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De notre correspondant en République Démocratique du Congo (RDC), Richard KABAMBA

 


Congo Kinshasa : l’enfer ! - 3 mai 2007



C’est depuis la fin de l’année 2006 que les institutions de la 3e République ont commencé à voir le jour en République Démocratique du Congo avec la prestation du serment constitutionnel par le Président élu Joseph KABILA KABANGE qui, le 06 décembre 2006, prenait officiellement les commandes du Congo Kinshasa, pour un mandat de 5 ans.

Depuis, d’autres institutions ont vu le jour notamment, les deux chambres du Parlement à savoir : l’Assemblée Nationale et le Sénat ; le Gouvernement Central, les Assemblées provinciales et les gouverneurs des provinces élus sont opérationnels. Il ne reste que les Gouvernements provinciaux à mettre en place et l’organisation des élections locales et municipales par la Commission Electorale Indépendante (CEI) dont les dates ne sont pas encore connues.

Mais toutes ces institutions, surtout le Gouvernement central qui est le pouvoir exécutif, semblent battre de l’aile tant le peuple ne sent pas l’effectivité de son existence au regard des promesses lui faites et à ses besoins primaires toujours non satisfaits.

Ici, les Congolais semblent désabusés par la manière dont les dossiers importants sont traités au sommet de l’Etat où tout prend l’air banal. Nous allons essayer de relever, dans les lignes qui suivent, quelques faits qui choquent tous les Congolais et qui prouvent, si besoin en est, l’absence du pouvoir depuis qu’un Gouvernement des élus (sic) a été mis sur pied le 05 février 2007.

Le choix des membres du Gouvernement

Le Président Kabila et le Premier Ministre Gizenga ont eu à signer conjointement l’ordonnance n°07/001 nommant les membres du Gouvernement. L’opinion se souviendra que les deux hommes avaient mis plus du temps que voulu pour rendre public l’équipe gouvernementale qui, à sa publication, a été jugée éléphantesque et ne répondait surtout pas à la géopolitique chère aux Congolais.

On a noté la disproportion dans la représentation de certaines provinciales comme le Kasaï Occidental qui se retrouve avec un seul ministre sur les 60 nommés et la sur présentation des provinces d’origines du Président de la République Joseph Kabila et du Premier Ministre Antoine Gizenga sans oublier la province maternelle du Président qui sort aussi avec une très bonne part du gâteau. Les trois provinces constituent à elles seules, la moitié du Gouvernement.

Il y a aussi le cas d’un ministre nommé et qui, jusqu’aujourd’hui, n’a jamais fait signe de vie et le formateur Gizenga qui avait la charge de filtrer les candidatures, a confirmé n’avoir pas vu Monsieur Kasongo Ilunga car, c’est de lui qu’il s’agit, candidat du parti politique UNADEF, nommé ministre du Commerce Extérieur.

Quand on sait que chaque parti politique présentait plus d’un candidat au choix du formateur, on se demande comment dans ce cas d’espèce, Gizenga a mordu pour un candidat qu’il ne connaît pas et qu’il n’a jamais vu !

Tout est clair, il y a eu une dose suffisante d’irresponsabilité dans le choix des personnes ministrables qui entame aujourd’hui la crédibilité des signataires de l’ordonnance de nomination des ministres déjà évoquée ci-dessus.

Chose étonnante, aujourd’hui, personne ne parle de ce dossier alors que le poste de ministre du Commerce Extérieur est toujours vacant ! Allez y comprendre quelque chose.

Toujours dans cet ordre d’irresponsabilité dans le choix des ministres, les Congolais ne comprennent pas qu’un part politique, puisse présenter Monsieur Jean-Claude MUYAMBO KYASSA et son épouse Liliane PANDE MUABA comme des ministrables du CODECO et que les deux soient retenus respectivement Ministres des Affaires Humanitaires et Ministre des Titres Fonciers !

Les limites frontalières

Depuis l’avènement de la 3e Réplique, le Congo Kinshasa est confronté aux problèmes des conflits frontaliers sans nombre.

Dans la province du Bandundu, l’occupation d’une partie du territoire de Kahemba par l’armée angolaise ne cesse d’alimenter les conversations à travers le pays où on se demande si l’Etat existe et pourquoi il n’y a pas une réaction conséquente par rapport à cette occupation jugée préméditée et provocatrice de la par d’un pays frère.

Il n’y a pas que Kahemba qui intéresse les Angolais. Dans un autre territoire voisin à ce pays, plus précisément dans le territoire de Tshikapa, dans la province du Kasaï Occidental cette fois, l’armée angolaise utilise les hélicoptères pour survoler les cités minières de Kamonia, Kamako, Kabungu, Kamabanji, Diboko, Sumbula?et ce, sans autorisation des autorités congolaises qui ne demandent pas d’explication à leurs voisins sur le mobile de ces infiltrations aériennes que certaines langues affirment être autorisées par le pouvoir actuel de Kinshasa.
Cette situation ne sécurise pas les paisibles habitants de ces coins qui croient à l’éminence d’une guerre d’occupation comme le pays en est habitué et ne comprennent pas pourquoi il n’y pas une réaction quelconque de la part du pouvoir sensé les sécuriser.

Ce n’est pas tout. Au nord du pays, on signale plusieurs cas analogues dont le pouvoir semble ne pas s’intéresser. Les Ougandais continuent à faire la loi au Sud-Kivu. Les Ruandais sont maître au Nord-Kivu. Dans la province Orientale (Haut Congo), les transhumants Tchadiens, Centrafricains et autres Libyens ont chassés las autochtones avec les armes dans toutes les localités où ils se sont installés comme en territoire conquis. Côté de la province du Katanga, les voisins Zambiens n’hésitent pas d’envahir le Congo par le district de Kipushi et tous ces cas semblent ne pas émouvoir le pouvoir en place qui, par contre, s’y accommode très bien.

Des signes qui ne trompent pas

Depuis son investiture jusqu’aujourd’hui voici trois mois, le Gouvernement central semble, pour les Congolais et autres observateurs, ne pas exister tant il est dépassé par les événements.

Des mouvements de grève sont signalés partout à travers la République. Le puissant Office des Douanes et Accises, OFIDA en sigle, grand pourvoyeur du budget de l’Etat, réclame le paiement des salaires de ses agents pour trois. D’ailleurs, il y a une semaine ou plus, les travailleurs de l’OFIDA à Kinshasa ont marché jusque chez le Premier Ministre pour lui manifester leur mécontentement et affirmer leur volonté d’aller en grève tandis que sur l’ensemble du pays, aucun guichet de l’OFIDA n’était ouvert ce jour là. Quel manque à gagner pour le Trésor public ?

La situation est encore pire à la géante Minière de Bakwanga, MIBA en sigle, qui est le poumon de l’économie de la province du Kasaï Oriental. Avec huit mois d’arriérés de salaires, les travailleurs refusent, avec raison, de travailler et encore une fois, les recettes publiques sont amenuisées.

Que dire de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo, SNCC en sigle ? Ici, les travailleurs totalisent plus de 20 mois d’arriérés de salaires et se trouvent en grève bien avant la fin de l’année dernière. Cette situation a beaucoup affecté les deux provinces du Kasaï dont l’essor économique est lié à la voie ferrée aujourd’hui presque inopérationnelle.

Dans certains services publics, les fonctionnaires et agents de l’Etat ont 20 mois d’arriérés de salaires et ne vont au travail que pour faire acte de présence seulement. C’est dire que la production est en arrêt n’en déplaise aux fournisseurs d’illusions.

Ces quelques cas ne sont qu’illustratifs car, rien ne va dans toutes les entreprises étatiques et il est clair que l’Etat Congo est incapable d’assumer ses responsabilités. Plusieurs appels au calme et à la patience lancés par le pouvoir en direction des agents grévistes sont considérés comme de la provocation délibérée par ces derniers et ne sont pas suivis.

Suite au précédent

Dans le même ordre d’idées, on remarque que l’absence du budget pour l’exercice 2007 jusqu’à ce jour, constitue un dysfonctionnement de l’Etat. D’aucuns se demandent comment un Etat responsable peut-il fonctionner la moitié de l’année sans indicateurs réels.

Le Congo va vivre, jusqu’en juin ou plus, avec des crédits provisoires. La vérité est que le nouveau Gouvernement mis en place à Kinshasa ne peut pas démarrer l’un des 5 chantiers du Président Kabila tant le budget de l’année n’est pas encore prêt.

A cet élément, s’ajoute l’appréhension qu’à tout le monde en ce qui concerne le respect des textes fondamentaux qui réglementent la vie dans ce pays.

On prend pour preuve cette démarche du Ministre Congolais de l’Intérieur qui ne tient pas compte de la large autonomie de gestion que la Constitution de la 3e République accorde aux Exécutifs et Parlements provinciaux par rapport au pouvoir central. Monsieur le Ministre a mis sur pied un projet d’organisation d’un « Forum National sur la Décentralisation » alors que cette matière a déjà été réglée par le législateur qui y a consacré plusieurs articles de la Constitution touchant aux finances publiques. Nous citons en exemple l’article 3 qui stipule : « les provinces et les entités territoriales décentralisées de la RDC sont dotées de la personnalité juridique et sont gérées par les organes locaux ». Il y a aussi l’article 117 qui dispose que « Les finances du pouvoir central et celles des provinces sont distinctes » et l’article 204 est sans ambiguïté quand il stipule : sans préjudices des autres dispositions de la présente Constitution, les finances publiques des provinces sont de la compétence exclusive des provinces ».

Au regard de cette situation, il n’y a pas de doute que le pouvoir central veut avoir la main mise sur les finances provinciales comme du temps de la transition ou de la 2ème République de triste mémoire.

Le mot de la fin

Tout ce tableau de la République Démocratique du Congo que nous venons de peindre ne présage rien de bon pour l’avenir de ce pays en ce début de la 3e République naissante.

Les espoirs que les Congolais avaient mis dans le processus électoral qui a donné naissance aux institutions actuelles de la République s’évanouissent du jour au jour et nous ne nous trompons pas en affirmant qu’aujourd’hui, la RDC est un véritable enfer où la vie n’est pas bonne à vivre.

Qui dit mieux ?


Richard KABAMBA




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