SOMMAIRE
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Samedi 23 septembre 2006 N° 1459/22855

Le chef du mouvement chiite du Hezbollah, Hassan NasrallahLIBAN : Le chef du mouvement chiite du Hezbollah, Hassan Nasrallah (photo), est apparu en public pour la première fois depuis la guerre lancée par Israël au Sud Liban le 12 juillet 2006 et a prononcé un discours devant plusieurs centaines de milliers de personnes dans la banlieue de Beyrouth. Le chef du Hezbollah a indiqué avoir "remporté une victoire historique et stratégique" sur Israël. Il a déclaré : "Nous ne sommes pas une résistance de démagogie, mais une résistance capable et croyante. L'expérience de la résistance au Liban doit être prise comme exemple dans tout le monde, car elle est basée sur la foi et que la guerre était américaine dans sa décision, dans son armement, dans sa planification et dans sa volonté de donner plus de délai aux sionistes et ce qui a mis fin à cette guerre c'est l'incapacité des sionistes". Il a ajouté que le Hezbollah ne déposera pas les armes "tant que l'Etat libanais ne pourra pas défendre le pays contre Israël". Il a également indiqué que "la résistance possédait encore 20 000 roquettes et est plus forte qu'elle ne l'était le 12 juillet" 2006.
PALESTINE :
Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique, a indiqué vendredi 22 septembre 2006 qu'en aucune façon "le gouvernement d'union nationale n'a pas dans son programme politique une reconnaissance d'Israël. Le gouvernement et le mouvement Hamas seront contre la reconnaissance d'Israël" ajoutant : "Notre position pour résoudre la crise est une trêve de 10 ans qui est profitable à la stabilité et la prospérité". Le premier ministre palestinien a conclu : "Les Israéliens doivent se retirer des territoires palestiniens occupés en 1967". Lors de son discours à la tribune de la 61e assemblée générale de l'ONU à New York, jeudi 21 septembre 2006, le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas avait affirmé que "tout nouveau gouvernement respectera les engagements pris dans les accords par l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et l'Autorité palestinienne, notamment les lettres de reconnaissance mutuelle datées du 9 septembre 1993 échangées par les défunts Yasser Arafat et Yitzhak Rabin", tous 2 Prix Nobel de la Paix 1994.
ISRAEL :
Selon les services du ministère des Finances, 70 % des personnes, ayant subi des dégâts matériels durant la guerre menée contre le Liban du 12 juillet au 14 août 2006, ont été dédommagés. 15 000 dossiers ont été traités sur les 21 500 présentés concernant des dégâts directs, auxquels s'ajoutent 45 000 demandes d'indemnités pour des dégâts indirects, notamment dans les secteurs agricole et touristique. ** Selon des sources policières, une huitième femme aurait porté plainte contre le président de l'Etat, Moshé Katzav, qui ne bénéficie d'aucune immunité liée à sa fonction, pour harcèlement sexuel. Le président israélien avait été interrogé mercredi 23 et jeudi 24 août 2006 à sa résidence officielle à Jérusalem sur une affaire de corruption et de harcèlement sexuel. Les enquêteurs de la police avaient déjà effectué lundi 21 août 2006 une perquisition et avaient saisi des documents et des ordinateurs. Le conseiller juridique du gouvernement, et procureur général, Menahem Mazouz, avait ordonné l'ouverture d'une enquête de police dans cette affaire le 12 juillet 2006, jour du déclenchement de la guerre lancée par Israël au Liban contre le Hezbollah. La police a indiqué que les preuves rassemblées contre le président Moshé Katsav "étaient plus importantes que ce que les médias avaient pu diffuser". Le président israélien n'avait pas participé à la prestation de serment de la nouvelle présidente de la Cour suprême, Dorit Beinish, 63 ans, première femme à accéder à la présidence de la Cour suprême d'Israël, jeudi 14 septembre, "afin d’éviter toute controverse autour de cet événement".
GUINEE BISSAU :
Un projet de loi a été déposé visant à rendre illégale les mutilations génitales féminines (MGF) (format pdf). La loi avait été rédigée en 2001 par l’Institut pour la femme et l’enfant (IMC, de son acronyme portugais) en partenariat avec des associations de défense des droits de l’homme et sera présenté "bientôt" devant l'Assemblée nationale, selon Adelina Na Temba, ministre de la Solidarité sociale, de la Famille et de la Lutte contre la pauvreté qui espère que la Guinée-Bissau rejoindra les 16 autres pays africains qui ont voté des lois interdisant la pratique des MGF en conformité avec le protocole de Maputo. Le Protocole relatif aux droits des femmes en Afrique, ou Protocole de Maputo, fait partie de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Il est entré en vigueur le 28 octobre 2005 après avoir été ratifié par les 15 états membres nécessaires. L'article 5 du protocole exige que toutes les formes de mutilations génitales féminines soient condamnées et interdites. Alpha Oumar Konaré, Président de l’Union Africaine (UA) et ancien chef d’Etat du Mali, avait déclaré le 16 juin 2006, lors de la Journée internationale de l’enfant africain, que "cette pratique constituait une violation des droits humains et de la dignité des jeunes filles et des femmes".
RWANDA :
25 archevêques venus des pays du Nord, du Sud, d’Amérique centrale, d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient participent à la conférence des évêques anglicans qui a débuté mercredi 20 septembre 2006 à Kigali et qui prendra fin le 22 septembre, avec pour thème principal la lutte contre la pauvreté dans les pays du Sud. Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre rwandais Bernard Makuza a souligné "l’importance de l’Eglise dans les pays en voie de développement" et demandé aux participants "de jouer un rôle d’avant-garde dans la lutte contre la réduction de la pauvreté".
GAMBIE : Kawsu Cisse, le président de la Commission électorale indépendante (IEC) a estimé que le scrutin présidentiel qui s'est tenu vendredi 22 septembre 2006 s'était "bien déroulé". Plus de 300 observateurs, dont 173 étrangers supervisaient le scrutin. Ousainou Darboe et Halifa Sallah sont opposés au président sortant Yahya Jammeh qui est arrivé au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat militaire en 1994, et qui a déjà remporté 2 scrutins.
NIGERIA :
Malam Garba Shehu, conseiller en communication du vice-président Atiku Abubakar, a été arrêté mardi 19 septembre 2006 par des agents des Services de sécurité de l'Etat (SSS) qui ont pris d'assaut son bureau. Garba Shehu est l'ancien président de l'association des éditeurs nigérians et le porte-parole de campagne du vice-président Atiku Abubakar, candidat aux élections présidentielles de 2007. Selon un communiqué d'Atibku Abubakar, le président Olusegun Obasanjo aurait ordonné cet enlèvement. Les 2 hommes, anciens alliés politiques, s'accusent mutuellement de corruption et d'abus de pouvoir. Le président Obasanjo avait transmis mercredi 20 septembre 2006 pour information au Sénat 2 rapports d'enquêtes impliquant Abubakar Atiku dans des affaires de corruption. L'état-major de campagne d'Atiku Abubakar a accusé le président de vouloir le faire destituer par le parlement, ou le forcer à la démission, afin de l'empêcher de briguer la présidence en 2007.
RDC :
Les 500 députés, élus lors des élections législatives le 30 juillet 2006, et composant la nouvelle Assemblée nationale, la première issue d'un scrutin démocratique en 41 ans, ont pris leur fonction vendredi 22 septembre 2006 à Kinshasa la capitale. La nouvelle assemblée est dominée par l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP) du président Joseph Kabila, qui a obtenu plus de 200 sièges. Le président Kabila doit affronter le vice-président Jean-Pierre Bemba le 29 octobre au second tour de la présidentielle.
ZIMBABWE :
Le pain manque à Hararé la capitale après un bras-de-fer qui oppose le gouvernement aux boulangers. Ces derniers ont augmenté sans l'approbation du gouvernement le prix du pain, en raison d'une hausse des coûts de production due à la pénurie de farine sur le marché local. Les boulangers doivent importer de la farine d'Afrique du Sud.
POLOGNE : 5 personnes faisant partie d'un gang de proxénètes ont été arrêtées par la police. Elles transportaient des prostituées enceintes à l'étranger pour les faire accoucher et revendaient leurs bébés à des parents adoptifs illégaux.
ALLEMAGNE :
Un train à sustentation magnétique Transrapid, construit en consortium par Siemens et ThyssenKrupp, sans conducteur, qui effectuait des essais à 200 kilomètres heure, près de Lathen, dans le nord-ouest du pays, a percuté un véhicule de maintenance sur les voies, faisant 21 morts et une vingtaine de blessés. Le ministre allemand des Transports Wolfgang Tiefensee a appris la nouvelle à Pékin en Chine alors qu'il était en conversation avec le ministre chinois des Chemins de fer. Il a immédiatement regagné Berlin.
SUISSE :
Le Prix Courage 2006 a été décerné à 2 ouvriers temporaires qui avaient mis en garde contre la présence d'amiante sur un chantier de l'Institut Paul-Scherrer à Villigen (AG). Cette récompense, dotée de 25 000 francs suisses (environ 15 000 euros), est remise chaque année par le magazine "Beobachter".
HONGRIE :
Près de 10 000 personnes se sont rassemblées vendredi 22 septembre au soir pour la cinquième journée consécutive devant le Parlement à Budapest, la capitale, pour demander la démission du premier ministre Ferenc Gyurcsany, qui a reconnu avoir menti sur la situation économique du pays, en vue de s'assurer la victoire aux élections d'avril 2006.
FRANCE : Le président russe Vladimir Poutine est arrivé vendredi 22 septembre 2006 à Paris pour une visite de travail de 48 heures. Il a été reçu par le président de la République Jacques Chirac. Un sommet à 3 réunira samedi 23 septembre 2006 à Compiègne (Oise), Vladimir Poutine, Jacques Chirac et la chancelière allemande Angela Merkel. A l'ordre du jour : la sécurité énergétique, l'Iran et la coopération industrielle. Le président français Jacques Chirac a remis vendredi au président russe Vladimir Poutine les insignes de Grand Croix de la Légion d'honneur. C'est le grade le plus élevé dans cette distinction.
CHINE :
L'ONG de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a indiqué jeudi 21 septembre 2006 dans un nouveau rapport intitulé "Chine. Compte à rebours pour une réforme dans le domaine des droits humains d’ici les Jeux olympiques" (en anglais : People’s Republic of China The Olympics countdown – failing to keep human rights promises) que "les graves atteintes aux droits humains qui continuent d’être signalées chaque jour dans tout le pays contredisent les promesses que le gouvernement chinois a faites lorsqu’il défendait sa candidature pour les Jeux olympiques" de Pékin qui s'ouvrent en 2008. Amnesty International demande notamment "au gouvernement chinois de faire preuve d’une plus grande transparence en rendant publiques toutes les données sur les condamnations à mort et les exécutions, en vue de l’abolition totale de ce châtiment". L'ONG lance un appel en faveur de l’abolition de la "rééducation par le travail" et des autres formes de détention administrative. L'organisation appelle le gouvernement à modifier les clauses extrêmement vagues du Code pénal concernant notamment la "divulgation de secrets d’Etat à l’étranger" et l’"atteinte aux pouvoirs de l’Etat", qui sont fréquemment utilisées pour mettre fin à des activités légitimes dans le domaine des droits humains. Amnesty International prie instamment le gouvernement chinois de libérer tous les journalistes arrêtés uniquement pour avoir mené leur travail de reporters de manière pacifique et de faire le nécessaire pour que les journalistes chinois et étrangers puissent couvrir les sujets d’actualité sans être censurés.
BRESIL :
L'Organisation internationale du travail (OIT) a indiqué dans un rapport publié jeudi 21 septembre 2006 que le Brésil a libéré 18 000 travailleurs forcés depuis 10 ans mais indique qu'il subsiste encore entre 25 000 et 40 000 personnes réduites à l'esclavage au Brésil. L'OIT estime à environ 1,3 million le nombre de personnes soumises à un travail forcé en Amérique latine et dans les Caraïbes. En 1995, le Brésil a été l'un des premiers pays à reconnaître ce fléau contre lequel il a lancé un plan de lutte national. Le gouvernement a établi une "liste noire" des entreprises recourant au travail d'esclave et qui ne sont plus autorisées à recevoir des subventions publiques. La liste comprenait à l'origine 65 entreprises enfreignant la loi, elle en compte aujourd'hui 188. En 2003, les victimes qui échappaient au travail forcé recevaient automatiquement trois mois d'indemnité chômage et, depuis décembre 2005, ceux qui ont des enfants sont également susceptibles de recevoir des allocations du programme "Tous les enfants à l'école" (Bolsa familia). En mai 2005, un Pacte national contre le travail forcé, coordonné par l'OIT et l'Institut Ethos pour la responsabilité sociale, a été signé par un grand nombre d'entreprises publiques et privées qui s'engagent à ne pas acheter de produits issus du travail forcé. En décembre 2005, la Fédération des banques brésiliennes (FEBRABAN) a décidé de suspendre les crédits aux entreprises inscrites sur la "liste noire" du gouvernement. Le 19 juin 2004 le président Lula annonce qu'il va éradiquer l'esclavage. Le Congrès examine actuellement un projet d'amendement constitutionnel prévoyant une expropriation des terres où est pratiqué le travail forcé. La proposition, déjà approuvée par le Sénat, est soumise depuis 2 ans à la Chambre des députés.
ONU :
S'exprimant à la tribune des Nations Unies, jeudi 21 septembre 2006, le président du Vénézuela, Hugo Chavez Frias, a déclaré que "l'ONU s'est transformée en un organisme strictement consultatif, démuni du moindre pouvoir" et a appelé à "une refonte fondamentale" avec "une augmentation du nombre de membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, en y incorporant des représentants des pays industrialisés et en développement". Hugo Chavez s'est prononcé aussi pour des débats ouverts et efficaces des conflits internationaux et a appelé à renoncer au "mécanisme antidémocratique du droit de veto dont sont investis les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU" et s'est dit favorable à un élargissement des pouvoirs du Secrétaire général de l'ONU.
ETATS-UNIS :
En marge d'une réunion à New York des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord), le secrétaire général de l'organisation, Jaap de Hoop Scheffer, a exigé davantage d'efforts de la part des états membres pour renforcer leur présence militaire en Afghanistan, notamment en ce qui concerne l’importance des effectifs et les transports aériens.
THAILANDE : Le roi Bhumibol Adulyadej (78 ans) a officiellement chargé le commandant en chef des armées Sonthi Boonyaratglin de former un gouvernement. Le général Sonthi a annoncé qu’une constitution de transition serait élaborée au cours des 2 prochaines semaines et qu’un nouveau chef de gouvernement serait désigné. La junte militaire a désigné vendredi 22 septembre 2006 une commission de 9 personnes chargée d'enquêter sur les pratiques de corruption présumées sous le premier ministre renversé mardi 19 septembre 2006, Thaksin Shinawatra, qui s'est réfugié "à titre privé" à Londres, au Royaume-Uni.



La citation du jour :
"Lorsque l'on veut convaincre, la bonne foi et l'imposture vont parfois ensemble". Eric-Emmanuel Schmitt - Dramaturge et romancier français - Extrait de "L'évangile selon Pilate"





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