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De notre correspondant en République Démocratique du Congo (RDC), Richard KABAMBA

 


RDC : vive la grogne - 3 septembre 2008



Ce n'est plus un secret pour personne. La grogne sociale bat son plein en République Démocratique du Congo malgré le semblant que fait le gouvernement du duo Kabila-Gizenga. Le dernier acte en date est la rentrée scolaire 2008-2009 médiatisée à outrance par le gouvernement congolais.

En effet, le ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), Maker Muangu Famba, a voulu faire de celle-ci un événement. Il a mobilisé lui-même les médias tant officiels que privés pour annoncer à la population de toute la République que la rentrée scolaire 2008-2009 sera effective le lundi 1er septembre 2008 car, il avait déjà réuni tous les ingrédients nécessaires pour ce faire.

Hélas! La réalité des faits sur le terrain fut autre chose. C'est le mot d'ordre des syndicats des enseignants qui a été largement observé à travers tout le pays. A Kinshasa la capitale par exemple, la presse a parlé d'une rentrée timide évaluée à 10 % représentés par quelques écoles conventionnées catholiques qui avaient accueilli 3 à 6 élèves par classe. Les écoles officielles et privées n'ont pas répondu au rendez-vous du ministre Maker Mwangu Famba.

Cette grogne des enseignants est motivée par la modicité de leurs salaires ainsi que le non paiement de diverses primes qu'ils ne bénéficient pas. Le barème salarial négocié n'est d'ailleurs jamais appliqué depuis que les parties avaient signé les fameux accords dit de Mbudi sous la transition de 1 + 4 de triste mémoire.

Depuis et chaque année, la rentrée scolaire en RDC est toujours sujet des négociations, lesquelles se terminent que par des promesses fallacieuses du gouvernement. C'est donc le même scénario que les parents et élèves congolais sont entrain de vivre aujourd'hui sans qu'on puisse penser à trouver une solution réellement satisfaisante pour ceux-là même qui ont la charge de former l'élite de demain.

Est-ce impossible de satisfaire les revendications pour le moins légitimes des enseignants ? Tout le monde y croit sauf le gouvernement congolais qui trouve toujours des subterfuges pour y accéder au moment où, dans moins de deux ans d'exercice, les salaires des ministres de Gizenga ont été revus à la hausse par deux fois et ceux des parlementaires une fois sans oublier divers avantages qui leurs sont octroyés. Cela comme pour dire qu'il n'y a que la classe dirigeante congolaise qui a droit à la vie aisée et non les autres. Les spécialistes en mathématiques disent que le salaire d'un ministre ou d'un député national à Kinshasa représente la paie d'au moins 300 agents de l'Etat. Quel scandale !

Les enseignants ne sont pas les seuls mécontents sur le plan de rémunération en RDC. Les militaires, les policiers, les médecins et autres fonctionnaires sont loin de nouer les deux bouts du mois avec leurs maigres salaires de misère qui ne leurs permettent pas de subvenir à leurs besoins élémentaires (assurer les trois repas quotidien, payer le loyer, se vêtir et faire face aux charges obligatoires comme les factures d'eau, d'électricité, de communication et garantir le transport journalier).

La politique salariale dans ce pays ne peut pas satisfaire ces besoins. Plus de 90 % des salariés se contentent d'un repas par jour. Dans certaines familles, on fait ce qu'on appelle délestage, c'est-à-dire, mangé à intervalle des jours pourvu que l'on tienne le coup. Cette situation fait que la scolarisation des enfants pose problèmes. Il est rare de trouver tous les enfants d'une même famille allé à l'école. L'enseignement au Congo-Kinshasa est coûteux par rapport à la bourse des parents qu'il devient une chasse gardée pour une catégorie des citoyens pour ne pas dire un luxe.

Que dire de la situation particulière des militaires et policiers ? Sinon qu'ils sont exposés à la mendicité à longueur des journées et plus, à se donner aux actes de banditisme pour pouvoir subvenir à leurs besoins vitaux. Chaque jour, les voleurs à main armée ou les assassins arrêtés sont, dans beaucoup des cas, des militaires actifs ou déserteurs ainsi que des policiers.

La misère congolaise ne se limite pas seulement là. Les médecins et autres professeurs d'université vivent en état de clochardisation sans pareil. C'est aussi chaque année qu'ils vont en grève pour revendiquer l'amélioration de leur vécu quotidien. Au mois d'août dernier, les morgues de Kinshasa la capitale ont enregistré plus des morts que de coutume et pour cause, les médecins étaient allés en grève, revendiquant toujours l'amélioration de leurs conditions de vie.

Hélas ! Le pouvoir de Kinshasa est clairement dépassé par la multiplication de mécontentements de ses administrés et ce, dans tous les secteurs de la vie car, même les transporteurs en commun qui sont des indépendants, ne trouvent pas leur compte dans leur secteur où les tracasseries administratives et policières débordent. Que dire des petits vendeurs qui alimentent aujourd'hui plus de 70% de l'économie nationale? Tout simplement que le secteur de micro-finance est abandonné à son triste sort alors qu'il constitue la voie par excellence du développement de tout pays.

D'ailleurs, le ministère congolais des Affaires sociales, Action Humanitaire et Solidarité Nationale, dans un rapport élaboré avec l'appui technique et financier de la Banque Mondiale portant sur la stratégie nationale de protection sociale des groupes vulnérables en RDC est sans complaisance. Il reconnaît que les conditions sociales des Congolais sont plus que peu reluisantes. L'indice de développement humain est passé de 0,4 en 2002 à 0,3. En termes clairs, plus de 80 % de la population congolaise survivent à la limite de la dignité humaine.

Le journal "UHURU", quotidien pro-pouvoir paraissant à Kinshasa, dans son édition N°1240 du mercredi 03 septembre 2008, sous le titre: Le social des Congolais laisse à désirer: La RD Congo occupe la 167ème place sur 175 en matière de développement humain écrit ceci: "Bien que les indicateurs sur la pauvreté en RD Congo soient peu fiable, les évaluations de la Banque Centrale du Congo (BCC) confirmées par la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) situent le P.I.B. par habitant à 96,3 USD en 2003". Et le journal de poursuivre : "Le revenu par tête d'habitant par jour est passé de 1,31 USD en 1973 à 0,91 USD en 1994 et à 0,30 USD en 1998". Et le journal de conclure: "Face aux défis de l'extrême pauvreté ou de la vulnérabilité de la population congolaise, l'Etat congolais ne disposait, avant mars 2008, d'aucune politique sociale cohérente ni de stratégie nationale de protection sociale des groupes vulnérables. L'absence d'une stratégie explicite de l'Etat en matière de protection sociale de la population vulnérable exerce une influence désastreuse sur le bien être social de cette population".

Devant cette situation, il faut avoir le courage de reconnaître l'incapacité de l'actuel régime de Kinshasa de relever les nombreux défis auxquels il doit faire face.



Richard KABAMBA




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