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De notre correspondant en Guadeloupe, François de la Salette


UN NOUVEAU MODE DE COMMUNICATION AUX ANTILLES : LA PRISE D'OTAGES - 17 août 2009


Qu’il soit bien clair qu’il ne s’agit pas ici de déclarer la guerre à la lutte sociale.

Faire valoir le bien fondé de ses droits est tout à fait légitime et de tous temps, les rapports sociaux ont été basés sur ce type de fonctionnement.
Si vous ne vous bougez pas pour améliorer votre situation, personne ne viendra le faire à votre place !

Le système économique ultra libéral qui domine le monde aujourd’hui et pour lequel la majorité des Français ont voté (Eh oui …) ne fait pas de cadeau. C’est même son principe de fonctionnement naturel.

Oui mais voilà tout de même, il a lutte sociale et lutte sociale.
Prenons un exemple tout récent et bien local. (Sans prétendre entrer dans le détail de l’affaire !)

Il y a 10 jours le personnel de la Compagnie Air Antilles Express a décidé sans prévenir personne de cesser le travail un jeudi matin à 10 h et ce au motif (à vérifier …) qu’une convention collective datant de 2001 et relative à l’ancienne société Air Guadeloupe ne serait pas appliquée dans l’entreprise.

Le résultat de cette opération surprise fut bien évidemment des passagers totalement pris au dépourvu dans toutes les destinations desservies par cette compagnie.

L’argument du délégué syndical : « Nous souhaitons alerter la direction d’un problème ! »

Une telle situation met tout d’abord en évidence une communication interne dans l’entreprise catastrophique. Comment concevoir que l’on soit obligé d’en arriver à de telles extrémités pour « alerter » sa direction d’un éventuel problème ?

Mais surtout et c’est notre sujet, elle illustre une nouvelle forme de prise de pouvoir insupportable des individus les uns contre les autres.

Cette opération surprise à Air Antilles qui a généré des problèmes insurmontables pour plusieurs centaines de passagers bloqués porte un nom : Prise d’otages !

L’exemple de cette action pourrait être multiplié à l’infini tant aujourd’hui cette méthode se répand de façon abusive.

Parce que « X » occupe un poste qui lui permet de bloquer mille « Y », « X » ne va pas se poser de questions et va bloquer sans pitié mille « Y » pour satisfaire SON petit problème !

Nos sociétés sont en ce moment dévorées par un mal de plus en plus profond et de plus en plus destructeur, le chacun pour soi !

La lente disparition de la nécessité de vivre ensemble, de partager, de s’unir est en train d’être remplacée par un hyper-individualisme forcené qui donne à chacun la sensation fausse que le monde entier lui doit quelque chose alors que lui ne doit plus rien au reste du monde.

Cette nouvelle forme de positionnement individuel permet donc à quelques salariés d’exploiter le « pouvoir » que leur donne certains métiers.
Les pompistes, les transporteurs routiers, aériens et bien d’autres postes clés permettent en effet de prendre en otage les autres citoyens sans coup férir.

Et en ce moment on en use et abuse sans limite ni discernement.
Notre monde confond le plaisir de la consommation matérielle parfois la plus inutile et stérile avec le bonheur spirituel de chacun, d’où des comportements individualistes exacerbés collectivement irresponsables et insupportables.

A partir du moment où l’individu n’a plus que pour seul objectif la satisfaction immédiate de SES désirs matériels les plus fous, il s’inscrit dans une spirale précise d’insatisfactions permanentes et de frustration générale. Notre monde est capable d’alimenter sans cesse et sans fin des désirs toujours renouvelés et donc des envies toujours inassouvies et des sentiments de manque toujours plus vifs.
Ces comportements sont le plus souvent à l’origine d’attitude où le MOI est l’unique référence et le seul mode de positionnement collectif.
Moi je veux, Moi j’exige, Moi, Moi Moi…

Et qu’importe alors l’existence des autres que ce Moi va pouvoir mépriser, exploiter, utiliser sans vergogne.

C’est ce comportement qui modifie de façon intolérable les revendications sociales. Si Moi je veux une augmentation qu’importe la vie de l’Autre que je vais prendre en otage pour satisfaire Mes exigences.

A ce titre le problème n’est plus une revendication sociale de « classe » (patrons / salariés) mais la prise de pouvoir violente d’un individu sur l’ensemble des autres. Ce qui ne peut manquer d’alimenter des tensions et des haines collectives sans fin. L’autre devenant un « ennemi » potentiel permanent.

Combien de salariés en péril social vont vous interpeller ou vous distribuer des tracts pour que vous preniez en compte Leurs problèmes mais ne lèveront pas le petit doigt pour vous aider demain ?

Regardons le comportement actuel face aux problèmes environnementaux et écologiques. Chacun se dresse avec un beau discours écolo très en vogue pour protéger SON environnement mais bof qu’importe celui du voisin …
Ces excès de comportements consuméristes, matérialistes, individualistes sont sans doute à l’origine de biens des problèmes dans nos sociétés.
Beaucoup de gens effrayés par un futur qui semble de plus en plus confus et incertain ont tendance à prétendre que le passé était bien plus facile à vivre que les « jours d’aujourd’hui ».

Ce n’est ni vrai ni faux. Le Passé a connu lui aussi des moments difficiles et les hommes n’étaient pas « meilleurs » dans le temps qu’aujourd’hui. Mais ce qui est vrai c’est que tant qu’il n’est pas possible à l’individu d’assurer seul sa survie, il a besoin des autres et à ce titre sa façon de concevoir ses rapports collectifs n’est pas la même que la notre.
Les sociétés en situation de survie sont forcément plus humaines que les sociétés matériellement très développées. Lorsque l’on a besoin de son voisin pour survivre, on ne peut se permettre de le mépriser comme beaucoup le font aujourd’hui. A l’inverse lorsque l’on peut manger tous les jours facilement à sa faim, on finit par croire que l’on peut vivre seul et ignorer jusqu’à l’existence de son voisin le plus proche.

On mange bien certes, mais on mange SEUL !

Nos sociétés ont perdu le sens du collectif, du communautaire, de l’esprit de groupes. Aujourd’hui Chacun s’enferme dans sa bulle, son petit monde que Chacun tentera de défendre même au prix des comportements les plus anachroniques.

Notre jeunesse n’est-elle pas en train de payer très lourdement le tribut de ces attitudes hyper-individualistes ?

Le sens du dialogue, de la communauté ont été remplacés par une fausse communication virtuelle par le biais d’internet. Que l’on ne s’y trompe pas, internet n’est en rien un monde de « communication humaine ». Au contraire c’est un excellent vecteur d’isolement et de solitude, doublé parfois d’un remarquable moyen de diffusion d’idées les plus dangereuses.

Le malaise collectif qui est en train de s’installer dans nos sociétés tient sans doute à cet isolement qui étouffe beaucoup d’individus. L’Homme n’est pas fait pour être seul. Il a besoin d’échanger, de se confronter à l’identité, la personnalité des autres pour se construire. Sans cela il va utiliser les schémas formatés que lui déversent sans retenue les médias pour s’identifier à ce qu’il perçoit comme « le » monde.

Seule la Communauté Humaine permet à l’individu de s’épanouir et de se frotter aux réalités de la Vie.

Les comportements hyper individualistes qui posent tant de problèmes aujourd’hui viennent pour la plupart de gens qui ont perdu tous repères avec le « vrai » monde et ses « vraies » réalités.

Il est donc urgent de réapprendre à vivre le collectif, l’ensemble, l’Humain. Urgent de renouer le Dialogue que ce soit dans les relations familiales, de voisinages ou professionnelles.

Urgent de réapprendre qu’il vaut mieux élever le débat et l’échanges d’idées que se mettre à hurler ou cogner pour un oui pour un non.

Urgent aussi de réapprendre qu’en respectant l’Autre on se respecte soi-même.

Urgent enfin de considérer que la Prise d’otages ne peut en aucun cas être un moyen admissible de lutte sociale.

Franck De La SALETTE
http://guadeloupe-decharge-geante.over-blog.com

Source du texte : Phillip (Tatun)



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