SOMMAIRE
Mardi 12 août 2003 482/20504

Le président du Libéria, Charles TaylorLIBERIA : Le président Charles Taylor (photo) a remis lundi le pouvoir au vice-président, Moses Zah Blah au cours d'une cérémonie officielle où étaient présents plusieurs chefs d'état africains. Moses Zah Blah a prêté serment et est devenu le 22ème président du Libéria et a appelé les rebelles du LURD ET DU MODEL à "travailler avec lui" et la force internationale de paix de se déployer le plus rapidement possible. Un gouvernement intérimaire sera nommé. Il assurera la transition jusqu'à l'organisation d'élections nationales le 14 octobre prochain. C'est la première fois qu'un président libérien quitte ses fonctions de son vivant. Dans son discours d'adieu, Charles Taylor a fustigé la communauté internationale : "Les décisions pour le Libéria ne sont pas passées par Monrovia mais par les capitales étrangères. Compatriotes ne vous laissez pas dicter votre avenir. " Il a également estimé que la composition du gouvernement de transition, en discussion au Ghana, "est une violation de la constitution libérienne". Il a appelé la communauté internationale et tout particulièrement les Etats-Unis à "venir aider le Libéria au moins une fois". Il a conclu : "Si Dieu le veut, je reviendrai". Charles Taylor s'est envolé peu après, dans un avion nigérian, entouré de sa famille et de certains collaborateurs, pour la capitale du Nigéria, Abuja, où le président Obasanjo lui a offert l'asile.
Rép. Dém. Congo : 250 soldats du Bangladesh sur 1 700 prévus sont arrivés dimanche soir à Bunia. Ils font partie des premiers hommes qui composeront la Mission de l'Organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo (MONUC) forte de 3800 hommes qui doit remplacer au 1er septembre la force multinationale déployée depuis le mois de juin. ** Le séminaire de Fatassi, situé à 70 km de Bunia, a été saccagé par des groupes armés. Les civils qui s'y étaient réfugiés ont été massacrés.
ZAMBIE : Les 100 000 fonctionnaires du pays ont entamé lundi une grève nationale de 3 jours. Ils réclament le paiement des arrièrés de leurs allocations logements.
ZIMBABWE : Lors d'un discours lundi célébrant "le jour des héros", qui commémore la lutte pour l'indépendance du Zimbabwe, le président Robert Mugabé a appelé "l'opposition politique à se repentir pour qu'il puisse y avoir collaboration avec le gouvernement." Il a accusé les opposants "de collaborer avec des puissances étrangères hostiles au pays".
MEXIQUE : Dans un rapport publié lundi, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International, et sa secrétaire générale Irène Khan, s'insurgent contre "la passivité dont fait preuve le gouvernement mexicain face à dix années de meurtres et d’enlèvements touchant les femmes de l’État de Chihuahua" et qui "remet sérieusement en cause sa capacité à faire de ses belles paroles sur les droits humains une réalité". Depuis 10 ans près de 400 femmes, issues des milieux défavorisés, de la ville de Ciudad Juarez ont été assassinées et la plupart victimes de violences sexuelles. Ciudad Juarez est située dans le désert, à la frontière avec les Etats-Unis et est aujourd’hui la ville la plus peuplée de l’état de Chihuahua. Au vu de sa position géographique, Ciudad Juarez est devenue un territoire propice au trafic de stupéfiants et autres activités du crime organisé, engendrant une violence et une insécurité élevées. L’installation des "maquiladoras" (NDLR. usines de montage installées par des compagnies américaines et d'autres compagnies étrangères pour exploiter une main d'oeuvre bon marché et des tarifs douaniers favorables), dont la rentabilité s’appuie largement sur une main d'oeuvre locale très bon marché, attire un très grand nombre de travailleurs venus d’autres régions du Mexique. Beaucoup sont des femmes vivant et travaillant dans des conditions précaires. Les investigations d’Amnesty International ont établi qu’au cours des dix dernières années, quelque 370 femmes ont été tuées, dont au moins 137 ont subi des sévices sexuels avant de mourir. 75 autres cadavres n’ont toujours pas été identifiés. Nombre de ces femmes ont été enlevées, maintenues en captivité plusieurs jours durant et soumises à des humiliations, à des actes de torture et aux plus atroces sévices sexuels avant de périr. Pour la plupart, elles ont été asphyxiées par étranglement ou battues à mort. Leurs corps ont ensuite été retrouvés, dissimulés parmi des décombres ou abandonnés dans des zones désertes non loin de la ville. Irene Khan a souligné : "Il est révoltant que dans les premières années qui ont suivi les enlèvements et les meurtres, les autorités aient ouvertement fait preuve de discrimination à l’égard des femmes et de leur famille dans des déclarations publiques. Plus d’une fois, les femmes ont été rendues responsables de leur propre enlèvement ou meurtre, en raison de leur tenue vestimentaire ou parce qu’elles travaillaient dans des bars la nuit." Selon le rapport d’Amnesty International, depuis 10 ans, les autorités compétentes se sont abstenues de manière scandaleuse de prendre des mesures en vue d’enquêter sur ces crimes, que ce soit par indifférence, manque de volonté, négligence ou incapacité. L’organisation de défense des droits de l'homme a constaté des retards injustifiables dans les premières tentatives visant à localiser les femmes portées disparues, une incapacité à assurer le suivi des éléments de preuve déterminants et des dépositions des témoins, ainsi que l’invention de preuves et le recours à la torture à l’égard de suspects. Dans d’autres affaires, les examens médicolégaux laissaient à désirer, à tel point que des informations contradictoires et inexactes ont été livrées aux familles quant à l’identité des dépouilles, redoublant leur détresse et bouleversant leur deuil. Les autorités de l’État affirment que la plupart des meurtres ont été "élucidés". Certes, selon leurs chiffres, 79 personnes ont été déclarées coupables. Mais dans la vaste majorité des affaires, la justice n’a pas été rendue. En outre, la qualité des enquêtes et les allégations de torture émanant des suspects détenus dans le cadre de ces meurtres portent à douter de l’intégrité des procédures pénales engagées contre nombre des personnes arrêtées. Pendant ce temps, année après année, les crimes se poursuivent. "Les affaires de Ciudad Juarez et Chichuahua incarnent les déficiences de l’administration de la justice à l’échelle nationale", a affirmé Irene Khan. Ajoutant : "Le Mexique se doit d’entreprendre de toute urgence une importante réforme structurelle de son système judiciaire, afin qu’au travers de ses mécanismes et procédures d’enquête, les victimes obtiennent pleinement justice et les accusés bénéficient d’un procès équitable." Plus de détails : Campagne de solidarité internationale ; Les mortes de Juarez ; 10 ans d'impunité à Ciudad Juarez ; Les zones franches industrielles du Mexique.
IRAK : Un poste de police a été attaqué à la grenade lundi à Baaqouba tuant un soldat américain et en blessant 2 autres. ** A Falloudjah, le calme semble être revenu après les violentes manifestations de ce week-end. Les soldats britanniques ont distribué du carburant provenant de leurs stocks ou de contrebande saisis lors d'opérations. ** La base militaire de Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, a été attaquée lundi soir. 6 explosions ont été entendues. L'armée américaine n'a pas confirmé l'attaque. ** Des soldats américains ont ouvert le feu par erreur sur des policiers irakiens, les prenant pour des "assaillants" faisant 2 morts.
KOWEIT : Après une violente manifestation dimanche à Safouan en Irak, où plusieurs centaines d'Irakiens ont brûlé des véhicules koweitiens, pillant les cargaisons et jetant des pierres sur les chauffeurs pour protester contre les coupures d'eau, d'électricité et le manque de carburant, les autorités koweitiennes ont décidé de fermer leur frontière avec l'Irak.
INDONESIE : Tous les hôtels de la capitale Jakarta ont été placés en état d'alerte maximum dans la crainte de nouveaux attentats. Mardi dernier, un attentat avait été perpétré contre un hôtel de luxe faisant 14 morts et 149 blessés. La police a saisi, lundi, lors d'une opération d'arrestations de militants de la Jemaah Islamiyah, un document listant des attentats qui allaient être commis au cours des prochains mois contre des hommes politiques, compagnies pétrolières, grands magasins, hôtels.
AFGHANISTAN : Pour la première fois depuis 54 ans, l'OTAN a pris officiellement le commandement d'une force hors de l'Europe, l'ISAF (Force Internationale d'Assistance à la Sécurité) en place depuis le 10 février, qui doit aider, sous mandat des Nations-Unies, les autorités afghanes à assurer la sécurité à Kaboul et ses environs proches. ** La Banque Islamique de Développement (BID, organe financier de l'OCI, Organisation de la Conférence Islamique) a accordé lundi une aide de 4,7 millions de dollars à l'Afghanistan.
LIBAN : Le ministre des affaires étrangères Jean Obeid a demandé le soutien de la Ligue Arabe après le dépôt d'une plainte contre Israël devant le Conseil de Sécurité de l'ONU. Le Liban a justifié les tirs du Hezbollah qui ne sont qu'une réaction "aux agressions répétées d'Israël" et notamment à "la violation par l'aviation israélienne de l'espace aérien libanais".
ISRAEL : 79 prisonniers palestiniens détenus pour crimes ou délits, (entrée illégale en Israël ou le vol de voiture, etc.), ont vu leur peine réduite. Ils doivent être libérés mardi. Le ministre du cabinet palestinien chargé des questions des prisonniers, Hisham Abdel Razeq, a dénoncé "cette libération qui n'a rien à voir avec les négociations ni avec la politique". L'Autorité Nationale Palestinienne réclame la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus par Israël, soit environ 7000.
CISJORDANIE : Plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté lundi à Hébron pour demander la réouverture de l'Institut Polytechnique d'Hébron fermé en janvier dernier par les autorités israéliennes qui soupçonnaient les étudiants d'être des militants du Hamas et du Jihad Islamique et de se servir des bâtiments universitaires pour préparer des attentats contre Israël.
PORTUGAL : Les incendies, qui ravagent le pays depuis la fin du mois de juillet, continuent de se propager. 5 villages dans le sud du pays ont dû être évacués. 15 personnes ont trouvé la mort dans ces incendies. 200 000 hectares ont été détruits par les flammes. Les dégâts sont estimés à plus d'1 milliard d'euros.
ESPAGNE : Un incendie qui s'est déclaré dimanche après-midi dans le nord de la province de Barcelone, a ravagé déjà 1 300 hectares de forêt. 5 personnes ont péri dans cet incendie. 500 personnes, dont les habitations étaient menacées par les flammes, ont dû être évacuées.
Sélection de la rédaction ! TV : La chaine de télévision publique franco-allemande "ARTE" diffusera les mercredis 13 et 20 août 2003 à 20 heures 40 un documentaire en 3 parties intitulé "LES HOMMES DE LA MAISON BLANCHE". "William Karel propose de traiter nationale des Etats-Unis (le NSC), des secrétaires d'Etat à la un demi-siècle de politique extérieure américaine en examinant les pouvoirs et les rôles respectifs du Conseil de sécurité mécanismes ont rarement été disséqués, et jamais par ses principaux acteurs, qui Défense, des conseillers spéciaux du président et de la CIA. Ces documentaire. Ils expliquent leur vision des rapports entre les Etats-Unis et le monde sont justement la clef de voûte de ce dernières années. Ils racontent comment leurs ambitions de pax americana, de "nouvel ordre durant ces cinquante mondial", se sont souvent heurtées à des résistances extérieures mais aussi aux contraintes intérieures." Durée : environ 60 mn. (Source : Arte) NDLR. Première diffusion le mercredi 6 août 2003 à 20H40




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