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Fil info du jeudi 19 novembre 2015 N° 4326/25722


FIL INFO ESPAGNE - L'ancien juge Baltasar Garzon demande le retrait des restes du dictateur Franco du mausolée où sont inhumées également ses victimes : L'ancien juge Baltasar Garzon et des avocats espagnols ont déposé une requête jeudi 19 novembre 2015 au Conseil de ministres lui demandant de retirer les restes du dictateur Francisco Franco, mort le 20 novembre 1975, et ceux du fondateur du parti fasciste, Phalange espagnole, José Antonio Primo de Rivera, du mausolée où sont également enterrées ses victimes, afin de transformer le site en un lieu de mémoire. Baltazar Garzon a également dénoncé le fait qu'aucune manifestation officielle ait été organisée à l'occasion du 40e anniversaire de la disparition de Franco, estimant que "ce silence quasi formel et officiel est très grave". Il a dénoncé "l'absence de maturité démocratique en Espagne". L'un des avocats, Maître Eduardo Ranz, qui appuie cette demande, a indiqué que "si le gouvernement", mené par le Premier ministre Mariano Rajoy, "ne répond pas favorablement à cette demande, avocats et magistrats entameront en 2016 des poursuites judiciaires en se fondant sur une "loi sur la mémoire historique" adoptée le 26 décembre 2007 par les socialistes" qui a pour objectif de rendre justice aux victimes de la guerre civile et de la dictature. Rappelons que le "Caudillo" avait fait construire à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Madrid, un gigantesque mausolée, entre 1940 et 1958, par près de 20 000 travailleurs forcés républicains vaincus de la guerre civile, de 1936 à 1939. Dans les années 50, le régime franquiste y avait fait transférer en secret les restes de plus de 30 000 victimes du camp républicain, sans demander l'autorisation de leurs familles. Rappelons également que le juge Garzon avait annoncé le 16 octobre 2008 vouloir enquêter sur la disparition de milliers de personnes durant la guerre civile espagnole et ordonné l'exhumation des restes de certaines victimes, dont celles du poète Federico Garcia Lorca, fusillé en 1936. Mais Balthasar Garzon avait été arrêté dans sa nouvelle tentative d'ouverture de fosses communes par une formation collégiale de juges de l'Audience nationale, tribunal dont dépend le juge Garzon, plus haute juridiction pénale espagnole, qui a accédé par 10 voix contre 5 à la demande du Parquet d'arrêter cette procédure. Le Parquet a estimé que le juge Garzon bafouait la loi d'amnistie des crimes politiques de l'époque votée en 1977 au nom de la réconciliation nationale, 2 ans après la mort du caudillo Francisco Franco, et que la notion de crimes contre l'humanité n'était pas encore fixée par le droit international à l'époque des faits. Balthasar Garzon a estimé quant à lui que "toute amnistie qui vise à effacer les crimes contre l'humanité, qui ne peuvent pas être qualifiés de crimes politiques, est nulle et non avenue". Une liste répertoriant les noms de plus de 130 000 personnes disparues pendant le conflit a été remise au juge Garzon en septembre 2008 par des organisations religieuses et de défense des droits de l'homme. La plupart des disparus ont été fusillés et jetés dans des fosses communes. Blogger, webmaster, abonnés : Filinfo sources ; Fil-info-France, quotidien international pourquoi ? ; Copyright et conditions d'utilisation du fil info ; Signaler une contrefaçon du filinfo, fil infos, filnews ou fil actu, contrefaçon par imitation !


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"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance" George Orwell


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