Entrez
votre email :
__ABONNEMENT__
GRATUIT !
        
Ciquez-ici !
fil info
0ACCUEIL INDEX GENERAL00VILLES00INFO,,QUIZ,,VIRUS,,METEO,,TV-SAT-CINE,,ASTRO,,AJOUTER FAVORIS !,,CONTACTS SOUMETTRE UN SITE0
  PAGE INFO "POLITIQUE INTERNATIONALE" + de liens dans Annuaire/Catégorie/Pays du monde/RDC  
 
Offre n° 1

Offre n°2
 




( ! ) Pensez à ajouter cette page à vos Favoris !)


De notre correspondant en République Démocratique du Congo (RDC), Richard KABAMBA

 


Conférence de Goma : une perte pour la Nation - 4 février 2008



Avant la conférence égale après la conférence

Du 06 au 23 janvier 2008, le Congo de Kabila a organisé un forum régional sur la situation préoccupante des provinces de deux Kivu appelé : « Conférence sur la paix, la sécurité et le développement du Nord et du Sud Kivu ». L’opinion se souviendra que ces deux provinces sont, depuis plusieurs années, confrontées à des affrontements meurtriers dont les origines sont diverses et souvent manipulés de l’extérieur.

Ceci fait que les deux provinces comptent à elles seules, plusieurs groupes armés et ethniques qui s’entretuent chaque jour souvent pour des raisons inavouées. Parmi ces groupes, on trouve le Congrès National pour la Défense du Peuple, (CNDP) du général dissident Laurent Nkundabatware, l’homme qui depuis, fait tout voir aux forces gouvernementales de Kabila et dont on dit être soutenus par le Rwanda voisin et les Occidentaux. Il y a aussi les « Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) composées des rebelles hutu rwandais hostiles au régime de Kigali et qui, somme toute, servent d’alibi au président Kagamé pour soutenir les opposants au régime de Kinshasa.

On se souviendra aussi que depuis, Laurent Nkunda n’avait cessé de réclamer le dialogue entre son mouvement et le gouvernement congolais afin de trouver une issue à cette situation pour le moins préoccupante. Dans cette logique, plusieurs voix s’étaient levées pour soutenir la démarche du général « rebelle » et, comme toute réponse, Kabila disait qu’il ne pouvait pas négocier avec un général déchu !

A ces deux positions tranchées, la situation à l’Est de la République Démocratique du Congo n’avait fait que s’empiré et le nombre des morts estimé aujourd’hui à environ deux millions semble inexact. On classe la RDC comme le pays qui compte aujourd’hui plus des réfugiés en Afrique en plus des déplacés internes pour cause de la guerre quasi permanente dans ces deux provinces voici des années.

Mais, les pressions extérieures ont fait fléchir Joseph Kabila, l’homme fort de Kinshasa qui, à son corps défendant, a fini par accepter le dialogue exigé depuis longtemps et voulu par tous sous une forme élargie au développement et s’est targué la paternité en bon africain qui semble n’être pas loin du « mobutisme » décrié par les Congolais.

Dix huit jours pour quel résultat ?

Comme on le sait, les travaux de cette conférence ont duré 18 jours bien comptés et ont été sanctionnés par un Acte d’engagement comprenant 4 articles, lequel Acte a été signé par tous les groupes armés, les organisations ethniques, le gouvernement congolais ainsi que la communauté internationale représentée par l’ONU, l’UA et l’UE pour ne citer que ceux là. Pour vous rafraîchir la mémoire, nous vous donnons intégralement le contenu de cet Acte qui passe pour le document d’espoir ayant englouti autant d’efforts des participants ainsi que de l’argent des contribuables Congolais.

ARTICLE I : Cessez-le-feu

- Arrêt total et immédiat des hostilités sur toute l’étendue de la Province (du Nord-Kivu/ du Sud-Kivu), de tous les mouvements et renforts militaires, de tout nouveau recrutement.

- Dès la signature du présent acte d’engagement, ordre formel de cessation des hostilités sera donné à nos troupes respectives par écrit.

ARTICLE II : Désengagement des troupes, création des zones démilitarisées, réforme de l’armée, programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Une Commission technique mixte Paix et Sécurité, sous la coprésidence du gouvernement et de la facilitation internationale de cet engagement, sera légalement instituée pour examiner et finaliser (notamment) les questions ci-après :

- Ordre formel aux troupes de cesser les hostilités ;

- Localisation géographique des groupes armés ;

- Détermination des zones de désengagement et de tampon ;

- Demande de déploiement des observateurs de la Monuc pour surveiller le cessez-le-feu, (de forces) pour la sécurisation des civils ;

- Début de mise en oeuvre du plan (…) sur le désarmement et rapatriement des groupes armés étrangers ;

- Respect des activités de DDR.

ARTICLE III : Principes humanitaires et respect des droits de l’Homme.

- Arrêt des actes de violence, d’exaction, de discrimination et d’exclusion, sous toutes formes, à l’égard des populations civiles

- Libération des personnes détenues ou prises en otage pour délit d’opinion ou d’appartenance aux organisations insurrectionnelles

- Retour des réfugiés au pays

- Interdiction de tout recrutement et promotion particulière des droits des enfants.

ARTICLES IV : Mesures de garanties politiques et judiciaires

Le Gouvernement de la RDC s’engage à :

- Présenter au Parlement un projet de Loi d’amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels, couvrant la période de juin 2003 à la date de la promulgation de la Loi, en ce non compris les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide

- Décréter et à respecter le cessez-le-feu

- S’abstenir de tout appui (…) aux groupes armés nationaux et étrangers ou d’en requérir un appui quelconque à l’armée régulière.

Et la situation sur le terrain

Mais au regard de ce beau texte plein des bonnes intentions, la situation sur terrain n’est pas aussi enviable par rapport à avant le 06 janvier 2008 !

D’ailleurs, 24 heures après la clôture de la conférence, les hostilités ont repris de plus belle entre groupes armés qui, curieusement, se rejettent tous la responsabilité en ce qui concerne le non respect des engagements signés librement (?) quelques heures avant à Goma devant des témoins internationaux.

A Masisi, dans les villages de Kanyonge, Namitaba, Kashunga… les armes ont crépité et plusieurs civils sont comptés morts dans ces affrontements entre les insurgés du Conseil National de la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda et les miliciens de la coalition des Patriotes Résistants Congolais. Aujourd’hui, c’est tout le monde qui regrette les violences meurtrières à la suite des combats qui ont resurgi dans l’Est du pays. La Mission des Nations Unies au Congo (MONUC) qui a depuis dépêché une patrouille sur le lieu d’affrontements pour besoin d’enquêtes, n’a jamais éclairé l’opinion sur les responsabilités des antagonistes.

Au vu de ce tableau pour le moins sombre qui se dessine quelque temps après la fameuse conférence qui aujourd’hui, a provoqué une inflation terrible à travers le pays où le roi « dollars » est passé de 500 à 540 voir 560 FC de suite de la planche à billet tournée pour financer les travaux et pourquoi pas corrompre les participants rebelles surtout, afin d’obtenir leur adhésion à l’Acte d’engagement signé par tous sans conviction (!), sinon que cette conférence a eu les mérites d’avoir posé les jalons de la nécessité du dialogue continu. Car, nul d’entre les autorités congolaises n’est censé ignorer la substance de la pomme de discorde dans les Kivu où les déclarations des uns et des autres ont démontré que toute la crise tourne entre deux acteurs principaux à savoir, les Tutsis rwandais et les autochtones congolais n’en déplaise à la communauté internationale qui veut trouver le mal ailleurs.

Ainsi aujourd’hui, les communs des Congolais se demandent si la conférence de Goma a apporté quelque chose dans le sens voulu par tous ? La réponse est loin d’être satisfaisante mais l’on reste toujours attentif à l’évolution de la situation sur le terrain où rien ne semble rassurant surtout que du côté du Rwanda où l’on tire toujours les ficelles dans l’ombre, les déclarations officielles ne sont pas rassurantes. Le Président rwandais n’est pas allé du dos de la cuillère en donnant sa position à la RFI mercredi 30 janvier, sur la situation en RDC. Pour l’homme fort de Kigali, l’urgent, c’est le problème de FDLR. Rwanda est sceptique et ne croit pas tellement à la volonté du gouvernement congolais d’en finir avec les rebelles hutus rwandais qu’il héberge voici des années. De même, il condamne la MONUC qui soutient les FARDC, partant, les FDLR qui ont infiltré l’armée congolaise.

Quand on sait que le Rwanda est de beaucoup dans le pourrissement de la situation à l’Est de la RDC, il y a de quoi être pessimiste quant à la réalisation certaine d’une paix durable dans cette partie de la République. Et il ne pas faux pour nous de dire qu’avant la conférence de Goma égale après la conférence, du moins pour aujourd’hui.




Richard KABAMBA




Offre n° 3



RETOUR SOMMAIRE

Financez vos travaux !

Offre spéciale



LES PAGES "INFO" vous proposent les meilleurs sites de leurs catégories !





Copyright 2003-2006
www.fil-info-france.com