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Samedi 1er janvier 2005 : Après voir perdu le second deuxième tour des élections présidentielles, où il a affirmé qu'il ne quitterait en aucune manière son poste, le Premier ministre pro-russe Viktor Ianoukovitch a annoncé vendredi, lors de son message de Nouvel An diffusé par la chaîne de télévision TRK-Ukraïna, qu'il comptait présenter sa démission, tout en promettant de poursuivre la bataille judiciaire. Selon la constitution, le président sortant Leonid Koutchma doit officiellement l'accepter et nommer un nouveau cabinet d'ici 60 jours. Il devrait toutefois se contenter d'un Premier ministre par intérim, en attendant l'investiture du prochain président.

Jeudi 6 janvier 2005 : Le président sortant Léonid Koutchma a accepté la démission de son Premier ministre Viktor Ianoukovitch. Le n°2 du gouvernement, Mykola Azarov, a été nommé Premier ministre par intérim.

Vendredi 7 janvier 2005 : La Cour suprême a rejeté jeudi, après 5 heures de débat et de délibérations, le recours du Premier ministre sortant Viktor Ianoukovitch contre sa défaite au deuxième second tour de l'élection présidentielle du 26 décembre 2004.

Mardi 11 janvier 2005 : La commission centrale électorale ukrainienne a déclaré lundi soir Viktor Iouchtchenko vainqueur de l'élection présidentielle du 26 décembre 2004, la Cour suprême ayant rejeté lundi 8 recours déposés par l'ancien Premier ministre Viktor Ianoukovitch et ses proches, contestant les résultats de la présidentielle les jugeant "incorrectement formulés". ** Le président ukrainien sortant, Leonid Koutchma, a ordonné le retrait du contingent ukrainien d'Irak dans les 6 premiers mois de l'année.

Jeudi 13 janvier 2005 : Répondant à l'annonce du président Léonid Koutchma, le 11 janvier 2005, qui a souhaité un retrait du contingent ukrainien d'Irak (NDLR. le 4e plus important en nombre d'effectifs de la coalition américano-britannique), le parlement a appelé, par 257 voix pour sur les 450 sièges que compte la Chambre, au retrait immédiat d'Irak des 1 650 soldats ukrainiens.

Vendredi 14 janvier 2005 : La deuxième chaîne de télévision israélienne a affirmé que le président de la CEI (Confédération des Etats Indépendants), Vladimir Poutine, accuse des "intérêts israéliens" d'avoir largement financé la campagne du nouveau président ukrainien élu, Viktor Iouchtchenko. Ces "mêmes Israéliens" sont également accusé d'avoir financé des membres de l'opposition russe. Selon la chaîne israélienne "la Russie s'apprêterait à prendre des sanctions contre Israël, sans pouvoir en préciser la teneur". Le quotidien israélien "Haaretz" avait affirmé début janvier 2005 qu'Ariel Sharon avait prétexté une réunion d'urgence de ses conseillers pour étudier la montée de l'antisémitisme en Russie, alors qu'en réalité il s'agissait de prévenir la crise en gestation avec Moscou.

Samedi 15 janvier 2005 : L'équipe du Premier ministre démissionnaire, Viktor Ianoukovitch, perdant du second deuxième tour de l'élection présidentielle du 26 décembre 2004, a déposé une nouvelle plainte auprès de la Cour suprême pour contester les résultats de cette élection retardant ainsi l'investiture du nouveau président Viktor Ioutchenko.

Mardi 18 janvier 2005 : La Cour suprême, qui a commencé à examiner lundi l'appel déposé par le Premier ministre démissionnaire, Viktor Ianoukovitch, a rejeté plusieurs requêtes déposées par ses avocats. La Cour suprême a jusqu'à vendredi pour examiner cet appel.

Vendredi 21 janvier 2005 : Le Parlement a fixé à dimanche 23 janvier 2005 la date d'investiture à la présidence du chef de l'opposition, Viktor Iouchtchenko, vainqueur du deuxième second tour de l'élection présidentielle du 26 décembre 2004 avec 52 % des voix, après que la Cour suprême ait rejeté jeudi le dernier recours du Premier ministre démissionnaire Viktor Ianoukovitch, qui contestait les résultats du scrutin.

Samedi 22 janvier 2005 : Le nouveau président, Viktor Iouchtchenko, doit prêter serment dimanche 23 janvier 2005. Il a annoncé qu'il effectuera dès lundi une première visite officielle à Moscou. L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, demande au président Iouchtchenko dans une lettre ouverte "d'ouvrir la voie à de nouvelles opportunités pour la défense des droits de l'Homme en Ukraine".

Lundi 24 janvier 2005 : Viktor Iouchtchenko a prêté serment dimanche au Parlement en tant que troisième Président de la République d'Ukraine au cour d'une cérémonie où étaient présents le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, le secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer et le président polonais Alexander Kwasniewski.

Mardi 25 janvier 2005 : Le Président investi dimanche, Viktor Iouchtchenko, a effectué sa première visite d'Etat à Moscou (Russie) où il a rencontré le Président Vladimir Poutine pour "y nouer des relations "différentes" et qualifier ce pays de "partenaire stratégique éternel" de l'Ukraine. Rappelons que Moscou a soutenu le Premier ministre sortant Viktor Ianoukovitch, et l'avait proclamé vainqueur du scrutin du 21 novembre 2004.

Samedi 29 janvier 2005 : Le nouveau Président Viktor Iouchtchenko qui devait s'exprimer devant la session plénière du Parlement européen à Bruxelles, à l'invitation du Président du Parlement, Josep Borrell, a annulé jeudi sa visite en raison des mauvaises conditions météorologiques. Dans un communiqué publié par son cabinet, le Président du Parlement européen Josep Borrell "regrette que cette visite soit annulée et espère qu'elle pourra être reprogrammée dans les plus brefs délais".

Samedi 5 février 2005 : Le Parlement a approuvé vendredi avec 373 voix pour (NDLR. La majorité requise était de 226 voix) la nomination de Ioulia Timochenko au poste de Premier ministre. Le programme de son gouvernement, intitulé "Vers le Peuple", a été élaboré de façon à "relever le niveau de vie en Ukraine, s'attaquer à la corruption et engager le pays dans un rapprochement avec l'Occident".

Jeudi 10 février 2005 :
Le président Viktor Iouchtchenko a reçu mercredi à Kiev, la capitale, le président français de l'UMP, parti au pouvoir en France, Nicolas Sarkozy où il a été question de "renforcer les liens avec la France". Le mouvement "Notre Ukraine" du Président Iouchtchenko et l'UMP de Nicolas Sarkozy ont signé une déclaration de coopération politique, appelant à "la création d'un marché commun entre l'Union Européenne et l'Ukraine", "basé sur les principes de la concurrence et de l'absence de discrimination". Le gouvernement souhaite que des négociations débutent sur l'entrée de l'Ukraine dans l'Union, mais Bruxelles juge "cette candidature prématurée".

Vendredi 18 février 2005 : Lors d'une réunion avec les commandants de l'armée et le nouveau ministre de la Défense, Anatoli Gritsenko, le Président nouvellement élu Viktor Iouchtchenko a confirmé que le retrait d'Irak du contingent ukrainien fort de 1 650 hommes restait l'une de ses priorités. 17 soldats ukrainiens sont morts en Irak.

Lundi 21 février 2005 : L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a annoncé samedi, à 2 jours de la visite à Bruxelles du président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, qu'elle allait financer la destruction de 133 000 tonnes de munitions et d'un million et demi d'armes légères et a qualifié ce programme de "plus grand effort de démilitarisation dans le monde". Ce programme, dont le coût total est estimé à plus de 25 millions d'euros, vise à détruire, "en 4 phases étalées sur 12 ans, des munitions, des armes légères et des systèmes anti-aériens légers (de type lance-roquettes), pour la plupart stockés en plein air". Les Etats-Unis ont "accepté de prendre la direction" de la première phase de 3 ans du projet, dont le coût sera de 7 millions d'euros. Le Royaume Uni et la Norvège ont déjà annoncé qu'ils prendraient part à l'effort financier. Il s'agit du sixième projet de désarmement mis en oeuvre par l'OTAN depuis septembre 2000 dans le cadre du programme de "Partenariat pour la paix" lancé avec d'anciens pays du bloc soviétique après la fin de la Guerre froide. En 2002-2003, plus de 2 millions de mines anti-personnel avaient été détruites en Ukraine, en Albanie, en Moldavie et au Tadjikistan.

Vendredi 25 février 2005 : Viatcheslav Astapov, porte-parole du procureur général Sviatoslav Piskoun, a indiqué mercredi qu'une nouvelle piste dans l'enquête sur l'empoisonnement du président Viktor Iouchtchenko était suivie. Il s'agirait d'enregistrements sonores d'une conversation entre des responsables des services secrets russes sur le rôle d'un expert en politique russe, Gleb Pavlovski, "dans un complot destiné à nuire à la popularité du candidat à la présidence en s'attaquant à son physique avantageux avec des substances chimiques". Ce dernier a nié toute implication indiquant : "Je considère (les enregistrements) comme des informations fausses qui de plus semblent relever du fantasme". Rappelons que la Russie soutenait l'ancien Premier ministre Viktor Ianoukovich, dans l'élection présidentielle dont Viktor Iouchtchenko est sorti vainqueur après un troisième tour le 26 décembre 2004. Des analyses ont confirmé que Viktor Iouchtenko avait été empoisonné par une dose massive de dioxine. D'autres sources médicales évoquent une intervention de chirurgie esthétique faciale ratée. Voir notre édition du 13 décembre 2004 (Autriche)

Mercredi 2 mars 2005 : Après une réunion du Conseil national de sécurité et de défense, le président Viktor Iouchtchenko a annoncé que le retrait des 1 650 soldats ukrainiens d'Irak débutera le 15 mars 2005 et se terminera à la mi-octobre. 18 soldats ont été tués depuis le déploiement du contingent ukrainien en août 2003 dans la province irakienne chiite de Wassit dans le centre du pays. Le retrait du contingent ukrainien d'Irak était l'une des promesses faites par Viktor Iouchtchenko pendant sa campagne électorale.

Samedi 5 mars 2005 : L'ex-ministre de l'Intérieur (de 1995 à 2001), Iouri Kravtchenko, soupçonné d'être impliqué dans l'affaire Gongadzé, un journaliste influent sur Internet qui dénonçait la corruption à haut niveau sous le régime du président Leonid Koutchma, a été retrouvé mort dans sa maison de campagne au sud de Kiev. Selon le procureur adjoint Viktor Chokine, il se serait suicidé ajoutant toutefois que 2 impacts de balles avaient été trouvés sans donner plus de détails. Gueorgui Gongadzé avait été enlevé en septembre 2000 dans le centre de Kiev et son corps décapité avait ensuite été retrouvé dans une forêt aux abords de la capitale ukrainienne. Sa mort avait déclenché des mois de manifestations contre le Président Leonid Koutchma accusé par l'opposition d'être impliqué dans le meurtre du journaliste. Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko avait annoncé mardi l'arrestation des assassins présumés de Gueorgui Gongadzé. Plus de détails : Les violations des droits de l'homme en Ukraine par Amnesty International

Lundi 7 mars 2005 : Après "la mort mystérieuse de l'ancien ministre de l'Intérieur" à la veille d'une convocation de la justice, Iouri Kravtchenko, le groupe parlementaire communiste a demandé vendredi au parquet général l'interpellation de "Léonid Koutchma, principale figure de la politique criminelle de la dernière décennie" accusé par l'opposition, aujourd'hui au pouvoir, d'avoir commandité le meurtre en 2000 du journaliste d'opposition Gueorgui Gongadzé (Voir notre édition du 5 mars 2005).

Samedi 12 mars 2005 : Le Président Viktor Iouchtchenko a annoncé vendredi que son gouvernement allait abolir dans les prochains jours le régime de visas pour les ressortissants de l'Union européenne visitant l’Ukraine. Mercredi, lors de sa première visite officielle en Allemagne, le président ukrainien avait plaidé devant le Bundestag (parlement) à Berlin pour que l'Union européenne accepte de laisser entrer "sans visa des étudiants, journalistes, hommes d'affaires ou artistes ukrainiens".

Samedi 19 mars 2005 : Les services du procureur général de Kiev ont annoncé vendredi que des trafiquants d'armes ont vendu 18 missiles de croisière à l'Iran et à la Chine il y a 4 ans, sous la présidence de Léonid Koutchma. Ces missiles ont une portée suffisante (1 860 miles, environ 2 980 kilomètres) pour atteindre certains alliés des Etats-Unis, dont Israël. Ces missiles sont sortis clandestinement d'Ukraine, ont été vendus illégalement et n'ont pas été exportés par des entreprises ukrainiennes. Les services du procureur ont précisé dans un communiqué que "les procédures contre les personnes impliquées ont été transmises à la cour d'appel de Kiev et elles sont entendues de manière privée". L'agence de presse, Associated Press AP, avait rapporté le 4 février 2005 qu'une enquête du gouvernement sur des ventes illicites d'armes par des proches de Léonid Koutchma avait abouti, en secret, à des inculpations et des arrestations d'au moins 6 trafiquants d'armes accusés de vendre des missiles à l'Iran et la Chine.

Lundi 4 avril 2005 : Le Président Viktor Iouchtchenko entame lundi une visite de 4 jours aux Etats-Unis, où il plaidera pour l'intégration de l'Ukraine à l'Organisation Mondial du Commerce (OMC). Il sera reçu avec tous les honneurs, dont celui de s'adresser au Congrès, honneur réservé depuis quelques années à de rares personnalités comme le Premier ministre britannique Tony Blair, le président afghan Hamid Karzaï et l'ex-Président tchèque Vaclav Havel. ** Viktor Iouchtchenko a signé un décret abolissant provisoirement les visas pour les ressortissants des pays de l'Union Européenne et de la Suisse du 1er mai jusqu'au 1er septembre 2005. Le Président ukrainien souhaite une "adhésion rapide et prochaine" de son pays au sein de l'Union Européenne.

Vendredi 8 avril 2005 :
La Cour européenne des droits de l'Homme, qui siège à Strasbourg (France), a condamné mardi l'Ukraine pour torture et traitements dégradants à l'encontre de Yevgen Ivanovitch Nevmerjitsky, 35 ans, arrêté en avril 1997 alors qu'il était directeur d'une agence de la banque Poltava à Kiev, pour vol, fraude fiscale, abus de pouvoir par un fonctionnaire, escroquerie et faux, et alimenté de force pendant une grève de la faim alors qu'il était détenu dans des "conditions intolérables". Il a ensuite été incarcéré dans un quartier d'isolement temporaire de la région de Kiev jusqu'au 22 février 2000, 3 jours après une condamnation à 5 ans et 6 mois de prison dont il a été dispensé. Le requérant a affirmé avoir été placé, avec 12 autres détenus, dans une cellule de 7 m2 sans eau potable ni possibilité de se laver. Il aurait alors contracté un eczéma d'origine microbienne et la gale. Il a également assuré avoir été alimenté de force pendant ses grèves de la faim. La Cour européenne a constaté que l'Ukraine n'avait pas fourni ni documents ni explications, et l'a ainsi condamnée pour violation de l'article 38 (obligation de faciliter l'enquête de la Cour) de la Convention européenne des droits de l'Homme. Kiev n'ayant pas fourni de rapports médicaux pouvant attester de la nécessité médicale de nourrir de force le requérant, la Cour ne peut ainsi "que présumer qu'il s'agissait d'une mesure arbitraire". La législation ukrainienne prévoyant une alimentation forcée à l'aide de menottes, d'écarteur buccal et d'un tube de caoutchouc inséré dans l'oesophage, la Cour européenne a estimé qu'un tel traitement sans nécessité thérapeutique, pouvait "être qualifié de torture", en violation de l'article 3. Les juges européens, estimant que les déclarations du requérant étaient cohérentes avec les rapports du Conseil de l'Europe, ont condamné l'Ukraine pour les "conditions intolérables" de détention et l'absence de soins apportés au requérant, qui constituent un traitement dégradant. Enfin, la Cour européenne a estimé que le requérant avait subi pendant plus de 2 ans une détention illégale, la décision de l'incarcérer n'ayant pas été prise par un magistrat indépendant, et a condamné l'Ukraine pour violation de l'article 5 paragraphe 1 (droit à la liberté). Kiev devra verser à Yevgen Ivanovitch Nevmerjitsky la somme de 20 000 euros pour dommage moral et 1 000 euros pour dommage matériel. Voir l'arrête de la Cour Européenne des droits de l'homme

Jeudi 14 avril 2005 : Le président Viktor Iouchtchenko a signé mercredi le décret ordonnant le retrait des troupes ukrainiennes d'Irak d'ici à la fin de l'année. Les 1 650 militaires ukrainiens, qui représentent le cinquième plus important contingent étranger, sont déployés en Irak. 18 soldats ukrainiens ont été tués en Irak et une vingtaine d'autres blessés.

Vendredi 15 avril 2005 : Tensions diplomatiques entre l'Ukraine et la Russie après le report sine die de la visite que devait effectuer à Moscou le Premier ministre ukrainien, Mme Ioulia Timochenko, prévue vendredi 15 et samedi 16 avril 2005. Les raisons de ce report n'ont pas été précisées. Cette annulation intervient, selon le Ministre ukrainien de l'Economie Serguiy Teriokhine, après la déclaration, mardi, du Procureur russe, Vladimir Ustinov, qui a indiqué qu'un "mandat d'arrêt international était toujours en cours contre elle." Voir notre édition du 28 janvier 2005. A Moscou, le ministre des Affaires Etrangères, Sergueï Lavrov, a assuré qu'il n'y avait "aucun obstacle" à la visite de Mme Timochenko et qu'elle était toujours attendue dans la capitale russe, et ce conformément "au protocole et aux normes internationales". Lors de sa visite, Mme Timochenko devait rencontrer à Moscou le président Vladimir Poutine, le Premier ministre Mikhaïl Fradkov et le chef de l'Union russe des industriels et des entrepreneurs, Arkadi Volski.

Mercredi 27 avril 2005 : Des centaines de parents et de proches de victimes de la catastrophe de Tchernobyl ont déposé des fleurs et allumé des bougies mardi devant le monument érigé dans la capitale Kiev à l'occasion du 19ème anniversaire de la catastrophe nucléaire de la centrale de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Dans une déclaration publiée mardi pour marquer le 19e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a exhorté la communauté internationale "à fournir l’aide financière nécessaire aux programmes destinés à assister les communautés traumatisées par la catastrophe de Tchernobyl à retrouver leur autosuffisance et aider les familles à mener une vie normale et saine dans les zones touchées". Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a publié un nouveau rapport, qui note que les populations vivant à proximité du site de Tchernobyl ne disposent pas toujours des informations dont elles ont besoin pour vivre en bonne santé et sont au contraire exposées aux méprises concernant radiation et état de santé. Plus de détails : Page des Nations Unies sur la catastrophe Tchernobyl ; L'accident de Tchernobyl ; Le nuage de Tchernobyl ; CRIIRAD Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (Tchernobyl) ; Etude du risque de cancer de la thyroïde 15 décembre 2000 ; CANCERS DE LA THYROÏDE EN FRANCE ET ACCIDENT DE TCHERNOBYL (2001) ; Questions de santé - Iode et thyroïde

Vendredi 3 juin 2005 : L'agence de presse "Novosti-Ukraina" a rapporté que des manifestations de protestation contre la discrimination de la langue russe et la rupture des liens entre l'Ukraine et la Russie se sont déroulées mardi dans les régions de Donetsk et de Lougansk, à l'appel du parti "Soyouz" (Union). Dans les tracts distribués lors des manifestations on pouvait lire : "La rupture des liens est un crime contre les citoyens du pays, contre notre histoire, contre la mémoire de nos pères et grands-pères, contre l'avenir de nos enfants et petits-enfants" ou "Les déclarations irréfléchies et les décisions discriminatoires concernant la Russie aggravent la crise des rapports entre nos deux pays et peuples". Le chef du parti "Soyouz" Alexeï Kostoussev a tenu à rappeler que "la rupture des relations avec la Russie portera préjudice à notre pays, surtout à l'Est et au Sud de l'Ukraine. Les habitants des régions de Donetsk et de Lougansk sont les premiers à donner l'alarme". Le 21 mai 2005, les militants du parti "Soyouz" ont lancé une campagne de collecte des signatures en faveur d'un statut de langue d'Etat pour le russe qui a déjà recueilli plus de 200 000 signatures, selon le service de presse de "Soyouz". ** Un train de marchandises a percuté, jeudi, un autocar à un passage à niveau non gardé, dans le Sud de l'Ukraine, près du village de Novosselovka dans la région d'Odessa, faisant au moins 13 morts.

Vendredi 17 juin 2005 :
Le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, a terminé jeudi une visite de 3 jours en Ukraine. L'atténuation du régime des visas, l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN et l'Union européenne et le problème des travailleurs ukrainiens en Tchéquie ont été au menu des conversations de Vaclav Klaus avec son homologue Viktor Ioutchenko.

Mercredi 21 septembre 2005 : Le Parlement a refusé mardi l'investiture d'Iouri Ekhanourov, ministre de l'Economie en 1997, candidat du président Viktor Iouchtchenko au poste de Premier ministre. 223 députés ont voté pour lui, alors qu'une majorité de 226 voix était nécessaire.

Jeudi 22 septembre 2005 :
L'ex-Premier ministre, Madame Ioulia Timochenko, limogée le 8 septembre 2005 par le Président Youtchenko, s'est dit prête à former un nouveau gouvernement si le président le lui demande. Le Parlement a refusé d'entériner mardi 20 septembre 2005 le choix du Président de nommer Iouri Ekhanourov au poste de Premier ministre.

Vendredi 23 septembre 2005 : Après l'avoir rejeté une première fois, mardi 19 septembre 2005, le Parlement a approuvé jeudi la nomination au poste de Premier ministre du réformateur Iouri Ekhanourov, proposée une seconde fois par le Président Viktor Youtchenko.

Mardi 11 octobre 2005 : Le procureur général, Svyatoslav Piskun, maintenant sous la supervision du président Viktor Iouchtchenko, a annoncé qu'un ancien officier de la police, Olekiy Poukatch, a été accusé d'avoir directement planifié le meurtre du journaliste Georgiy Ruslanovich Gongadze (en ukrainien Heorhiy Ruslanovych Gongadze). Le procureur a ajouté qu'Olekiy Poukatch est en fuite et qu'un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui. Le procureur Piskun a précisé qu'un nombre de responsables de haut rang pourraient être impliqués dans cette affaire, et que l'ancien président Léonid Koutchma pourrait également être poursuivi s'il était confirmé avoir des liens avec ce meurtre. Georgiy Gongadze, dirigeant et journaliste du journal en ligne "Ukraïnska pravda", connu pour ses critiques dures contre la corruption de haut niveau dans le gouvernement dirigé par l'ancien président Léonid Koutchma, avait été enlevé le 16 septembre 2000 à Kiev et son corps, décapité, avait été découvert dans une forêt près de Kiev le 2 novembre 2000. Il avait 31 ans. Le gouvernement de Leonid Koutchma avait annoncé en mai 2001 que le cas de Georgy Gongadze était résolu et que le meurtre avait été commis par des bandits.

Mercredi 12 octobre 2005 : Une enquête criminelle a été ouverte lundi contre Petro Porochenko, secrétaire du Conseil de la sécurité et de la défense nationale, proche du Président Vicktor Ioutchenko, limogé le 8 septembre 2005, pour abus de pouvoir dans le cadre d'un projet immobilier où il aurait, de part sa fonction, tenté d'extorquer des parts. Il risque de 5 à 10 ans de prison. Petro Porochenko a financé en grande partie la campagne électorale du Président Ioutchenko et est le parrain de ses 2 filles. Sa fortune est estimée à 350 millions de dollars par le journal polonais "Wprost". Il est également propriétaire de la télévision Kanal 5, porte-voix, pendant la Révolution orange, de l'opposition aujourd'hui au pouvoir.

Samedi 15 octobre 2005 : Le Parquet a annoncé jeudi dans un communiqué que Volodymyr Chtcherban, ancien gouverneur de la région de Soumy dans le nord du pays, considéré comme un proche de l'ancien régime de Léonid Koutchma, a été arrêté aux Etats-Unis à Orlando dans l'Etat de Floride à la demande du Parquet général ukrainien pour "extorsion, abus de pouvoir et machination financière". Un mandat d'amener international avait été lancé contre lui en mai 2005. Il est accusé par la presse d'avoir organisé des fraudes électorales massives sur ce territoire lors de la présidentielle 2004. Les autorités américaines ont 10 jours pour se prononcer sur son extradition.

Lundi 17 octobre 2005 : Le porte-parole de la présidence a annoncé que le Président Viktor Iouchtchenko a signé un décret limogeant le procureur général Sviatoslav Piskoun, indiquant le chef de l'Etat donnera lui-même les raisons de ce limogeage, laissant entendre qu'il était lié à l'affaire du journaliste Georgiy Ruslanovich Gongadze (en ukrainien Heorhiy Ruslanovych Gongadze). Les médias et la classe politique l'avaient accusé de ne rien faire pour faire avancer l'enquête. Voir notre édition du 11 octobre 2005

Vendredi 21 octobre 2005 : Face à la propagation de la grippe aviaire, le parlement a décidé jeudi, par 229 voix, (la majorité requise étant de 226 voix) d'imposer un embargo sur toutes les importations de viande et de sous-produits de volaille pour une période de 6 mois.

Vendredi 2 décembre 2005 : A l'issue d'un sommet entre l'Union européenne et ce pays, le Président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso a annoncé jeudi que "l'Union européenne a décidé d'accorder à l'Ukraine le statut d'économie de marché". Plusieurs accords de coopération dans les domaines de l'énergie, de l'aviation et de la technologie satellitaire ont également été signés. L'Union Européenne est le premier partenaire commercial de l'Ukraine, dont 32 % des exportations se font à destination de l'Europe.

Vendredi 9 décembre 2005 : La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, qui se trouvait mercredi matin en Ukraine dans le cadre de sa tournée européenne, s'exprimant sur les allégations de prisons secrètes de la Central Intelligence Agency (CIA) en Europe, a indiqué que "les obligations des Etats-Unis découlant de la Convention contre la torture, qui interdit les traitements cruels, inhumains et dégradants [...] s'étendent au personnel américain où qu'il se trouve, qu'il soit aux Etats-Unis ou hors des Etats-Unis". Des députés du Parlement européen, socialistes et écologistes en tête, ont demandé mercredi la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les allégations de prisons secrètes de la CIA en Europe.



 
 
 


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