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REGIONS
: PAYS-DE-LA-LOIRE
De
notre correspondant à
Dompierre-Sur-Yon (85), Félix
LECHAT
Légaliser
le cannabis - 14 août
2011
Le débat sur la
légalisation du
cannabis, déjà
évoquée par certains
politiques, est relancé
suite à la parution dans
Le Monde d’un
article annonçant que la
légalisation permettrait
un gain financier
d’un milliard
d’euros et
l’économie de trois
cent millions
d’euros affectés à
la lutte inefficace
contre le trafic du
cannabis . A
l’écoute des
différentes radios, il
semble que chacun
considère que la
légalisation du cannabis
ne serait justifié que
par des raisons
économiques . De son
côté, le gouvernement
affirme haut et fort que
la lutte contre le trafic
de cannabis est une
priorité pour des
raisons de santé
publique . Des
sociologues estiment que
ce commerce illicite
permet des compléments
financiers à certaines
familles défavorisées
des banlieues et que le
gouvernement permet le
maintien de cette
situation qui finalement
rend service en
suppléant
l’incapacité de
l’état .
Parler de santé publique
alors que le gouvernement
contrôle le commerce du
tabac, première cause de
mort par cancer, et de
l’alcool, première
cause d’accidents de
la route, tout en
prélevant
d’importantes taxes
et en menant des
campagnes contre
l’alcoolisme et le
tabagisme, me parait bien
hypocrite . La
consommation de cannabis
peut être considérée
comme un fait de
société qui ne peut
être que constaté et
nécessite une
modification de la
législation comme cela a
été le cas pour
d’autres évolutions
sociétales qui étaient
des délits passibles de
prison et sont devenues
des normalités dont la
discrimination, voir la
simple critique, est à
présent réprimée par
la loi . Bien entendu le
cannabis est une drogue,
un poison, au même titre
que l’alcool ou le
tabac mais traité
différemment : Sa
légalisation
n’augmenterait pas
sa consommation, nous
pouvons constater que les
campagnes contre
l’alcoolisme et le
tabagisme ont contribué
à la baisse de la
consommation et une
politique similaire
vis-à-vis du cannabis
aurait les mêmes effets
; d’autre part, il
est probable que
l’interdit actuel
favorise la défiance, ce
qui est une réaction
humaine bien connue . On
semble oublier que le
gouvernement a légalisé
des substituts a à
l’héroïne .
Personne ne parle de la
véritable économie du
trafic de cannabis qui
permet de disposer des
fonds nécessaires au
trafic des drogues dures
comme l’héroïne et
la cocaïne . Les dealers
quant à eux défendent
leur secteur et l’on
voit apparaître des
violences, voir des
assassinats, avec armes
à feu, principalement
des kalachnikovs et des
armes de poing . La
prostitution de femmes de
plus en plus jeunes, le
trafic d’armes et
les attaques de
distributeurs bancaires,
de commerçants, de
casinos, apportent le
complément financier à
ces nouveaux gangsters .
Notre pays se retrouve
aujourd’hui dans la
même situation que les
Etats Unis à
l’époque de la
prohibition avec des zone
de non droit tenues par
des malfrats armés qui
défient la population et
les forces de
l’ordre .
N’oublions pas les
conséquences de la
prohibition de
l’alcool aux Etats
Unis, du trafic
d’opium en Asie et
de cocaïne en Amérique
du sud qui ont permis le
développement
incontrôlable de groupes
mafieux si puissants
qu’ils sont les
maîtres absolus faisant
régner la terreur et la
corruption .
Les candidats à
l’élection
présidentielle devront
s’exprimer
clairement et globalement
sur leur projet de
légalisation du cannabis
ou sur le maintien
d’une prohibition
favorisant une nouvelle
forme de banditisme à
qui l’état fait
cadeau de finances qui
pourraient être utiles
à la nation .
Félix
LECHAT
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