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Jeudi 6 mai 2004 :
-
- En
raison de difficultés matérielles cette
rubrique n'a pu être mise en place. Nous vous
prions de nous en excuser.
Vendredi 7 mai 2004 :
- Lors
d'une interview sur la chaîne de télévision
publique France2, le premier ministre Jean-Pierre
Raffarin a indiqué que "la Turquie
aujourd'hui ne peut pas rentrer dans l'Union
européenne" ajoutant que "si les
critères (d'adhésion à l'Union européenne) ne
sont pas respectés la Turquie ne rentrera
pas."
-
- L'avocat
général de la Cour européenne de justice CEJ a
proposé que l'Etat français qui "n'a pas
exécuté" un arrêt déjà prononcé contre
lui en 1991, soit condamné à une amende
forfaitaire de 115,5 millions d'euros pour la
période courant de 1991 à 2000, date à
laquelle Paris aurait dû se mettre en
conformité. L'arrêt de 1991 faisait suite à
une plainte de la Commission européenne. La CEJ
avait à l'époque constaté que la France avait
violé entre 1984 et 1987 le droit communautaire
en s'abstenant de procéder à une série de
contrôles sur le respect par ses pêcheurs des
règles arrêtées au niveau européen, (maillage
minimal des filets ou à la taille minimale du
poisson pouvant être vendu). Ce constat avait
amené Bruxelles à engager une nouvelle action
devant la justice communautaire, pour réclamer
le paiement de 316 500 euros par jour de retard
dans la mise en oeuvre de l'arrêt de 1991.
-
- Le
ministre d'Etat de l’Economie, ancien
ministre de l'Intérieur, numéro 2 du
gouvernement Raffarin, Nicolas Sarkozy, a remis
lundi 3 mai à Paris l’insigne de la Légion
d’Honneur au rabbin Israël Singer,
président du World Jewish Congress, (Congrès
juif mondial - WJC - Israël), aux côtés de
Roger Cukierman, président du Conseil
Représentatif des Institutions Juives de France
CRIF, qui a déclaré "Il est incontestable
aujourd’hui que les dirigeants juifs
américains ont compris que la France luttait
contre l’antisémitisme", tout en
s'inquiètant que "le mot Juif ou Feuj"
soit devenu "synonyme de ce qui est
mal", chez les jeunes. Roger Cukierman qui
espère toujours "que le Premier Ministre ou
le Président de la République Française
Jacques Chirac se rendent spectaculairement à la
Knesset, et que la France propose
d’installer son ambassade à Jérusalem.
Nicolas Sarkozy, "descendant de juifs de
Salonique et de nobliaux hongrois" selon
Reuters, qui revendique un passé d'"enfant
d'immigrés" bien qu'il soit né à Paris le
28 janvier 1955, prix de la tolérance 2003 du
Centre Simon Wiesenthal pour la lutte contre
l'antisémitisme, qui a rencontré le 24 avril
les dirigeants juifs américains, sera l'invité
d'honneur le 21 mai 2004 à New York du lobby,
American Jewish Committee, (AJC). Il devrait
selon le CRIF, se rendre dans les "meilleurs
délais" en Israël et y être reçu par le
premier ministre Ariel Sharon. Roger Cukierman a
reçu également le maire de Jérusalem, Uri
Lupolianski, rappelant la "proximité"
entre les juifs de France et Israël, Jérusalem
en particulier. Il a rappelé le succès des
"12 heures pour l'amitié entre la France et
Israël" et la présence de 45 000 touristes
venus de France, présents en Israël aux
dernières grandes vacances d'août 2003. De son
côté Uri Lupolianski a déclaré que "les
terroristes palestiniens nous rappellent quelque
chose que nous oublions parfois : Jérusalem est
le coeur d'Israël et du peuple juif",
faisant remarquer que "70 % des attentats
ont eu lieu à Jérusalem depuis le début de
l'Intifada". Le maire de Jérusalem a
souligné son "attachement" à la
"clôture de sécurité".
-
- BAVURES
: Si le nombre des bavures
policières (et de sanctions) et carcérales a
augmenté après le passage au ministère de
l'intérieur de Nicolas Sarkozy, au discours
souvent extrémiste, voire provocateur, notamment
à l'égard des jeunes musulmans, les saisines de
la Commission nationale de déontologie
de la sécurité (CNDS) ont presque doublé
en 2003 selon son président, Pierre Truche qui
s'est dit "inquiet" d'un "défaut
d'encadrement" dans la police comme dans la
pénitentiaire. La police nationale et pour la
première fois plusieurs cas de traitement des
étrangers en situation irrégulière par la
police aux frontières (PAF) sont épinglés.
Pierre Truche, ancien président de la Cour de
cassation, a également noté que "la
commission avait été saisie de façon massive
de problèmes dans les prisons", avec 7
décès dont 5 suicides, pour la plupart de
jeunes (d'origine musulmane). Le cas le plus
choquant examiné par la commission a été celui
d'un conducteur pris d'un malaise diabétique,
frappé par les policiers qui le croyaient en
état d'ébriété. Ils l'ont finalement
abandonné, après l'avoir volé, alors qu'il
était encore inconscient. Les 4 policiers
incriminés ont été condamnés à de la prison
ferme en février 2004. Et, personne n'a oublié
le cas sordide de la police aux frontières
(PAF), après la mort de 2 expulsés dans un
avion qui les ramenait dans leur pays, un
Argentin (décembre 2002) et un jeune Somalien
(janvier 2003), la commission soulignant
"avec force, la nécessaire rigueur qui doit
caractériser l'enseignement et l'application de
gestes de contrainte". La commission de 16
membres qui n'a pas de pouvoir de sanctions rend
des avis et des recommandations auxquels les
ministres concernés (généralement Intérieur
et Justice) sont tenus de répondre.
-
- Le
journaliste Ivan Levaï, sera le nouveau
directeur de la société TJ presse qui
rééditera l'hebdomadaire Tribune Juive disparu
des kiosques depuis une liquidation judiciaire en
juillet 2003. Son bailleur de fond est la
financière multimédia, dirigée par Pierre
Besnainou, propriétaire du titre TJ.
-
- L'actrice,
Brigitte Bardot, 69 ans, reconvertie dans la
défense des animaux, a comparu devant le
tribunal correctionnel de Paris pour
"incitation à la haine raciale" envers
les immigrés et les musulmans dans les passages
dans son livre "Un cri dans le silence" paru
en mai 2003, où elle déplore
"l'islamisation de la France",
"l'infiltration souterraine et dangereuse de
l'islamisme", "les hordes de jeunes qui
terrorisent la population" et les
clandestins qui "profanent et prennent
d'assaut nos églises pour les transformer en
porcheries humaines". Brigitte Bardot
exprime dans ce livre ses états d'âme actuels :
sa révolte face à un monde en perdition et ses
illusions perdues. "C'est la médiocrité
qui prend le pas sur la beauté et la
grandeur" a t-elle lancé à la barre.
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