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Samedi 22 janvier 2005 : A l'occasion du 60ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, le Parlement a adopté vendredi une résolution rendant hommage aux victimes de ce camp de concentration nazi et saluant le rôle des troupes soviétiques dans la libération des lieux.

Mardi 25 janvier 2005 : L'ancien vice-ministre de l'Intérieur, Zbigniew Sobotka, ainsi que 2 députés du SLD (parti social-démocrate au pouvoir), ont été condamnés lundi par le tribunal régional de Kielce, dans le sud du pays, à des peines de prison ferme pour leur implication dans un scandale concernant la mafia. L’ancien ministre a été condamné à 3 ans et demi de prison ferme, les 2 députés, à 2 et 1 an et demi de prison, pour "entrave à la justice".

Jeudi 27 janvier 2005 : Commémoration du 60e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau par les troupes soviètiques qui réunit une dizaine de milliers de personnes, dont les délégations d'une quarantaine de pays. Plus d'un million de personnes, des juifs d'Europe pour la plupart, périrent à Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne. Le Président français Jacques Chirac assiste aux cérémonies et devrait avoir un entretien à Cracovie avec le président polonais Aleksander Kwasniewski. Les présidents russe, allemand et israélien sont également présents. L'archevêque de Paris, Jean-Marie Lustiger, d'origine juive et dont la mère et une partie de sa famille paternelle périrent à Auschwitz, lira un message de la part du pape Jean Paul II.

Jeudi 3 mars 2005 : L'Institut de la mémoire nationale (IPN) polonais a annoncé avoir classé l'enquête ouverte en juillet 2001 sur le pogrom de Kielce (centre de la Pologne) au cours duquel 43 juifs avaient été tués par la foule avec la participation de la police et de l'armée polonaises, le 4 juillet 1946. "Nous n'avons pas trouvé de base pour inculper qui que ce soit" dans cette affaire, a indiqué un procureur de l'institut, Krzysztof Falkiewicz. Survenu à Kielce un an après la fin de la Seconde guerre mondiale, le pogrom avait fait 43 morts et une cinquantaine de blessés parmi des rescapés de l'holocauste, attaqués par la foule dans leurs appartements. 9 responsables directs du massacre avaient été condamnés peu après à la peine capitale et exécutés, à l'issue d'un procès sommaire. Selon l'une des thèses, le pogrom de Kielce avait été une provocation des polices politiques polonaise et soviétique pour compromettre l'opposition anti-communiste, désignée comme instigatrice du massacre.

Samedi 12 mars 2005 : Le ministre de la Défense Jerzy Szmajdzinski a annoncé vendredi que "la Pologne réduira son contingent en Irak de quelques centaines de soldats à partir de juillet 2005". 4 000 soldats polonais sont déployés en Irak dans une zone à majorité chiite au sud de Bagdad. Au début de l’année, Varsovie avait déjà réduit son contingent de 2 400 à 1 700 soldats.

Mercredi 13 avril 2005 : Le ministre de la défense, Jerzy Szmajdzinski, a annoncé mardi qu'à "l'expiration du mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, soit à la fin de l'année 2005, les opérations menées dans le cadre de la mission de stabilisation polonaise devraient s'achever". 1 700 soldats polonais sont déployés dans le centre de l'Irak sous commandement américain. ** L'ancien président Lech Walesa, Prix Nobel de la Paix 1983, a annoncé mardi qu'il "allait se retirer" du syndicat Solidarnosc, le premier syndicat libre de l'ancien bloc communiste, ajoutant dans une interview donnée à la télévision : "Nous ne faisons plus bon ménage. Il faut que nous nous séparions".

Mercredi 20 avril 2005 : Environ 200 personnes ont rendu hommage aux insurgés du ghetto juif de Varsovie à l'occasion du 62e anniversaire de ce soulèvement armé contre les nazis. Le grand rabbin de Pologne, Michael Schudrich, a déclaré : "Cette insurrection ne fut pas un combat pour la vie, mais celui pour la liberté et la mort dans la dignité". Le 19 avril 1943, quelques centaines de jeunes juifs du ghetto avaient choisi d'attaquer les nazis pour mourir l'arme à la main, plutôt que de se faire massacrer sans résistance dans le cadre de "la solution finale". Les occupants allemands avaient enfermé dès l'automne 1939 dans le quartier juif de la ville, entouré d'un mur, un demi-million de personnes. Les habitants du ghetto étaient obligés de porter un brassard frappé de l'étoile de David. Privés de nourriture et d'hygiène, plus de 100 000 hommes, femmes et enfants y moururent de faim et d'épuisement. Quelque 300 000 autres ont été acheminés vers les camps de concentration, principalement celui de Treblinka (est). Après avoir écrasé le soulèvement et massacré les survivants du ghetto au printemps 1943, les nazis ont complètement rasé ce quartier de Varsovie. Plus de détails : L'insurrection du ghetto de Varsovie

Jeudi 28 avril 2005 : L'Institut de la mémoire nationale, qui enquête sur les crimes nazis et communistes commis en Pologne a annoncé mercredi que le père Konrad Stanislaw Hejmo, un moine dominicain, proche du défunt pape Jean Paul II, est accusé d'avoir collaboré avec la police secrète communiste polonaise dans les années 1980. Une enquête menée au sein de l'Eglise catholique polonaise révèle que le prêtre était "un collaborateur des services secrets polonais sous les noms de Hejnal et Dominik". Konrad Stanislaw Hejmo a démenti ces informations sur la télévision nationale polonaise.

Vendredi 6 mai 2005 : 20 000 personnes provenant d'une cinquantaine de pays se sont rassemblées sur l'ancien camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau, pour la "marche des vivants". Le premier ministre israélien Ariel Sharon participait à cet hommage aux victimes de l'Holocauste. Il a dénoncé "le silence du monde face à la Shoah".

Lundi 16 mai 2005 : Le troisième Sommet du Conseil de l'Europe se tient à Varsovie, la capitale, les 16 et 17 mai 2005 en présence des chefs d'Etat et de gouvernement des 46 pays membres du Conseil. La France y sera représentée par le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier. Après le sommet de Vienne en 1993, puis de Strasbourg en 1997, ce troisième sommet vise à "opérer un recentrage autour des points forts du Conseil de l'Europe : Droits de l'Homme, démocratie, Etat de droit, et en particulier de renforcer la Cour européenne des Droits de l'Homme qui connaît un fort afflux de recours. Il vise aussi à développer la coopération avec l'Union européenne et l'Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE).

Jeudi 19 mai 2005 : En représailles à l'expulsion du premier secrétaire de l'ambassade de Pologne au Bélarus, Marek Bucko, le vice-ministre des Affaires étrangères, Andrzej Zalucki, a annoncé jeudi l'expulsion du conseiller de l'ambassade bélarusse à Varsovie. Le ministre des Affaires étrangères, Adam Rotfeld, a indiqué que le Président Loukachenko a "accusé la Pologne et son ambassade d'être comme une pépinière d'actions de diversion et d'espionnage", parlant de "paranoïa totale".

Lundi 23 mai 2005 : Lors d'une conférence de presse donnée samedi, Jozef Oleksy, chef de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD, Sojusz Lewicy Demokratycznej), parti au pouvoir en Pologne, a annoncé la démission en groupe de tous les leaders du parti pour "faire face à l'état d'apathie et d'anxiété de notre parti, au poids de nos erreurs passées sur le parti, dans la perspective d'un dur affrontement avec la droite" aux prochaines élections législatives de septembre et à l'élection présidentielle qui doit se dérouler en octobre 2005. Une nouvelle direction sera élue lors d'une convention du parti le 29 mai 2005. Le SLD n'a pas encore nommé son candidat pour la présidentielle mais a laissé entendre que son choix se porterait sur le ministre de la Défense Jerzy Szmajdzinski. Le maire de Varsovie, Lech Kaczynski, du parti Loi et Justice, reste le favori pour la succession du président Aleksander Kwasniewski, un ancien communiste devenu social-démocrate, et auquel la loi interdit de briguer un troisième mandat.

Lundi 20 juin 2005 : Environ 800 personnes, pour la plupart membres des Jeunesses Polonaises, à l'appel d'une organisation nationaliste, ont manifesté samedi à Varsovie la capitale, sous haute surveillance policière, pour exprimer leur refus de la tolérance à l'égard des homosexuels et plaidé pour "la famille normale". Cette manifestation était une réponse à à un défilé d'homosexuels et de leurs sympathisants qui avait réuni le 11 juin 2005 à Varsovie environ 2 500 personnes malgré l'interdiction du défilé par le maire conservateur de la capitale Lech Kaczynski. A la fin du défilé, des heurts s'étaient produits entre manifestants et contre-manifestants d'extrême droite. La police était intervenue. 3 personnes avaient été blessées, dont un policier, et plus d'une dizaine de personnes interpellées.

Mercredi 22 juin 2005 : Le président Aleksander Kwasniewski a annoncé mardi que le référendum portant prévu en octobre 2005 sur la ratification de la Constitution européenne sera reportée sine die estimant "qu'un référendum en octobre est irréaliste".

Mercredi 14 septembre 2005 : Le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est rendu mardi à Gdansk, où il a rencontré l'ancien président et fondateur du syndicat Solidarité, Lech Walesa et Donald Tusk, le président du parti libéral d'opposition Plate-forme civique (PO), un des principaux candidats à l'élection présidentielle du 9 octobre 2005. Nicolas Sarkozy aura également des entretiens avec le Premier ministre Marek Belka et son homologue polonais Ryszard Kalisz, et rencontrer le maire conservateur de la capitale, Lech Kaczynski, en deuxième position dans les sondages.

Lundi 26 septembre 2005 :
30 millions d'électeurs étaient appelées aux urnes dimanche pour les élections législatives. Selon des sondages effectués à la sortie des urnes, la droite sortirait vainqueur au détriment de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD, ex-communiste) au pouvoir depuis 2001, touchée par des scandales de corruption, d'abus de pouvoir et de "copinage".

Mardi 27 septembre 2005 : La coalition de droite (conservateurs catholiques et libéraux) a remporté les élections législatives de ce dimanche 25 septembre 2005. Après le dépouillement de près de 90 % des bulletins, le parti conservateur Droit et Justice (PiS) remporterait 152 sièges avec 26,8 % des voix et la libérale Plateforme civique (PO) 133 avec 24,2 %. Soit un total de 285 sièges sur les 460 que compte la Diète, la chambre basse du parlement. Le parti social-démocrate SLD (post-communiste), au pouvoir depuis 2001, touché par de nombreux scandales de corruption, a subi sa pire défaite depuis la chûte du communisme.

Mercredi 28 septembre 2005 : Kazimierz Marcinkiewicz, un économiste de 46 ans, a été proposé mardi soir au poste de Premier ministre par son parti conservateur Droit et Justice (PiS), victorieux dimanche des législatives.

Lundi 10 octobre 2005 : 30 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leur président. Donald Tusk, vice-président du Parlement et chef de la Plateforme civique (PO, libéral) et Lech Kaczynski, maire de Varsovie et membre du parti Loi et Justice (PiS, conservateur), s'affrontent. Donald Tusk est arrivé en tête du premier tour et il affrontera au second tour, le 23 octobre 2005, le candidat Lech Kaczynski.

Jeudi 20 octobre 2005 : Le gouvernement de Marek Belka, ancien vice-premier ministre et ministre polonais des Finances, le seul non américain nommé responsable du développement économique au sein de la Coalition provisoire irakienne (Coalition Provisional Authority, CPA) a présenté mercredi au parlement sa démission après sa lourde défaite aux élections législatives du 25 septembre 2005. Après la victoire du parti "Droit et Justice" (PiS), le Président Aleksander Kwasniewski a désigné mercredi le conservateur Kazimierz Marcinkiewicz, 45 ans, au poste de Premier ministre et pour former un nouveau gouvernement de coalition avec les libéraux de la Plateforme civique. Les 2 partis disposent ensemble d'une majorité de 288 députés sur 460 à la Diète (Parlement).

Lundi 24 octobre 2005 : Selon des sondages effectués à la sortie des urnes pour le second tour de l'élection présidentielle de dimanche 23 octobre 2005, le conservateur, Lech Kaczynski, 56 ans, l'emporterait avec 53 % des suffrages, face à Donald Tusk, qui obtiendrait 47 % des voix.

Mardi 25 octobre 2005 : Le maire de Varsovie, le conservateur Lech Kaczynski , a été élu président pour un mandat de 5 ans avec 54 % des voix lors du second tour de l'élection présidentielle qui s'est tenue dimanche 23 octobre 2005 face à son rival Donald Tusk qui a obtenu 46 % des voix. Le nouveau président a promis un référendum sur un éventuel passage à l'euro, déclarant : "Se débarrasser de sa propre devise est une limitation très sérieuse de sa souveraineté". Il a ajouté que cette consultation aurait lieu "à mi mandat, voire à la fin". Aucun des 10 pays qui ont rejoint l'Union Européenne en mai 2004 n'a encore adopté l'euro. Sur les 15 autres membres, 12 ont remplacé leur devise nationale par la monnaie commune européenne.

Mardi 1er novembre 2005 : Le nouveau Premier ministre Kazimierz Marcinkiewicz, nommé par le président Aleksander Kwasniewski, a prêté serment lundi. Il est à la tête d'un gouvernement minoritaire, les tentatives de coalition avec les libéraux ayant échoué à la dernière minute.

Lundi 7 novembre 2005 : L'Office pour l'égalité des sexes chargé de veiller à l'égalité du statut social et politique de l'homme et de la femme, a été supprimé par le nouveau premier ministre conservateur Kazimierz Marcinkiewicz qui a annoncé cette mesure, vendredi 4 novembre 2005. Il a annoncé également la liquidation d'un Centre d'études stratégiques du gouvernement et des agences gouvernementales chargées de la gestion des terrains agricoles et des biens immobiliers de l'armée. Le Premier ministre a justifié ces mesures : "Il s'agit de rendre l'Etat moins coûteux" aux contribuables.

Samedi 19 novembre 2005 : Le ministre de la Défense Radoslaw Sikorski a annoncé vendredi qu'il se rendrait à Washington à la mi-décembre pour y discuter des modalités du maintien possible des forces polonaises en Irak au-delà de 2005.

Mercredi 23 novembre 2005 : Le journal "Life" de Varsovie, la capitale, a révélé dans son édition du lundi 21 novembre 2005 que la Pologne a fourni des armes à l'Irak pour un montant de 400 millions de dollars. Selon le journal polonais, tous les contrats, soit une quarantaine, ont été signés entre Bumar, le plus grand groupe polonais de l'industrie de l'armement et les autorités militaires irakiennes en 2003 et 2004.

Lundi 12 décembre 2005 : Le Premier ministre polonais Kazimierz Marcinkiewicz a annoncé samedi qu'il avait ordonné l'ouverture d'une enquête sur les allégations de prisons secrètes de la CIA (Central Intelligence Agency) en Europe, et notamment sur le territoire polonais. Selon l'organisation de défense des Droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), "la Pologne a abrité jusqu’à une date récente les 2 principaux centres d’interrogatoires de la CIA en Europe". Ajoutant : "La Pologne était la base principale en Europe pour les interrogatoires de la CIA tandis que la Roumanie a plutôt joué un rôle dans le transfert des prisonniers". Les responsables polonais ont constamment démenti l'existence des prisons secrètes de la CIA. Selon HRW, un quart de la centaine de terroristes présumés détenus par la CIA dans le monde l'ont été en Pologne.

Samedi 24 décembre 2005 : Le catholique Lech Kaczynski, 56 ans, ancien ministre de la Justice et maire de Varsovie, a prêté serment vendredi devant les 2 chambres du Parlement au poste de président de la Pologne, succédant au social-démocrate Aleksander Kwasniewski, qui après 2 mandats de 5 ans, et conformément à la Constitution, n'a pu se représenter. Dans son discours d'investiture il a prôné une réforme en profondeur de la Pologne, "dans la justice, la solidarité et l'honnêteté" tout en promettant d'éradiquer "la corruption et la criminalité qui ont défiguré les institutions publiques" depuis la chute du régime communiste en Pologne.

Mercredi 28 décembre 2005 : Le Premier ministre Kazimierz Marcinkiewicz s'est dit favorable mardi au maintien des 1 400 soldats polonais en Irak et a indiqué qu'il avait demandé au président Lech Kaczynski de prolonger leur mandat d'un an.

Vendredi 30 décembre 2005 : A la demande du Premier ministre Kazimierz Marcinkiewicz (parti conservateur catholique Droit et Justice (PiS), le président Lech Kaczynski a officiellement prorogé d'un an, jusqu'au 31 décembre 2006, la mission polonaise en Irak, soit 1 500 hommes stationnés à Diwaniyah, à 180 km au sud de Bagdad. Le précédent gouvernement social-démocrate polonais, Marek Belka, au pouvoir de mai 2004 à novembre 2005, avait promis le retrait des troupes polonaises d'Irak. Un budget de 131,5 millions de zlotys (34,3 millions d'euros) a été débloqué pour la mission en Irak. Depuis le début de la mission en septembre 2003, 17 Polonais ont été tués.



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