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Notre correspondant en Côte d'Ivoire, Marius Selay Kouassi

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De notre correspondant en Côte d'Ivoire, Marius SELAY KOUASSI

 


COTE D’IVOIRE : Réflexion sur la Contribution du NDI ( National Democratic Institute for International Affairs) à la tenue d’Elections Libres et non Violentes de 1992 à Présent - 5 mars 2008

Contexte

La démocratie, il faut reconnaître, est fondamentalement liée à l’ existence d’institutions qui, tout en préservant la primauté de la loi, contrôlent le pouvoir exécutif, mais aussi et surtout à l’existence de partis politiques responsables devant les citoyens et à des élections qui permettent aux citoyens de choisir librement leurs représentants. La démocratie est également tributaire des organisations qui renforcent les liens entre les citoyens et l’état d’une part et entre eux d’autre part, et qui offrent à ceux-ci une formation sur les principes démocratiques et un cadre de participation active à la vie publique. L’ ONG américaine NDI ( National Democratic Institute for International Affairs) figure au rang de ces organisations qui visent cette fin louable, et dans l’ actuel contexte ivoirien, elle vaut tout son pesant d’or.

Depuis sa création en 1983, cette organisation américaine œuvre essentiellement pour le renforcement et le développement de la démocratie à travers le monde entier. Elle apporte un appui pratique aux leaders politiques et dirigeants de la société civile qui travaillent à l’ établissement des valeurs et institutions démocratiques dans leurs pays respectifs. Le NDI a des représentations dans une cinquantaine de pays.

La représentation ivoirienne de cette organisation existe depuis Avril 2005, mais le NDI intervient en Côte d’Ivoire depuis 1992 où ses différentes missions y ont séjourné régulièrement.

L’intervention du NDI en Côte d’Ivoire a commencé en 1992, mais elle s’ est plus intensifiée à partir de 1995 avec des actions visant à chaque fois des cibles différentes.

1992 : De l’analyse du Code Electoral Ivoirien en vigueur.

En 1992, une délégation du NDI a séjourné en Côte d’ Ivoire pour analyser le code électoral ivoirien et voir sa conformité aux normes internationales en matière d’élections. Plusieurs recommandations ont été formulées par cette délégation après l’analyse dudit code.

Le NDI avait depuis lors recommandé la nécessité de la création d’un organe impartial chargé d’organiser de façon efficace et transparente les élections, l’usage d’urnes transparentes et l’abandon des bulletins multiples au profil du bulletin unique qui est moins susceptible aux manipulations et qui renforce le droit des électeurs au secret du scrutin.

De 1995 – 1999 : Une action portée sur l’Assemblée Nationale et le Gouvernement.

En 1995, une mission du NDI a supervisé les élections législatives organisées au mois de novembre de la même année. Dans le cadre de cette mission d’observation, le NDI a déployé une équipe sur vingt sites différents dans dix régions du pays en vue de superviser le déroulement du scrutin dans 451 bureaux de vote.

Du 7 au 9 octobre 1997, le NDI a organisé à l’ intention des législateurs ivoiriens un programme de formation sur "le rôle de la législature dans le renforcement de la démocratie".

Ce programme de formation avait pour objectif principal d’ aider les membres du parlement ivoirien ( dont 65 pour cent étaient des nouveaux élus) à mieux connaître leur rôle de législateur à l’Assemblée Nationale, dans le contexte d’ un système politique où celle-ci jouait un rôle mineur face à un pouvoir exécutif très fort. Ce séminaire visait plus spécifiquement à fournir aux parlementaires de nouvelles connaissances qui leur permettraient de renforcer l’efficacité de l’Assemblée Nationale et de se concentrer sur les préoccupations des électeurs et l’intérêt que ceux-ci lui portent. Ce programme du NDI à l’intention des parlementaires ivoiriens n’est pas resté sans effort. A la fin du mois de novembre, l’Assemblée Nationale a annoncé qu’un projet de réforme électorale à l’ initiative du FPI (Front Populaire Ivoirien), principal parti d’opposition d’alors, allait être examiné en commission plénière. C’était la première fois qu’une proposition émanant de l’opposition avait été examinée par une commission plénière. Cette initiative nouvelle, même si l’on ne peut l’inscrire exclusivement à l’actif du NDI, pourrait bien avoir été déclenchée par cette organisation.

En décembre 1999, s’étant rendu compte que les tensions politiques croissantes avaient crée une atmosphère qui compromettait les chances d’élections transparentes et sans exclusion en l’an 2000, le NDI a dépêché une délégation en Côte d’Ivoire en vue de plancher sur les problèmes relatifs aux principes fondamentaux de la démocratie, à la participation politique, à la gestion du processus électoral et à l’organisation d’élections crédibles.

De 2000 à Présent : une action portée sur les partis politiques, les organisations de la société civile et l’administration électorale.

Les irrégularités ayant entaché la proclamation des résultats du scrutin présidentiel d’Octobre 2000 et les nombreuses violations des droits humains qui ont en ont résulté ont plus que convaincu le NDI d’intensifier son action à l’endroit des hommes politiques ivoiriens.

En 2001, à l’initiative du NDI, et en prélude au Forum de Réconciliation prévu au mois d’octobre de la même année, une délégation des principaux partis politiques ivoiriens a séjourné à Cape Town en Afrique du Sud du 27 Août au 03 Septembre 2001 en vue d’étudier la manière dont les dirigeants sud-africains sont parvenus à se réconcilier et à consolider les institutions démocratiques de leur pays.

La tentative manquée de renverser le régime du Président Laurent Gbagbo en 2002 et la rébellion qui a divisé le pays en deux ont occasionné un recul considérable de la démocratie en Côte d’Ivoire. Depuis lors, le NDI a diversifié la cible de l’intervention.

En 2003, le NDI a organisé des fora avec les leaders des partis politiques pour faciliter le dialogue entre eux, notamment sur les questions électorales et d’autres questions d’intérêt national. En 2005, le NDI a poursuivi son intervention en Côte d’Ivoire par le renforcement des capacités des représentants des partis politiques sur les élections et la démocratie, cela en vue de prévenir toute violence électorale.

En 2006, le NDI Côte d’Ivoire a organisé à l’intention des partis politiques, des organisations de la société civile et des autorités électorales une série de séminaires sur le rôle et la responsabilité de chaque partie dans un système démocratique. La même année, le NDI Côte d’Ivoire a aussi ouvert un Centre de Documentation et de Ressources Informatiques à Yamoussoukro en vue de permettre aux politiques et aux organisations de la société civile d’avoir accès à la formation et à la documentation adéquate sur la démocratie et les processus électoraux.

Ainsi, l’on se rend à l’évidence qu’entre 2001 et 2006, l’ intervention du NDI a concerné une frange très importante de l’électorat qu’ est la société civile, mais aussi et surtout l’administration électorale. Par ailleurs, il convient de mentionner que l’ action du NDI à l’intention de ces deux entités ; à savoir les organisations de la société civile et l’administration électorale, s’est intensifiée avec l’ avènement des audiences foraines.

Les audiences foraines continuent de préoccuper au plus haut niveau les autorités ivoiriennes, les représentants des partis politiques et les organisations de la société civile. Il convient de rappeler que l’opération des audiences foraines est destinée à délivrer des jugements supplétifs à des personnes, nationaux et étrangers, nées en Côte d’Ivoire, âgés de plus de 13 ans et n’ayant jamais été enregistrées à l’état civil. Une première tentative de tenue de ces audiences foraines lancées par l’ex-Premier Ministre Charles Konan Banny a échoué, le Front Populaire Ivoirien (FPI, parti au pouvoir) et l’opposition n’ayant pas pu accorder leur violon sur le mode opératoire. Des heurts entre différents protagonistes avaient fait des morts et plusieurs blessés.

Pour prévenir donc toute violence liée au déroulement de ce processus et garantir sa crédibilité, le NDI Côte d’Ivoire a initié un projet d’appui aux partis politiques.

Ce projet devrait couvrir à terme les 19 régions que compte le pays et atteindre 606 participants issus des différents partis politiques. Ce projet a démarré par une série de formation sur les audiences foraines, à Abidjan le 27 Septembre 2007, soit deux jours après le lancement officiel des audiences foraines. Le Mardi 02 et le Jeudi 04 Octobre 2007, le NDI a animé des séminaires de formation à l’ endroit des représentants des partis politiques et des organisations de la société civile à Yamoussoukro et à Daloa. Le Jeudi 25 Octobre 2007, le NDI Côte d’Ivoire a organisé au Golf Hôtel à Abidjan une table ronde qui a vu se réunir un ensemble de partis politiques pour discuter des préoccupations majeures liées au déroulement des audiences foraines et contribuer ainsi à renforcer la crédibilité de l’ opération en cours.

Pour obtenir des acteurs du jeu politique ivoirien un comportement exemplaire et garantir la crédibilité des futures élections, le NDI Côte d’Ivoire, la Commission Electorale Indépendante (CEI) et la Division de l’Assistance Electorale de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) ont initié conjointement un forum des partis, groupements et forces politiques sur le processus électoral, les Mardi 13 et Mercredi 14 Novembre 2007. Un "Code de Bonne Conduite" de 20 articles a sanctionné ces deux jours de travaux qu’ont effectué les organisateurs et les forces politiques ivoiriennes dans leurs composantes. L’un des aspects les plus importants de ce code de bonne conduite réside dans le fait qu’il interdit, en ses articles 4 et 11 , à tous les signataires, l’usage de la violence sous toutes ses formes et invite plutôt au dialogue.

Recommandations

L’intervention du NDI doit également être dirigée vers les cibles spécifiques que sont : les journalistes, les femmes et les organisations de la société civile ayant un intérêt pour les élections et le processus démocratique. En clair, les média, la presse écrite particulièrement, joue un rôle très marqué dans le discours politique en Côte d’Ivoire. Si la liberté de la presse est essentielle dans un système démocratique, les journalistes ont aussi le devoir d’informer leurs lecteurs de façon précise et impartiale. La nature partisane de la presse écrite en Côte d’Ivoire exacerbe les différences politiques et contribue à créer un climat dans lequel il est devenu presqu’impossible de distinguer la fiction de la réalité. Les lecteurs ne peuvent donc se faire une opinion avertie sur les évènements qui pèsent sur la vie politique du pays. En formant les journalistes à la "chose électorale" et sur leurs responsabilités dans le bon déroulement du processus électoral, des audiences foraines notamment, le NDI contribuera à diminuer les risques de désinformation qui bien souvent sont à l’origine des soulèvements et des violences qui en résultent.

Par ailleurs, la gent féminine qui représente cinquante-deux pour cent (52 %) de la population ivoirienne et une frange importante de l’électorat doit pouvoir bénéficier d’une formation sur le processus électoral. Cette formation doit pouvoir intégrer la dimension genre. Aussi, pour répercuter son action un peu plus loin des centres urbains et périurbains, le NDI doit pouvoir transférer des compétences en matière de formation électorale aux ONG qui interviennent en milieu rural et qui ont un intérêt pour les élections et le processus démocratique ou qui ont un objet connexe. Bien plus, le NDI devrait pouvoir envisager un ‘ réseautage’ beaucoup plus efficace avec d’autres instituts nationaux qui promeuvent les droits humains, la démocratie et le civisme électoral, comme la Chaire UNESCO pour la Culture de la Paix de l’ Université de Cocody-Abidjan, l’ Institut de la Dignité et des Droits Humains (IDDH) et le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP). Il serait également souhaitable que le NDI élargisse son programme de formation à un plus grand nombre de participant(e)s comme l’a fait le CERAP.

Prévenir la Côte d’Ivoire du cauchemar de la violence électorale qui a prévalu à la suite des élections présidentielles de 2000 et du syndrome de la violence post-électorale qui a cours en ce moment même au Kenya demeure un challenge pour tous ! A propos, le NDI est un exemple à suivre quand bien même son action reste perfectible.



Marius SELAY K.



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