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De notre correspondant Marc CHARTIER
 
 

Géothermie - 22 août 2005


Les profondeurs de notre globe terrestre recèlent de gigantesques réserves de chaleur naturelle. Celle-ci ne provient pas du noyau en fusion de notre planète (de 4 000 à 6 000° C), mais de la désintégration d'éléments radioactifs contenus dans la couche de l'écorce terrestre, appelée "manteau", sous la croûte continentale ou océanique. Elle est due également, pour une faible part, à des échanges thermiques avec les zones internes de la terre. La puissance géothermique de notre globe est ainsi estimée à 30 milliards de kilowatts et, pour nous en tenir aux seuls deux premiers kilomètres de la croûte terrestre, les réserves calorifiques y sont plusieurs milliers de fois supérieures à celles des combustibles fossiles.

Bien après les empires romain, chinois et ottoman, mais également bien avant les préoccupations économiques nées des chocs pétroliers de la fin du siècle dernier, la première utilisation connue de la géothermie en France remonte au XIVè siècle. Dans la bien nommée localité de Chaudes-Aigues (Cantal), l'eau chaude provenant des entrailles de la terre était distribuée à quelques maisons, moyennant une redevance au seigneur des lieux. Au XIXe siècle, Francesco de Larderello, comte de Toscane, eut lui aussi l'idée d'exploiter cette chaleur généreusement offerte. Dès 1904, la ville qui porte désormais le nom de son bienfaiteur, pouvait ainsi satisfaire l'ensemble de ses besoins énergétiques. Aujourd'hui, elle est équipée de trois centrales géothermiques produisant de l'énergie électrique à partir d'une eau récupérée par forage à une température supérieure à 100° C.

Le principe de la géothermie est, dans ses grandes lignes, très simple : il consiste, selon le Centre d'Information sur l'Énergie et l'Environnement, " à extraire l'énergie contenue dans le sol pour l'utiliser sous forme de chauffage ou d'électricité ". En pratique, comme on pouvait s'y attendre, les choses sont quand même un peu plus complexes. La chaleur des profondeurs ne se fait pas piéger aussi facilement. Son extraction n'est possible que lorsque les formations géologiques du sous-sol sont poreuses ou perméables et contiennent des aquifères ou fluides caloporteurs (nappes d'eau, vapeur d'eau). Parfois, la nature est doublement généreuse, puisqu'elle fournit le système de circulation requis, à savoir l'eau contenue dans la roche du gisement et ses voies d'évacuation. C'est le cas des geysers et des sources thermales. Sinon, il faut procéder par forage et mettre en place des pompes de production ou des sondes géothermiques doublées de pompes de circulation. Lorsque les r!
oches ne sont ni poreuses ni fissurées, il est nécessaire de les creuser pour y injecter de l'eau que l'on récupère lorsqu'elle a circulé au contact des roches chaudes.

En outre, le taux de minéralisation des eaux souterraines doit être pris en compte. S'il est faible (moins de 2 g/l), si la source est réalimentée naturellement et s'il est possible d'évacuer l'eau refroidie après l'extraction thermique (dans une rivière, un lac...), un seul forage de production suffit (forage singlet). Par contre, si la teneur minérale dépasse les 2 g/l, un second forage est nécessaire pour réinjecter l'eau refroidie dans les profondeurs du sol (forage doublet). Dans ce deuxième cas, le forage de production achemine l'eau chaude à la surface au moyen d'une pompe immergée. En aval, un échangeur de chaleur et une pompe à chaleur permettent d'obtenir la température de chauffage désirée. Le circuit de chauffage alimente le consommateur et l'eau refroidie est restituée à l'aquifère par le circuit du forage d'injection. La géothermie comporte donc plusieurs types d'exploitation, selon la température de l'eau et la profondeur à laquelle on va la puiser :

- la géothermie de haute énergie : la température de l'eau ou de la vapeur d'eau varie de 150 à 320° C. Cette ressource est liée au volcanisme et permet la production d'électricité. La puissance totale disponible à l'échelle mondiale serait de 300 000 MW, alors que seuls 6 000 sont actuellement exploités. Exemples : The Geysers (Californie), Larderello (Italie), Boillante (Guadeloupe), Reykjavik (Islande).
- la géothermie de moyenne énergie : elle exploite des nappes profondes (2 000 à 3 000 mètres) dans des régions où la température de l'eau est comprise entre 90 et 150° C, c'est-à-dire suffisante pour produire de l'électricité. Applications françaises en Alsace et en Limagne.
- la géothermie de basse énergie : elle est développée à partir de gisements situés entre 1 500 et 2 000 mètres de profondeur, où la température de l'eau varie entre 50 et
90° C. Dans la plupart des cas, la réinjection de l'eau (technique du doublet) est recommandée. Cette énergie géothermique est généralement complétée par une chaufferie traditionnelle, voire par l'installation de pompes à chaleur. Applications françaises : le bassin parisien (38 000 km² de nappes d'eaux salines situées entre 1 600 et 2 000 mètres de profondeur) avec une quarantaine de réalisations (soit 170 000 équivalents- logements), le bassin aquitain avec une quinzaine de réalisations, un immeuble de sept appartements à Villaz, près d'Annecy, le Centre de Réadaptation fonctionnelle de Thuès-les-Bains et le Centre thermal de Vernet-les- Bains (Pyrénées-Orientales).
- la géothermie de très basse énergie : l'eau, d'une température de 12 à 50° C, provient de profondeurs beaucoup plus faibles (1 000 mètres maximum). L'utilisation de pompes à chaleur est ici indispensable pour le chauffage domestique (plancher chauffant). Ce type de géothermie trouve également des applications faciles en agriculture (serres) et en balnéothérapie.

Le recours aux énergies dites "alternatives" de chauffage reste encore marginal en France. Elles ne représentent en effet que 3,6 % des moyens de chauffage, contre 31,6 pour l'électricité, 0,1 % pour le gaz naturel, 29,4 % pour le fioul et 5,3 % pour le GPL. Une telle situation risque de changer avec la RT 2000. Cette réglementation, qui a demandé trois ans de gestation, est applicable depuis le 1er juin 2001. Elle concerne tous les bâtiments neufs résidentiels et tertiaires. Elle vise à réduire les consommations d'énergie de 20 % dans les logements, de 40 % dans les bâtiments tertiaires et à limiter l'inconfort d'été dans les locaux non climatisés. La mise en place de cette nouvelle réglementation thermique ne peut que renforcer le marché de la régulation et de la gestion technique du bâtiment, marché ayant généré un chiffre d'affaires de 1 793 millions de F en 2000, soit une progression de 5 % par rapport à 1999. Elle occasionnera, pour les professionnels de la construction, une importante modification de leurs pratiques dans l'acte de bâtir.



Marc CHARTIER
http://mchartier.site.voila.fr/


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