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Samedi 3 janvier 2004 : Après les protestations de chefs locaux de 3 états du nord du pays, à majorité musulmane, qui affirmaient que la "vaccination contre la polio faisait partie d'une campagne secrète occidentale visant à la stérilisation de l'Afrique" , l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) avait dû interrompre sa campagne dans l'attente des conclusions d'un comité d'experts nigérians. Ce dernier a rendu vendredi ses conclusions : le vaccin est dangereux pour la fertilité des jeunes filles et a indiqué qu'il recommanderait de ne pas reprendre cette campagne de vaccination. L'OMS s'est dite très déçue. Elle avait en effet estimé que si l'épidémie de polio n'était pas maîtrisée au plus vite, elle pourrait s'étendre aux pays voisins et présenter un risque de mort ou d'handicap pour plus de 15 millions d'enfants.

Lundi 23 février 2004 :
Alors que l'OMS et l'UNICEF doivent débuter lundi une campagne de vaccination contre la poliomyélite (voir notre édition du 21 février 2004, Afrique), les gouverneurs de l'état de Kano, dans le nord du pays, où est appliquée la loi islamique, ont une nouvelle fois refusé la vaccination des populations par les organismes des Nations Unies, estimant que ce vaccin est dangereux et provoque la fertilité chez les filles. Le porte-parole de l'UNICEF, Gerrit Berger, a indiqué que "Tout retard dans la vaccination va entraîner une propagation rapide du virus et risque de handicaper d'avantage d'enfants innocents au Nigeria et dans les pays voisins".

Lundi 8 mars 2004 :
Les évêques catholiques ont, dans un communiqué publié au terme de la Conférence des Evêques du Nigéria, qui regroupe 40 prélats, accusé le président Obasanjo de "ne pas faire assez pour assurer la sécurité dans le pays."

Samedi 20 mars 2004 : Les autorités de l'Etat du Kano dans le nord du pays, à majorité musulmane, qui applique la loi islamique (charia) ont indiqué qu'elles ne lèveraient pas l'interdiction contre la vaccination contre la poliomyélite organisée par les Nations Unies alors que les autorités fédérales soutiennent qu'elle est sans risque après un rapport d'un comité d'experts qui certifie que "le vaccin contre la polio par voie orale, utilisé selon les recommandations du Programme mondial contre l'éradication de la polio, ne présente aucun danger. Il le lave de tout soupçon de contamination au VIH/sida et de présence d'agents cancéreux ou provoquant l'infertilité". L'ONU considère que l'attitude des Etats du nord du Nigeria pourrait compromettre son plan d'éradication de la poliomyélite qui touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Dans l'état de Kano, 89 cas de malades de poliomyélite, soit 25 % du total national estimé à 327 cas à la fin janvier, ont été recensés. ** Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell, qui connaît depuis plusieurs mois des difficultés économiques, a annoncé qu'il allait supprimer environ un millier d'emplois au Nigeria, sur un effectif total de 5 000 salariés dans le pays. 30 % des effectifs seraient concernés par cette mesure. Shell Petroleum Development Company, filiale de Royal Dutch/Shell, est le plus important producteur de pétrole au Nigeria. Il représente, à lui seul, plus d'un tiers de la production du pays qui est de 22 millions de barils par jour. Le groupe Shell avait révélé en janvier que le montant de ses réserves de gaz et de pétrole était surévalué de 20 %. Début mars, le président de Shell, Phil Watts, a été poussé à démissionner, laissant sa place à Jeroen van der Veer, jusqu'alors vice-président du groupe. Shell a annoncé vendredi une nouvelle réduction de 500 millions de barils le montant de ses réserves prouvées, deux mois après avoir avoué qu'elles étaient surévaluées de 4 milliards de barils.

Mardi 23 mars 2004 : La porte-parole du président Obasanjo a annoncé lundi que le Nigéria a donné son accord à la demande de la Caricom (Communauté des Caraïbes) à accorder un asile "temporaire de quelques semaines" au président haïtien Jean-Bertrand Aristide "jusqu'à ce qu'il gagne un autre pays".

Samedi 27 mars 2004 : Un groupe armé a attaqué le village de Wase, dans l'Etat du Plateau, dans le centre du pays tuant 18 civils et 2 policiers. Les Nigérians sont appelés samedi aux urnes pour des élections locales où ils doivent élire les présidents des 774 parlements locaux. Les observateurs affirment craindre des flambées de violence dans des zones où persistent des dissensions inter-ethniques.

Jeudi 1er avril 2004 : Ce pays a ratifié la Convention des Nations Unies sur la corruption (format pdf) qui lui permettra de récupérer des centaines de millions de dollars détournés par d'anciens dirigeants et déposés sur des comptes à l'étranger.

Vendredi 2 avril 2004 : Toutes les stations étrangères ont été interdites d'émettre dans le pays par les autorités qui leur reprochent de "ne pas respecter la réglementation locale rappelant qu'elles avaient été autorisées par erreur".

Samedi 3 avril 2004 : 28 officiers de l'armée ont été interrogés en deux semaines dans le cadre d'une enquête au sein de l'armée selon laquelle "un nombre considérable d'officiers" étaient impliqués dans la préparation d'un coup d'état.

Mardi 6 avril 2004 : Des heurts entre Chrétiens et Musulmans ont éclaté samedi à Makarfi (nord), ville natale du gouverneur de l'état de Kaduna, Ahmed Makarfi, après qu'un adolescent qui souffrirait de troubles mentaux, soit entré dans une école islamique et endommagé un livre du Coran provoquant la colère des jeunes Musulmans qui ont brûlé 10 églises et saccagé le poste de police où le jeune Chrétien et sa mère s'étaient réfugiés.

Mardi 20 avril 2004 : Les autorités helvétiques ont annoncé la restitution au Nigéria de 60 millions de dollars bloqués sur des comptes en Suisse de l'ancien président et dictateur Sani Abacha. En décembre 2003, la Suisse avait déjà restitué 85 millions de dollars. 500 millions de dollars restent bloqués. Une décision pour la restitution de cette somme devrait être prise dans le courant de l'année. Le président Obasanjo a indiqué que cette somme servirait à financer des projets dans le domaine social, de la santé et de l'éducation. Sani Abacha, décédé en 1998, est soupçonné d'avoir détourné 2,2 milliards de dollars, au préjudice de la Banque centrale du Nigeria, alors qu'il était au pouvoir entre 1993 et 1998.

Samedi 1er mai 2004 :
Selon le quotidien "The Guardian", des accrochages entre les membres de la tribu Tarok de l'Etat de Plateau et leurs rivaux Ibi de l'Etat voisin de Taraba se sont produits jeudi faisant 120 morts. 20 000 personnes ont été déplacées et 6 villages ont été complètement détruits au cours de ces affrontements qui ont duré plusieurs heures.

Mardi 4 mai 2004 :
Une manifestation des partis d'opposition et de la société civile prévue à Abuja a été déclarée "illégale" lundi par la police. 2 millions de personnes étaient attendues. La manifestation a été annulée par les organisateurs qui ont convoqué une conférence de presse demandant la démission du président Olesegun Obasanjo et dénonçant les résultats de l'élection présidentielle d'avril 2003 qualifiés de "frauduleux". La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Jeudi 6 mai 2004 : Selon un dernier bilan les affrontements interreligieux entre Chrétiens et Musulmans dans l'Etat du Plateau (centre du pays) ont fait au moins 72 morts parmi les Musulmans selon les autorités. Selon la Jama'atu Nasril Islam, principale association islamique du Nigeria, ces heurts ont fait plus de 200 victimes, 120 disparus et une centaine de blessés. 600 policiers ont été envoyés sur place pour rétablir l'ordre et un couvre-feu a été instauré. Dimanche, des membres de l'ethnie chrétienne des Tarok ont attaqué dans le village de Yelwa, les membres musulmans de la communauté Haoussa. Le gouverneur adjoint de l'Etat du Plateau, Michaël Bothmang, a indiqué que le "gouvernement avait donné ordre aux forces de sécurité de tirer à vue sur les personnes ou les groupes qui fomentent ces troubles". 10 000 personnes ont été tuées dans des violences interethniques ou interreligieuses depuis l'arrivée au pouvoir en 1999 du président Olusegun Obasanjo.

Vendredi 7 mai 2004 : Selon le CICR (Comité International de la Croix Rouge), les attaques menées par des Chrétiens contre des Musulmans du village de Yelwa dans l'Etat du Plateau (centre du pays) ont fait entre 500 à 600 morts.

Mercredi 12 mai 2004 :Environ 10 000 personnes ont manifesté mardi dans l'Etat de Kano dans le nord du pays pour protester contre les attaques perpétrées la semaine dernière par des Chrétiens contre des Musulmans dans le village de Yelwa dans le centre du pays. Les chefs religieux ont lancé un ultimatum de 7 jours au président Olusegun Obasanjo pour qu'il punisse les coupables. Des émeutes ont suivi faisant au moins 10 morts selon un bilan provisoire. Des magasins appartenant à des Chrétiens ont été brûlés. Le couvre-feu a été instauré.

Jeudi 13 mai 2004 : Des violences à l'encontre des populations chrétiennes ont éclaté dans la ville de Kano dans le nord du pays faisant au moins une trentaine de morts selon un bilan provisoire en réponse aux massacres de plus de 600 musulmans dans le village de Yelwa, dans le centre du Nigéria. Une quarantaine de personnes ont été également blessées. La police a procédé à une quarantaine d'arrestations. Environ 10 000 personnes ont fui les violences et se sont réfugiées dans le poste de police de Kano. La sécurité a été renforcée dans la capitale économique du pays, Lagos, dans la crainte de la propagation des violences.

Lundi 17 mai 2004 : Lors d'une manifestation à Lagos, la capitale, contre le gouvernement et en faveur de la démocratie, organisée dans le cadre des activités des partis d'opposition et de militants des droits de l'Homme qui contestent les résultats des élections générales d'avril 2003 dispersée à coups de gaz lacrymogènes par la police, le prix Nobel de Littérature 1986, Wole Soyinka, a été arrêté ainsi que Femi Aborisade, secrétaire général du Parti de la conscience nationale (NCP).

Mardi 18 mai 2004 :
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a accusé lundi la police nigériane d'avoir fait un usage "intempestif de la force" lors d'une manifestation jeudi 13 mai à Kano dans le nord du pays, la police a ouvert le feu sur la foule tuant une quarantaine de personnes. ** Un collectif de partis d'opposition et d'associations réuni à Lagos a appelé lors d'une conférence de presse à la démission du président Olusegun Obasanjo dénonçant "la dictature civile" du président réélu en avril 2003 pour un second mandat de 4 ans.

Mercredi 19 mai 2004 : Dans un discours à la radio officielle, le président Olusegun Obasanjo a proclamé l'état d'urgence dans l'Etat du Plateau où le 2 mai dernier des Chrétiens avaient massacré les habitants musulmans du village de Yelwa. Voir notre édition du 6 mai 2004 (Nigéria). Il a annoncé le limogeage du gouverneur Joshua Dariye et la dissolution du parlement de l'Etat, estimant que les officiels de l'Etat du Plateau avaient "sciemment encouragé des actes mettant à mal la paix et la tranquillité". 10 000 personnes ont été tuées dans des violences interethniques ou interreligieuses depuis l'arrivée au pouvoir en 1999 du président Olusegun Obasanjo.

Jeudi 20 mai 2004 : Le Ministre des transports, Ojo Maduekwe, a rendu public mardi son numéro de téléphone portable (234 803 31 15 872) pour que ses concitoyens puissent, directement, lui faire des réclamations quant à l'état des routes du pays. Il a indiqué : "Notre réseau routier est fantastique. Nous avons réhabilité près de 12 000 km de routes en 6 mois. Nous sommes attachés au service public et nous considérons nos concitoyens comme des clients. L'Etat doit donc fournir des services appropriés. Et si c'est vraiment le cas, le ministre concerné doit être lui-même disponible si les usagers cherchent pour rapporter un accident ou un problème, de jour comme de nuit, même s'il s'agit d'un nid-de-poule sur la route ".

Jeudi 27 mai 2004 : Le principal syndicat du pays, le Congrès du travail du Nigeria (NLC), a convoqué mercredi une réunion urgente de son comité central pour discuter d'une stratégie après une forte augmentation des prix du carburant à la suite de la flambée des cours du pétrole sur le marché mondial.

Mardi 1er juin 2004 : Dans une allocution télévisée le président Obasanjo a indiqué que le Nigéria est "dans l'incapacité de payer sa dette extérieure de 30 milliards de dollars" ajoutant "La dette est devenue un instrument supplémentaire d'intimidation et de contrôle. Nous le rejetons... les dettes que nous avons sont trop lourdes, elles ne sont pas soutenables et ne peuvent être remboursées". Plus des trois quarts des 130 millions de Nigérians vivent dans une extrême pauvreté, avec moins d'un dollar par jour. Les bailleurs de fonds refusent d'admettre le Nigeria parmi les nations bénéficiaires des principaux programmes d'allègement de la dette, en raison de l'importance de ses revenus pétroliers, de ses mauvaises politiques économiques et de la corruption de ses dirigeants. Le président Obasanjo a dénoncé ce refus arguant : " la dette de l'Irak a été allégée après la chute de Saddam Hussein. Nous ne voulons la chute de personne ici. Mais si c'est nécessaire pour annuler notre dette, je me porte candidat pour démissionner" accusant les créanciers de "chantage" à l'encontre de son pays.

Vendredi 4 juin 2004 :
Le Congrès national du Travail (NLC, National Labour Congress) a annoncé une "grève totale" le 9 juin, si le gouvernement ne revient pas sur la hausse du prix des carburants et a lancé un ultimatum à mardi 8 juin à minuit au régime du président Olusegun Obasanjo. En avril, le prix du litre d'essence est passé de 41 naira (0,30 dollars) à 41,70 naira. Il atteint aujourd'hui les 50 naira à Abuja et Lagos, 76 naira dans les autres villes. Notons que le Nigéria doit importer l'essentiel du carburant qu'il consomme à cause de la sous-capacité de ses 4 raffineries, dont la production totale se monte seulement à 450 000 barils par jour. Le pays exporte plus de 2,5 millions de barils de brut par jour.

Jeudi 10 juin 2004 : Des affrontements entre Chrétiens et Musulmans dans l'Etat d'Adamawa dans le nord-est du pays, ont fait une cinquantaine de morts selon un premier bilan. Le couvre-feu a été instauré. Des forces de police ont été envoyées en renfort dans la région et ont reçu l'ordre de tirer à vue. 20 maisons et 3 mosquées ont été incendiées. Depuis 1999, date de l'arrivée au pouvoir du président Olusegun Obasanjo, plus de 10 000 personnes ont été tuées au cours de violences inter-religieuses. ** A l'appel des principaux syndicats, et malgré la décision du gouvernement prise mardi soir de baisser les prix de l'essence, des dizaines de millions de personnes ont cessé le travail mercredi pour protester contre l'augmentation de 25 % des prix du carburant paralysant tout le pays. Le Nigéria est le principal producteur de pétrole brut en Afrique et le 6ème exportateur mondial et la majorité des 130 millions d'habitants vit dans l'extrême pauvreté avec moins de 1 dollar par jour.

Vendredi 11 juin 2004 : Commencée mercredi, la grève générale de protestation contre la hausse des prix des carburants s'est poursuivie jeudi malgré la baisse du prix des carburants. Les syndicats, à l'origine de cette grève, estiment en effet, que la baisse n'a pas été appliquée dans plusieurs grandes villes du pays dont la capitale Lagos.

Samedi 12 juin 2004 : Les syndicats ont annoncé jeudi la fin de la grève générale, débutée mercredi, qui a totalement paralysée l'économie du pays, à la suite d'une augmentation de 25 % des prix du carburant. Ils ont toutefois donné 7 jours au gouvernement "pour s'assurer que les distributeurs appliquent la baisse dans tout le pays" ajoutant que "si une pénurie artificielle était créée, ils se réservaient le droit de reprendre la grève".

Mardi 15 juin 2004 : La Haute cour fédérale du Nigeria a ouvert lundi le procès intenté par des associations nigérianes contre le droit d'asile accordé par le gouvernement d'Abuja à l'ex-président libérien Charles Taylor. Dès le début de l'audience, le procès a été ajourné au 1er juillet 2004 afin de "permettre au gouvernement de préparer une réponse". Selon les plaignants, "l'asile accordé à Charles Taylor ne l'a pas été selon les voies légales estimant que le président libérien devrait se trouver devant le tribunal spécial en Sierra Leone". Le tribunal spécial pour les crimes de guerre créé en 2002 en Sierra Leone a inculpé Charles Taylor, élu en 1997 après la guerre civile au Liberia, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour sa complicité présumée et son soutien au Front révolutionnaire uni (RUF), groupe rebelle qui a déclenché une sanglante guerre civile dans ce pays voisin du Liberia en 1989. Il se trouve sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis juin 2003. Le Nigéria refuse de le livrer au tribunal spécial de Freetown, se disant toutefois prêt à l'extrader vers le Liberia si la justice de ce pays en fait la demande.

Mercredi 16 juin 2004 : Les autorités ont annoncé qu'elles allaient procéder dès la semaine prochaine au rapatriement de quelque 17 000 ressortissants réfugiés au Cameroun. Ils avaient fui les combats dans l'Etat de Karaba dans le sud-est du pays en 2001 entre ethnies rivales.

Vendredi 25 juin 2004 : Les autorités ont annoncé la tenue vendredi d'une réunion à Abuja, capitale fédérale, entre les présidents rwandais, Paul Kagamé, et congolais Joseph Kabila, sous l'égide du président Olusegun Obasanjo, "afin de réduire les tensions entre les 2 pays et ramener une paix durable et la stabilité dans la région". Le président Kabila a en effet accusé le Rwanda de soutenir les troupes dissidentes de l'armée congolaise issues de l'ancien Rassemblement pour la démocratie (RCD-Goma), commandées par le général Nkunda et le colonel Mutebutsi, qui ont pris, le 2 juin, la ville de Bukavu, et s'en sont retirées 10 jours plus tard.

Jeudi 1er juillet 2004 : Le Gouverneur de l'Etat de Kano a informé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) que les campagnes de vaccination antipoliomyélitique allaient reprendre début juillet. 64 cas de poliomyélite ont été enregistrés chaque semaine depuis cette suspension. Le programme de vaccination avait été suspendu en janvier 2004 après les protestations de chefs locaux de 3 états du nord du pays, à majorité musulmane, qui affirmaient que la "vaccination contre la polio faisait partie d'une campagne secrète occidentale visant à la stérilisation de l'Afrique". La maladie a refait surface dans 10 pays africains où elle avait disparu, notamment au Soudan et au Burkina Faso.

Jeudi 8 juillet 2004 : La filiale du groupe pétrolier Total, Elf Petroleum Nigeria (EPN), qui produit plus de 200 000 barils par jour de pétrole brut et du gaz naturel, a dû suspendre vendredi sa production de pétrole à la suite d'un mouvement de grève de ses employés qui réclament "des améliorations de leurs conditions de travail et des augmentations de salaires". Des négociations étaient en cours mercredi entre la direction et les syndicats. La filiale du groupe américain ExxonMobil au Nigeria, Mobil Producing Nigeria (MPN), a annoncé mardi à l'AFP que ses employés avaient déposé un préavis de grève. ExxonMobil est le deuxième plus grand groupe pétrolier du Nigeria, premier exportateur d'Afrique de pétrole brut et 6è de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole OPEP (en anglais OPEC), avec 2,5 millions de barils par jour. Total occupe le 5è rang des principales entreprises implantées au Nigeria en partenariat avec la compagnie nationale des pétroles, la Nigerian National Petroleum Corporation, NNPC. Rappelons que le Nigéria est le premier exportateur de brut d'Afrique et le 6è du monde. Le Nigeria, qui compte 125 millions d’habitants, reste l’un des 20 pays plus pauvres du monde. 72 % de ses habitants sont considérés comme pauvres, et 35 % ne vivent qu’avec un dollar par jour.

Vendredi 9 juillet 2004 : Après 6 jours d'interruption, la production de pétrole et de gaz a repris dans la nuit de mercredi à jeudi après un accord signé entre la direction de la filiale du groupe pétrolier Total, Elf Petroleum Nigeria (EPN) et les syndicats. Voir notre édition du 8 juillet 2004

Mercredi 14 juillet 2004 : Les autorités ont annoncé l'envoi d'une aide humanitaire pour les populations réfugiées du Darfour au Soudan d'un montant de 100 000 dollars. Cette aide sera composée de 2 000 couvertures, 600 sacs de riz, 1 000 cartons de boissons concentrées, 500 sacs de sels, 300 de farine et de l'huile végétale". La distribution sera assurée par la NEMA, Agence nationale nigériane pour la gestion des urgences (en anglais : National Emergency Management Agency).

Mardi 20 juillet 2004 : Ibrahim Shekarau, gouverneur de l'Etat de Kano, dans le nord du pays, à forte majorité musulmane, a annoncé la reprise "le plus vite possible" de la vaccination contre la poliomyélite qui avait été suspendue en août 2003, les autorités estimant que "la "vaccination contre la poliomyélite faisait partie d'une campagne secrète occidentale visant à la stérilisation de l'Afrique". Un comité d'experts nigérians avait remis un rapport qui avait conclu que le vaccin est dangereux pour la fertilité des jeunes filles. Les vaccins contre la poliomyélite seront produits par Biopharma, une compagnie indonésienne. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) avait lancé un cri d'alarme : la maladie alors éradiquée dans 10 pays voisins du Nigéria, notamment au Soudan et au Burkina Faso, a refait son apparition.

Mercredi 28 juillet 2004 : La Corporation pour l'assurance des dépôts du Nigeria (NDIC Nigerian Deposit Insurance Corporation) a publié dimanche son rapport annuel selon lequel les banques ont enregistré pour l'année 2003 850 cas de fraude pour un montant total de 71 millions de dollars (57 millions d'euros). Selon ce rapport, le montant total des fraudes a diminué par rapport à 2002 (97 millions de dollars), mais le nombre d'affaires a augmenté de 6,8 %. Les virements, les retraits et les chèques frauduleux ont représenté en 2003 79 % des cas de fraude, et 106 employés de banque auraient participé à des fraudes.

Lundi 2 août 2004 : La campagne de vaccination contre la poliomyélite, suspendue depuis août 2003, a repris samedi dans l'Etat nigérian de Kano. Voir notre édition du 20 juillet 2004.

Lundi 9 août 2004 : L'Eglise catholique a organisé une campagne visant à ce que les fidèles adoptent une tenue plus pudique lorsqu'ils assistent à la messe. Dans une circulaire adressée à toutes les paroisses, l'archevêque de Lagos, la capitale, a donné les instructions suivantes : quiconque sera en tenue qui porte atteinte aux bonnes moeurs est appelé à ne pas faire sa prière dans l'église.

Jeudi 12 août 2004 : Après une hausse importante du prix du baril de brut (qui a atteint les 45 dollars mercredi à la Bourse de New York), ce pays a engrangé des excédents records d'exportations. La ministre des Finances, Ngozi-Okonjo Iweala, première femme à occuper ce poste, a indiqué que le Nigéria a pu lever plus de 2 milliards de dollars de bénéfice. L'utilisation de cette somme a soulevé des divergences au sein du gouvernement. La ministre des Finances souhaite réaliser des investissements dans des projets de développement, ajoutant que "si tel n'était pas le cas, ces fonds pourraient disparaître". Elle a également jugé "qu'il était nécessaire placer ces fonds dans des établissements financiers". Elle a indiqué qu'une partie de cet argent devra être épargné pour pallier aux conséquences d'une éventuelle chute du prix du baril. Rappelons que, bien que le Nigéria, miné par la corruption, soit le 4ème pays producteur de pétrole au sein de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), 70 % des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. L'espérance de vie au Nigeria n'est que de 52 ans pour les femmes et de 49 ans pour les hommes.

Samedi 21 août 2004 : Le Sénat a approuvé la demande du président Olusegun Obasanjo de former une force de 1 500 hommes pour participer à une opération de maintien de la paix dans la région du Darfour au Soudan au sein de l'Union Africaine.

Lundi 23 août 2004 : Ouverture lundi à Abuja, la capitale, d'un nouveau round de négociations entre le gouvernement soudanais et 2 groupes rebelles qui opèrent au Darfour, l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement Justice et Egalité.

Mercredi 25 août 2004 : Après la reprise des pourparlers de paix lundi à Abuja, la capitale, entre le gouvernement soudanais et 2 groupes rebelles qui opèrent au Darfour, l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement Justice et Egalité, l'ordre du jour proposé par l'Union Africaine a été adopté. De profondes divergences persistent entre les parties en conflit. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, s'est entretenu à Khartoum avec le président Omar el-Béchir et Jan Pronk, représentant des Nations Unies au Soudan.

Jeudi 26 août 2004 : Les pourparlers entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Darfour, qui ont débuté lundi à Abjuja la capitale, a été ajournée mercredi en raison de difficultés liées au dossier du désarmement des milices rebelles. Le gouvernement s'est dit prêt à accepter un renfort de troupes de l'Union africaine à la condition qu'elles soient utilisées pour désarmer les milices qui, elles, refusent d'aborder la question de leur démobilisation.

Lundi 30 août 2004 : Les négociations de paix entre le gouvernement soudanais et 2 groupes rebelles qui opèrent au Darfour dans l'ouest du Soudan, l'Armée de libération du Soudan et le Mouvement Justice et Egalité, qui avaient été suspendues pour 24 heures par les rebelles pour dénoncer les attaques menées par les forces gouvernementales contre des civils au Darfour en violation du cessez-le-feu signé le 9 avril 2004, ont repris dimanche à Abuja la capitale. Les 2 mouvements rebelles doivent présenter aux médiateurs de l'Union Africaine et des Nations Unies un rapport sur la situation humanitaire au Darfour.

Jeudi 2 septembre 2004 : Lors des négociations de paix entre le gouvernement soudanais et 2 mouvements rebelles, qui ont repris lundi à Abuja, la capitale, les parties en conflit sont parvenues à un accord sur la protection humanitaire des 1,2 million de personnes déplacées dans la région du Darfour. Cet accord intervient alors que l'ONU étudie le rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation au Darfour.

Samedi 11 septembre 2004 : Les pourparlers de paix entre les rebelles du Darfour et le gouvernement de Khartoum ont été suspendus vendredi à la suite de divergences sur le problème du désarmement et de la sécurité des milices. Ils devraient reprendre le 14 septembre 2004.

Samedi 18 septembre 2004 : Un porte-parole de la police a annoncé vendredi "qu'entre 20 à 50 personnes ont trouvé la mort dans l'explosion d'un oléoduc endommagé qu'elles siphonaient" dans le village d'Imore, au nord de Lagos, capitale économique du pays. Le bilan est provisoire.

Mercredi 22 septembre 2004 : L'UNICEF et l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ont organisé à Kano, dans le nord du Nigeria, Etat où la loi islamique (charia) est en vigueur, considéré comme le principal foyer de l'épidémie de poliomyélite, une réunion avec 150 responsables musulmans de 7 pays d'Afrique de l'ouest pour définir des stratégies d'éradication de l'épidémie. Des représentants du Tchad, du Cameroun, du Niger, du Togo, du Bénin, du Burkina Faso et du Nigeria sont présents. Après la découverte de nombreux cas dans les pays voisins du Nigéria, les ministres africains de la Santé ont décidé d'organiser une campagne de vaccination de 74 millions d'enfants de moins de 5 ans dans 22 pays, en octobre et novembre 2004.

Vendredi 24 septembre 2004 : Dans un communiqué rendu public à Abuja, la capitale, le gouvernement "ordonne aux ministères, organismes parapublics et agences de cesser d'attribuer jusqu'à nouvel ordre des contrats à la compagnie pétrolière américaine Halliburton, (dirigé de 1995 à 2000 par l'actuel vice-président américain Dick Cheney), et au consortium TSKJ, en raison de sa conduite négligente qui s'est traduite par la perte de 2 sources radioactives ionisantes par le Nigeria en 2002" dans l'attente des conclusions d'une enquête sur des allégations de corruption à l'encontre de ces firmes portant sur 180 millions de dollars. D'autre part, selon une pétition lancée par une autre compagnie nigériane, des pots-de-vin auraient été distribués aux officiels nigérians pour obtenir un contrat de 4 millions de dollars concernant une usine de gaz naturel liquéfié. Le contrat avait été attribué à Halliburton en 1995 à 4 sociétés partenaires. Rappelons que le Nigéria, est le premier fournisseur de pétrole des Etats-Unis. Voir notre édition du 14 juin 2004 (Etats-Unis).

Mardi 28 septembre 2004 : Le Congrès nigérian du travail (NLC), principale centrale syndicale du pays, a menacé lundi le gouvernement de déclencher une grève générale s'il ne baisse pas le prix des produits dérivés du pétrole d'ici 14 jours, qui avaient augmenté jeudi de plus de 25 %.

Mercredi 29 septembre 2004 : Un groupe armé, la Force des volontaires du delta du Niger dirigée par Mujahid Dokubo-Asari, a menacé de mener une "guerre totale contre le Nigeria" à partir du 1er octobre 2004, et exige que les compagnies pétrolières étrangères quittent le pays.

Jeudi 30 septembre 2004 : Le groupe armé, la Force des volontaires du delta du Niger dirigée par Mujahid Dokubo-Asari, qui avait menacé de mener une "guerre totale contre le Nigeria" à partir du 1er octobre 2004, et exigé que les compagnies pétrolières étrangères quittent le pays, à l'occasion du 44ème anniversaire de l'indépendance, a annoncé avoir trouvé un accord "provisoire" avec le président Olesegun Obasanjo qu'il dit avoir rencontré. Propos démentis par le porte-parole du gouvernement. L'armée fédérale nigériane s'est déployée dans le delta du Niger tandis que les compagnies pétrolières étrangères, et en particulier la compagnie anglo-néerlandaise "Royal Dutch Shell" qui tout en affirmant ne pas tenir compte de ces menaces, ont tout de même procédé au rapatriement du personnel non indispensable sur les plates-formes, soit environ 200 personnes.

Lundi 11 octobre 2004 : Le principal responsable du Congrès national du Travail (NLC, National Labour Congress, principale centrale syndicale nigériane) Adams Oshiomhole, relâché dimanche après son arrestation à Abuja, la capitale, par le le Service de sécurité de l'Etat (services secrets) alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion pour Lagos, seconde ville du pays, a annoncé qu'il maintenait son mot d'ordre de grève et a appelé les 130 millions de Nigérians à rester chez eux 4 jours durant pour protester contre la hausse de 25 % des prix des carburants appliquée dans le cadre des réformes économiques du président Olusegun Obasanjo. Rappelons que le Nigéria est le premier producteur de pétrole brut d'Afrique avec 2,5 millions de barils par jour, le sixième exportateur mondial et le cinquième fournisseur des Etats-Unis et que ce pays, qui compte 125 millions d’habitants, reste l’un des 20 pays plus pauvres du monde. 72 % de ses habitants sont considérés comme pauvres, et 35 % ne vivent qu’avec un dollar par jour.

Mardi 12 octobre 2004 : Après le début de la grève de 4 jours en protestation à la hausse de 25 % des prix des carburants, le président Olusegun Obasanjo a convoqué une réunion d'urgence des syndicats, certains membres de l'opposition, des représentants de la société civile et les distributeurs de carburants afin de tenter de résoudre la crise. Voir notre édition du 11 octobre 2004

Jeudi 14 octobre 2004 : 2 femmes coupables d'adultère ont été condamnées par des tribunaux islamiques à la peine capitale par lapidation dans l'Etat de Bauchi, au Nigeria, tandis que les 2 amants présumés ont été acquittés par manque de preuves. Les peines prononcées contre les 2 femmes n'ont pas encore été confirmées par le gouverneur de l'Etat. Les 2 condamnées peuvent faire appel du jugement.

Vendredi 15 octobre 2004 : La plus importante centrale syndicale du pays, Congrès national du Travail (NLC, National Labour Congress), qui avait lancé lundi un mot d'ordre de grève de 4 jours suite à une augmentation de 25 % des produits pétroliers, a annoncé jeudi qu'elle suspendait son mouvement pour 15 jours.

Mercredi 20 octobre 2004 : L'armée a été déployée dans la ville de Kaduna, dans le nord du pays, à la suite de violentes manifestations pour protester contre la mort de 10 manifestants qui auraient été tués après leur arrestation, lors de la grève générale contre la hausse des carburants, selon les témoins. La police indique qu'il s'agit de "bandits" tués lors d'affrontements avec leurs hommes.

Vendredi 22 octobre 2004 : La Haute Cour Fédérale de Justice de Lagos la capitale a inculpé jeudi 3 hauts responsables militaires, dont l'ancien chef de la sécurité de l'ancien dictateur Sani Abacha (1993-1998), le commandant Hamza al-Mustapha, et un homme d'affaires de tentative d'assassinat du président Olusegun Obasanjo et de putsch en tentant d'abattre grâce à des missiles sol-air l'hélicoptère du président.

Lundi 25 octobre 2004 : Les négociations entre le Nigéria et le Cameroun qui se tenaient depuis lundi à Abuja, la capitale, au sujet de la rétrocession de la péninsule de Bakassi, région d'une superficie de 1 000 km, riche en poisson et en pétrole, se sont achevés par une impasse. La Cour internationale de justice de La Haye avait attribué le 10 octobre 2002 cette zone frontalière au Cameroun. Le Nigéria devait se retirer le 15 septembre 2004 de cette zone mais avait pris du retard le justifiant par "des problèmes techniques".

Mercredi 27 octobre 2004 : La première session plénière de pourparlers politiques entre les représentants de Khartoum (Soudan) et 2 mouvements rebelles du Darfour (le Mouvement de Libération du Soudan (SLM) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), qui a débuté jeudi dernier à Abuja, la capitale, sous l'égide de l'Union africaine (UA), a été interrompue mardi, moins d'une heure après avoir débuté, les représentants des rebelles demandant plus de temps pour préparer les négociations.

Lundi 1er novembre 2004 : Après la reprise à Abuja, la capitale, des négociations de paix pour tenter de régler le conflit au Darfour (Soudan), sous l'égide de l'Union africaine, le gouvernement soudanais a jugé dimanche que les propositions du groupe rebelle "Mouvement pour la justice et l'égalité" étaient "raisonnables et acceptables". Elles portent sur "une plus grande représentation au niveau national et à davantage de pouvoirs locaux pour le Darfour". Le plus important des 2 groupes rebelles, l'Armée de libération du Soudan, ALS, a quant à lui fait savoir qu'il n'était pas prêt à faire de compromis sur certaines de ses exigences clefs. Selon l'ONU, au moins 70 000 personnes sont mortes depuis mars 2004 (la plupart de faim et de maladie) tandis qu'1,5 million d'autres ont fui leurs maisons depuis février 2003. Khartoum a qualifié les chiffres l'ONU "d'exagérés", évoquant un bilan d'environ 7 000 morts.

Mercredi 10 novembre 2004 : 2 protocoles d'accord de nature humanitaire et sécuritaire ont été signés à Abuja, la capitale, entre le gouvernement du Soudan et les rebelles du Darfour au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée mardi en présence du président nigérien et actuel président de l'Union africaine, Olosegun Obasanjo, qui assure la médiation dans les pourparlers sur le Darfour.

Jeudi 11 novembre 2004 :Le gouverneur de l'Etat de Rivers, Peter Odili, a demandé lundi à la compagnie anglo-néerlandaise Shell, à l'occasion du déménagement du siège de la firme à Port Harcourt, la capitale de l'Etat, de procéder au nettoyage de plus de 250 fuites de pétrole brut" indiquant "Il y a environ 250 fuites de brut au total dans l'Etat. Certaines ont été nettoyées, mais mal. Je veux les voir complètement traitées car elles représentent un danger environnemental". Rappelons que le Nigeria, pays le peuplé d'Afrique noire avec 130 millions d'habitants, est également le premier producteur africain de pétrole brut et le sixième exportateur mondial avec 2,5 millions de barils par jour. Des sources officielles ont indiqué que le Nigeria a gagné 360 milliards de dollars depuis la découverte du premier gisement pétrolier à Oloibiri, dans le Sud de l'état de Rivers par la compagnie anglo-néerlandaise Shell en 1957. La dette extérieure du Nigeria s'élève à 32 milliards de dollars, et 80 % des Nigérians vivent avec moins d'un dollar par jour selon des chiffres de l'ONU. ** La jeune femme enceinte de 7 mois, âgée de 18 ans, Hajara Ibrahim, condamnée à mort par lapidation le 8 octobre 2004 pour adultère par un tribunal coranique du village de Lere, dans l'Etat de Bauchi, (1 des 36 Etats du pays à avoir rétabli la charia (loi islamique) depuis 1999) a été acquittée mercredi lors de son procès en appel.

Vendredi 12 novembre 2004 : Alors que les principaux syndicats du secteur pétrolier ont appelé à une grève générale et illimitée à partir du mardi 16 novembre 2004 pour protester contre la hausse de 25 % des prix des carburants et du pétrole décidée le 23 septembre 2004, la cour d'Appel d'Abuja a déclaré la grève générale illégale. Le Nigeria Labour Congress (NLC) a répondu immédiatement à cette décision de justice en réaffirmant que la grève aura bien lieu le 16 novembre.

Lundi 15 novembre 2004 : Ouverture dimanche d'un sommet de l'Union Africaine où le Président ivoirien Laurent Gbagbo est absent et visant à relancer les Accords de Marcoussis alors que le Conseil de Sécurité de l'ONU doit voter lundi soir une résolution imposant des sanctions à la Côte d'Ivoire.

Jeudi 23 décembre 2004 : La cour d'Appel d'Abuja, placée sous haute sécurité, a rejeté mercredi le recours d'invalidation du scrutin présidentiel du 19 avril 2003, qui a vu la victoire du Président sortant, Olusegun Obasanjo, déposé par le chef du parti "All Nigeria Peoples Party" (ANPP), Mohammadu Buhari, principal rival du président sortant, tout en reconnaissant des fraudes et des irrégularités dans certains Etats.




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