SOMMAIRE
Mardi 31 août 2004 813/22209

Le ministre français des Affaires étrangères, Michel BarnierEGYPTE : En déplacement au Caire, le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier (photo), n'a pas exclu de se déplacer lui-même en Irak pour obtenir la libération des 2 journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, disparus le 20 août 2004 et otages d'un mouvement islamiste "l'Armée islamique en Irak". Dans une conférence à l'ambassade de France, le ministre français a appelé à "leur libération, au nom des principes d'humanité et de respect de l'être humain qui sont au coeur même du message de l'islam et de la pratique religieuse des musulmans. L'islam est une religion de paix et de tolérance. Il respecte la vie humaine" ajoutant "Notre République assure l'égalité et la protection de toutes les religions dans le cadre de notre loi commune. Et l'islam est aujourd'hui la deuxième religion de France et 5 millions de musulmans y pratiquent librement, pleinement leur religion. La France a toujours récusé la vision d'un choc entre l'Occident et l'islam. Elle défend, en Irak, en Palestine, au Proche et au Moyen-Orient et partout dans le monde, la justice et la dignité des peuples. Elle est "à l'avant-garde de la défense du droit international. Partout, elle défend et défendra la souveraineté des peuples."
IRAK :
Le chef chiite radical Moqtada Al-Sadr a annoncé lundi l'arrêt des combats dans tout le pays et que son mouvement entrera dans le processus politique. ** La chaîne qatariote Al-Jazira a rapporté lundi que l'ultimatum concernant les 2 journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, disparus le 20 août 2004 otages d'un mouvement islamiste "l'Armée islamique en Irak" a été repoussé de 24 heures. Les ravisseurs veulent que la France abroge la loi interdisant le port du voile islamique à l'école publique.
ISRAEL : Pour la première fois, le gouvernement d'Ariel Sharon, en réunion lundi, a étudié "les modalités concrètes" du plan de retrait de la bande de Gaza et de 4 colonies isolées de Cisjordanie. Le Premier ministre Ariel Sharon a annoncé qu'il allait présenter un "calendrier précis d'un retrait de la bande de Gaza et de l'évacuation de ses 8 000 colons juifs." Lors d'une entrevue avec le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer, il a réaffirmé sa détermination à mettre en oeuvre son plan de retrait, en dépit de l'opposition qu'il rencontre dans son propre parti, le Likoud. Le cabinet a décidé de confier à la police la charge d'évacuer les colons alors que l'armée sera responsable de l'ensemble de l'opération. D'ici fin septembre 2004, le gouvernement devrait adopter un projet de loi sur les avances d'indemnités, qui seront versées aux colons qui accepteront de déménager de la bande de Gaza et de 4 implantations du nord de la Cisjordanie. ** Le chef des renseignements militaires israéliens, le général Zeevi, a démenti "personnellement et publiquement toute implication" dans l'affaire d'un espion israélien haut placé au sein du Pentagone, qui aurait également transmis des documents ultra-confidentiels sur l'Iran par l'intermédiaire de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), le lobby pro-israélien à Washington. Le ministre chargé des Relations avec le parlement Gidéon Ezra s'est pour sa part déclaré "convaincu qu'aucun représentant officiel israélien n'a enfreint les instructions très strictes imposées depuis l'affaire Jonathan Pollard ".
BANDE DE GAZA :
Un fermier palestinien a été tué lundi près d'une colonie juive par des soldats israéliens qui selon l'armée israélienne, "rampait en direction de la clôture de Morag". Ce décès porte à 4 180 le nombre de personnes tuées depuis le début de la seconde Intifada fin septembre 2000, dont 3 253 Palestiniens et 927 Israéliens.
CISJORDANIE :
Un hélicoptère de combat israélien a mené un raid lundi à Jénine tirant une roquette sur le véhicule de 2 militants du Fatah qui sont sortis indemnes de l'attaque. La roquette est tombée sur une maison qui a pris feu. Une fillette de 9 ans a été blessée par des éclats alors qu'elle se trouvait dans la maison qui a été fortement endommagé par l'explosion.
TCHETCHENIE :
Après les élections présidentielles de dimanche qui ont vu la victoire du candidat du Kremlin, et ministre de l'Intérieur, le général Alou Alkhanov, avec 73,48 % des voix, les journalistes et organisations de défense des droits de l'homme présents sur place ont relevé de nombreuses irrégularités et se sont dits "effarés" par le taux officiel de la participation qui aurait été de plus de 85 %. La presse russe a mis en doute le taux de participation officiel affirmant que le "nombre d'électeurs visibles dans les bureaux de vote était assez réduit."
RUSSIE :
Le FSB, service de renseignements russes, ex KGB, a confirmé lundi que le crash des 2 avions de ligne le 24 août 2004 à quelques minutes d'intervalle, qui avait fait 89 morts, est bien un attentat. Il écarte toutefois l'hypothèse que les avions aient été détournés. La destruction des 2 appareils avait été revendiquée vendredi par un groupe islamique jusque là inconnu, les "Brigades Islambouli", qui a affirmé avoir agi pour soutenir les indépendantistes tchétchènes. Les autorités enquêtent sur 2 femmes, chacune morte à bord d'un avion, au nom à consonance tchétchène, dont les familles n'ont pas pris contact avec les autorités.
JAPON :
Le typhon Chaba ("hibiscus" en thaïlandais) a frappé lundi la grande île de Kyushu dans le sud du Japon avec des vents dépassant les 200 km/h et des pluies torrentielles. 5 personnes ont été tuées, une cinquantaine blessées et 4 marins ont été portés disparus. 14 000 personnes ont dû être évacuées dans les préfectures de Kumamoto et Kagoshima. 550 vols affectant 55 000 voyageurs et plus de 100 trains, bloquant 44 000 usagers, ont été annulés. Plus de 340 000 foyers ont été privés d'électricité.
ETATS-UNIS :
Alors que la Convention républicaine s'est ouverte lundi sous haute surveillance policière (37 000 policiers déployés), les manifestations se succèdent à New York pour protester contre la politique du président George W. Bush.
HAITI : Selon un communiqué du Quai d'Orsay, le secrétaire d'État français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, a été la cible de coups de feu samedi alors qu'il visitait un hôpital dans la capitale Port-au-Prince.
COLOMBIE :
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), principal mouvement rebelle, ont annoncé lundi qu'elles acceptent de négocier un échange d'otages contre la libération de rebelles détenus dans les prisons. Elles exigent cependant que les discussions se déroulent en face à face dans une zone démilitarisée et non par Internet, comme le proposait le gouvernement. Le président, Alvaro Uribe, avait proposé le 20 août 2004 d'échanger 50 rebelles contre 59 otages, dont Ingrid Betancourt, ex-candidate à la présidence du pays, et 3 Américains. Les FARC réclament la libération des 300 rebelles incarcérés. Dans son message, le numéro 2 du mouvement, Raul Reyes, refuse également toute réinsertion de ses guérilleros dans un programme gouvernemental ou qu'ils soient envoyés dans un autre pays.
FRANCE :
Le Gouvernement, sous l'autorité du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, est entièrement mobilisé pour la libération des 2 journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, disparus en Irak, le 20 août 2004 et otages d'un mouvement islamiste "l'Armée islamique en Irak". Selon la chaine de télévision qatariote Al-Jazeera l'ultimatum des ravisseurs est prolongé de 24h, et a diffusé un nouveau message enregistré montrant les 2 journalistes détenus. ** Après les propos du premier ministre irakien, Iyad Allaoui, paru dans plusieurs journaux occidentaux, qui a déclaré que "des attentats se produiront à Paris, à Nice, à Cannes ou à San Francisco", car pour lui, "les Français, ainsi que tous les pays démocratiques, ne peuvent pas se contenter d'adopter une position passive", car "le terrorisme ne connaît aucune limite. (...) Eviter la confrontation n'est pas une réponse", le ministère français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a réagi estimant que ces propos ne sont "pas acceptables car ils jettent un doute sur la détermination de la France dans la lutte contre le terrorisme". ** Le directeur général de l'Organisation pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura, s'est déclaré indigné, dans un communiqué de l'agence publié samedi, par le meurtre du journaliste italien Enzo Baldoni et de son traducteur et a ajouté qu'il condamnait "ce mépris de la vie des civils et des valeurs humaines les plus fondamentales" qui a ajouté "Ces meurtres de sang-froid perpétrés sur des journalistes dévoués à leur mission, qui consiste à informer le public dans des conditions difficiles, ainsi que sur leurs collaborateurs sont d'un cynisme indescriptible". Selon l'International News Safety Institute (INSI), 51 journalistes et professionnels des médias ont été tués en Iraq ces 17 derniers mois, ce qui fait de ce conflit l'un des plus sanglants pour la profession, indique l'UNESCO. ** La Cour d'Appel de Paris a délivré lundi un mandat d'arrêt contre Cesare Battisti, 49 ans, ex-activiste d'extrême gauche italien, membre des "Prolétaires armés pour le communisme" réfugié en France depuis 1990, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par contumace en Italie pour son implication dans 4 homicides en 1978 et 1979, sous le coup d'une procédure d'extradition vers l'Italie et qui s'est soustrait à son contrôle judiciaire. ** ANTISEMITISME : Un Juif séfarade de 52 ans serait à l'origine de l'incendie criminel qui a ravagé le centre social juif du 5 de la rue Popincourt, dans la nuit du 21 au 22 août 2004, retrouvé souillé de croix gammées dessinées à l'envers et d'inscriptions antisémites "Sans les Juifs on serait plus heureux". Il s'agirait en fait d'une banale vengeance maquillée en crime antisémite. La préfecture de police de Paris a annoncé l'arrestation de l'auteur présumé de l'incendie du centre sans préciser qu'il s'agissait d'un Juif. En fait, l'imbroglio était total, puisque l'homme s'est d'abrord rendu et a été arrêté en suite pour l'effet d'annonce. Réagissant à la mise en cause d'un ancien employé juif dans cet incendie, le président du consistoire israélite de Paris Moïse Cohen a appelé les Juifs et les politiques en ces termes : "J'appelle mes coreligionnaires à un peu plus de raison, c'est une erreur de réagir à un fait divers sans appliquer le principe de précaution".
CHYPRE : Une équipe de l'ONU est arrivée à Nicosie, la capitale, pour procèder à un examen du mandat, des effectifs et du concept d'opérations de l'UNFICYP, la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre, ainsi que l'avait annoncé le Secrétaire général à l'issue du référendum du 24 avril 2004 qui avait échoué à réaliser la réunification de l'île. Les négociations menées par le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour Chypre, Alvaro de Soto, visant à mettre fin à 40 ans de conflit et 30 ans de division, avaient conduit à la remise, le 23 avril 2004, aux parties chypriotes grecque et turque ainsi qu'aux parties garantes, la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni, du plan de règlement intégral du problème chypriote. Lors de 2 votes séparés sur le plan de réunification, le 24 avril 2004, la partie grecque a voté contre le plan à plus de 75 %, tandis que la partie turque se prononçait en sa faveur à plus de 64 %.
REPUBLIQUE TCHEQUE :
Selon le ministre des Affaires Etrangères Cyril Svoboda, les Etats-Unis vont acheter à la République tchèque le système de radar dénommé Vera. Washington ferait l'acquisition dès maintenant d'un exemplaire de ce radar, qui permet non seulement de détecter les autres systèmes de radar sans être lui-même détectable mais aussi de repérer les drones américains. Sur pression du gouvernement américain, Prague avait annulé la vente de 6 de ces radars à la Chine justifiant sa décision parce que "nuisant aux intérêts des alliés de la République tchèque" (NDLR. Les Etats-Unis et non l'Union européenne).
SOUDAN : Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a annoncé lundi que 8 travailleurs humanitaires, 3 travaillant pour le PAM et 5 appartenant au Croissant Rouge, ont été enlevés "à 80 kilomètres au sud d'El-Facher (Darfour nord) dans un village où ils étaient en train d'enregistrer des personnes déplacées". ** Le directeur de la Division des déplacements internes de l'ONU, Dennis McNamara, a déclaré lundi à Nairobi, au Kenya, que "la pression et les harcèlements exercés par le Gouvernement du Soudan sur les personnes déplacées à l'intérieur du territoire pour qu'elles retournent dans leurs régions d'origine, restaient une constante" ajoutant que "la violence sexuelle et les viols perpétrés sur les femmes et les fillettes non seulement se poursuivent mais prennent des proportions considérables" précisant que les témoins ont indiqué que leurs assaillants étaient des Janjawids", milice arabe qui mène des exactions contre les populations civiles noires du Darfour." Plus de détails : Voir notre édition du 8 juillet 2004 (Rép. Dém. Congo) ; Le viol en tant qu'arme de guerre et moyen d'oppression ; La guerre dans la guerre : Violence sexuelle contre les femmes et les filles dans l'est du Congo (Rapport d'Human Rights Watch, juin 2002, format pdf) ; La violence envers les femmes, une réalité transnationale et transculturelle. ** Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Jan Pronk, est rentré d'une mission de 3 jours au Darfour où il doit remettre son rapport au Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Ce rapport sera ensuite présenté devant le Conseil de Sécurité de l'ONU le 2 septembre 2004. Cette mission conjointe, composée de Jan Pronk et de délégués soudanais, a achevé sa visite des zones sélectionnées par le Gouvernement du Soudan dans le Sud, le Nord et l'Ouest du Darfour. Le 30 juillet 2004, le Conseil de sécurité adoptait, par 13 voix et 2 abstentions (Chine et Pakistan), sa résolution 1556 instaurant un embargo sur les armes à destination du Darfour et prévoyant un examen, tous les 30 jours, des progrès accomplis par le Gouvernement du Soudan dans le désarmement des milices et dans la mise en place de mesures de protection des populations.
Rép. Dém. Congo (RDC) :
Le président sud-africain, Thabo Mbeki, est arrivé lundi avec 7 ministres de haut rang à Kinshasa afin de "resserrer la coopération bilatérale entre les 2 pays et relancer le processus de transition". Il a eu des entretiens avec le représentant spécial du secrétaire de l'ONU pour la RDC, William Lacy Swing, chef de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), les vice-présidents de la République ainsi qu'avec des responsables des institutions de la transition. Azarias Ruberwa, l'un des 4 vice-présidents et président du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie), qui avait quitté le 23 août 2004 les institutions de transition, est rentré lundi de Goma vers la capitale pour y rencontrer les délégués d'Afrique du Sud, déclarant que "la reprise des activités du RCD dans les institutions de la République dépendra de l'issue des pourparlers entamés avec le président Thabo Mbeki". L'Afrique du Sud joue le rôle de médiateur dans la crise politique actuelle afin que le délai imparti au pays jusqu'aux élections générales, prévues en juin 2005, soit respecté. Il s'agira des premières élections libres et démocratiques depuis 40 ans.
CONGO :
Le 54ème comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique a ouvert vendredi ses travaux à Brazzaville la capitale pour 5 jours au cours desquels devra être nommé le nouveau directeur général de l'organisation pour l'Afrique. 5 candidats sont en lice. C'est le retour officiel de l'organisation à son siège de Brazzaville alors touchée par la guerre civile. L’ordre du jour va porter sur les nombreux défis de santé publique à relever, en particulier la promotion de l’accès aux traitements du sida, la lutte contre les abus sexuels dont les enfants sont victimes, la promotion de la santé et de la sécurité des travailleurs, le renforcement des systèmes de santé. Les experts vont aussi se pencher sur la réémergence de la polio en Afrique, de la lèpre et de la filariose lymphatique.
DJIBOUTI : Le président du parti d'opposition, Parti djiboutien pour le développement, Mohamed Daoud Chehem, a annoncé sa candidature aux élections présidentielles de l'année prochaine pour "empêcher le renouvellement de l'actuel chef de l'Etat" Omar Ismaël Guelleh.




La citation du jour : "Plus ça change, plus c'est la même chose". Alphonse Karr




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