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FIL-INFO-MEXIQUE ©, 2003, ARCHIVES, 2003



LE FIL INFO DU MEXIQUE © PAGE ARCHIVES


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Jeudi 2 janvier 2003 : 37 personnes ont été tuées et plus de 70 autres blessées mercredi lors de l'explosion mercredi de produits servant à la fabrication artisanale de feux d'artifice et de pétards sur un marché de Vera Cruz. La plupart des marchands qui vendent ces produits sont clandestins et aucune législation ne vient vérifier la bonne qualité des produits qu'ils emploient.

Lundi 6 janvier 2003 : 600 détenus qualifiés de "dangereux" de l'une des 3 prisons de haute sécurité du pays, La Palma, ont entamé jeudi une grève de la faim pour protester contre la réduction de leurs heures de visite qui passe de 4 à 3 heures.

Samedi 18 janvier 2003 : Les bureaux des unités de la brigade anti-drogue dans 11 des 31 états que compte le pays ont été perquisitionnés vendredi par l'armée dans le cadre d'une vaste enquête menée contre plus d'une centaine d'agents fédéraux accusés de corruption.

Jeudi 23 janvier 2003 : Un violent tremblement de terre, de magnitude 7,6 sur l'échelle de Richter a secoué mardi soir le centre du pays touchant principalement la région de Colima faisant au moins 25 morts et plusieurs dizaines de blessés selon un bilan tout à fait provisoire. Les dégâts matériels sont considérables. L'état d'urgence a été décrété dans 5 villes de l'état de Colima. En 1985, le Mexique avait été frappé par un violent séisme qui avait fait plus de 20 000 morts.

Jeudi 20 Mars 2003 : 18 000 militaires ont été déployés sur les 3 200 kilomètres de frontières avec les Etats-Unis afin d'éviter que "des terroristes potentiels ne s'infiltrent sur le territoire mexicain en vue de perpétrer des attentats aux Etats-Unis". Le Panama, où transitent près de 13 000 bateaux par an, dont de nombreux pétroliers, en provenance d'Asie et des Etats-Unis, et l'Argentine ont pris également des mesures de sécurité importantes dans les ports et aéroports.

Mercredi 23 Avril 2003 : Le président Vicente Fox a confirmé que le président français Jacques Chirac a invité son pays à participer au sommet du G8 qui se tiendra à Evian (France) du 1er au 3 juin prochain.

Lundi 7 juillet 2003 : 64 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour renouveler les 500 députés du Congrès et les 31 gouverneurs des 6 états. Le programme de réformes du président Vicente Fox, (au pouvoir depuis le 1er décembre 2000 et qui avait fait tomber le PRI, Parti Révolutionnaire Institutionnel, au pouvoir depuis 71 ans) n'a pas encore porté ses fruits dans un pays où la moitié de la population est touchée par la pauvreté, où la corruption domine, où l'insécurité n'a pas encore pu être maîtrisée (le Mexique est le 2ème pays d'Amérique latine le plus violent après la Colombie).

Mardi 8 juillet 2003 : Le PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel) a remporté les élections législatives de dimanche avec une nette majorité relative s'octroyant entre 222 à 227 sièges à la Chambre des députés contre 148 à 158 pour le Parti Action Nationale (PAN) du président Vicente Fox. La troisième formation du pays, le Parti de la Révolution Démocratique (PRD de centre-gauche) a obtenu de 93 à 100 sièges. La participation a été de 41 %.

Samedi 19 juillet 2003 : En visite dans ce pays, le ministre des affaires étrangères français, Dominique de Villepin, a été reçu par son homologue mexicain, Luis Ernesto Derbez. Les deux hommes ont rappelé la nécessité d'un retour rapide du peuple irakien à la souveraineté de leur pays et le rôle central que doit jouer l'ONU dans l'après-guerre.

Jeudi 31 juillet 2003 : Le constructeur automobile Volkswagen a annoncé la production de la dernière "Coccinelle" sur les chaînes de montage mexicaines de Puebla. Le constructeur a en effet décidé de mettre fin à la célèbre "Cox". 21 millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde. Conçue par l'ingénieur allemand Ferdinand Porsche en 1934 à la demande d'Adolf Hitler, la "Volkswagen" (Voiture du peuple) commencera à être produite en série en 1939. Ses ventes décolleront véritablement après la Seconde guerre mondiale. La production sera arrêtée aux Etats-Unis en 1977, et en 1978 en Europe, la voiture ne remplissant pas les normes de sécurité et d'émissions polluantes. Plus de détails : la Saga de la Coccinelle ; biographie de Ferdinand Porsche

Mardi 12 août 2003 :
Dans un rapport publié lundi, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International, et sa secrétaire générale Irène Khan, s'insurgent contre "la passivité dont fait preuve le gouvernement mexicain face à dix années de meurtres et d’enlèvements touchant les femmes de l’État de Chihuahua" et qui "remet sérieusement en cause sa capacité à faire de ses belles paroles sur les droits humains une réalité". Depuis 10 ans près de 400 femmes, issues des milieux défavorisés, de la ville de Ciudad Juarez ont été assassinées et la plupart victimes de violences sexuelles. Ciudad Juarez est située dans le désert, à la frontière avec les Etats-Unis et est aujourd’hui la ville la plus peuplée de l’état de Chihuahua. Au vu de sa position géographique, Ciudad Juarez est devenue un territoire propice au trafic de stupéfiants et autres activités du crime organisé, engendrant une violence et une insécurité élevées. L’installation des "maquiladoras" (NDLR. usines de montage installées par des compagnies américaines et d'autres compagnies étrangères pour exploiter une main d'oeuvre bon marché et des tarifs douaniers favorables), dont la rentabilité s’appuie largement sur une main d'oeuvre locale très bon marché, attire un très grand nombre de travailleurs venus d’autres régions du Mexique. Beaucoup sont des femmes vivant et travaillant dans des conditions précaires. Les investigations d’Amnesty International ont établi qu’au cours des dix dernières années, quelque 370 femmes ont été tuées, dont au moins 137 ont subi des sévices sexuels avant de mourir. 75 autres cadavres n’ont toujours pas été identifiés. Nombre de ces femmes ont été enlevées, maintenues en captivité plusieurs jours durant et soumises à des humiliations, à des actes de torture et aux plus atroces sévices sexuels avant de périr. Pour la plupart, elles ont été asphyxiées par étranglement ou battues à mort. Leurs corps ont ensuite été retrouvés, dissimulés parmi des décombres ou abandonnés dans des zones désertes non loin de la ville. Irene Khan a souligné : "Il est révoltant que dans les premières années qui ont suivi les enlèvements et les meurtres, les autorités aient ouvertement fait preuve de discrimination à l’égard des femmes et de leur famille dans des déclarations publiques. Plus d’une fois, les femmes ont été rendues responsables de leur propre enlèvement ou meurtre, en raison de leur tenue vestimentaire ou parce qu’elles travaillaient dans des bars la nuit." Selon le rapport d’Amnesty International, depuis 10 ans, les autorités compétentes se sont abstenues de manière scandaleuse de prendre des mesures en vue d’enquêter sur ces crimes, que ce soit par indifférence, manque de volonté, négligence ou incapacité. L’organisation de défense des droits de l'homme a constaté des retards injustifiables dans les premières tentatives visant à localiser les femmes portées disparues, une incapacité à assurer le suivi des éléments de preuve déterminants et des dépositions des témoins, ainsi que l’invention de preuves et le recours à la torture à l’égard de suspects. Dans d’autres affaires, les examens médicolégaux laissaient à désirer, à tel point que des informations contradictoires et inexactes ont été livrées aux familles quant à l’identité des dépouilles, redoublant leur détresse et bouleversant leur deuil. Les autorités de l’Etat affirment que la plupart des meurtres ont été "élucidés". Certes, selon leurs chiffres, 79 personnes ont été déclarées coupables. Mais dans la vaste majorité des affaires, la justice n’a pas été rendue. En outre, la qualité des enquêtes et les allégations de torture émanant des suspects détenus dans le cadre de ces meurtres portent à douter de l’intégrité des procédures pénales engagées contre nombre des personnes arrêtées. Pendant ce temps, année après année, les crimes se poursuivent. "Les affaires de Ciudad Juarez et Chihuahua incarnent les déficiences de l’administration de la justice à l’échelle nationale", a affirmé Irene Khan. Ajoutant : "Le Mexique se doit d’entreprendre de toute urgence une importante réforme structurelle de son système judiciaire, afin qu’au travers de ses mécanismes et procédures d’enquête, les victimes obtiennent pleinement justice et les accusés bénéficient d’un procès équitable." Plus de détails : Campagne de solidarité internationale ; Les mortes de Juarez ; 10 ans d'impunité à Ciudad Juarez ; Les zones franches industrielles du Mexique.

Jeudi 4 septembre 2003 : Environ 4 millions de personnes de 4 des 5 états du sud du pays ont été privés d'électricité pendant plusieurs heures à la suite d'une panne d'un transformateur due aux mauvaises conditions climatiques.

Mercredi 10 septembre 2003 : Ouverture à Cancun de la 5ème conférence ministérielle de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les 146 pays membres de l'organisation doivent entamer des discussions commerciales, lancées à Doha (Qatar) en novembre 2001 et restées caduques jusqu'à aujourd'hui, portant sur la libéralisation du commerce et le développement des pays pauvres. Les manifestants anti-mondialisation sont déjà présents sur place bien décidés à faire entendre leur voix. 1000 Indiens et paysans sans terre du Chiapas ont fait le déplacement.

Jeudi 11 septembre 2003 : Les 146 pays membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sont parvenus à Cancun à un accord qui permet aux pays pauvres de se fournir en médicaments auprès de pays grands producteurs de médicaments génériques comme le Brésil ou l'Inde. L'agriculture reste le point de discorde. Américains et Européens ne souhaitent pas, comme le demandent les pays en voie de développement, réduire les subventions à leurs agriculteurs se montant à 300 milliards de dollars par an qui pénalisent les agricultures des pays pauvres. Le sous-commandant Marcos, chef de file des Zapatistes, a déclaré "espérer que le train de la mort conduit par l'OMC déraillera à Cancun". Le Mexique paie un lourd tribut à la mondialisation. L'accord de libre-échange signé en 1994 avec les Etats-Unis et le Canada lui laissait miroiter un avenir meilleur. Des usines d'assemblage (maquiladoras) se sont installées à la frontière avec les Etats-Unis embauchant une main d'oeuvre bon marché. Mais dans les campagnes, les importations massives de maïs américains, largement subventionnés, a fait chûter les prix de plus de 70 % ; les semenciers internationaux ont remplacé les variétés locales par d'autres "plus productives" mais demandant plus de pesticides. Les paysans endettés sont tombés dans la misère. Aujourd'hui les "maquiladoras" émigrent en Chine, au Guatemala ou au Honduras où la main d'oeuvre est encore meilleur marché. Et l'on craint le pire : l'ALENA (accord de libre échange nord américain) doit être étendu à toute la région.

Vendredi 12 septembre 2003 : Lors du sommet de l'OMC à Cancun, une marche de manifestants anti-mondialisation a dégénéré en affrontements avec la police. 2 personnes auraient été blessées selon un premier bilan. ** 4 pays africains (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) parmi les plus pauvres d'Afrique, dont l'économie est basée sur le coton, ont demandé aux membres de l'OMC d'éliminer progressivement sur 4 à 5 ans les subventions des pays industrialisées aux producteurs de coton des pays riches (qui inondent ainsi le marché international au détriment des petits producteurs des pays en voie de développement) et demandé à ce que des compensations financières leur soient versées pour les pertes subies. Le 12 juillet dernier, au cours d'une interview au New York Times, les présidents du Mali et du Burkina Faso, ont demandé aux Etats-Unis d'appliquer à l'Afrique leurs propres principes sur l'économie de marché en arrêtant de subventionner l'industrie du coton américain. Amadou Toumani Touré (Mali) et Blaise Campaoré (Burkina Faso) estiment que les 3 milliards de dollars par an de subventions versées aux producteurs de coton américains mettent en péril l'industrie cotonière de plusieurs pays d'Afrique où le coton représente 40 % des revenus d'exportation. Plus de détails : Afrique, la guerre du coton ; Le secteur du coton en Afrique de l'ouest et du centre (format pdf) ; La mondialisation vue par les producteurs de coton d'Afrique de l'ouest ; Le coton africain condamné à mort !

Samedi 13 septembre 2003 : Le calme est revenu après les manifestations qui ont émaillé jeudi le sommet de l'OMC à Cancun où un leader paysan sud-coréen, Lee Kyong-hae, s'est suicidé mercredi pour protester contre le processus de libéralisation des échanges agricoles. Les délégués des gouvernements et les membres des organisations agricoles ont fait part de leur "émotion" face à cet acte désespéré.

Lundi 15 septembre 2003 : Les 146 pays membres de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ont élaboré un projet de résolution qui propose l'élimination des subventions à l'exportation sur une liste de produits agricoles favorisant l'économie des pays en voie de développement. Les représentants des pays en voie de développement se sont montrés déçus par ce texte car aucune date n'a été fixée pour sa mise en vigueur et aucune liste des produits concernés rédigée. Concernant le problème du coton, où les subventions font baisser son prix sur les marchés internationaux, provoquant l'appauvrissement des producteurs des pays en voie de développement, les 4 pays africains Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad ont tenté de faire insérer au texte le principe d'une suppression des subventions à l'exportation des pays riches. Aucun consensus n'a pu être trouvé dans la déclaration finale surtout au niveau des investissements dans les pays en développement par les pays riches et du volet agricole où les divergences sont importantes. Ndlr. Les délégations des pays riches comprennent jusqu'à 1000 membres comme pour les Etats-Unis et 1 à 2 représentants pour les plus petits pays, souvent un ministre et un officiel.

Mardi 16 septembre 2003 : Le sommet de 5 jours de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est un échec. Aucune avancée n'a pu être constatée, les représentants des pays riches et des pays en voie de développement campant sur leurs positions. Les nouvelles réglementations du commerce international ou la tranparence des marchés publics ont été les principaux points d'achoppement. ** Une cérémonie a été organisée dimanche à la mémoire du paysan sud-coréen, Lee Kyong-hae, qui s'est suicidé mercredi pour protester contre le processus de libéralisation des échanges agricoles. 200 représentants du monde agricole étaient présents pour lui rendre un dernier hommage. Le président de la Fédération des agriculteurs coréens a regretté mais salué "cet acte courageux destiné à sauver l'agriculture de son pays".

Mercredi 1er octobre 2003 : A la demande du président Vicente Fox, une équipe d'enquêteurs de la Commission de prévention des délits de l'ONU est arrivée à Chihuahua pour aider les policiers mexicains dans leur enquête sur les meurtres d'environ 400 femmes défavorisées en 10 ans à Ciudad Juarez. 60 % des victimes, âgées de 13 à 27 ans, sont des ouvrières ou des écolières. Leur tâche sera de renforcer les procédures judiciaires et d'enquêtes mexicaines pour éclaircir les assassinats de ces femmes, violées, torturées ou mutilées puis étranglées et dont les corps ont été abandonnés dans le désert. (¨Plus de détails : Horreur à Chihuahua).

Jeudi 9 octobre 2003 : Les 6 enquêteurs de la Commission de prévention des délits de l'ONU, venus à la demande du président Vicente Fox enquêter conjointement avec la police mexicaine sur les meurtres commis contre 400 femmes dans l'état de Chihuahua, ont demandé l'exhumation d'une vingtaine de corps de femmes afin de tenter de procéder à leur identification. Une centaine des 400 femmes massacrées en 10 ans à Ciudad Juarez n'ont jamais été identifiées et ont été enterrées dans des fosses communes (voir notre article du 1er octobre).

Samedi 29 novembre 2003 : 200 000 manifestants, en provenance de 108 villes du pays, ont totalement paralysé la capitale Mexico rejetant les réformes entreprises par le président Vicente Fox portant essentiellement sur la libéralisation du marché énergétique et la privatisation du secteur électrique, ce qui devrait entraîner des hausses conséquentes des coûts à la consommation pour une population déjà défavorisée.

Mercredi 10 décembre 2003 : Ouverture à Mérida du 9 au 11 décembre, de la Conférence de personnalités politiques de haut rang pour la signature de la Convention des Nations-Unies contre la corruption. 120 pays y participent. Selon les termes de la Convention contre la corruption, approuvée par l'Assemblée générale de l'ONU, les pays signataires auront "l'obligation de pénaliser les actes de corruption, de développer les institutions nationales chargées de prévenir et de poursuivre de tels actes, de coopérer avec les autres gouvernements pour récupérer les avoirs volés et de se fournir une assistance mutuelle, technique et financière, pour lutter contre la corruption et renforcer l'intégrité." Une fois signée, cette convention devra être ratifiée par 30 états pour entrer en vigueur

Vendredi 12 décembre 2003 : 43 pays ont déjà signé la première convention internationale de l'ONU de lutte contre la corruption dont l'Algérie, le Maroc, la Grande-Bretagne, la Suisse. 30 états devront ratifier ce traité pour qu'il puisse entrer en vigueur.



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