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Communiqué de LA FIDH - 11 février 2003
Non à la force, oui au droit !
 
L'année commence mal. Les signes sont là : les dispositifs militaires impressionnants amassés par les Etats-Unis dans la région du Golfe montrent leur détermination à entrer en guerre contre l'Irak. L'offensive diplomatique qu'ils mènent, tambour battant, pour rallier une large coalition à leur cause ne trompe plus personne.
 
La FIDH a dénoncé depuis de longues années, preuves à l'appui, le caractère criminel - génocidaire - du régime de Saddam Hussein. Nous avons été parmi les premiers à demander une action résolue de la communauté internationale, une action contre le dictateur de Bagdad et une action pour le peuple irakien.
 
Et pourtant, les motifs avancés pour justifier la guerre ne convainquent pas. Nous ne sommes plus dans le contexte de 1991 où une agression caractérisée de l'Irak contre un Etat souverain, le Koweït, a légitimé une intervention militaire avalisée par l'Onu et avait recueilli le soutien quasi-unanime de la communauté internationale.
 
La menace présumée contre la paix qui serait constituée par la détention par Bagdad d'armes de destructions massives n'a jusqu'à ce jour pas été prouvée. Les inspecteurs dépêchés par l'ONU en vertu de la résolution 1441 n'arrivent pas encore à démontrer le risque majeur posé par l'Irak.
 
Les Etats-Unis peinent à exhiber ces fameuses preuves flagrantes des liens coupables présumés entre le régime de Saddam et les réseaux terroristes, notamment celui d'Al Qaïda de Ben Laden. Nous restons tous dans cette attente pour asseoir notre conviction. Et quand bien même : en optant pour l'intervention militaire, les Etats-Unis se mettraient hors de la légalité internationale. Ils choisiraient délibérément l'ordre de la Force plutôt que l'ordre du Droit.
 
Et cette militarisation des relations internationales ouvrirait une ère d'incertitudes, la force du droit devant s'incliner devant le droit de la force. La théorie de la guerre préventive basée sur une menace hypothétique - donc non prouvée - risque d'être imposée par le plus fort d'entre eux pour régenter les relations entre Etats. Et cela est inacceptable, parce qu'elle ruinerait 50 années d'efforts consacrées à la construction patiente et difficile d'un ordre démocratique international fondé sur le droit et la justice. Une perspective aussi tragique pour l'humanité est à désespérer de la grande démocratie américaine.
 
Les Etats-Unis doivent se ressaisir. Et s'il advenait que cette guerre reçoive l'aval du Conseil de sécurité, néanmoins, elle doit et peut être évitée, à tout prix. Les objectifs proclamés d'instauration par la guerre d'une ère démocratique et de liberté en Irak et dans les Etats de la sous-région paraissent absolument irréalisables à brève échéance. Cette promesse, faite en Afghanistan il y a plus d'un an, tarde à se réaliser, après la guerre éclair menée par la coalition anglo-américaine. Elle le sera plus difficilement en Irak où l'absence de tradition démocratique et d'expérience ancienne d'Etat de droit font également défaut.
 
Au contraire, une telle intervention armée porte le risque d'une destabilisation durable d la région, dont les populations civiles seraient une nouvelle fois les premières à payer le prix. Les populations irakiennes, victimes des crimes contre l'humanité perpétrés par le dictateur de Bagdad et d'un embargo meurtrier mis en oeuvre depuis plus d'une décennie, va encore payer un lourd tribut.
 
N'est-il pas, dès lors, plus pertinent et moins coûteux - humainement et matériellement - de désarmer Saddam Hussein et son régime, de juger Saddam Hussein et son régime, de sanctionner personnellement Saddam Hussein et son régime, que de recourir à une guerre aux conséquences pour le moins imprévisibles ?
 
L'issue victorieuse de cette guerre sur le plan militaire ne semble pas faire de doute. Mais le plus difficile n'est-il pas de gagner la paix ? La guerre n'est pas inévitable, et les moyens légaux, légitimes, existant pour empêcher de nuire ce tyran. Pour peu que les diplomates se donnent la peine d'en explorer la voie, un Tribunal pénal international pourrait être créé par le Conseil de sécurité pour juger, même par contumace, Sadam Hussein et son régime. Milosevic n'était-il pas encore au pouvoir lorsqu'il a été inculpé par la procureure du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie ?
 
Pour peu que les diplomates en explorent la voie, un régime de sanctions ciblées, contre Saddam Hussein et son régime, ne pourrait-il épargner le peuple irakien, et produire des effets plus utiles ? Les chances de la paix sont certes minces. Mais il faut les saisir pour rendre la paix possible.
 
Les opinions publiques européenne, africaine, arabe, japonaise, et même américaine, et toutes celles qui, à travers le monde, ont la possibilité de s'exprimer librement, se sont toutes prononcées majoritairement contre la guerre. Elles ne disent pas autre chose. Elles ont des raisons de se mobiliser.
 
Car cette guerre, si elle survenait, n'aurait d'autre vertu que de consacrer la raison du plus fort.
 
Et cela, il faut le refuser !
 
Sidiki Kaba Président de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH)
 
Le 11 février 2003
Plus de liens :

Justice internationale : Un site pour aider les victimes

Centre des nouvelles de l'ONU à Genève : toute l'actualité de l'humanitaire et des droits de l'homme des Nations-Unies O

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