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Lundi 9 janvier 2006 : Selon une étude publiée vendredi 6 janvier 2006 par la revue médicale britannique "The Lancet", près de 38 000 personnes meurent chaque mois de maladies facilement curables dans ce pays. Pour la période allant de 1998 à 2004, 4 millions de personnes sont mortes de "maladies facilement curables" comme la malaria, la diarrhée, les infections respiratoires ou la malnutrition. Selon cette étude, le taux de mortalité mensuel en République démocratique du Congo (RDC) est supérieur de 40 % à la moyenne en Afrique sub-saharienne : soit 2,1 décès pour 1 000 habitants (près de 1 200 morts par jour). Le ministre de l'Information Henri Mova Sakanyi a indiqué que cette étude était "un gros mensonge" et que "ces chiffres sont très exagérés. Partout dans le monde, les gens meurent de maladies, pas seulement au Congo".

Jeudi 12 janvier 2006 : La Commission électorale a annoncé mercredi les résultats officiels du référendum constitutionnel qui s'est déroulé le 18 décembre 2005 qui a été approuvé par 84,31 % des électeurs et 15,69 % contre. Cette modification de la constitution, adoptée par l’assemblée nationale le 13 mai 2005, fixe le code électoral pour les élections générales et abaisse de 35 à 30 ans l'âge minimum requis pour se présenter à la présidence, ce qui permettra au président Joseph Kabila, âgé de 33 ans, de briguer un nouveau mandat.

Samedi 14 janvier 2006 : La radio Okapi, radio de l'ONU (Organisation des Nations-Unies) a indiqué vendredi que le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a demandé à l'Union européenne (UE) "d'envoyer des troupes en RDC pendant la période électorale pour assurer la sécurité". L'Union européenne envisagerait d'envoyer un contingent de 700 à 800 hommes composé des soldats allemands et français.

Mardi 24 janvier 2006 : 8 Casques bleus guatémaltèques de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUC) ont été tués et 14 blessés lundi dans l'est du pays lors d'un accrochage avec des rebelles ougandais, membres présumés de l'Armée de résistance du seigneur (LRA).

Mercredi 1er février 2006 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi 31 janvier 2006, à l'unanimité, la résolution S/2006/56, visant à proroger le mandat du groupe d'experts chargé de surveiller l'embargo sur les armes imposé en 2003 à l'encontre de la République démocratique du Congo (RDC), exigeant un "accès sans entraves et immédiat" aux personnes, documents et sites pertinents. Le Groupe d'experts avait aussi pour mandat d'établir une liste des personnes violant l'embargo sur les armes et de le transmettre à un Comité spécial du Conseil de sécurité. Le Consei demande également au Groupe d'experts de "continuer à s'acquitter de son mandat tel que défini dans les résolutions 1533, 1596 et 1649" et de lui présenter un rapport d'ici au 10 juillet 2006.

Vendredi 3 février 2006 : Dans un communiqué publié mercredi 1er février 2006, l’ONG internationale de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, a demandé au "gouvernement de transition de la République Démocratique du Congo (RDC, NDLR. Ex-Zaïre) et les forces de maintien de la paix des Nations Unies (MONUC, Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo) d'arrêter immédiatement Laurent Nkunda, ancien officier de l’armée congolaise accusé de crimes de guerre et dont les forces rebelles ont repris les opérations militaires à l’Est de la RDC", (NDLR. Ex-Zaïre) ajoutant qu'un "mandat d’arrêt a été lancé il y a des mois contre Nkunda pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et pour insurrection, mais la police et l’armée n’ont rien fait pour l’arrêter. Aussi longtemps que Nkunda est en liberté, la population civile demeure en grand danger".

Mercredi 8 février 2006 : Le ministre de la Défense, Adolphe Onusumba, de retour dimanche 5 février 2006 à Kinshasa après une mission de pacification dans la province du Nord Kivu, bordant le Rwanda, a annoncé que "1 463 militaires insurgés ont regagné les rangs des forces loyalistes" de l'armée congolaise (FARDC). ** Le président Joseph Kabila a été désigné lundi 6 février 2006 par son Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) candidat à l'élection présidentielle qui se tiendra au premier semestre 2006.

Mardi 21 février 2006 : Le président Joseph Kabila a signé samedi 18 février 2006 à Kinshasa le décret pour la promulgation de la nouvelle constitution au cours d'une cérémonie qui réunissaient pour l'occasion les 4 vice-présidents issus de différents mouvements politico- militaires, Yerodia Abdoulaye Ndombasi, Jean-Pierre Bemba, Azarias Ruberwa et Arthur Z'Ahidi Ngoma. Le président en exercice de l'Union Africaine (UA) et le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, étaient présents ainsi que les présidents angolais José Eduardo dos Santos et sud-africain Thabo Mbeki. Le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire, Louis Michel, et le représentant spécial de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs, Aldo Ajello, ont également assisté à la cérémonie. La nouvelle Constitution stipule que le chef de l'Etat est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Le président nomme le Premier ministre après consultation de la majorité parlementaire. Le gouvernement définit, en concertation avec le président de la République, la politique de la Nation. La nouvelle Constitution stipule que la République Démocratique du Congo sera composée dans un délai de 36 mois de la ville-capitale de Kinshasa et de 25 provinces, contre 10 provinces à l'heure actuelle. Les provinces ont une large autonomie. Le nouveau drapeau national a été hissé. Par la nouvelle Constitution, la devise de l'Etat revient à celle du régime Mobutu Sese Seko : paix, justice, travail. La devise du régime Kabila est "justice, unité, travail". L'armoirie nationale reprend la tête de léopard du régime Mobutu, en remplacement de la tête de lion du régime Kabila. L'hymne national "Debout Congolais" ne change pas.

Vendredi 24 février 2006 : Le parlement a adopté jeudi 23 février 2006 la loi électorale, qui va permettre l'organisation de plusieurs scrutins qui mettront un terme à la transition politique, initiée en janvier 2003, après 5 années de guerre qui a fait plus de trois 3 millions de morts. La Commission électorale indépendante (CEI), en charge de l'organisation des scrutins, a proposé un calendrier provisoire fixant au 18 juin 2006 les élections législatives et le premier tour de l'élection présidentielle. La loi électorale doit maintenant être promulguée par le président Joseph Kabila. Selon l'Accord de paix global du 17 décembre 2002, régissant la période de transition congolaise, l'ensemble de ces 11 scrutins doivent être organisés avant le 30 juin 2006. Promulguée à Kinshasa, le 17 février 2006, par le président Joseph Kabila, la nouvelle Constitution a été adoptée par référendum, le 18 décembre, avec plus de 84 % des voix.

Mercredi 1er mars 2006 : Le Roi Mohammed VI du Maroc est arrivé, lundi 27 février 2006 à Kinshasa, pour une visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), dernière étape d'une tournée qui l'avait déjà mené en Gambie, au Congo et au Gabon. Le roi marocain a été accueilli par le Président Joseph Kabila. Plusieurs accords de coopération devraient être signés "pour renforcer et consolider l'amitié et la coopération bilatérale".

Mardi 7 mars 2006 : Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, se rendra du 6 au 15 mars 2006 en République démocratique du Congo (RDC) où il rencontrera notamment le chef de l'Etat et les représentants de la Commission électorale indépendante (CEI) pour évaluer l'avancement du processus électoral en cours dans le pays, selon un communiqué de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC).

Jeudi 9 mars 2006 : En visite dans ce pays du 6 au 15 mars 2006, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, a rencontré le président Joseph Kabila. Jean-Marie Guéhenno s'est félicité de l'imminence de la promulgation de la loi électorale en République démocratique du Congo (RDC), ainsi que s'y est engagé le président Kabila. Le Secrétaire général adjoint a aussi souligné l'importance de la lutte contre l'impunité pour les responsables des crimes de guerre et des exactions contre les populations civiles, déclarant : "Si des progrès ont été fait dans des régions comme l'Ituri, c'est parce qu'aujourd'hui les responsables sont sous les verrous".

Vendredi 10 mars 2006 : Les casques bleus de la MONUC, Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, ont lancé une opération dans le Sud Kivu dans les parcs de Kahuzi Biega et de Hombo, afin d'y déloger des miliciens armés. La MONUC a affirmé dans un communiqué qu'aucun affrontement n'avait été signalé.

Samedi 11 mars 2006 : Plusieurs centaines de manifestants qui défilaient à l’appel de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS,) principal parti d'opposition de la République démocratique du Congo, ont été violemment repoussés par les forces de l'ordre, vendredi 10 mars 2006. L'UDPS entendait déposer la liste de leurs demandes concernant l'organisation des élections présidentielles du 18 juin 2006.

Lundi 20 mars 2006 : Thomas Lubanga Dylo, 45 ans, fondateur et dirigeant présumé de l’Union des patriotes congolais (UPC), accusée du meurtre, en février 2005, de 9 Casques Bleus bangladais des Nations Unies en Ituri (nord-est du pays), de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, avec notamment l'enrôlement d'enfants, arrêté le 19 mars 2005, et incarcéré à la prison de Makala, à Kinshasa, a été livré vendredi 17 mars 2006 à la Cour pénale internationale (CPI) pour y être jugé. La région de l'Ituri est touchée depuis 1999 par un conflit inter-ethnique entre Hema et Lendu qui a fait près de 60 000 morts et des dizaines de milliers de déplacés. Le 23 juin 2004, le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, avait annoncé l’ouverture d’une enquête pénale en RDC. La CPI avait rendu public vendredi 17 mars 2006 le mandat d'arrêt lancé contre Thomas Lubanga Dylo.

Mardi 21 mars 2006 : Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré lundi 20 mars 2006 à Bruxelles en Belgique après avoir rencontré ses homologues des 25 pays de l'Union européenne que l'Allemagne "acceptait de diriger, en coopération avec la France, la force de 1 300 soldats que les pays de l'Union européenne vont envoyer en République Démocratique du Congo (RDC) pour aider au bon déroulement des élections présidentielle et législatives du 18 juin 2006.

Mercredi 22 mars 2006 : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, est arrivé mardi 21 mars 2006 à Kinshasa, la capitale, pour une visite de 3 jours en République démocratique du Congo (RDC). Le Secrétaire général s'est rendu au quartier général de la mission des Nations Unies en RDC (MONUC) pour s'adresser à son personnel et souligner son rôle dans les élections historiques prévues pour le 18 juin 2006, les premières élections démocratiques dans le pays depuis 45 ans, qui marqueront la fin de la transition politique, initiée en janvier 2003, après la guerre civile, qui a duré 5 ans et a fait 4 millions de morts et impliqué 6 pays voisins. Kofi Annan s'est ensuite entretenu avec son Représentant spécial pour la RDC, William Swing, et avec le Commandant de la Force de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC), Patrick Cammaert. Kofi Annan a aussi rencontré le président Joseph Kabila pour discuter de la situation dans le pays, des élections, de la réforme de l'armée et de la reconstruction économique. ** Le vice-président Jean-Pierre Bemba Gombo a officiellement déposé, lundi 19 mars 2006 sa candidature à l'élection présidentielle du 18 juin 2006 auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).

Jeudi 23 mars 2006 : Le président de la République Démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a annoncé avoir déposé ce jeudi 23 mars 2006, date limite du dépôt des dossiers, sa candidature pour l'élection présidentielle du 18 juin 2006. 13 dossiers ont d'ores et déjà été déposés. 4 d'entre eux n'ont pas versé la caution non remboursable de 50 000 dollars exigée par la loi électorale.

Mercredi 29 mars 2006 : Le président de la Commission électorale indépendante, Apollinaire Malu Malu, en visite mardi 28 mars 2006 à Bruxelles en Belgique, où il a eu des entretiens avec des représentants de l’Union Européenne, a annoncé le report du premier tour de l'élection présidentielle et les législatives prévues pour le 18 juin 2006.

Samedi 8 avril 2006 : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé en République démocratique du Congo une opération de parachutage de vivres au-dessus de la région du Katanga, dans le sud-est du pays, pour venir en aide à quelque 220 000 personnes déplacées.

Samedi 15 avril 2006 : Dans un rapport publié le 4 avril 2006 sous le titre "Quel avenir ? Les enfants de la rue en République démocratique du Congo" l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW) s'inquiète, "à l’approche des élections présidentielles, du sort de dizaines de milliers d’enfants des rues que compte le Congo qui risquent d’être victimes de manipulations politiques et de maltraitances physiques". Le rapport révèle qu'au cours des dernières années, les dirigeants des partis politiques ont recruté des enfants des rues pour semer l’agitation lors de manifestations de masse. Dans la plupart des cas, les forces de l’ordre ont réagi à ces manifestations par un usage excessif de la force, tuant ou blessant ainsi des dizaines d’enfants. Le rapport montre de quelle façon les forces militaires, policières et d’autres adultes abusent quotidiennement des enfants de la rue au Congo. Les conflits armés, le sida, l’existence de frais de scolarité et les accusations de sorcelleries ont fait doubler le nombre d’enfants des rues ces dix dernières années. Au lieu de leur fournir assistance et protection, les forces policières et militaires recourent souvent à la violence physique et aux menaces d’arrestation pour mater ces enfants. Ils doivent également affronter les brutalités physiques et les sévices sexuels infligés par des adultes ou d’autres enfants de la rue plus âgés, qui profitent de leur vulnérabilité. Le viol, tant sur des filles que sur des garçons, est courant.

Lundi 17 avril 2006 : La Commission électorale indépendante (CEI) a rendu publique samedi la liste des candidats à l'élection présidentielle, validée par la Cour Suprême de Justice. 33 candidats y figurent dont le président sortant, et chef du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), Joseph Kabila, qui se présente "en tant que candidat indépendant". 3 vice-présidents sont également candidats : Azarias Ruberwa, chef de l'ex-rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) soutenu par le Rwanda, Jean-Pierre Bemba, chef de l'ex-rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC) soutenu par l'Ouganda, et Arthur Zahidi Ngoma, dirigeant d'un parti d'opposition. Une quarantaine de dossiers a été rejetée notamment pour non-paiement de la caution de 50 000 dollars non remboursable exigée par la loi électorale. La Commission électorale devrait annoncer mercredi 19 avril 2006 la date du premier tour de la présidentielle et des législatives. Ces scrutins qui avaient été fixés au 18 juin, ont été repoussés.

Vendredi 28 avril 2006 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi 25 avril 2006 la résolution 1671 (2006) qui prévoit le déploiement d'une force d'appui de l'Union européenne baptisée "Eufor R.D. Congo", qui a pour objectif d'aider la Mission des Nations unies en RDC (MONUC) durant les élections présidentielles et législatives, prévues pour le 18 juin 2006. Elle sera composée de 1 500 hommes sous commandement allemand. * 300 Casques bleus et 600 militaires de l'armée congolaise ont détruit un camp des Forces démocratiques de libération du Rwanda dans l'est du pays à 90 kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

Samedi 29 avril 2006 : L'ONG "Watchlist on children and armed conflict" a rendu public mercredi 26 avril 2006 à Kinshasa la capitale un rapport intitulé "Survivre, le défi quotidien des enfants dans le conflit armé en République démocratique du Congo" ("Struggling to Survive : Children in Armed Conflict in the Democratic Republic of the Congo.) qui déplore que près de 20 000 enfants continuent de mourir chaque mois des conséquences directes ou indirectes du conflit armé en RDC. Elle a indiqué que les enfants congolais "subissent les pires traitements, malgré des signes extérieurs de progrès dans ce pays", comme la création voilà bientôt trois ans d'un gouvernement de transition, la présence de quelque 17 000 Casques bleus ainsi que la plus coûteuse des opérations de maintien de la paix des Nations unies avec un budget annuel d'un milliard de dollars. Selon Watchlist, le conflit armé déchirant la RDC depuis 1998 a fait environ 3,9 millions de morts, dont plus de 45 % sont des enfants ajoutant que toutes les parties impliquées dans le conflit recrutent et utilisent des enfants, au nombre estimé à 30 000. Les enfants peuvent constituer jusqu'à 40 % de certains groupes armés. Dans son rapport, Watchlist, met en évidence le nombre de victimes de viols et autres formes de violences sexuelles en RDC estimé à des centaines de milliers de filles et de femmes. L'ONG précise que le taux de mortalité en RDC est de 2,1 décès pour 1 000 personnes par mois, soit 40 % de plus que le taux moyen de l'Afrique subsaharienne, tandis que dans les 5 provinces de l'Est où règne l'insécurité, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est supérieur de 97 % à la moyenne de l'Afrique subsaharienne. Watchlist conclut que la très grande majorité de crimes sont commis dans un climat d'impunité totale.

Mardi 2 mai 2006 : La commission électorale a annoncé dimanche 30 avril 2006 un nouveau report des élections présidentielles et législatives, prévues pour la fin juin 2006. Elles sont désormais fixées au 30 juillet 2006 afin de permettre l'établissement de la liste définitive des candidats.

Vendredi 5 mai 2006 : La Division des Droits de l'homme de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) a rendu publique au siège de l'ONU à New York jeudi 4 mai 2006 les conclusions d'une enquête menée du 13 au 19 février 2006 à Mitwaba, au Nord-Katanga, région minière du sud-est de la RDC grande comme 4 fois la Belgique, qui révèlent que les "les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) de la 63e brigade et des groupes Maï-Maï commettent des violations des droits de l'homme de manière systématique" se livrant aux "exécutions sommaires, aux traitements cruels et aux travaux forcés".

Vendredi 12 mai 2006 : La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) publié mercredi 10 mai 2006 un rapport sur la situation des droits de l'homme en République Démocratique du Congo (RDC) qui révèle que "la répression des libertés civiques" et les "cas individuels d'exécutions sommaires" commises par les forces de sécurité ont augmenté en 2005.

Samedi 13 mai 2006 : La Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) a publié vendredi 12 mai 2006 un communiqué selon lequel le chef du groupé armé Maï-Maï, Kyungu Mutanga, connu sous le nom de "Gédéon" s'est rendu aux Casques bleus de la MONUC, Stationnés à Mitwaba, dans la province du Katanga. Accompagné d'un groupe de plus de 150 combattants constitué en grande partie d'enfants soldats, "Gédéon" a décidé de déposer les armes et d'intégrer le processus de Désarmement Démobilisation Réintégration (DDR) (format pdf). Il s'est engagé à apporter son concours aux autorités de la MONUC pour conduire ses partisans à faire de même. Dans un rapport rendu public mercredi 10 mai 2006 par la Division des droits de l'Homme de la MONUC (DDH), les combattants Maï-Maï sont accusés d'avoir commis de graves violations des droits de l'homme, au cours de la période allant d'avril à décembre 2005 Le 3 mai dernier, la MONUC avait publié un autre rapport révélant que les milices Maï-Maï ont commis en février 2006 des violations des droits de l'homme "de manière systématique" au Katanga.

Jeudi 18 mai 2006 : Le gouvernement allemand a approuvé la participation de 800 soldats à la mission européenne en République démocratique du Congo. chargée d’assurer pendant 4 mois la sécurité lors des élections législative et présidentielle du 30 juillet 2006. La mission doit encore être approuvée par le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand. Le vote définitif est attendu le 1er juin 2006.

Vendredi 19 mai 2006 : La Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) a publié jeudi 18 mai 2006 un nouveau rapport sur la situation des droits de l'homme en République Démocratique du Congo en avril 2006. Ce document révèle que "l'armée congolaise (FARDC) a été responsable pour la majorité de cas des violations des droits de l'homme qui sont sous investigation de la MONUC en avril 2006. Actes des traitements cruels, inhumains et dégradants contre les civils par la Garde Présidentielle (GR) et la Police ont été rapportés dans 5 provinces".

Samedi 20 mai 2006 : Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), Ross Mountain, a présenté la "première analyse globale des coûts des élections" prévues pour le 30 juillet 2006 estimées à 430 millions de dollars, ajoutant que malgré "cette bonne nouvelle de processus électoral", 1 200 personnes meurent chaque jour en raison d'une situation humanitaire catastrophique. ** 45 officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) ont reçu un stage de formation, mené à Bunia, dans la province de l'Ituri, par la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC), sur le droit humanitaire et la protection des civils, notamment des enfants. Les participants ont notamment été sensibilisés aux instruments et normes juridiques internationaux relatifs aux enfants associés aux forces et groupes armés, ainsi qu'au rôle des forces armées dans la protection des enfants et des femmes contre les violences sexuelles, selon un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Mardi 30 mai 2006 : Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, Committee to Protect Journalists), une ONG de défense de la liberté de la presse basée à New York, a demandé, vendredi, la libération "immédiate et sans condition" du journaliste congolais, Patrice Booto, rédacteur en chef du magazine, "Le Journal" et son adjoint, jugé lundi 29 mai 2006 pour "publication de fausses nouvelles, offense au chef de l'Etat et outrage au gouvernement". Patrice Booto avait publié un article en septembre 2005 faisant état d'un don de 30 millions dollars que le chef de l'Etat Congolais aurait remis au secteur éducatif de la République de Tanzanie au moment où un conflit de travail opposait en RDC le gouvernement aux syndicats du secteur de l'enseignement. Le Ministère Public a requis 3 ans de prison ferme et une amende de 1 000 dollars à l'encontre de Patrice Booto.

Jeudi 1er juin 2006 : La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (RDC) (MONUC) a annoncé lundi 29 mai 2006 dans un communiqué qu'un "casque bleu népalais est mort dimanche au combat, lors d'un accrochage survenu dans la région de Tsupu (district de l'Ituri), à environ 100 kilomètres de Bunia, dans le nord-est du pays. 7 autres soldats népalais se sont trouvés en difficulté et ont rompu le contact avec leur unité". Le communiqué précise que "l'accrochage a eu lieu alors que les Casques bleus de la MONUC prêtaient main-forte aux Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans une attaque menée contre les milices qui sévissent dans cette partie du pays. 3 soldats népalais blessés durant cet incident et immédiatement évacués vers l'hôpital militaire marocain de la MONUC à Bunia sont désormais hors de danger".

Mercredi 28 juin 2006 : Le bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Kinshasa, a indiqué qu'environ 400 000 Congolais se sont réfugiés dans les 9 pays limitrophes de la RDC, en majorité en Angola, au Rwanda et au Soudan.

Samedi 1er juillet 2006 :
La campagne électorale pour les élections, présidentielle et législatives, prévues pour le mois de juillet 2006 s'est ouverte vendredi 30 juin 2006 sur fond de violence. 13 personnes ont été tuées. Le gouvernement a interdit les rassemblements et les commerces et les écoles sont fermés. 30 candidats se présentent pour la présidentielle ; plusieurs milliers pour les 600 sièges du Parlement. La guerre civile qui a ensanglanté le pays a fait 4 millions de mort depuis 1997. 17 000 Casques Bleus sont déployés dans l'est du pays où les combats continuent. ** Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi 30 juin 2006 la résolution 1693 qui proroge pour une durée de 3 mois "l'augmentation temporaire de l'effectif militaire et de police civile" de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC), pour assurer le bon déroulement des élections prévues pour le 30 juillet 2006.

Mardi 4 juillet 2006 : Le ministre de la Défense allemand Franz-Josef Jung effectue une visite dans ce pays. Il a rencontré à Kinshasa le président de la commission électorale, l’Abbé Malu-Malu, et le président Joseph Kabila. L'élection présidentielle est prévue pour le 30 juillet 2006.

Mercredi 5 juillet 2006 : Ghislaine Dupont, journaliste française travaillant pour Radio France Internationale, a été expulsée. Elle cherchait à obtenir une accréditation pour couvrir les élections du 30 juillet. Aucune raison n'a officiellement été fournie à son expulsion. Selon les autorités, la journaliste est sous le coup d’une suspension administrative depuis la fin du mois de mai 2006 pour avoir violé la législation congolaise en opérant en RDC pendant une semaine sans accréditation. ** 19 des 33 candidats à l'élection présidentielle qui doit se dérouler le 30 juillet 2006 ont demandé "le gel de la campagne électorale, ouverte le 30 juin 2006l, en raison "d'irrégularités constatées et dénoncées".

Lundi 10 juillet 2006 : Mwamba Bapuwa, 64 ans, journaliste qui travaillait pour la revue "Jeune Afrique Economie" et pour le quotidien de l'opposition "Le Phare", est mort des suites d'une hémorragie après avoir été blessé par balles par un groupe d'hommes armés, qui selon des témoins, "2 étaient habillés en civil et le troisième portait un pantalon militaire" à son domicile dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 juillet 2006. Il avait reçu des menaces de mort suite à la publication de ses articles.

Mardi 11 juillet 2006 : Un hélicoptère de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUC) avec 7 personnes à bord a été touché à 30 kilomètres de Bunia, dans le district de l'Ituri dans le nord-est de la RDC, alors qu'il effectuait une mission de sensibilisation par largage de tracts appelant les miliciens au désarmement. Un pilote a été blessé.

Mercredi 12 juillet 2006 : La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes mardi 11 juillet 2006 à Kinshasa la capitale pour disperser une manifestation d'opposants, jugée illégale car non autorisée, selon la police, qui réclamaient "plus de transparence" dans l'organisation des élections prévues pour le 30 juillet 2006 et dénonçaient une "fraude massive" organisée selon eux par la Commission électorale indépendante (CEI). Il y aurait plusieurs blessés dont 2 grièvement atteints.

Jeudi 13 juillet 2006 : Au lendemain de l'assassinat de Bapuwa Mwamba, assassiné par balles dans la nuit de vendredi à samedi 8 juillet 2006 à son domicile par des inconnus qui ont réussi à s'enfuir, les responsables des principales organisations des médias ont tenu mercredi 12 juillet 2006 à Kinshasa la capitale une réunion de crise au cours de laquelle il a été décidé d'organiser une marche silencieuse de protestation le jour de la levée du corps. Un mémorandum destiné au Comité International d'Accompagnement de la Transition (CIAT) et à la MONUC a été élaboré qui "trouve anormal que la MONUC et la Force de l'Union européenne, qui disposent des moyens matériels et humains appropriés pour assurer la sécurité des élections, des électeurs et des candidats laissent l'industrie du crime s'investir dans la sale besogne d'élimination apparemment programmée des professionnels des médias". La MONUC demande notamment aux autorités congolaises "d'assurer la protection de la presse afin que celle-ci puisse accomplir sa mission en toute sécurité". Dans son dernier rapport sur la RDC, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, s'était inquiété des "manoeuvres d'intimidation" exercées à l'encontre des journalistes et des médias ainsi que de "la détention arbitraire" de membres de partis politiques. ** L'ONG britannique Global Witness, a présenté, lors d'une conférence de presse tenue mercredi 12 juillet au Centre paroissial Notre Dame de Fatima, le rapport publié le 5 juillet dernier par cette Ong britannique sur la fraude et les abus commis dans les mines de cuivre et de cobalt dans la province du Katanga. Ce rapport intitulé "Une profonde corruption" met à nu les méthodes et autres pratiques "officieusement instituées" aussi bien par les sociétés du secteur formel d'exploitation des mines que par les agents des organes de contrôle et de perception des droits et taxes de Etat sur ces minerais. " L'Industrie minière du cuivre et du cobalt au Katanga reste en proie aux pratiques frauduleuses, aux abus et à des actes d'ingérence politique". L'enquête de Global Witness, réalisée en 2006 et 2006, révèle "l'existence d'un comportement quasi systématique reposant sur l'exportation illicite de minerais par la frontière entre la RDC et la Zambie" et met en évidence que "les représentants du gouvernement et des forces de sécurité choisissent soit de fermer les yeux sur le certificat d'exportation faux ou inexacts, soit d'agir de connivence avec les sociétés de négoce pour les aider à se soustraire aux procédures de contrôle". Selon Global Witness, "des représentants du gouvernement et des forces de sécurité prélèvent une commission à chaque étape du processus, extorquant de manière systématique des paiements aux creuseurs artisanaux qui gagneraient à peine 2 à 3 dollars par jour tout au plus".

Vendredi 14 juillet 2006 : Kemal Saïki, le porte-parole de la MONUC, Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, a dénoncé mercredi 12 juillet 2006 lors d'une conférence de presse à Kinshasa, "de nombreux incidents et irrégularité" à 15 jours du scrutin présidentiel. La MONUC a déploré "le traitement discriminatoire réservé à certains candidats à la présidentielle qui sont obligés de payer des taxes aéroportuaires là où ils se rendent pour battre campagne alors que d'autres candidats ne sont pas soumis au même traitement". La MONUC s'est déclarée par ailleurs préoccupée par la violente répression de la manifestation mardi 11 juillet 2006 à Kinshasa, annonçant qu'elle ouvrait une enquête sur les incidents survenus et rappelant que "les textes constitutionnels et réglementaires autorisent les manifestations publiques sur simple déclaration auprès des autorités".

Mercredi 19 juillet 2006 : Aucun journal n’a paru mardi en République démocratique du Congo (RDC) en signe de protestation contre l’assassinat de Mwamba Bapuwa, 64 ans, journaliste qui travaillait pour la revue "Jeune Afrique Economie" et pour le quotidien de l'opposition "Le Phare", mort des suites d'une hémorragie après avoir été blessé par balles par un groupe d'hommes armés, qui selon des témoins, "2 étaient habillés en civil et le troisième portait un pantalon militaire" à son domicile dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 juillet 2006. Il avait reçu des menaces de mort suite à la publication de ses articles. Plus d'un millier des journalistes ont pris part à la marche de protestation qui les a conduits jusqu’à la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC) où ils ont déposé un mémorandum pour réclamer la protection des Nations unies.

Vendredi 28 juillet 2006 : La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a publié jeudi 27 juillet 2006 un nouveau rapport sur la situation des droits de l'homme au cours de la période de janvier à juin 2006 (format pdf). La MONUC indique dans ce rapport que "pendant la période préélectorale, la MONUC a constaté une augmentation significative du nombre des violations des droits de l’homme à caractère politique liées à la campagne pré-électorale. La police, l’ANR (Agence nationale de renseignements) et les autres membres des forces de sécurité ont été impliqués dans la répression des libertés individuelles des personnes de certaines affiliations politiques. Des atteintes à la liberté de la presse ont également été rapportées. L'usage habituel de la violence physique contre la population civile, notamment les exécutions sommaires, les coups et blessures et les viols commis par les soldats des FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo) en processus de "brassage", a été rapporté partout où l'armée est déployée. La MONUC a aussi noté avec inquiétude les violences exercées sur la population civile par les FARDC au cours des opérations militaires. Dans le district de l’Ituri, des opérations tendant à lutter contre les insurrections ont causé la mort de civils accusés de complicité avec les milices. De même, dans les camps militaires du district, les mauvais traitements infligés aux miliciens présumés (y compris aux femmes et aux enfants) arbitrairement arrêtés, ont entraîné la mort de plusieurs d’entre eux". Dans ce document, la MONUC "s’inquiète de l’ingérence des autorités politiques et militaires dans le cours de la justice militaire ayant pour conséquence la paralysie de cette institution. Les mandats d'arrêt décernés contre des militaires (en exercice) des FARDC pour le massacre de 30 civils à Kilwa dans la province du Katanga en octobre 2004, n'ont pas été positivement exécutés, du fait du manque de coopération entre la hiérarchie militaire et l’auditorat militaire". La MONUC s’inquiète aussi du fait que des civils poursuivis pour des infractions de droit commun soient régulièrement traduits devant les juridictions militaires, principe contraire au droit international. La MONUC note que les droits de l’homme sont généralement absents des programmes des principaux partis politiques. Les objectifs de protection et de promotion des droits de l’homme n’y sont pas clairement définis. Il n’y a pas non plus la moindre allusion faite de la prise en compte des droits de l’Homme dans un futur programme de gouvernement.

Lundi 31 juillet 2006 : 25,7 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche 30 juillet 2006 pour un scrutin qualifié d'historique et le premier démocratique depuis près de 40 ans. Ils sont appelés à choisir leur président parmi 33 candidats en lice et les 500 représentants composant l'Assemblée nationale. 17 000 casques bleus de l'ONU et 2 000 hommes, envoyés par l'Union européenne, ont été déployés pour sécuriser le scrutin.

Mardi 1er août 2006 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi 31 juillet 2006 à l'unanimité la résolution 1698 (2006) visant à reconduire jusqu'au 31 juillet 2007 l'embargo sur les armes imposé aux groupes armés actifs dans les Kivus et dans l'Ituri, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Cet embargo avait été imposé par la résolution 1493 (2003) du Conseil de sécurité.

Vendredi 18 août 2006 : Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en République Démocratique du Congo (RDC), William Lacy Swing, a fait part jeudi 17 août 2006 de sa profonde préoccupation concernant les messages de haine diffusés dans certains médias locaux. La Haute Autorité nationale des Médias (HAM) avait décidé mercredi 16 août 2006 de suspendre, pour 24 heures, 3 chaînes de télévision, appartenant pour la plupart aux candidats aux élections, pour avoir violé plusieurs fois le Code d’Ethique et de Déontologie pendant cette période électorale. Il s'agit de la chaîne locale, RTAE (Radio Télévision de l'Armée de l'Eternel), CCTV (Canal Congo Télévision), et de la chaîne officielle Télévision Nationale Congolaise. La HAM a déjà pris des mesures à son encontre ces derniers mois. Rappelons que les locaux de la HAM avaient été saccagés lors d’une manifestation politique à Kinshasa le 27 juillet 2006.

Samedi 19 août 2006 : La commission électorale doit divulguer ce week end les résultats officiels de l'élection présidentielle qui s'est déroulée le 30 juillet 2006 après le dépouillement de près de 99 % des bulletins. William Lacy Swing, Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a indiqué vendredi 18 août 2006 que "les troupes de la Mission seront en alerte maximale mais seront seulement visibles au minimum dans les villes et les villages congolais" à l'annonce des résultats. Après l’annonce officielle des résultats, les candidats disposeront de 3 jours pour faire part de leurs objections ou de leurs doléances auprès de la Cour suprême, qui aura 5 jours pour les examiner et se prononcer sur leur validité. Si aucun des candidats n’a recueilli 51 % des voix, un second tour entre les 2 candidats en tête du premier tour aura lieu le 29 octobre 2006.

Lundi 21 août 2006 : La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé dimanche 20 août 2006 au soir les résultats de l'élection présidentielle qui s'est tenue le 30 juillet 2006. Un second tour sera organisé, aucun des candidats n'obtenant la majorité des 51 % nécessaire à sa victoire au premier tour. Le président sortant, Joseph Kabila qui obtient 44,81 % des voix sera opposé au vice-président Jean-Pierre Bemba, qui a obtenu 20,03 % des suffrages. Le taux de participation a été de 70,54 %. Un référendum avait été organisé le 18 décembre 2005 approuvé par 84,31 % des électeurs qui visait à une modification de la constitution, adoptée par l’assemblée nationale le 13 mai 2005, et abaissait de 35 à 30 ans l'âge minimum requis pour se présenter à la présidence, permettant ainsi au président Joseph Kabila, âgé de 33 ans, de briguer un nouveau mandat. ** Des échanges de coups de feu ont émaillé dimanche 20 août 2006 la capitale Kinshasa, notamment aux abords du siège du MLC, Mouvement de libération du Congo, parti de Jean-Pierre Bemba où un garde du MLC a été tué et 6 autres personnes blessées.

Mardi 22 août 2006 : Après l'annonce officielle des résultats de l'élection présidentielle du 30 juillet 2006, qui ne donne la victoire à aucun des candidats, et prévoit l'organisation d'un second tour le 29 octobre 2006 entre le président sortant, Joseph Kabila qui obtient 44,81 % des voix sera opposé au vice-président Jean-Pierre Bemba, qui a obtenu 20,03 % des suffrages, des tirs à l'arme automatique ont été entendus près de la résidence du vice-président Jean-Pierre Bemba. L'EUFOR, force militaire européenne à vocation essentiellement dissuasive qui ne devait intervenir qu'en cas de "troubles graves", est intervenue et a organisé des patrouilles dans la capitale.

Mercredi 23 août 2006 : Le président du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois d’août, le représentant du Ghana Nana Effah-Apenteng, s'est dit "préoccupé par les violents affrontements armés qui se sont déroulés à Kinshasa le 21 août" 2006 et "qui se sont poursuivis" mardi 22 août 2006, ainsi que les pillages qui ont eu lieu", demandant "aux dirigeants politiques de faire preuve de retenue et de mettre en place immédiatement le cessez-le-feu convenu entre leurs forces", ainsi que de "s’abstenir de toute menace ou recours à la force contre leurs adversaires politiques ou leur partisans".

Jeudi 24 août 2006 : Les représentants du président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila et du vice-président Jean-Pierre Bemba ont conclu mardi 22 août 2006 un accord de cessez-le-feu qui semble respecté. Des violences avaient éclaté dimanche 20 août 2006 dans la capitale Kinshasa après l'annonce des résultats de l'élection présidentielle du 30 juillet 2006, qui ne donne la victoire à aucun des candidats, et prévoit l'organisation d'un second tour le 29 octobre 2006 entre le président sortant, Joseph Kabila qui obtient 44,81 % des voix sera opposé au vice-président Jean-Pierre Bemba, qui a obtenu 20,03 % des suffrages. Ces affrontements avaient fait 16 morts.

Samedi 26 août 2006 : Des affrontements ont opposé vendredi 25 août 2006 la garde du président sortant Joseph Kabila à celle de Jean-Pierre Bemba, son adversaire au second tour de l'élection présidentielle prévu pour le 29 octobre 2006 faisant 23 morts et 43 blessés.

Lundi 4 septembre 2006 : La Commission électorale indépendante (CEI) doit publié officiellement lundi 4 septembre 2006 les résultats des élections législatives du 30 juillet 2006. ** Au terme d'un séjour d'une semaine à Kinshasa, la capitale, l'envoyé spécial de l'Union européenne (UE) dans la région des Grands Lacs africains, Aldo Ajello, a déploré vendredi 1er septembre 2006 qu'il y ait encore "trop d'hommes en armes" dans la capitale de République démocratique du Congo (RDC). Aldo Ajello a rencontré, au cours de sa visite, le président de la Commission électorale Apollinaire Malu Malu, des diplomates, le chef de l'Etat, Joseph Kabila et le vice-président Jean-Pierre Bemba. Il a précisé que "tous ces rendez-vous avaient pour objectif de remettre le processus électoral sur les rails après les événements des 20, 21 et 22 août, qui ont eu des conséquences catastrophiques pour l'image du pays et des candidats". Des affrontements survenus du 20 au 22 août entre les troupes du président Joseph Kabila et du vice-président Jean-Pierre Bemba, après l'annonce des résultats des élections présidentielles du 30 juillet 2006, ont fait au moins 23 morts dans la capitale.

Mardi 5 septembre 2006 : La Commission électorale indépendante (CEI) a indiqué ne pas être en mesure d'annoncer comme prévu, dans la soirée du lundi 4 septembre 2006, les résultats des législatives (un seul tour) du 30 juillet, "10 agents électoraux ayant été interpellés pour falsification des résultats". Les résultats devraient être communiqués mardi 5 septembre 2006.

Lundi 11 septembre 2006 : Le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique extérieure et de sécurité commune (PESC), Javier Solana, a quitté Bruxelles en Belgique, dimanche 10 septembre 2006, pour Kinshasa pour une visite de travail de 2 jours. Responsable politique direct de l'EUFOR, force militaire européenne à vocation essentiellement dissuasive qui ne doit intervenir qu'en cas de "troubles graves", basé à Postdam en Allemagne, pays qui assure le commandement général de la force européenne déployée en République Démocratique du Congo, Javier Solana s'entretiendra à Kinshasa avec le général Karl-Heinz Vierek, commandant en chef de la Force européenne de réaction rapide.

Samedi 16 septembre 2006 : Le Comité international d'accompagnement de la transition en RD Congo (CIAT) s'est déclaré, jeudi 14 septembre 2006, "préoccupé" par l'abondance et la circulation sans contrôle d'armes et d'hommes en armes dans la capitale Kinshasa. Il a invité "tous les acteurs de la scène politique congolaise au respect strict des dispositions des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies relatives aux restrictions à l'importation d'armes en RDC". ** Le président Joseph Kabila et le vice-président sortant de la République Démocratique du Congo, et Jean-Pierre Bemba, qui sont sortis vainqueurs du premier tour de l'élection présidentielle du 30 juillet 2006, se sont entretenus en tête-à-tête, mercredi 13 septembre 2006 au palais présidentiel, en présence des vice-présidents Azarias Ruberwa et Arthur Z'Ahidi Ngoma ainsi que des responsables civils et militaires de haut rang. Le ministre de la Défense, Adolphe Onusumba, a déclaré à la presse que cette réunion était axée notamment sur des questions liées à la situation sécuritaire du pays. ** Lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en séance publique vendredi 15 septembre 2006, Jan Egeland, Secrétaire général adjoint, a fait un bilan de la tournée qu'il a faite en Afrique du 4 au 12 septembre 2006. Il a exhorté le Conseil de sécurité à rester engagé dans le processus de reconstruction de la République démocratique du Congo (RDC) où l'impunité continue de régner. Il a ajouté : "Les abus sexuels sont devenus le cancer de la société congolaise et semblent être hors de contrôle". Jan Egeland s'est aussi dit préoccupé par l'impact sur les populations civiles des opérations militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) expliquant : "Depuis le début de l'année, plus de 500 000 personnes ont été nouvellement déplacées dans l'Est de la RDC. Dans la plupart des cas, les déplacements suivaient les opérations militaires des FARDC contre un groupe de miliciens." Jan Egeland a conclu : 4 millions de personnes - soit l'équivalent de 6 génocides rwandais - sont mortes au cours des dernières 8 dernières années des suites de la guerre ou de maladies qui auraient pu être guéries".

Lundi 18 septembre 2006 : La Cour suprême a proclamé officiellement vendredi 15 septembre 2006 les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, qui s'est déroulée le 30 juillet 2006, et a donné son feu vert à la tenue du second tour le 29 octobre 2006.

Samedi 23 septembre 2006 : Les 500 députés, élus lors des élections législatives le 30 juillet 2006, et composant la nouvelle Assemblée nationale, la première issue d'un scrutin démocratique en 41 ans, ont pris leur fonction vendredi 22 septembre 2006 à Kinshasa la capitale. La nouvelle assemblée est dominée par l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP) du président Joseph Kabila, qui a obtenu plus de 200 sièges. Le président Kabila doit affronter le vice-président Jean-Pierre Bemba le 29 octobre au second tour de la présidentielle.

Mercredi 27 septembre 2006 : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mardi 26 septembre 2006 le début d'une opération alimentaire d'urgence, qui vise à transporter 1 450 tonnes de nourriture par voie aérienne, à destination d'au moins 8 800 personnes dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Vendredi 29 septembre 2006 : S'exprimant au cours d'une conférence de presse à New York, Etats-Unis, jeudi 28 septembre 2006, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), William Lacy Swing, a indiqué que les conditions pour de bonnes élections étaient en place à la fois au niveau financier, logistique et sécuritaire, ajoutant que les élections se tiendront bien le 29 octobre 2006, "comme prévu".

Mardi 3 octobre 2006 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi 29 septembre 2006 la résolution 1711 qui prolonge jusqu'au 31 décembre 2006 le mandat de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) et de reconduire jusqu'à la même date les effectifs militaires et de police de la MONUC.

Jeudi 5 octobre 2006 : Un drone (NDLR. Avion sans pilote) de la Force européenne (EUFOR), déployée à Kinshasa pour sécuriser les élections, s'est écrasé mardi 3 octobre 2006 dans le centre de la capitale, Kinshasa, faisant 1 mort et 2 blessés.

Mercredi 11 octobre 2006 : Le président Joseph Kabila a procédé mardi 10 octobre 2006 à un remaniement du gouvernement. 4 ministres et 2 vice-ministres, tous élus députés le 30 juillet pour le compte du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir), quittent le gouvernement, conformément à la loi qui les oblige à choisir entre leur mandat d'élu et leur poste ministériel. Le ministère de l'Intérieur a été confié au général Denis Kalume Numbi, qui était jusqu'à présent conseiller militaire du chef de l'Etat.

Jeudi 12 octobre 2006 : L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme, Amnesty International, a publié mercredi 11 octobre 2006 un rapport intitulé : "Enfants en guerre : susciter un espoir d’avenir" selon lequel les enfants soldats sont laissés à l'abandon. Amnesty International écrit : "Plus de 2 ans après le lancement par le gouvernement d’un programme national visant à démobiliser les enfants soldats et à les réinsérer dans la vie civile, 11 000 d’entre eux au moins sont encore dans les rangs de groupes armés, ou ne donnent pas signe de vie. En juin 2003, dans le cadre du processus de paix et de transition politique, le gouvernement de la RDC avait lancé le programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), qui s'adressait aux quelque 150 000 combattants (troupes gouvernementales et groupes armés), dont 30 000 enfants soldats parmi lesquels environ 12 500 filles". Amnesty s'insurge contre le fait que "la plupart des filles enrôlées dans les groupes armés ne sont comptabilisées nulle part, abandonnées ou faussement identifiées comme des "dépendants" des combattants adultes. L'organisation accuse: "Le gouvernement (qui) n'a pris aucune mesure pour retrouver ces enfants disparus". Et d'ajouter : "Dans certaines zones, les filles comptent ainsi pour moins de 2 % des enfants démobilisés, alors qu'elles représentent près de 40 % du total des enfants soldats". Selon des informations communiquées par de nombreuses sources à la délégation d’Amnesty International en RDC, les commandants et les combattants adultes ne s’estiment pas obligés de libérer les jeunes filles et fillettes, qu’ils considèrent comme leur propriété sexuelle. Cette attitude discriminatoire est prolongée par certains responsables du programme gouvernemental de DDR, qui , sans se poser de questions, qualifient ces jeunes filles de "personnes à charge" des combattants adultes, au lieu de les considérer comme des personnes associées à l’armée ou à des groupes armés, en droit, à ce titre, de bénéficier du programme de DDR. La plupart des enfants libérés qui ont retrouvé leur famille et leur lieu d’origine – qu’il s’agisse de garçons ou de filles – n’ont guère reçu de soutien lors de leur retour à la vie civile. La possibilité de s’instruire ou d’apprendre un métier ne leur a pas été suffisamment offerte. Les plus jeunes des enfants n’avaient que 6 ans lors de leur recrutement. Amnesty International a demandé au futur gouvernement de la RDC et à la communauté internationale de considérer comme prioritaire le système d’enseignement public et de concrétiser dès que possible le droit fondamental à une éducation élémentaire gratuite et obligatoire. Actuellement, seulement 29 % des enfants de RDC terminent leur scolarité primaire. On estime à 4,7 millions, dont 2,5 millions de filles, le nombre d’enfants non scolarisés en âge de fréquenter l’école primaire. Au moins 6 millions d’adolescents n’ont suivi aucun enseignement systématique. Ces lacunes en matière de scolarisation contribuent largement à l’insécurité économique et sociale des enfants congolais, qui compte parmi les raisons pour lesquelles le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats en RDC ont atteint une telle ampleur. Dans le cadre du processus de paix et de la transition politique qui ont débuté en juin 2003, le gouvernement de la RDC, qui a bénéficié d’une aide de 200 millions de dollars (160 millions d’euros) de la communauté internationale, a lancé un programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) dans la vie civile de quelque 150 000 combattants, dont 30 000 enfants (chiffres estimés). La mise en oeuvre de ce programme a été entravée par la réticence des autorités politiques et militaires à engager un tel processus, par d’importants problèmes techniques et de gestion et par la persistance de l’insécurité dans l’est de la RDC. En juin 2006, la commission gouvernementale chargée de la DDR a annoncé qu’elle avait démobilisé un peu plus de 19 000 enfants. En vertu du droit international, le recrutement d’enfants de moins de 18 ans et leur utilisation à des fins militaires sont strictement interdits. Le recrutement et l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans constituent un crime de guerre. On considère que jusqu’à 40 % de certaines des troupes qui participent au conflit en RDC sont des enfants. Quant aux filles, elles représentent environ 40 % des effectifs enfantins. Plus de détails : Le Protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés

Lundi 16 octobre 2006 : La campagne a débuté samedi 14 octobre 2006 pour le second tour de l'élection présidentielle qui opposera le 29 octobre 2006 le président sortant Joseph Kabila à son vice-président Jean-Pierre Bemba. Un débat télévisé opposera les 2 hommes le 26 octobre 2006. Après le premier tour le 30 juillet 2006, de violents affrontements avaient éclaté entre les partisans des 2 candidats, faisant une vingtaine de morts. ** L'émetteur de la chaîne de télévision privée, Canal Congo TV (CCTV), appartenant à Jean-Pierre Bemba a été sabotée jeudi 12 octobre 2006 à Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga, fief de Joseph Kabila. Le Mouvement de libération du Congo (MLC), parti du vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, a dénoncé un "sabotage visant à "museler" ses médias et à "à intimider et décourager" ses partisans. Le MLC a exigé une enquête sur "ces actes de vandalisme qui risquent de mettre en péril la démocratie et le processus électoral en cours" en RDC et appelé "le peuple congolais à demeurer vigilant".

Jeudi 26 octobre 2006 : Alors que le second tour de l'élection présidentielle doit se dérouler dimanche 29 octobre 2006, de violents affrontements ont opposé mercredi 25 octobre 2006 des partisans des 2 candidats, le président sortant, Joseph Kabila, et l'ancien chef rebelle et vice-président Jean-Pierre Bemba, qui en raison de l'insécurité ne sont pas sortis de la capitale Kinshasa pour faire campagne en raison de l'insécurité qui règne dans le pays.

Vendredi 27 octobre 2006 : L'Agence congolaise de presse (ACP) a annoncé dans son édition du mardi 24 octobre 2006 que 3 ressortissants américains se présentant comme des touristes ont été appréhendés la semaine dernière à l'aéroport international de Goma, dans la province Est de la République Démocratique du Congo à l'atterrissage de l'avion qui les transportait, indiquant que "des passeports américains, des cartes de service de l'armée américaine et des tenues militaires avec gilets pare-balles" avaient été saisis dans leurs bagages. L'ACP indique également qu'un "membre influent du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, le mouvement politique du vice-président de la République Azarias Ruberwa qui a fait la rébellion dans cette partie de la République Démocratique du Congo qu'il administre), s'est présenté pour négocier la mise en liberté des 3 hommes sous prétexte qu'ils étaient des touristes invités par son parti politique". La police a rejeté cette médiation. ** Alors que le second tour de l'élection présidentielle doit se dérouler dimanche 29 octobre 2006, des échanges de tirs se sont produits jeudi 26 octobre 2006 à Gbadolite entre les gardes du vice-président Jean-Pierre Bemba et les gardes du corps protégeant Nzanga Mobutu, fils du dictateur Mobutu Sese Seko, qui faisait campagne en faveur de Joseph Kabila, faisant 4 morts.

Lundi 30 octobre 2006 :
Le second tour de l'élection présidentielle qui s'est tenue dimanche 29 octobre 2006, et qui oppose Joseph Kabila, président sortant du gouvernement de transition, à Jean-Pierre Bemba du Mouvement de libération du Congo (MLC), ancien chef rebelle devenu vice-président du gouvernement, a été marquée par de nouvelles violences. A Bumba, ville du bord du fleuve Congo au coeur de la forêt équatoriale, des heurts entre partisans des 2 camps ont fait un mort. Des urnes ont été incendiées et des bureaux de vote saccagés.

Lundi 13 novembre 2006 : Des affrontements ont éclaté samedi 12 novembre 2006 près du quartier général du vice-président Jean-Pierre Bemba, à Kinshasa, la capitale, à l'approche de l'annonce des résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle qui s'est tenu le 29 octobre 2006 et qui opposait le président sortant, Joseph Kabila, à Jean-Pierre Bemba. 3 civils et un militaire ont été tués par des balles perdues, et 2 autres personnes grièvement blessées. La police est intervenue pour disperser la foule. Tout attroupement dans la capitale Kinshasa est interdit jusqu'à nouvel ordre.

Mardi 14 novembre 2006 : Dans l'attente des résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle le 29 octobre 2006, qui donne, selon des résultats partiels une "confortable avance" au président sortant Joseph Kabila, face son rival, le vice-président, Jean-Pierre Bemba, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne réunis lundi 13 novembre 2006 à Bruxelles, en Belgique, se sont dits opposés, sous la pression de l'Allemagne, qui dirige l'opération, au prolongement du mandat de la mission EUFOR, chargée de sécuriser le déroulement du scrutin aux côtés des troupes de l'ONU.

Jeudi 16 novembre 2006 : Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé mercredi 15 novembre 2006 dans une allocution télévisée que le président sortant, Joseph Kabila, avait obtenu 58,05 % des suffrages au second tour de l'élection du 29 octobre 2006 contre 41,95 % pour son rival, le vice-président, Jean-Pierre Bemba.

Vendredi 17 novembre 2006 : Le vice-président, Jean-Pierre Bemba, rejette les résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle qui s'est tenue le 29 octobre 2006, qui a donné la victoire au président sortant Joseph Kabila avec 58,05 % des suffrages et annonce qu'il va les contester en usant de "toutes les voies légales".

Lundi 20 novembre 2006 : Le vice-président, Jean-Pierre Bemba, qui a perdu le second tour de scrutin de l'élection présidentielle du 29 octobre 2006, face au président sortant, Joseph Kabila, a déposé samedi 18 novembre 2006, un recours pour contester les résultats du scrutin. Selon lui, Joseph Kabila aurait manipulé les résultats, notamment dans l’est du pays.

Mercredi 22 novembre 2006 : Des partisans du vice-président, Jean-Pierre Bemba, qui a perdu l'élection présidentielle du 29 octobre 2006 à la faveur du président sortant Joseph Kabila, ont attaqué mardi 21 novembre 2006 le bâtiment de la Cour suprême à Kinshasa. Les soldats de la MONUC, Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, appuyés par l'EUFOR Force européenne en RDC, sont intervenus pour rétablir l'ordre.

Jeudi 23 novembre 2006 : L'armée s'est déployée autour de la Cour suprême, mercredi 22 novembre 2006, qui devait étudier les recours déposés par le vice président, Des partisans du vice-président, Jean-Pierre Bemba, qui a perdu l'élection présidentielle du 29 octobre 2006 face au président sortant, Joseph Kabila. Des partisans avaient attaqué mardi 21 novembre 2006 le bâtiment de la Cour suprême.

Lundi 27 novembre 2006 : Selon la MONUC, Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, de violents combats ont opposé samedi 25 novembre 2006 les miliciens du chef de guerre Laurent Nkunda, ancien général dissident de l'armée gouvernementale, opposé au processus de transition, aux forces gouvernementales à Sake, dans l'est de la République Démocratique du Congo, provoquant la fuite de près de 12 000 habitants.

Mardi 28 novembre 2006 : La Cour suprême de justice a validé lundi 27 novembre 2006 la victoire du président sortant Joseph Kabila, au second tour de l'élection présidentielle du 29 octobre 2006, avec 58,05 % des suffrages contre 41,95 % à son adversaire, le vice-président, Jean-Pierre Bemba, qui avait déposé plusieurs recours devant la Cour suprême accusant son adversaire de fraude. Joseph Kabila devrait être investi pour un nouveau mandat de 5 ans le 6 décembre 2006.

Mercredi 29 novembre 2006 : La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a demandé mardi 28 novembre 2006 l'arrêt immédiat des combats qui opposent depuis samedi 25 novembre 2006 différentes unités des forces armées congolaises autour de Saké, dans la province du Nord-Kivu, à l'est du pays.

Vendredi 1er décembre 2006 : Le mandat de l'EUFOR Force européenne en RDC, dont le commandement est assuré par l'Allemagne, a pris fin officiellement, jeudi 30 novembre 2006 à minuit. Le porte-parole de l'EUFOR, le Lieutenant Colonel Thierry Fusalba, a toutefois indiqué que la fin de ce mandat n'impliquait pas la fin de sa mission en République Démocratique du Congo, ajoutant : "Nous serons toujours opérationnels et nous avons le droit d'intervenir en cas de légitime défense ou pour protéger les personnes, mais nous ne pouvons pas intervenir d'une manière ou d'une autre étant donné que le cadre juridique qui fixait cette mission est arrivé à son terme". Les troupes de l'EUFOR, composée de 1 400 hommes, chargées de sécuriser le processus électoral, devraient quitter le pays d'ici 3 à 4 semaines.

Jeudi 7 décembre 2006 : Le président sortant de République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, élu président le 29 octobre 2006 avec 58 % des suffrages, a prêté serment mercredi 6 décembre 2006 devant 10 000 invités à Kinshasa, la capitale. Il a annoncé la nomination d'un premier ministre "dans les prochains jours" et a appelé les Congolais "à travailler ensemble dans un esprit de réconciliation nationale".

Samedi 30 décembre 2006 : Vital Kamerhe, ancien ministre et secrétaire général du Parti populaire de la Reconstruction et du Développement du président Joseph Kabila a été élu à la présidence de la nouvelle Assemblée nationale.



 
 
 


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