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De notre correspondante à
Caen, Martine Labonde
Conférence et film
Littérature
Les oeuvres de Pierre-Edmond
Péradon exposées à Courseulles jusqu'au 26
juillet 2013 - 20 juillet 2013
Il et né en 1893 à Courseulles et a très tôt
manifesté son désir de peindre. Discret et
décidé à ne pas vendre de son vivant ses
oeuvres sur papier et ses huiles, Pierre-Edmond
Péradon a accumulé des centaines de peintures
à l'huile et à l'aquarelle aujourd'hui cotées,
" mais je ne répercute pas le prix sur ce
que je vends ici " assure sa belle-fille,
Marie-Thérèse Péradon âgée de 85 ans. Des
aquarelles exécutées au nez et à la barbe des
Alliés anglais et canadiens qui se sont bien
servis dans l'atelier du peintre quand celui-ci
était parti au travail comme comptable aux Parcs
à huîtres de Courseulles. " C'est un
souvenir ", disaient-ils au peintre qui
repartait dès qu'il le pouvait dans les dunes de
Graye sur mer pour dessiner les barges du
Débarquement, mais dont les dessins et peintures
ont été achetées ensuite à la famille, par le
Conseil Général du Calvados. Il n'a pas voulu
les vendre de son vivant : " Je ne les
verrai plus ", disait-il. Tu les vendra
quand je serai mort ". Il y a bien un livre
réalisé par un auteur qui a bien voulu en
vendre à Marie-Thérèse une trentaine
d'exemplaires, mais les droits d'auteurs, aucuns.
Rien que du vol. Il est donc interdit de
reproduire les oeuvres sans autorisation de
l'auteur ou de ses ayants droits. Et par
extension, il en est ainsi pour tous les peintres
professionnels.
Des pièces authentiques de 1915 à 1980.
Dans l'exposition qui est ouverte jusqu'au 26
juillet à la salle Marcel Buisson, le public
pourra voir des oeuvres datant de 1915, 1956,
1959, 1962, jusqu'à 1980. Certaines petites
huiles font penser à Pissaro ou d'autres à
Albert Marquet. C'est la même époque, celle où
les peintres travaillent sur le motif et ne
mentent pas dans leurs oeuvres. Rien que du vrai;
on peut reconnaître les lieux : les plages du
Débarquement, les Ponts de Paris, les quais en
1939, Chatou, Clichy, Concarneau, " Au café
" une huile qui date de 1925, la porte ouest
du Mont St Michel, une très belle huile.
Certaines pièces ne sont pas encadrées et donc
sont moins chères, les prix oscillant entre
265 et 800 ou 900. " Je faisais
le chauffeur quand il voulait peindre, poursuit
Marie-Thérèse Péradon. On faisait 100m et on
s'arrêtait pour un croquis ; puis on repartait
et ainsi de suite. Je suis venue pour exposer à
Courseulles et je repars à 5h du matin, avec
tous les tableaux dans ma voiture jusqu'en Alsace
". Presque un sacerdoce, mais la peinture de
Péradon revient du diable vauvert. " Il
peignait en se cachant des Alliés, après le
Débarquement car les plages étaient interdites
et minées, conclut sa belle-fille. Quand les
soldats étaient partis, il retournait dessiner
vers la plage ".
Martine Labonde
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