SOMMAIRE

Jeudi 23 octobre 2003 545/20567

correspondant de Radio France Internationale (RFI), Jean HélèneCOTE D'IVOIRE : Après l'assassinat mardi soir, d'une balle dans la tête, du correspondant de Radio France Internationale (RFI), Jean Hélène (50 ans, de son vrai nom Christian Baldensperger), qui attendait devant le quartier général de la police à Abidjan pour interviewer 11 membres du Rassemblement des Républicains (RDR), parti d'opposition, en garde à vue depuis vendredi, son meurtrier, un policier, a été arrêté mercredi soir et incarcéré. Il va être jugé devant un tribunal militaire et encourt jusqu'à 20 ans de prison. Le président Laurent Gbagbo a dénoncé "un meurtre ignoble" et promis une enquête. En visite au Mali et au Niger, le président français Jacques Chirac a exigé des autorités ivoiriennes "une justice exemplaire" face "à cet abominable assassinat ". Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a estimé que "cet assassinat, perpétré par un policier en uniforme, est inacceptable, insupportable, indigne d'un pays comme la Côte d'Ivoire". L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a réclamé aux autorités ivoiriennes "une enquête approfondie". C'est la première fois qu'un civil français est tué en Côte d'Ivoire depuis les troubles politiques et militaires qui ont débuté en septembre 2002 où de nombreux observateurs ont dénoncé un "climat anti-français". RSF a rappelé que "les médias français, RFI en tête, n'ont cessé d'être accusés de faire le jeu des rebelles. Les médias publics et les quotidiens privés proches du pouvoir ont accusé à plusieurs reprises des journalistes étrangers, en les citant, d'être les complices de la rébellion."
NIGER : Le président français Jacques Chirac est arrivé mercredi à Nyamey pour une visite de 4 jours qui le conduira également au Mali, deux des pays les plus pauvres du monde afin "d'apporter aujourd'hui le témoignage d'amitié, d'estime et de solidarité du peuple français". Le président Chirac est accompagné des ministres de l'Agriculture Hervé Gaymard et de la Coopération Pierre-André Wiltzer, de parlementaires et d'une dizaine de chefs d'entreprise.
SOMALIE : Après le meurtre mardi de deux travailleurs humanitaires de l´organisation non-gouvernementale "SOS Villages d´enfants", dans la ville de Sheikh, dans le nord du pays, l'ONU a suspendu l'envoi de personnel humanitaire dans la région. Jan Egeland, le Coordinateur des opérations d'urgence de l'ONU, a invité les autorités de Somaliland à prendre immédiatement des mesures pour arrêter et traduire en justice les auteurs de ces crimes et garantir la sécurité du personnel humanitaire travaillant dans cette région. Rappelons que le 4 octobre dernier, un médecin italien, le docteur Docteur Annalena Tonelli, 60 ans, qui aidait depuis près de 33 ans les réfugiés somaliens, avait été assassinée dans son hôpital de Borama (voir notre édition du 7 octobre).
KENYA : Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, qui a assisté mercredi aux pourparlers de paix inter-soudanais (voir notre édition du 22 octobre), a déclaré qu'un accord de paix global serait sur le point d'être conclu d'ici la fin de l'année 2003. Il a annoncé que la signature entre le vice-président Taha et le chef des rebelles sudistes, John Garangue, sera signé à Washington. Le conseiller présidentiel soudanais pour la paix a toutefois indiqué qu'il est "impossible à quiconque d'imposer une date à deux parties qui négocient pour mettre fin à 20 ans de guerre civile".
ETATS-UNIS : L´Assemblée générale des Nations-Unies a adopté à la majorité mardi dans la nuit une résolution qui exige "qu'Israël arrête et inverse les travaux de construction de ce mur qui s'écarte de la Ligne d'armistice de 1949 et est contraire aux dispositions pertinentes du droit international" à l´issue d´un vote par 144 voix pour, 4 contre (Etats-Unis, Israël, Iles Marshall et Micronésie) et 12 abstentions. Ce texte a été adopté dans le cadre de la dixième session extraordinaire d'urgence de l´Assemblée consacrée aux mesures illégales prises par Israël à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du territoire palestinien occupé. Le texte de la résolution, qui a été présenté par l´Italie, au nom de l´Union européenne, précise que l´Assemblée est particulièrement "préoccupée par le fait que le tracé prévu pour le mur que construit Israël, la puissance occupante, dans le territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est et aux alentours, risque de préjuger des négociations futures et de rendre la solution des deux Etats physiquement impossible à appliquer et rendrait la situation humanitaire encore plus difficile pour les Palestiniens." L'Assemblée condamne "en particulier les attentats-suicide et leur récente intensification, avec l'attaque qui a eu lieu à Haïfa, ainsi que l'attaque à la bombe perpétrée dans la bande de Gaza, entraînant la mort de trois agents de la sécurité des Etats-Unis." La résolution engage également "les deux parties à s'acquitter de leurs obligations en vertu des dispositions pertinentes de la Feuille de route (format pdf) et demande à l'Autorité palestinienne de déployer des efforts visibles sur le terrain pour arrêter, désorganiser et dissuader les individus et les groupes qui exécutent et planifient des attaques violentes." Le représentant d´Israël a dénoncé une "farce humiliante". Rappelons toutefois que les résolutions adoptées par l'Assemblée générale des Nations-Unies ne sont pas contraignantes pour les pays incriminés.
ISRAEL : Les autorités ont d'ores et déjà rejeté cette résolution. Le vice-premier ministre, Ehud Olmert a déclaré : "Nous ne tiendrons pas compte de la majorité automatique à l'ONU qui nous est systématiquement hostile. Le monde entier est contre nous et les Etats-Unis, et je suis fier d'être aux côtés des Américains. De toute façon, la résolution des Nations unies n'est pas contraignante". ** Le ministre de la sécurité intérieure, Tzahi Hanegbi, a effectué une visite mercredi sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem provoquant la colère des Palestiniens qui ont dénoncé "une provocation".
CISJORDANIE : 2 Palestiniens ont été tués à Hébron dans la nuit de mardi à mercredi tandis qu'un Palestinien qui avait ouvert le feu sur des soldats israéliens a été tué par les colons juifs qui assurent la sécurité dans leur quartier à Hébron. 2 colons israéliens et 2 Palestiniens ont également été blessés. Un militant des Brigades des Martyrs Al-Aqsa a été abattu à Hébron et un membre du FPLP près de Kalkylia par les militaires israéliens. Selon un porte-parole militaire "les 2 hommes voulaient échapper aux contrôles d'identité".
INDONESIE : Le président Bush a effectué une courte visite de 4 heures à Bali, frappé le 12 octobre 2002 pour un double attentat qui avait fait 202 morts. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Jakarta pour protester contre la visite du président américain. Il a salué les autorités pour "leur aide dans la lutte contre le terrorisme". Il a dénoncé "un terrorisme qui souille l'Islam" et tenté de convaincre les Musulmans que les Etats-Unis "ne mènent pas une croisade contre l'Islam". Au terme de sa visite, le ministre des Affaires étrangères indonésien, Hassan Wirayuda, a annoncé que Washington allait livrer à Jakarta le "cerveau" présumé de la Jamaah Islamiyah, Hambali, pour qu'il y soit jugé. L'islamiste indonésien a été arrêté le 11 août en Thaïlande et est toujours interrogé par les Américains, dans un pays non précisé. Le président Bush s'est ensuite envolé pour l'Australie.
BOSNIE : Environ 150 000 personnes ont assisté mercredi aux obsèques de l'ex-président Alija Izetbegovic. Aucun jour de deuil national n'a été décrété en raison de divergences au sein du gouvernement tripartite.
GRECE : Alors que les éboueurs continuent leur mouvement de grève débuté mardi, les conditions sanitaires dans la capitale Athènes et dans les autres grandes villes se dégradent. L'air est devenu irrespirable et les agents municipaux ont commencé à pulvériser des produits désinfectants pour ne pas mettre en danger la santé des populations. L'Union des municipalités de Grèce a proposé à la Fédération des Travailleurs de suspendre leur mouvement pendant 10 jours pour entamer le dialogue sur leurs revendications.
ESPAGNE : Ouverture à Madrid et pour deux jours de la conférence des pays donateurs pour la reconstruction de l'Irak sous haute surveillance. 5 000 policiers ont été déployés pour assurer la sécurité des participants.
FRANCE : Controlé tous les dix ans (au plus) par la Cour des comptes, le plus important comité d'entreprise de France, la Caisse centrale d'activités sociales (CCAS) d'EDF-GDF (monopoles de l'électricité et du gaz en France depuis le 8 avril 1946) ferait l'objet de plaintes pour "abus de biens sociaux" et "abus de confiance", fait déjà annoncé par le quotidien "Les Echos" du 10 octobre 2003. Doté d'un conseil d'administration géré par la CGT (22 élus), la CFDT (8), FO (4) et CFE-CGC (2), la CCAS, perçoit 1% des ventes de Gaz et d'Electricité en France et dans le monde et compte 3 700 salariés permanents pour un budget, en 2001-2002, de près de 400 millions d'euros. Interrogé par l'AFP, l'ancien directeur de la CCAS, Jean-Claude Laroche (CGT), a expliqué avoir effectivement "constaté "des irrégularités lourdes" et des "dysfonctionnements" de gestion, mais sans porter plainte. Des agents et des retratés, accusent dans leurs plaintes la CCAS d'avoir financé "des activités sans rapport avec sa mission". Passation de marché avec un seul fournisseur, surfacturation de plusieurs contrats entre "200 000 euros et 300 000 euros", 77 000 CD de Sergent Garcia, encartés dans l'Humanité Hebdo, des prestations de restauration pour des organisations tierces (ex : fête de l'Humanité), et des emplois fictifs. ** Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, a déclaré mercredi qu'il n'y avait "pas de menace précise" d'attentat chimique en France, alors qu'était simulé pour la première fois à Paris, dans la gare des Invalides fréquentée par près de 40 000 passagers par jour, un attentat "chimique de grande ampleur" en conditions réelles. Plus de liens : le plan PIRATOX ** Cet exercice placé sous la responsabilité du préfet de police, Jean-Paul Proust, intervient sur fond d'islamophobie (racisme envers les musulmans) sans précédent en France, entretenu par le retour de la question du port du foulard islamique à l'école et par certain sites Internet ou campagnes massives d'affichages provocatrices "Intégristes, fanatiques, ... Ils veulent imposer leur loi à la république" émanant de "Marianne" (hebdomadaire de Jean François Kahn, franc-maçon au Grand Orient de France, "figure de proue de la vie intellectuelle en France" et déjà condamné pour ces titres racolleurs). Les partis "traditionnels" sont tous remobilisés sur la question du foulard et non plus le seul Front National, parti de Jean-Marie Le Pen. Ainsi, le parti socialiste (Laurent Fabius, ancien premier ministre, Jack Lang, ancien ministre de l'Education Nationale, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale ou Ségolène Royal qui tous ont appelé au vote d'une loi interdisant le port du voile islamique) ou le Parti communiste Français (PCF) sont opposés au port du voile islamique. Les élèves musulmans sont désormais exclus de l'Education Nationale et leurs parents peuvent faire l'objet de mesure discriminatoire s'ils persistent à porter le voile en accomagnant leur enfants lors de sortie, comme ce fut le cas à d'école maternelle de Roissy-en-Brie (PS) le 15 octobre 2003. Mercredi, 40 tombes de Musulmans ont été profanées dans le cimetière de Thiais dans le Val-de-Marne, près de Paris. La Ligue des Droits de l'homme condamne l'interdiction du voille et "le battage médiatico-politique", mais non sans ambiguité n'ignorant "pas la symbolique détestable que peut avoir, dans nombre de cas, le port du voile". Plus de liens : Le site d'information et de réflexion sur la laïcité ; Livre "La Nouvelle Islamophobie" ; Suivre l'actualité de l'Islamophobie.
IRAK : 4 soldats américains ont été blessés mercredi lorsqu'un engin piégé a explosé au passage de leur convoi à Falloujah, ville sunnite à une cinquantaine de km à l'ouest de Bagdad. ** Selon des responsables des ressources humaines de l'armée de Terre américaine, 28 soldats n'ont pas regagné l'Irak après les deux semaines de permission qui leur avaient été accordées et qu'ils avaient passées aux Etats-Unis. Un porte-parole militaire a indiqué qu'aucun des soldats n'a encore été porté déserteur.
COREE DU NORD : Après la proposition du président américain Bush, qui prévoit la signature par Washington d'une garantie écrite de non-agression contresignée par la Russie, la Corée du Sud, la Chine et le Japon, l'agence de presse officielle KCNA a écrit : "Nous avons demandé qu'un traité bilatéral soit signé entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, et pas une quelconque garantie de sécurité. L'idée que les Etats-Unis fournissent des garanties de sécurité en échange de l'arrêt de notre développement nucléaire est risible et ne mérite même pas d'être examinée".


La citation du jour : "La presse est une école d'abrutissement parce qu'elle dispense de penser." Gustave Flaubert Extrait de "Correspondance"


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