de l'armée, elle leur seront prises de force". Les chefs du Conseil des localités juives de Judée-Samarie (Cisjordanie) et Gaza, le Yesha, (Moezet Yesha, council of Jewish communities in Judea, Samaria and the Gaza District) principale organisation de colons, a aussitôt vivement dénoncé les propos du ministre dans un communiqué qui précise : "Les colons disposent de ces armes pour leur auto-défense contre les terroristes et les leur retirer les mettraient en danger". Le ministre de la Défense a une nouvelle fois souligné que les maisons des colons ne doivent pas être démolies après leur départ indiquant que "la démolition des maisons serait coûteuse, elle ralentirait l'opération de retrait, exposant ainsi à des dangers les soldats devant assurer la sécurité de l'opération de retrait". Selon les organisations de défense de l'environnement, la destruction des maisons laisserait un million de mètres cubes de gravats estimant le coût du déblaiement à 18 millions de dollars, sans compter les dommages écologiques liés à une telle opération.

Mardi 7 juin 2005 : La police a dispersé à l'aide de grenades assourdissantes lundi des Palestiniens qui lançaient des pierres sur des Juifs à l'Esplanade des mosquées à Jérusalem, 3ème lieu saint de l'Islam et 1er site sacré du Judaïsme. Selon l'agence de presse palestinienne WAFA (Palestine News Agency), la police a autorisé à "des groupes juifs extrémistes" de pénétrer sur place, sous couvert de visites touristiques. Ces affrontements sont intervenus lors de la commémoration, à Givat Hatahmoshet (la colline aux munitions), du "Jour de Jérusalem" marquant le 38ème anniversaire de la "réunification" de la ville, après la guerre israélo-arabe de 1967 sous la surveillance de 3 500 policiers. Lors de son discours de clôture des cérémonies, le Premier ministre Ariel Sharon a déclaré : "Jérusalem est a nous pour l'éternité et n'appartiendra plus jamais aux étrangers". Le 30 juillet 1980, le Parlement a adopté une "loi fondamentale" qui fait de Jérusalem la capitale "réunifiée et éternelle d'Israël", loi contestée et rejetée par la communauté internationale. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-est la capitale de leur futur Etat prévu pour 2005 selon la "Feuille de route". ** L'ancien président de la Banque Mondiale de 1995 à 2005, remplacé par Paul Wolfowitz, secrétaire adjoint américain à la Défense, James Wolfensohn, nommé par le Président George W. Bush envoyé spécial du Quartette (Etats-Unis, Union Européenne, Russie, ONU) pour le retrait israélien de la bande de Gaza, est arrivé lundi à Tel Aviv pour 5 jours de d'entretiens avec les responsables israéliens et palestiniens "pour discuter d'une série de problèmes concernant le désengagement israélien de la bande de Gaza et de secteurs du nord de la Cisjordanie", selon un communiqué. CISJORDANIE : A la suite de l'intervention de la police israélienne contre des Palestiniens qui lançaient des pierres, le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a déploré des "violations graves et injustifiées qui risquent d'avoir des conséquences regrettables". Le Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï a indiqué qu'une "horde de colons extrémistes et criminels a attaqué Al-Aqsa et pénétré sur son Esplanade, ce qui a amené les habitants (palestiniens) de Jérusalem à voler à sa défense".

Mercredi 8 juin 2005 : Le ministre travailliste sans portefeuille Haïm Ramon a annoncé mardi à la radio militaire israélienne qu'une rencontre entre responsables israéliens et palestiniens portant sur la coordination du retrait israélien de la bande de Gaza prévu pour août 2005 s'est terminée sur un désaccord, "les Palestiniens ont voulu que nous leur remettions plus de données et ont refusé de recevoir celles que nous étions prêts à leur remettre. Je pense que c'est une erreur de leur part". Les cartes que devaient transmettre les autorités israélienne, devaient mentionner avec précision le tracé du système d'adduction d'eau et du réseau électrique des implantations appelées à être évacuées. Les experts palestiniens ont demandé également des cartes détaillées des colonies et des infrastructures militaires de la bande de Gaza, ce que les Israéliens ont refusé. Le ministre Haïm Ramon a précisé : "Il y a des données que nous ne transmettrons pas car elles ont une importance sécuritaire et nous ne mettrons pas en danger (avant le retrait) la vie de nos civils et de nos soldats. ** Selon un sondage publié dans le quotidien Maariv, le soutien des Israéliens au retrait de Gaza est en baisse. Seuls 50 % des Israéliens soutiennent le plan de désengagement, 34 % sont contre et 12 % sans opinion.

Jeudi 9 juin 2005 : Dans une interview donnée sur les ondes de la radio publique, le ministre de la santé Danny Naveh, du parti Likoud du Premier ministre Ariel Sharon, a préconisé de reporter l'application du plan de retrait de la bande de Gaza après la violence qui a touché les territoires palestiniens, où 5 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés, déclarant : "Nous ne pouvons pas indéfiniment faire preuve de retenue face au terrorisme palestinien. Il faudra reporter l'application du plan de désengagement, car il n'est pas question que celui-ci se déroule sous le feu de l'ennemi". ** Le ministre palestinien de l'Intérieur et de la Sécurité nationale, Nasr Youssef, a rencontré mercredi soir à Tel-Aviv le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz pour tenter de "préserver l'accalmie".

Vendredi 10 juin 2005 : Les 10 juges sur les 11 composant la Cour suprême ont déclaré jeudi que le plan de retrait de la Bande de Gaza était légal rejetant les 12 pétitions déposées par des opposants au retrait israélien de la Bande de Gaza et de 4 colonies isolées de Cisjordanie. La cour a estimé que ce retrait ne violait pas les droits des colons, considérant comme "convenables" les indemnités prévues par la loi et se contentant d'annuler une clause fixant à 21 ans l'âge minimum pour les percevoir. Chaque famille de colons qui sera évacuée devra toucher des indemnités se situant entre 200 000 et 400 000 dollars, selon des critères tenant compte la durée de leur séjour, la superficie de leur logement et le nombre d'enfants. Un juge a considéré cette loi comme illégale et demandé son annulation. La direction des colons du Goush Katif, bloc de colonies au sud de Gaza, a dénoncé dans un communiqué "l'arrêt malheureux" et "discriminatoire" de la Cour suprême.

Samedi 11 juin 2005 : ISRAEL - PALESTINE : Seuls les fidèles musulmans âgés de plus de 45 ans ont été autorisés vendredi par la police israélienne à se rendre à la prière sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. La police craint des incidents violents de colons extrémistes juifs opposés au plan de retrait du Premier ministre israélien Ariel Sharon, prévu pour août 2005, et qui ont promis de pénétrer sur le troisième lieu saint de l'Islam pour manifester leur opposition à l'évacuation des colonies juives de peuplement. Selon la police, seuls les Palestiniens de Jérusalem-Est, annexée par Israël, ou les Arabes israéliens, seront autorisés à se rendre sur l'esplanade des Mosquées.

Lundi 13 juin 2005 : La Cour suprême a déclaré jeudi que le plan de désengagement de la Bande de Gaza était légal, levant ainsi le dernier obstacle au retrait programmé pour cet été.

Mardi 14 juin 2005 : La Knesset (parlement) a rejeté par 43 voix et 30 contre une déclaration du premier ministre, Ariel Sharon, sur la corruption au sein de son administration, après un débat houleux. La députée Zehava Gal-On du parti Yahad (gauche) avait ainsi déclaré : "La corruption politique se répand partout et sans crainte. Tous les systèmes de défense et de contrôle se sont effondrés. Cette situation s'est aggravée sous votre gouvernement". 3 motions de censure avaient été également déposées contre le gouvernement Sharon par plusieurs partis, le Shinouï (centriste laïque), la formation Union nationale (extrême-droite), le Parti national religieux (PNR), et la formation Shass ultra-orthodoxe sépharade). Elles n'ont pu aboutir n'ayant pu recueillir une majorité absolue de 61 voix. Ces motions de censure portaient sur la résurgence de la violence criminelle au sein de la société israélienne et la crise dans l'éducation nationale.

Jeudi 16 juin 2005 : Des représentants israéliens et palestiniens du comité israélo-palestinien chargé de coordonner le retrait de la bande de Gaza, réunis mercredi pour une première rencontre à Tel Aviv ont annoncé qu'un accord a été conclu. Il prévoit de transférer à l'Autorité Nationale Palestinienne le contrôle sécuritaire de la ville de Jénine en Cisjordanie avant le retrait de la bande de Gaza prévu en août 2005. ** Le quotidien "Haaretz" a rapporté dans son édition du dimanche 12 juin 2005 que Washington a imposé des sanctions à Israël et renforcé ses pressions suite à la vente de drones (NDLR. Avions sans pilote) de combat de type Harpy, à la Chine. Le ministère israélien de la défense, Shaul Mofaz, n'a ni confirmé ni démenti cette information. Selon "Haaretz", les Etats-Unis ont exigé des informations sur 60 % des récents contrats d'armes avec la Chine et ont réclamé un rapport détaillé sur les exportations d'armes en général. Dans l'attente de ces informations Washington aurait gelé la coopération en vue de la production d'un futur chasseur JSF (Joint Strike Fighter), ainsi que la coopération sur des systèmes électroniques de supervision du champ de bataille destinés à l'armée de terre. Ils auraient interrompu en outre la livraison de matériel optique de vision nocturne et coupé les contacts entre le Pentagone et le ministère de la défense. En 2000, les Etats-Unis étaient parvenus à faire renoncer Israël de fournir à la Chine des avions Falcon, de type Ilyouchine-76 couplé avec un système radar d'alerte ultra-sophistiqué AWACS. A la suite de la résiliation du contrat, Israël avait dû verser 350 millions de dollars d'indemnités à Pékin. NDLR. Les Etats-Unis accordent chaque année plus de 2,1 milliards de dollars (2005) à titre d'aide militaire à Israël sur un total de 10 milliards de dollars y compris les donations privées. En plus de ces aides annuelles, les Etats-Unis accordent des garanties bancaires comme ce fut le cas en 2003 lors de la guerre en Irak pour un montant exceptionnel d'1 milliard de dollars.

Vendredi 17 juin 2005 : Les 12 membres du tribunal épiscopal de l'Eglise orthodoxe grecque ont voté jeudi à l'unanimité la rétrogradation au rang de simple moine du patriarche orthodoxe grec de Jérusalem Irénéos 1er, pour "actions anti-canoniques et anti-ecclésiastiques". Le Patriarche Irénéos Ier, 65 ans, qui a refusé de se présenter à l'audience et clame son innocence, était accusé d'avoir vendu pour plusieurs millions de dollars à des investisseurs juifs 2 bâtiments de l'Eglise pour les transformer en hôtels près de la porte de Jaffa, à Jérusalem-est.

Samedi 18 juin 2005 : Le quotidien "Jerusalem Post" a annoncé vendredi que l'Etat hébreu serait en train de construire une barrière sous-marine à la frontière nord de la bande de Gaza, destinée à empêcher des "infiltrations terroristes" à la nage en Israël, une fois que le retrait israélien de la Bande de Gaza aura été effectué en août 2005. L'ouvrage consiste en un mur de béton sous-marin s'enfonçant sur 150 mètres dans la Méditerranée à partir du rivage, prolongé sur 800 mètres par une clôture flottante s'enfonçant sous l'eau. PROCHE-ORIENT : La Secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice entame une tournée de 6 jours dans cette région avec pour objectif "d'accélérer les efforts en faveur de la paix israélo-palestinienne, de la stabilisation de l'Irak et de la démocratisation dans le monde arabe". Condoleezza Rice se rendra à Ramallah en Cisjordanie, Jérusalem, l'Egypte et l'Arabie Saoudite.

Lundi 20 juin 2005 : La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a rencontré dimanche le Premier ministre Ariel Sharon. Leurs discussions ont porté notamment sur la participation du Mouvement de la résistance palestinienne aux élections législatives palestiniennes.

Mardi 21 juin 2005 : Le ministre (travailliste) Yitzhak Herzog a donné son feu vert à la construction, car il y a un consensus en Israël pour garder ces deux implantations dans l'avenir, de 700 nouveaux logements dans 2 colonies juives de Cisjordanie de Maalei Adoumim et de à Beitar Eilit. L'Etat hébreu est en train de prolonger son "mur de séparation" en Cisjordanie afin de placer du côté israélien Maalé Adoumim et les colonies du Goush Etzion, en dépit des protestations internationales. ISRAEL/PALESTINE : 5 mois après le sommet de Charm El Cheikh en Egypte, le 8 février 2005, et après la visite ce week-end de la Secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, doivent se rencontrer mardi à Jérusalem pour un sommet axé sur la coordination du retrait israélien de Gaza et de 4 colonies juives de Cisjordanie, qui doit débuter en août 2005. Israël réclame à l'ANP une répression plus intenses des "groupes terroristes" tandis que les Palestiniens réclament toute une série de mesures pour alléger le fardeau de l'occupation.

Mercredi 22 juin 2005 : Un train reliait Haïfa à Beersheva, dans le sud du pays est entré en collision avec un camion tombé en panne sur les rails. 7 passagers ont été tués et plus de 180 blessés. ISRAEL/PALESTINE : Une rencontre entre le Premier ministre Ariel Sharon et le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est tenue mardi à la résidence du premier ministre à Jérusalem-ouest. Aucune avancée n'a été enregistrée, les Israéliens refusant tout premier pas tant que les Palestiniens n'agiront plus fortement pour "contenir les activistes et empêcher les activités terroristes". Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre palestinien, Ahmad Qoreï, qui a participé aux entretiens, a estimé que "ce qui nous a été proposé n'est pas suffisamment satisfaisant pour qu'on puisse parler d'un accord". Le mouvement Hamas a menacé de rompre la trêve informelle en vigueur depuis le sommet de Charm-el-Cheikh en date du 8 février 2005 critiquant le Président palestinien d'avoir accepté la tenue d'une telle rencontre à Jérusalem.

Lundi 27 juin 2005 : Le ministre des Affaires étrangères Silvan Shalom a estimé que l'élection présidentielle qui s'est déroulée dimanche 26 juin 2005 en Iran, qui a vu la réélection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, "n'a pas été démocratique" et a exhorté la communauté internationale "à formuler une politique unifiée et sévère à l'égard de l'Iran". Le ministre de la Défense, Shaul Mofaz, d'origine iranienne, a constaté de son côté qu'après l'élection à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, "le plus extrêmiste et le plus conservateur des candidats", "tous les centres du pouvoir dans le pays sont désormais occupés par les groupes les plus extrémistes". ** Le tribunal de Jérusalem a a refusé dimanche 26 juin 2005 d'interdire la "gay pride" (marche d'homosexuels) de Jérusalem prévue le 30 juin et a ordonné au maire de la ville Uri Lupolianski, juif ultra-orthodoxe, de verser 30 000 shekels (5 300 euros) d'amende statuant que la "ville n'avait pas le droit d'empêcher une manifestation publique au seul motif de l'orientation sexuelle de ses organisateurs". Environ 4 000 personnes avaient participé en 2004 à la troisième "gay pride" de Jérusalem, selon des chiffres donnés par des organisations homosexuelles. ** A l'approche du retrait israélien de la Bande de Gaza, prévu pour le 15 août 2005, le gouvernement a approuvé dimanche 26 juin 2005, avec 12 voix pour et 1 contre, un plan de regroupement des familles évacuées de la Bande de Gaza, à Netzanim, sur la côte sud d'Israël. Plus d'un millier de familles, soit plus de la moitié du nombre de celles qui vont devoir quitter Gaza, se sont portées candidates à une réinstallation à Netzanim. De nombreuses critiques se sont élevées à l'annonce de cette mesure. Les écologistes ont critiqué l'urbanisation sauvage d'une zone de dunes tandis que d'autres craignent l'achat de terres riches à bas prix par de "vils spéculateurs". Le principal mouvement de colons, YESHA, (Moezet Yesha, council of Jewish communities in Judea, Samaria and the Gaza District) principale organisation de colons, opposé au retrait de la Bande de Gaza) a critiqué ce plan, accusant le gouvernement de s'entêter à défendre un retrait mal organisé plutôt que de combattre le terrorisme.

Mardi 28 juin 2005 : Plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi 27 juin 2005 le long des principaux axes routiers du pays, pour protester contre le retrait des implantations juives à Gaza prévu le 15 août 2005.

Mercredi 29 juin 2005 : La police est intervenue mercredi 29 juin 2005 contre des extrémistes de droite qui tentaient de bloquer les principales routes pour protester contre le plan israélien de retrait unilatéral de Gaza prévoyant l'évacuation le 15 août 2005 de 8 000 colons. ** Un soldat israélien a été tué mercredi 29 juin 2005 et 5 autres blessés lors d'affrontements avec le Hezbollah chiite libanais à la frontière nord d'Israël, dans la zone controversée des Fermes de Chebaa, territoire de 20 m2 annexé par Israël lors de la guerre des Six Jours et revendiqué par Beyrouth. ** Malgré le déploiement d'un important dipositif de police, 6 000 hommes, des centaines d'adolescents ont réussi à bloquer par intermittence la circulation sur le périphérique de Tel-Aviv, aux entrées de Jérusalem et Haïfa (nord) pour protester contre le retrait israélien de la Bande de Gaza. 169 manifestants ont été arrêtés. Le Premier ministre Ariel Sharon a indiqué lors d'une réunion de son gouvernement que "la police et les services de sécurité ont reçu ordre d'utiliser tous les moyens pour éviter que des routes soient bloquées" ajoutant : "Nous ne permettrons pas à des gangs de saper les assises du pays. Nous devons agir contre eux avec une main de fer". Il a également réclamé des "sanctions contre les rabbins qui envoient des enfants bloquer les carrefours".

Jeudi 30 juin 2005 : La ministre de la Justice Tzipi Livni a réagi jeudi 30 juin 2005 après la diffusion par la télévision israélienne d'images d'un jeune Palestinien de 16 ans, Khaled al-Astal, gisant inanimé, alors que ses agresseurs, des colons extrémistes de droite, lui jettent des pierres à bout portant empêchant un infirmier de le soigner, les militaires se contentant de tirer en l'air pour les en dissuader. L'adolescent a été sauvé par un journaliste israélien avec l'aide de l'armée. ** Lors d’un colloque économique à Jérusalem, le premier ministre Ariel Sharon a affirmé que "certains essaient de faire chuter mon gouvernement, et il y a des agitateurs extrémistes qui compromettent le caractère juif et démocratique d’Israël, mais ils ne m’effraient pas et j’appliquerai le plan de retrait". ** Dans un entretien accordé au quotidien "Haaretz", Ariel Sharon a qualifié l'agression contre Khaled al-Astal, adolescent palestinien de 16 ans "d'acte de sauvagerie, de vulgarité et d'irresponsabilité". Il a déclaré : "Nous ne pouvons laisser un petit groupe de personnes transgresser la loi et imposer un règne de la terreur". ** Selon le quotidien "Haaretz", le conseiller juridique du gouvernement, Menachem Mazuz, aurait ordonné que les militants qui ont répandu des clous et de l'huile sur la voie rapide Tel Aviv-Jérusalem soient poursuivis pour mise en danger de la vie d'autrui, un crime passible d'une peine maximale de 20 ans de prison.



 

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