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Mercredi 26 janvier 2005 : L'agence de presse égyptienne MENA (Middle East News Agency) a annoncé que le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Proche-Orient, William Burns, est arrivé mardi au Caire, dans le cadre d'une tournée dans la région. Il doit se rendre également en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.

Mardi 1er février 2005 : Ouverture samedi devant la Cour d'urgence de sûreté de l'Etat au Caire la capitale, du procès d'un Egyptien, Mahmoud Aëd Dabbous, 31 ans, accusé d'espionnage au profit de l'Iran. Selon l'accusation, il aurait été enrôlé par les Gardiens de la Révolution iranienne pour "préparer l'assassinat d'une personnalité" égyptienne, non identifiée et transmis à Téhéran des renseignements sur les installations pétrolières de Yanbu en Arabie saoudite, où il travaillait dans une association pour l'apprentissage du Coran. Il aurait reçu 160 000 dollars pour ces renseignements et 50 000 pour son contrat d'assassinat. Mahmoud Aëd Dabbous a affirmé devant la Cour que les aveux figurant dans l'acte d'accusation lui avaient été "extorqués sous la torture". Le frère de l'accusé, Ayman Dabbous, a déclaré à la presse que celui-ci était "innocent" et qu'il avait été "impliqué dans cette affaire pour permettre aux Etats-Unis de faire pression sur l'Iran par l'intermédiaire de l'Egypte". La Cour, dont les verdicts sont sans appel, a décidé de reprendre les débats le 3 février 2005. L'accusé encourt une peine de 25 ans de prison. L'Iran a rompu ses relations diplomatiques avec l'Egypte après la signature de l'accord de paix entre ce pays et Israël en 1979.

Jeudi 3 février 2005 : Le Président Hosni Moubarak a invité le Premier ministre israélien Ariel Sharon, le président de l'Autorité Nationale palestinienne Mahmoud Abbas et du roi de Jordanie Abdallah II à participer à un sommet dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh le mardi 8 février 2005.

Mercredi 9 février 2005 : Lors du sommet de Charm El Cheikh, station balnéaire au bord de la Mer Rouge, qui s'est ouvert mardi à l'invitation du président Hosni Moubarak, le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien Ariel Sharon ont annoncé un cessez-le-feu mettant un terme à la seconde Intifada qui a débuté en septembre 2000 lorsque le Premier ministre Ariel Sharon s'est rendu sur l'Esplanade des Mosquées, visite qualifiée de "provocation" par les Palestiniens. Le Président palestinien a déclaré : "Nous sommes convenus avec le premier ministre israélien de cesser tous les actes de violence contre les Israéliens et les Palestiniens où qu'ils soient. Le calme que nos territoires connaîtront à partir de ce jour signale le début d'une nouvelle ère, un début pour la paix" tandis que le Premier ministre israélien affirmait que son pays allait "cesser ses opérations militaires contre les Palestiniens partout" et "libérer des centaines de prisonniers. Nous espérons qu'à partir d'aujourd'hui commence une nouvelle ère de calme (...). Nous voulons mener un dialogue sincère" et s'est dit "déterminé" à appliquer le plan de retrait de Gaza prévu pour l'été 2005. L'Egypte et la Jordanie ont immédiatement annoncé le retour à Tel-Aviv de leurs ambassadeurs.

Samedi 12 février 2005 : Les autorités ont suspendu, le mardi 8 février 2005, la publication du journal Al-Ghad ("Demain" en arabe) d'un nouveau parti d'opposition du même nom. L'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre cette mesure arbitraire et demandé aux autorités de revenir sur leur décision déclarant : "Nous dénonçons la décision du Haut Conseil de la presse de suspendre le quotidien du premier parti d'opposition autorisé depuis les 20 dernières années. La rédaction du journal ne devrait pas souffrir des plaintes déposées contre Ayman Nour, président du parti Al-Ghad, placé en détention pour "falsification de documents officiels". Cette décision, directement liée à des considérations politiques, met en doute la volonté de l'Egypte de s'orienter vers un processus démocratique durable et de mettre en place des structures respectueuses de la liberté d'expression des médias". Le parti d'opposition Al-Ghad avait obtenu l'autorisation de publier un journal le 28 décembre 2004. Le premier numéro était sous presse lorsque le Haut Conseil a contacté l'imprimerie gouvernementale Al-Ahram pour lui signifier la suspension du quotidien et donc l'arrêt du tirage.

Mercredi 23 février 2005 : Le ministère des affaires étrangères a annoncé mardi la nomination de Mohamed Assem Ibrahim au poste d'ambassadeur en Israël, poste vacant depuis 4 ans, date à laquelle l'Egypte et la Jordanie avaient rappelé leur ambassadeur à Tel-Aviv en novembre 2000 pour protester contre la répression israélienne à la suite du déclenchement de l'Intifada en septembre 2000, et pour protester contre l'usage abusif d'Israël de la force contre les populations civiles palestiniennes.

Lundi 28 février 2005 : Le président Hosni Moubarak a annoncé samedi, créant la surprise générale, avoir demandé l'amendement de la Constitution afin de permettre l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel direct, une première historique dans ce pays. Jusque là, le chef de l'Etat, le Premier ministre et plusieurs responsables du Parti National Démocrate (PND, au pouvoir) avaient écarté toute réforme de la Constitution avant l'élection présidentielle prévue en septembre 2005. La réforme constitutionnelle doit être approuvée par référendum, en principe dans les 2 mois de sa mise en forme par le Parlement, qui a débuté samedi son étude. L'opposition s'est félicitée de l'initiative du Président Hosni Moubarak, mais a demandé la réduction des pouvoirs étendus du chef de l'Etat et plus de libertés publiques ainsi que l'abrogation de l'état d'urgence, en vigueur depuis l'assassinat du président Anouar Al-Sadate le 6 octobre 1981, pour "permettre la tenue d'un scrutin libre, sans contraintes policières". Le Président Moubarak n'a pas encore annoncé officiellement s'il se présentait pour un sixième mandat, bien qu'il ait entamé ces dernières semaines une tournée dans tout le pays.

Jeudi 3 mars 2005 : Le ministre chargé du développement des investissements, Mahmoud Mohieddine, a annoncé mercredi le lancement de son plan de privatisation du secteur pétrolier, indiquant que "l'Etat va mettre en bourse 25 % de sa participation dans la compagnie pétrochimique de Sidi Krir" et "au moins 20 %" de sa participation dans la société mixte AMOC (Alexandria Mineral Oils Company)". Le placement sera réalisé par la Banque Al-Ahli (National Bank of Egypt) et le groupe bancaire américain CitiBank. Il a ajouté que l'Etat se préparait à vendre ses participations dans toutes les banques mixtes et à mettre sur le marché une des 4 principales compagnies d'assurance publiques. La banque française Société Générale a racheté en janvier 2005 la part minoritaire (24 % environ) de la Banque Al-Ahli dans leur banque commune NSGB (National Société Générale Bank), qu'elle contrôle depuis à 78,3 %. La gestion de l'aéroport international du Caire a été confiée le 20 décembre 2004 à l'opérateur de l'aéroport de Francfort (Allemagne), Fraport, tandis que 5 aéroports touristiques du sud de l'Egypte étaient confiés à l'entreprise française Aéroport de Paris (ADP). L'Etat possède encore des participations dans 695 entreprises privées, selon les données officielles.

Samedi 5 mars 2005 : Une cinquantaine de Bédouines ont manifesté vendredi à El-Arich, dans le Sinaï, pour exiger la libération de leurs proches arrêtés par la police égyptienne après les attentats perpétrés le 7 octobre 2004 contre les cités balnéaires de Taba et Ras Chitane surtout fréquentées par les Israéliens, à l'occasion de la fête juive de Soukkot (appelée également Fête des cabanes) faisant 26 morts, 122 blessés et 38 disparus. D'après des organisations de défense des droits de l'homme, les autorités égyptiennes ont arrêté au moins de 2 400 personnes. Le mois dernier, Human Rights Watch (HWR) a souligné que Le Caire n'avait toujours pas publié le nom des personnes interpellées, leur lieu de détention et n'avait pas fait savoir si elles étaient formellement poursuivies. Dans un rapport de 48 pages intitulé "Arrestations en masse et torture au Sinaï", l 'organisation accuse les forces de sécurité égyptiennes d'avoir répondu aux attentats de Taba en commettant eux-mêmes des violations massive des droits de l'homme comme la torture, et procédant à des arrestations arbitraires. HWR estime à 15 000 le nombre de personnes détenues sans jugement, dont certaines depuis près de 20 ans. NDLR. L'Etat d'urgence a été instauré en Egypte en 1981 à la suite de l'assassinat du président Anouar Al-Sadate et n'a pas été levé depuis cette date.

Vendredi 11 mars 2005 : Terje Roed-Larsen, Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la mise en oeuvre de la résolution 1559 (2004) demandant le retrait des troupes étrangères du Liban, a rencontré jeudi à Charm el-Cheikh le Président, Hosni Moubarak, afin de débattre du retrait des troupes et des services de renseignement syriens du Liban.

Samedi 12 mars 2005 : Le ministre israélien de la Défense, le général Shaul Mofaz en visite au Caire, la capitale, a rencontré vendredi le Président Hosni Moubarak. Les 2 homme seraient parvenus à un accord de principe" sur le déploiement d'une force égyptienne de 750 hommes le long des 8 kilomètres de la zone tampon, dite du "couloir de Philadelphie" et devrait intervenir après le retrait des soldats israéliens de la Bande de Gaza qui doit commencer le 20 juillet 2005. Selon une source militaire israélienne citée par le quotidien "Haaretz", "la mise en oeuvre de l'accord de principe conclu par MM. Moubarak et Mofaz dépendra largement des efforts qui seront déployés par l'Egypte pour combattre le trafic d'armes depuis son territoire vers la bande de Gaza". Ni le ministère de la Défense israélien ni Shaul Mofaz n'ont officiellement confirmé un futur retrait de l'armée israélienne du couloir de Philadelphie.

Lundi 14 mars 2005 : Le président du parti d'opposition égyptien Al-Ghad, premier parti d'opposition autorisé à se créer depuis 20 ans, Ayman Nour, a été libéré samedi après avoir accepté de payer sa caution fixée à 1 400 dollars. Ayman Nour était en détention préventive depuis le 21 janvier 2005 pour "falsification de documents administratifs". Selon l'accusation, il avait présenté de faux mandats à la commission chargée d'examiner le dossier d'agrément de son parti, autorisé officiellement le 27 octobre 2004. 5 autres co-accusés membres ou responsables d'Al-Ghad sont accusés d"'imitation de cachets officiels, de falsification et d'utilisation (frauduleuse) de documents officiels". Le premier numéro du journal du parti, qui porte le même nom, Al-Ghad ("Demain" en arabe), a été par ailleurs bloqué 24 heures avant d'être distribué mercredi. Ayman Nour y annonçait à la une son intention d'être candidat à la présidence de la République, face au président Hosni Moubarak au pouvoir depuis 23 ans dans le pays, toujours placé en état d'urgence depuis depuis 1981.

Mercredi 16 mars 2005 : 13 groupes palestiniens ont débuté au Caire, la capitale, en présence du président palestinien, Mahmoud Abbas, 5 jours de pourparlers pour discuter une trêve des attaques contre l'Etat hébreu. Le Hamas et le Jihad Islamique ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils étaient opposés à une "trêve" mais favorables à une "accalmie de plusieurs mois". Mahmoud Abbas a déclaré vouloir convaincre les groupes de résistance "à respecter la trêve même si l'occupant israélien la viole" et est prêt à intégrer ces groupes dans le processus politique. Mohammed Nazzal, responsable du Hamas participant aux pourparlers, a averti que son mouvement ne donnerait son accord à un cessez-le-feu à long terme que si l'Etat hébreu répondait favorablement à plusieurs demandes incluant la libération de prisonniers, la fin des meurtres ciblés de militants et des incursions militaires dans les villes palestiniennes. Le Hamas a également annoncé qu'il n'entrerait pas au gouvernement palestinien après les élections législatives de juillet 2007 bien que donné grand favori, car "il ne soutient pas la politique menée par l'Autorité palestinienne".

Jeudi 17 mars 2005 : L'opposant Ayman Nour, président du parti d'opposition Al-Ghad, premier parti d'opposition autorisé à se créer depuis 20 ans, qui a été libéré de prison samedi après avoir été placé en détention préventive le 21 janvier 2005 pour "falsification de documents administratifs" (voir notre édition du 14 mars 2005, Egypte), a annoncé mercredi qu'il se présentait à l'élection présidentielle prévue en septembre 2005 contre le Président Hosni Moubarak au pouvoir depuis 24 ans. D'après Ayman Nour, cette accusation présumée de falsification de près de 2 000 signatures de soutien à la reconnaissance officielle de son parti, Al-Ghad n'était qu'une manipulation destinée à l'empêcher de briguer la plus haute charge de l'Etat. Son parti détient 7 des 454 sièges au Parlement.

Vendredi 18 mars 2005 : Les 13 factions palestiniennes, dont le Hamas et le Jihad islamique, réunies depuis mercredi 16 mars 2005 au Caire la capitale pour 5 jours de pourparlers, ont conclu un accord avec le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas portant sur une prolongation "jusqu'à la fin de l'année" du cessez-le-feu conclu le 8 février 2005 lors d'un sommet à Charm el-Cheikh, qui réunissaient Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ariel Sharon. Mohammed Nazzal, responsable du Hamas, a indiqué que cet accord était conclu "en contrepartie de l'engagement israélien d'arrêter "toutes formes d'agression contre notre territoire et contre le peuple palestinien, et aussi de libérer tous les prisonniers". Nayef Hawatmeh, membre du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine (FDLP) , a déclaré que "le comportement du gouvernement (du Premier ministre israélien Ariel) Sharon déterminera s'il est possible que ce calme dure longtemps ou non". Les parties ont également convenu de former un comité chargé d'étudier les moyens de réformer l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) afin que les mouvements de l'opposition puissent l'intégrer.

Mardi 22 mars 2005 : Le député et principal chef de l'opposition libanaise, le chef druzze, Walid Joumblatt, a été reçu lundi par le Président Hosni Moubarak au Caire. Il a estimé que "le départ du Président Emile Lahoud n'était pas une priorité" ajoutant que celle-ci "doit être donnée aux élections et à un calendrier précis pour le retrait des troupes syriennes".

Samedi 26 mars 2005 : 300 femmes et 200 hommes, qui manifestaient séparément, à l'issue de la prière du vendredi devant la mosquée el-Rifai d'El-Arich, une ville du Sinaï, ont demandé la libération des 2 400 prisonniers arrêtés à la suite des attentats anti-israéliens de Taba qui avaient causé la mort de 37 personnes en octobre 2004, les plus meurtriers en Egypte depuis 1997. Des centaines de policiers anti-émeutes ont dispersé la manifestation des hommes à coups de matraque. Les manifestants ont accusé le groupe islamiste Jound-al-Char d'être à l'origine des attentats, groupe qui a revendiqué un attentat samedi au Qatar dans lequel un résident britannique a été tué et 12 personnes blessés devant un théâtre à Doha. Les Bédouins du Sinaï manifestent depuis 5 semaines pour réclamer la libération de leur proches. Début mars 2005, l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, qui a évoqué des cas de tortures, a critiqué le refus du gouvernement égyptien d'indiquer les charges qui pesaient sur les détenus. Voir notre édition du 5 mars 2005

Lundi 28 mars 2005 : Arrêté en novembre 2004, Mahmoud Aïd Dabbous, un Egyptien de 31 ans, a été condamné dimanche par la Cour d'urgence de sûreté de l'Etat, à une peine de 25 ans de prison pour espionnage au profit de l'Iran et pour "avoir planifié d'assassiner" le président égyptien, Hosni Moubarak, et pour "espionnage et obtention de pots-de-vin d'un pays étranger". Il a également été condamné à "10 ans de prison pour intelligence avec un Etat étranger en vue de déstabiliser la sécurité en Egypte". Un ancien diplomate iranien en poste au Caire, Mohammed Reza Doust, a été condamné par contumace à 25 ans de prison. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi a qualifié le procès de "ridicule" et "sans fondement".

Lundi 4 avril 2005 : La Ligue Arabe, par l'intermédiaire d'Hesham Youssef, porte-parole du secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, a fait part de "sa peine" samedi après l'annonce de la mort du pape Jean Paul II et a salué "la mémoire d'un homme de paix ayant encouragé le dialogue entre les nations et les religions" ajoutant "nous n'oublierons jamais sa position noble en soutien des peuples opprimés, dont les Palestiniens".

Vendredi 8 avril 2005 : Des inconnus circulant en voiture, ou en moto, selon certains témoins, ont lancé mercredi un engin explosif sur une foule lors d'une visite organisée près du marché de Khan al-Khalili fréquenté par les touristes, près de la mosquée et de l'université d'Al-Azhar, l'une des institutions les plus prestigieuses du monde sunnite, située dans la vieille ville de la capitale Le Caire. Une touriste française et un Américain ont été tués et au moins 19 autres personnes, dont 4 Français, ont été blessées, selon un bilan encore provisoire. Ce serait le premier attentat visant des touristes dans la capitale égyptienne depuis plus de 7 ans. Début octobre 2004, les intérêts israéliens avaient été visés. Des explosions avaient frappé plusieurs hôtels de la péninsule du Sinaï, dans la station balnéaire de Taba, faisant 34 morts et plus de 100 blessés. Les autorités égyptiennes considèrent que ces attentats sont liés au conflit israélo-palestinien.

Lundi 11 avril 2005 : Une manifestation d'environ 5 000 étudiants s'est déroulée dans plusieurs grandes villes du pays en signe de protestation à la manifestation d'extrémistes juifs, opposés au plan de retrait de la Bande de Gaza et de Cisjordanie élaboré par le Premier ministre Ariel Sharon, sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l'Islam. A Alexandrie, environ 2 500 étudiants ont brûlé des "Etoiles de David" en signe de protestation réclamant l'expulsion de l'ambassadeur israélien au Caire et la fin du processus de normalisation des relations avec Israël. L'université a été bouclée par la police pour empêcher les étudiants de manifester dans les rues de la ville.

Mardi 12 avril 2005 : Le ministère de l'Intérieur a révélé lundi dans un communiqué l'identité du kamikaze qui a fait exploser jeudi une bombe sur un marché de la vieille ville du Caire proche du marché de Khan al-Khalili et de la mosquée d'Al-Azhar, institution religieuse la plus prestigieuse du monde sunnite. Cet attentat a tué 2 ressortissants français et un Américain et blessé 18 autres personnes. Il s'agit d'un étudiant en ingénierie, Hassan Rafaat Ahmed Bashandi, né en 1987. Selon le ministère, le jeune homme aurait commencé à adopter des positions religieuses extrémistes après la mort de son père. Il aurait notamment interdit à sa famille de regarder la télévision. La police a retrouvé chez lui des documents téléchargés sur Internet et portant sur le "jihad", la guerre sainte, ainsi que la fabrication d'explosifs. Ses proches indiquent "mal imaginé" le jeune homme en "poseur de bombes".

Mercredi 13 avril 2005 : Le ministre israélien des Affaires étrangères Silvan Shalom a été reçu mardi au Caire par le président Hosni Moubaraket lui a demandé "une nouvelle Feuille de route pour promouvoir les relations entre Israël et les Arabes".

Samedi 16 avril 2005 : Une université russe, portant le nom de "Université russo-égyptienne" (ERU) en arabe et en anglais, ouvrira ses portes le 1er octobre 2005 à Badr, à 45 km du Caire, la capitale. Selon Sherif Helmi, chef du groupe d'initiative et futur recteur de la première université russe au Proche-Orient et en Afrique, plusieurs universités russes sont déjà présentes sur le sol égyptien mais celle-ci sera le seul institut qui formera des spécialistes de l'espace, du nucléaire civil, des équipements lourds des ponts et chaussées. Les enseignants seront pour la plupart des Russes. L'Université utilisera des programmes d'études russes. Les cours seront dispensés en anglais. En 2005, l'établissement accueillera 300 ou 400 étudiants, ensuite le nombre des étudiants inscrits sera porté à 2 000.

Mercredi 27 avril 2005 : Le président russe Vladimir Poutine est arrivé mardi au Caire la capitale, pour une rencontre historique avec son homologue égyptien Hosni Moubarak afin de "raviver le processus de négociation entre Israéliens et Palestiniens avant le retrait prévu cet été 2005 des troupes israéliennes de la Bande de Gaza et de 4 colonies de la Cisjordanie". L'Irak et la formation du nouveau gouvernement irakien, le Liban et le retrait syrien et la réforme des Nations Unies seront également abordés par les 2 hommes. Il s'agit de la première visite d'un président russe en Egypte depuis 40 ans. Le dernier chef du Kremlin à s'être rendu en visite officielle en Egypte était Nikita Khrouchtchev en 1964 qui a rencontré Gamal Abdel-Nasser. Vladimir Poutine se rendra ensuite en Israël. C'est également la première visite de Vladimir Poutine au Moyen-Orient depuis son élection à la tête de la Russie en 2000.

Lundi 2 mai 2005 : 2 attentats visant des touristes, dont l'un est le premier jamais commis par des femmes dans le pays, ont été perpétrés samedi dans la capitale, le Caire. Les 3 kamikazes sont morts et 8 personnes, dont 4 touristes, ont été blessés, 4 Egyptiens, un couple d'Israéliens, une Italienne et un Suédois. Les 2 attaques ont été revendiquées sur un site internet islamiste par les Brigades du martyr Abdallah Azzam, du nom d'un islamiste jordanien d'origine palestinienne, ainsi que par un groupe appelé les Moudjahidines de l'Egypte. Plus de 200 personnes ont été arrêtées ou interpellées dimanche par les services de sécurité égyptiens.

Samedi 7 mai 2005 : La police a arrêté 400 membres de la Confrérie des Frères musulmans, pour "violation des règles sur les manifestations". Cette organisation a été créée en 1928 et officiellement interdite en 1954. Elle était jusqu'à présent tolérée par les autorités. Plusieurs de ses membres se sont présentés aux dernières élections parlementaires en tant qu'indépendants, et ont obtenu 15 sièges, devenant ainsi le plus important groupe d'opposition dans le corps législatif égyptien. ** Un membre de la Confrérie est mort vendredi après avoir respiré des gaz lacrymogènes tirés par la police pour disperser une manifestation de solidarité avec les Palestiniens, à Mansourah dans la région du delta du Nil (nord). 2 autres ont été grièvement blessés par des tirs de balles en caoutchouc de la police égyptienne.

Mercredi 11 mai 2005 : L'Assemblée du peuple (Parlement) a voté à une forte majorité (405 voix pour sur 454) un amendement à la Constitution qui autorise, sous conditions, les candidatures multiples à l'élection présidentielle, prévue pour septembre 2005, au suffrage universel direct et secret.

Lundi 23 mai 2005 : Le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, en visite dans ce pays a rencontré samedi dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, le président égyptien Hosni Moubarak pour préparer le voyage aux Etats-Unis de Mahmoud Abbas et sa rencontre prévue le 26 mai 2005 avec le président américain George W. Bush. Il a indiqué souhaiter rencontrer le Premier ministre israélien Ariel Sharon le 7 juin 2005 "pour sauver le cessez-le-feu conclu en février". ** Un haut dirigeant des Frères musulmans, parti interdit mais toléré par les autorités, Mahmoud Ezzat, ainsi que 25 cadres locaux, ont été interpellés par la police.

Jeudi 26 mai 2005 : Les électeurs étaient appelés aux urnes mercredi pour se prononcer par voie de référendum sur la réforme constitutionnelle portant sur l'amendement à l'article 76 de la Constitution autorisant, pour la première fois, la pluralité des candidatures à l'élection présidentielle prévue en septembre 2005. Voir notre édition du 28 février 2005. Le ministère de l'Intérieur a interdit toute manifestation mercredi à l'occasion du réferendum. ** La police est intervenue à coups de matraque pour empêcher une manifestation du mouvement "Kefaya" (Ca suffit) mercredi au centre du Caire et arrêté plusieurs de ses militants. L'état d'urgence, qui interdit toute manifestation de rue, est en vigueur en Egypte depuis l'assassinat du président Anouar el-Sadate en 1981. Kefaya et l'ensemble des partis de l'opposition demandent sa levée immédiate pour permettre le libre déroulement des scrutins présidentiel et législatif en septembre et novembre 2005. L'écrivain Sonaallah Ibrahim a déclaré à l'AFP, Agence France Presse : "Ce que fait la police est une nouvelle marque de sauvagerie et de nazisme de la part de ce régime fondé sur sur la répression du peuple et le refus de laisser ce peuple s'exprimer librement. Le milliard de livres dépensés pour le referendum aurait été mieux utilisé pour secourir les pauvres de ce pays".

Vendredi 27 mai 2005 : Le référendum organisé dimanche et portant sur la réforme constitutionnelle en vue de l'instauration de la pluralité des candidatures à l'élection présidentielle prévue en septembre 2005 a vu la victoire du "oui" qui a remporté 82,9 % des suffrages. Le taux de participation avoisinait les 53,6 %, L’opposition, qui avait appelé au boycott du scrutin, a contesté les résultats et dénoncé une "farce électorale" en vue de faciliter la réélection du Président Hosni Moubarak. Voir notre édition du 26 mai 2005

Jeudi 9 juin 2005 : Un immeuble s'est effondré mercredi dans un quartier populaire de la ville d'Alexandrie faisant 17 morts et une vingtaine de blessés. Selon la police, l'effondrement serait dû au rajout "illégal" à l'immeuble de 3 étages, violant la loi et provoquant, selon elle, l'accident. Ce type d'accident est fréquent en Egypte.

Jeudi 16 juin 2005 : Kamal Chazli, ministre d'Etat aux affaires de l'Assemblée du peuple, a annoncé mercredi qu'un "amendement de la loi électorale a été introduit à la demande du président Hosni Moubarak. Il interdit aux titulaires d'une double nationalité, ainsi qu'à ceux qui n'ont pas effectué leur service militaire (en Egypte), de se porter candidats à la présidence". Cet amendement de la loi électorale doit être voté jeudi par le Parlement. L'élection présidentielle doit se tenir en septembre 2005 et pour la première fois dans l'histoire du pays, plusieurs candidats s'opposeront.

Mardi 21 juin 2005 : La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice poursuit sa tournée au Proche-Orient. Elle est arrivée lundi à Charm el Cheikh, où elle a rencontré le président Hosni Moubarak. Condoleezza Rice a plaidé pour "des élections libres en Egypte" prévues à l’automne 2005, qui "doivent se dérouler dans des conditions ouvertes et équitables". Elle a ajouté que "l’opposition égyptienne doit pouvoir présenter ses positions dans les médias". La Secrétaire d'Etat américaine a également "appelé la Syrie à mettre en place un système politique qui permette à tous d’exprimer leurs opinions".

Mercredi 22 juin 2005 : Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a réclamé dimanche, lors d'une rencontre avec son homologue israélien Silvan Shalom, l'ouverture des frontières de la bande de Gaza, après le retrait israélien prévu en août 2005. Il a demandé à Israël d'autoriser la réouverture de l'aéroport international de Gaza "Yaser Arafat International Airport", inauguré le 22 novembre 1998, financé en grande partie par l'Union européenne, dont l'armée israélienne avait détruit en janvier 2002 toutes les infrastructures, dont la salle de radars, et notamment la piste d'envol et d'atterrissage construite en 1999 pour un coût de 60 millions de dollars, l'ouverture d'un port en eau profonde à Gaza, un libre passage pour les Palestiniens entre la bande de Gaza et la Cisjordanie et un contrôle palestinien de la frontière de Rafah avec l'Egypte". Ahmed Aboul Gheit a exhorté Israël d'"appliquer la Feuille de route", plan de paix international (Russie, Etats-Unis, Union européenne, ONU) qui prévoit la création d'un Etat palestinien en 2005. Sylvan Shalom a pour sa part insisté sur le désarmement des groupes armés palestiniens, estimant que l'attaque de dimanche contre une position israélienne à la frontière avec l'Egypte, qui a fait 1 morts et 2 blessés parmi l'armée israélienne, démontrait la nécessité d'une telle mesure.

Jeudi 30 juin 2005 : Le président Hosni Moubarak a reçu jeudi 30 juin 2005 la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie. Les discussions ont porté principalement sur la situation en Irak et en Iran, après les élections dans les 2 pays, ainsi que de la situation au Liban, en Syrie, et du conflit israélo-palestinien. La ministre française et son homologue égyptien, Mohammad Tantawi, vont signer un protocole de coopération en matière de défense.

Vendredi 1er juillet 2005 : Le ministre égyptien du Pétrole Sameh Fahmi et le ministre israélien des Infrastructures Benyamin Ben Eliezer, en présence du premier ministre égyptien Ahmed Nazif, ont signé jeudi 30 juin 2005 au Caire un mémorandum pour la fourniture de gaz égyptien à Israël. Aucun détail n'a pas été fourni sur les quantités de gaz qui doivent être livrées, ni sur la durée de l'accord.

Mardi 5 juillet 2005 : L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR), a publié lundi 4 juillet 2005 un rapport intitulé "l'Egypte : prélude d'un début de répression", qui prône un assouplissement de la loi sur associations, estimant qu'il n'y a pas de véritable démocratie sans une société civile dynamique. Le rapport, qui a pris note des premiers pas accomplis dans le sens des réformes, estime toutefois que la législation actuelle, adoptée en juin 2003, n'était pas conforme aux conventions internationales. En vertu de la loi en vigueur, les organisations non gouvernementales égyptiennes peuvent être dissoutes par un ordre administratif et sont soumises à de nombreuses restrictions. Elles sont notamment interdites d'activités politiques et syndicales. HRW met en cause le rôle des "puissants services de sécurité, qui examinent régulièrement et rejettent les demandes d'autorisation d'ONG et scrutent leurs dirigeants, activités et financements". L'organisation exhorte le gouvernement égyptien à amender la législation sur les ONG, lever toutes les restrictions imposées à la liberté d'expression et d'association des ONG, tenir les services de sécurité à distance et permettre aux groupes civils de recevoir des donations de l'étranger et de s'associer avec d'autres groupes dans le pays et à l'étranger. Il existe environ 17 000 ONG en Egypte pour une population d'environ 70 millions d'habitants, chiffre largement inférieur, au nombre enregistré dans pays aussi grands que l'Egypte, selon HWR.

Jeudi 1er septembre 2005 : Israël a signé jeudi au Caire avec ce pays un accord sur le déploiement d'un bataillon de 750 gardes-égyptiens le long des 14 kilomètres de frontières entre l'Egypte et la bande de Gaza. Cet accord a été approuvé mercredi par le Parlement israélien.

Lundi 12 septembre 2005 : Après l'accord signé avec Israël le 1er septembre 2005 au Caire, portant sur le déploiement de 750 garde-frontières égyptiens en vue de lutter contre la contrebande d'armes vers la Bande de Gaza, des soldats égyptiens ont position le long de la frontière, longue de 14 kilomètres entre la Bande de Gaza et le Sinaï égyptien.

Jeudi 22 septembre 2005 :Plus de 1 000 Palestiniens qui avaient franchi illégalement la frontière entre la Bande de Gaza et l'Egypte, après l'évacuation de l'armée israélienne de la Bande de Gaza, après 38 ans de colonisation, n'ont pas été autorisés à regagner la Bande de Gaza. Ils sont bloqués au point de passage de Rafah et devront passer la nuit dans des bâtiments inoccupés dans la partie égyptienne de Rafah.

Lundi 26 septembre 2005 : Le Président syrien Bachar al-Assad a effectué dimanche une visite surprise au Caire la capitale où il a été reçu par le Président Hosni Moubarak qui a salué dimanche la Syrie pour sa pleine coopération dans l'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier  ministre libanais Rafic Hariri et se refuse "catégoriquement à isoler la Syrie" accusée par les Etats-Unis de permettre l'infiltration en Irak par son territoire de combattants étrangers.

Mercredi 28 septembre 2005 : Vainqueur de la première élection présidentielle pluraliste au suffrage universel du pays qui s'est tenue le 7 septembre 2005 avec 88,6 % des voix en tant que candidat du Parti démocrate national (au pouvoir), le président Hosni Moubarak (77 ans) a prêté serment mardi pour son 5e mandat de 6 ans lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée du peuple.

Vendredi 30 septembre 2005 : Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, a rencontré mercredi au Caire, la capitale, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Les 2 hommes ont abordé la question des armes dans les camps palestiniens au Liban. Terje Roed-Larsen a été chargé du suivi de l'application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité qui prévoit notamment le désarmement du Hezbollah et des groupes palestiniens présents au Liban. ** Le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat a annoncé mercredi au Caire après une réunion avec le Président Hosni Moubarak que la rencontre entre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, prévue le 2 octobre 2005, a été reportée sine die, déclarant : "Nous ne voulons pas nous réunir pour nous réunir. Nous voulons des réunions bien préparées, avec un ordre du jour complet autour de tous les problèmes en cours et si l'ordre du jour n'est pas complet, nous ne voulons pas nous réunir et échouer".

Lundi 10 octobre 2005 : Le journal "Egyptian Gazette" a indiqué dans son édition de dimanche que le Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré samedi avant le départ du Caire, la capitale, d'un délégation de la Ligue Arabe pour Bagdad en Irak, que "son organisation ferait ses efforts pour rassembler les différents groupes irakien". Cette délégation est chargée de préparer sa première visite officielle en Irak depuis l'invasion du pays en 2003 par les Etats-Unis.

Lundi 24 octobre 2005 : Des manifestations de protestation, à Alexandrie, contre une pièce de théâtre considérée comme offensante pour l'Islam, se sont achevées en affrontements entre Musulmans et forces de l'ordre, qui tentaient de disperser les manifestants, rassemblés devant une église chrétienne faisant 4 morts et plus de 90 blessés. Une centaine de personnes a été arrêtée.

Vendredi 18 novembre 2005 : L'Organisation égyptienne des droits de l'Homme (OEDH) a indiqué dans un communiqué que le second tour de la première phase des législatives a été "marqué mardi par une large fraude en faveur du parti au pouvoir, Parti national démocrate (PND, d'Hosni Moubarak) qui s'est déjà assuré 26 députés lors du premier tour du 9 novembre 2005. L'ONG déclare : "Les irrégularités se poursuivent dans plusieurs circonscriptions (...) surtout des actes de violence et d'intimidation de la part des partisans des candidats du PND". Le porte-parole des Frères musulmans, mouvement interdit mais toléré, Essam al-Eryane, a annoncé son parti avait gagné 34 des 164 sièges, soit 20 % du total.

Lundi 21 novembre 2005 : Une conférence de 3 jours sur l'Irak, organisée par la Ligue Arabe et qui selon les organisateurs, "lance le processus de réconciliation" s'est ouverte samedi au Caire. De profondes divergences entre Sunnites et Chiites ont marqué la première journée qui ont quitté la réunion quelques heures après son ouverture furieux par les propos d'un délégué chrétien. ** A la veille de l'ouverture dimanche de la seconde phase du scrutin législatif, 200 Frères Musulmans, parti interdit, mais toléré, ont été interpellés dans tout le pays. Lors de la première des 3 phases des législatives, les Frères musulmans avaient enregistré une percée historique et doublé leur nombre de sièges porté ainsi à 34. Si les Frères musulmans obtiennent au moins 65 députés, eux seuls pourront présenter un candidat d'opposition à la future présidentielle, en 2011, selon un amendement constitutionnel très controversé adopté au printemps.Selon les ONG sur place, des scènes de violences et d'intimidation de la part de militants du PND, parti au pouvoir, ont émaillé le scrutin faisant de nombreux blessés.

Mardi 22 novembre 2005 : Essam al-Eryane, le porte-parole de la confrérie islamiste, interdite mais tolérée, Les Frères Musulmans, a affirmé lundi avoir remporté 13 sièges dès le premier tour de la seconde phase des élections législatives qui se sont tenues dimanche, s'ajoutant aux 34 déjà obtenus en première phase.

Samedi 26 novembre 2005 : Un rapport de l’UNICEF rendu public jeudi 24 novembre 2005, et intitulé "Changer une convention sociale néfaste : la pratique de l'excision/mutilation génitale féminine" (MGF/E), estime à environ 3 millions le nombre de filles, en Afrique sub-saharienne et au Moyen-Orient, qui subissent chaque année l’excision/mutilation génitale féminine. Dans les 28 pays d’Afrique sub-saharienne et du Moyen-Orient où s’effectue l’excision/mutilation génitale féminine, quelque 130 millions de filles et de femmes ont été victimes de cette pratique. Le rapport constate que l’élimination de la mutilation génitale féminine à grande échelle requiert de bien plus grands efforts de la part des gouvernements, de la société civile et de la communauté internationale.

Vendredi 2 décembre 2005 : Lors de la dernière phase des élections législatives qui se sont ouvertes le 7 novembre 2005, la police anti-émeute est intervenue et a restreint l'accès à certains bureaux de vote notamment celui de la ville de Kfar el Cheikh, dans le delta du Nil, ne laissant que certains électeurs rejoindre les urnes et empêchant les partisans de la confrérie des Frères Musulmans, parti interdit depuis 1954 mais toléré, de voter. Ce parti qui prône l'établissement d'un Etat islamique a obtenu un très bon score lors de ce scrutin multipliant par 5 le nombre de sièges. Les forces de l'ordre ont également ouvert le feu devant le centre électoral de la ville de Baltim dans le nord du pays tuant une personne et en blessant plus de 70 autres. Le ministère de l'Intérieur avait accusé jeudi les Frères Musulmans"d'inciter à la violence et d'attaquer les magistrats dans les bureaux de vote". Il avait annoncé des mesures de sécurité renforcées pour empêcher le mouvement de "terroriser" les électeurs d'autres partis. Plus de 500 partisans de ce parti ont été arrêtés depuis le début de la semaine, plus de 1 000 depuis le début du scrutin, le 7 novembre 2005.

Samedi 3 décembre 2005 : Selon des résultats partiels publiés vendredi, le Parti national démocrate du Président Hosni Moubarak (PND au pouvoir) serait en passe d'obtenir la majorité des deux tiers qui leur est nécessaire pour conserver la majorité au Parlement. Le parti des Frères Musulmans, interdit mais toléré, affirme que les résultats ont été truqués.

Jeudi 8 décembre 2005 : Lors de la quatrième et dernière phase du scrutin législatif qui s'est tenu ce mercredi 7 décembre 2005, la police est intervenu à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour empêcher des électeurs de parvenir à des bureaux de vote. 2 personnes ont été tuées lors de ces heurts à Damietta dans le nord du pays. Selon la police, au moins 130 personnes ont été blessées dans ces violences qui ont éclaté dans 4 provinces ajoutant avoir procédé à plus de 80 arrestations. Le ministère de l'Intérieur a indiqué dans un communiqué que les "opérations de vote se déroulaient normalement" à l'exception d'une dizaine de bureaux de vote où "des voyous proches des Frères Musulmans étaient à l'origine de désordres" Ajoutant : "La police protège les présidents (qui supervisent les bureaux de vote) et aide les électeurs à accéder aux urnes".

Mardi 13 décembre 2005 : Le parti interdit, mais toléré, des Frères Musulmans a obtenu 20 % des sièges à l'Assemblée du peuple lors de la proclamation jeudi 8 décembre 2005 du résultat des élections législatives. La majorité absolue revient au Parti national démocratique du président Hosni Moubarak qui obtient 70 % des sièges à l'Assemblée du peuple. Selon l'Organisation égyptienne de défense des droits de l'homme (OEDH) 11 personnes ont été tuées durant ces élections.

Vendredi 16 décembre 2005 : Dans une interview publiée jeudi 15 décembre 2005 par l'hebdomadaire anglophone "Ahram Weekly", le guide spirituel des Frères Musulmans, Mohamed Mehdi Akef, a qualifié a qualifié Israël de "cancer" et indiqué que s'il était au pouvoir, il soumettrait à référendum les accords de Camp David avec Israël en 1977, qui ont conduit à un traité de paix avec l'Etat hébreu. Rappelons que l'Egypte a été le premier pays arabe à reconnaître Israël, en 1979, malgré l'opposition du peuple égyptien.

Lundi 26 décembre 2005 : Le secrétaire général adjoint de la Ligue Arabe, Mohammed Sobeih, a dénoncé samedi dans un communiqué la décision d'Israël en date du 22 décembre 2005 d'interdire aux Palestiniens de Jérusalem Est (Al Qods-Est) de voter lors des élections législatives palestiniennes prévues le 25 janvier 2006, indiquant que cette mesure "vise à effacer l'identité arabe de Jérusalem et à l'entourer avec des colonies illégales". Israël occupe et a annexé Jérusalem depuis 1967 sous la désapprobation de la communauté internationale. ** Ayman Nour, chef de file du parti Ghad (Demain), principal rival du Président Hosni Moubarak lors de l'élection présidentielle de septembre 2005, où il a obtenu 8 % des voix contre 89 % au président sortant, a été condamné samedi à 5 ans de prison pour falsification de documents officiels lors de la création de son parti. D'après Ayman Nour, cette accusation présumée de falsification de près de 2 000 signatures de soutien à la reconnaissance officielle de son parti, Al-Ghad n'était qu'une manipulation destinée à l'empêcher de briguer la plus haute charge de l'Etat. Ayman Nour, dont le parti avait remporté 7 sièges au sein de l'ancien Parlement, a proposé d'abolir l'Etat d'urgence en vigueur pendant 24 ans en Egypte et d'élaborer une nouvelle Constitution définissant le cadre d'une république parlementaire.

Mercredi 28 décembre 2005 : Le Président Hosni Moubarak, réélu en septembre 2005 pour un cinquième mandat consécutif, a chargé mardi le Premier ministre Ahmed Nazif, 53 ans, qui dirige le gouvernement depuis juillet 2004, de former le nouveau gouvernement.

Samedi 31 décembre 2005 : Plusieurs centaines de réfugiés soudanais qui attendaient vendredi devant les bureaux du Haut commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), au Caire la capitale, ont été évacués par la force par 4 000 policiers anti-émeutes qui a utilisé des canons à eau et des matraques pour disperser les réfugiés. Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, le Portugais, Antonio Guterres, s’est déclaré "profondément choqué et attristé par ces événements tragiques".



 
 
 


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