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Notre correspondant en Côte d'Ivoire, Marius Selay Kouassi

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De notre correspondant en Côte d'Ivoire, Marius SELAY KOUASSI



L’Interventionnisme américain au Darfour : une autre face de la Doctrine de la guerre préventive - 3 avril 2008

Darfour : Synopsis d’une crise à facettes multiples

Les interminables ballets diplomatiques des émissaires onusiens dans la région du Darfour (à l’ouest du Soudan, les nombreux accords de paix arrangés entre les rebelles, les miliciens et le gouvernement soudanais, de même que les dépêches des organisations non gouvernementales internationales et autres organisations humanitaires présentes au Darfour interpellent tout homme en quête d’un destin meilleur pour le Soudan, pour l’Afrique donc, et partant pour l’humanité toute entière.

La crise du Darfour peut être considérée comme un prisme à multiples facettes : raciale, culturelle, religieuse, économique. La crise du Darfour demeure l’une des plus meurtrières d’Afrique même si jusqu’à ce jour les organisations internationales présentes au Darfour et le gouvernement soudanais ne s’accordent pas sur le bilan de cette crise. Cette crise est également l’une des plus vieilles d’Afrique, c’est aussi et surtout l’une des crises les plus complexes qui jusqu’à une date récente n’intéressait guère les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine et encore moins les Etats-Unis pourtant interpellés plus tôt.

D’où vient-il qu’un intérêt subit ait été crée autour de cette crise qui dure depuis bientôt quarante ans ? Qu’est ce qui justifie la mobilisation récente des médias occidentaux et surtout des médias américains autour de cette ‘ vieille-nouvelle’ crise?

Verticalisation de la pensée américaine sur la crise du Darfour

L’interventionnisme américain au Darfour se fait de façon très subtile. Dans le branle-bas médiatique sur la crise du Darfour, les médias américains en grande partie continuent de parler essentiellement que des exactions perpétrées par les milices arabes ‘Djandjawids’, pointés du doigt comme des milices pro-gouvernementales, et évoquent à peine les attaques des mouvements rebelles. La diabolisation des tribus arabo-musulmanes et leur opposition aux tribus africaines noires qui peuplent la région du Darfour font partie de ce processus. Les Etats-Unis montrent ainsi du doigt le gouvernement soudanais comme parrain des milices arabes ‘djandjawids’, responsable de ce qu’ils appellent ‘génocide’ au Darfour, quand l’Union Européenne, l’Union africaine et les Nations Unies prétendent que ce n’est guère le cas.

L’interventionnisme américain au Darfour corrobore la mise en œuvre de la ‘preventive war doctrine’ qui demeure l’une des priorités du programme du parti républicain, qui en son chapitre sécurité mentionne clairement : « Nous défendrons la paix en allant combattre l’ennemi là où il se trouve. Nous éliminerons les chefs terroristes en menant des raids, en perturbant leurs projets et leur financement, et en les contraignant à une fuite constante ».

Différentes entités politiques, raciales, culturelles, ethniques et religieuses entrent en jeu dans la crise du Darfour certes, mais les Etats-Unis retiennent principalement que celle-ci a bien été créée par des terroristes d’obédience musulmane extrémiste. Et dans sa guerre contre le terrorisme international, l’Amérique considère le Soudan comme un enjeu politique stratégique de par sa position géographique ; le Soudan sert de pont entre le Nord arabo-musulman et l’Afrique noire et pourrait servir, aux yeux des américains, de plate forme pour véhiculer et exacerber le sentiment anti-musulman en Afrique.

Une grande partie de l’Amérique reste d’ailleurs très unilatérale dans l’interprétation de la crise du Darfour et agit presque toujours dans le sens qui sied le mieux à l’hégémonie étasunienne. Pour Mahmood Mamdani, le Directeur des Etudes Africaines de l’Université de Columbia à New York : « les Etats-Unis voudraient bien que s’ouvre en Afrique de nouveaux ‘fronts’ dans leur guerre contre le ‘terrorisme international’ et le Soudan pourrait être un de ces champs » . Qui sait s’il ne l’est déjà ! Pour mémoire, il importe de rappeler que peu après le 11 Septembre 2001, le gouvernement soudanais avait perdu le soutient de Washington qui l’accusait de soutenir le terrorisme.

De l’opportunité de l’application de la doctrine de la guerre préventive

En tant que substitut à la doctrine du ‘containment’ de la guerre froide, la doctrine de la guerre préventive permet aux Etats-Unis de retrouver l’initiative et de se repositionner au centre de l’échiquier de la politique mondiale pour assurer la stabilité internationale en même temps qu’ils restaurent leur image. Ainsi, la doctrine de la guerre préventive pose en des termes clairs l’hégémonie des Etats-Unis qui ont aussi bonne conscience pour protéger et promouvoir l’intérêt de la sécurité mondiale.

La guerre préventive : une solution presqu’aussi létale que le mal qu’elle prétend guérir

Identifier et détruire les menaces potentielles avant qu’elles n’aient pu se matérialiser est une bien meilleure solution. Toutefois, une mauvaise identification de l’axe du mal peut créer plus de mal que le mal existant. Pour preuve, le congrès américain, en votant en Juillet 2004 une motion taxant de « génocide » les exactions commises au Darfour et en faisant campagne auprès du Président Georges W. Bush pour mener une guerre préventive en vue d’empêcher un plus grand massacre, à manquer de justesse de renforcer la crise du Darfour.

Sortir du ‘bourbier soudanais’ autrement

La guerre préventive est une solution parmi tant d’autres. Mais la solution à la crise du Darfour est ailleurs et tout autre. Des efforts doivent être consentis pour neutraliser les milices et stabiliser les communautés du Darfour à travers des initiatives locales. Une grande conférence civile pourrait par exemple se tenir qui regroupera toutes les communautés civiles, tant celles qui se considèrent ‘africaines’ que celles qui se considèrent comme ‘arabes’.



Marius SELAY K.



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