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De
notre correspondant en
Allemagne,
Aristide VIALA
Les autorités allemandes
continuent
d’enfreindre aux
lois en déportant les
requérants d’asile
togolais dans la merde - 23
septembre 2005
Avec une élection
présidentielle truquée
et émaillée de graves
violences qui a vu plus
de 40 000 togolais se
réfugier dans les pays
voisins, et qui a aussi
contraint les
ressortissants allemands
á prendre la clé des
champs, il est
inconcevable que les
requérants d’asile
de ce pays se voient
chaque jour menacés de
déportation. Il y
quelque chose de
paradoxal dans cet acte
quand on sait que Berlin
n’a pas la même
vision que
l’Elysée, et ne
partage pas les
résultats de ce scrutin
auquel Chirac et sa
compagnie adhèrent et
appuient.
Les requérants
d’asile togolais
sont devenus une cible
pour la police
étrangère qui fait ce
qui veulent avec ces
malheureux qui finit par
être déporté dans ce
pays où la dictature
genre style Faure fait
son petit bonhomme de
chemin.
Contrairement aux autres
chancelleries, les
chargés de
l’ambassade du Togo
rendent possible la
déportation de leurs
compatriotes qu’ils
qualifient de voyous et
d’aventuriers, en
octroyant un
laissez-passer signé au
futur déporté, sous
escorté des policiers
allemands dans une
garnison à Berlin.
Cet acharnement contre
les Togolais est un peu
flou quand on sait que le
régime de Faure
n’est pas en odeur
de sainteté avec de
Berlin, et quand on se
souvient que les milices
du parti au pouvoir ont
mis à sac le centre
culturel allemand sis à
Lomé. Devant ce
comportement opaque, on
se demande si les
Allemands ont finalement
été persuadés par
l’Elysée à nouer
de bon rapport avec le
nouveau dictateur du
Togo.
En voyant un peu la
situation chaotique dans
laquelle est plongé ce
pays après les
élections du 24avril
2005, on se dit que les
citoyens de ce pays en
instance d’asile ne
devraient pas être
menacés d’une
quelconque déportation.
Le Togo est en crise, et
l’élection qui
vient de s’y
dérouler ne reflète pas
le visage d’un pays
qui veut se souscrire aux
règles les plus
élémentaires de droits
de l’homme ; ce
n’est toujours un
plaisir pour un homme de
quitter son berceau, sa
patrie et de se jeter sur
ces routes lointaines de
l’exil ; en
s’exilant,
l’homme a toujours
une raison bien fondée
pour partir, et
l’exil pléthorique
des Togolais à de
raisons bien plausibles.
Au Togo, c’est
l’armée qui dirige
le pouvoir, Faure
n’a pas la main mise
sur cette armée formée
à la répression, il
n’est que
l’exécuteur et la
moindre incartade de sa
part lui coûterait le
châtiment. En continuant
en jeter les pauvres fils
dans les filets de
l’oppresseur,
l’Etat allemand
réconforte un régime
despote dans ses
délires.
Les autorités allemandes
doivent savoir que rien
n’a changé au Togo
depuis la mort du défunt
président, ce sont les
mêmes appareils de
répression, ce sont les
mêmes bourreaux, ce sont
les mêmes
infrastructures
désuètes, ceci dit, les
autorités allemandes
doivent veiller à ce que
les Land comme
Saxe-Anhalt ou les Kreis
à l’instar de
Eisleben qui déportent
encore, sursoient aux
déportations abusives.
Dans ce contentieux
togolais,
l’Allemagne en tant
qu’un des principaux
bailleurs de fond du Togo
et ancienne métropole de
ce pays devrait
s’investir davantage
à la résolution de
cette crise qui ne fait
qu’avilir tout un
peuple. La diplomatie
allemande devrait
s’atteler à trouver
des voies et moyens pour
en finir avec cette crise
qui n’a que trop
durer et ceci, avec tous
les acteurs de la crise
togolaise y compris les
instances de l’Union
européenne qui ne
veulent pas prendre leurs
responsabilités en
prenant des mesurer
concrètes contre ce
drôle de gouvernement
qui vient de
s’établir à Lomé.
La passivité de la
communauté
internationale, le
mutisme des grands Etats
démocratiques de ce
monde et
l’indéfectible
soutien de la France,
aident Faure et sa troupe
à pousser des ailes et
à asseoir petit à petit
son système.
Le Togo est abandonné á
son sort ; et l’ONU
avec en tête Kofi Anan
comme Secrétaire
Général, ne veut pas
lui aussi se résoudre à
convoquer une assise à
l’échelle
internationale pour
régler ce problème
togolais. Au lieu de
poser devant les
photographes avec le
despote Faure, ce dernier
devrait faire un tour
dans les camps de
réfugiés togolais pour
se rendre à
l’évidence du tort
que ce régime a causé
aux paisibles
populations.
Le calme qui règne dans
ce petit pays de
l’Afrique de
l’Ouest n’est
que précaire, avec tout
ce monde de femmes et
d’hommes
mécontents, ce pays peut
s’embraser un matin
et basculer dans une
violence fratricide
inouïe.
L’ONU, et la
communauté
internationale doivent
peser de tout leur poids
pour une issue pacifique
dans ce pays afin que
cette vague de réfugiés
qui affluent chaque jour
en Europe puisse
s’arrêter.
Aussi longtemps que
l’Afrique restera un
terrain conflictuel, et
un continent emprunt à
la misère, l’Europe
non plus n’aura la
main libre parce
qu’elle en est de
près ou de loin
responsable des maux dont
souffre ce continent.
Aristide VIALA
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Offre n° 2
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