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AFGHANISTAN,
FIL-INFO-AFGHANISTAN ©, 2005, ARCHIVES, MAI 2005


Lundi 2 mai 2005 : L'armée américaine a lancé vendredi un raid aérien dans la province d'Uruzgan contre "des talibans et les militants d'Al-Qaïda", faisant 10 morts (dont 4 femmes et 3 enfants) et 7 blessés, selon un habitant du village de Zambori qui précise que les avions américains ont "bombardé les logements de 2 groupes nomades installés dans la zone". Après cette opération meurtrière, le Président Hamid Karzaï a appelé dimanche les forces américaines à "user d'une extrême prudence" dans ses opérations rappelant que "si le gouvernement afghan s'est engagé à aider les soldats étrangers dans la lutte contre le terrorisme, il est également conscient de sa responsabilité envers le peuple afghan pour assurer sa sécurité".

Mardi 3 mai 2005 : Un dépôt de munitions clandestin a explosé dans la ville de Bachgah, dans la province de Baghlan, faisant 28 morts et plus de 70 blessés. Les corps de 3 Afghanes abandonnées au bord d'une route, à proximité de Pul-i-Khumri, ont été découverts. Les 3 femmes, dont l'une travaillait pour une organisation non gouvernementale (ONG), ont été violées puis étranglées. Un des cadavres portait une note : "Voilà le châtiment réservé à ces femmes qui travaillent avec les ONG et qui sont impliquées dans la prostitution". Leur exécution a été revendiquée par un mouvement jusqu'ici inconnu, baptisé "Convention des jeunesses afghanes", par un coup de téléphone à l'agence de presse Reuters.

Mercredi 4 mai 2005 : Le porte parole international de l'Organe mixte d'administration des élections (JEMB, selon l'acronyme anglais), Bronwyn Curran, a annoncé lors d'un point avec la presse de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), à Kaboul que "l'inscription des candidats à la Chambre du peuple de l'Assemblée nationale et aux Conseils provinciaux", "une des phases les plus importantes dans la préparation des élections du 18 septembre" 2005, selon lui, s'est ouverte lundi 2 mai 2005. Le porte-parole a précisé que les candidats doivent rassembler 300 signatures pour l'élection à la Wolesi Jirga et 200 signatures pour l'élection aux Conseils provinciaux, la date butoir étant fixée au 19 mai.

Jeudi 12 mai 2005 : La police a ouvert le feu mercredi à Jalalabad sur les manifestants qui protestaient après la publication d'informations indiquant que des soldats américains auraient profané le Coran devant les prisonniers de la base de Guantanamo (Cuba) faisant 3 morts et une soixantaine de blessés. En visite en Europe, le Président Hamid Karzaï a a estimé mercredi à Bruxelles que "ce qui s'est passé à Jalalabad aujourd'hui a démontré l'incapacité des institutions étatiques" et "montre aussi que les institutions afghanes, la police, l'armée, ne sont pas encore prêtes à gérer des manifestations". Plus de détails : DailyTimes

Samedi 14 mai 2005 : Les manifestations contre la profanation présumée du Coran par des militaires américains sur la base de Guantanamo à Cuba se poursuivent. 7 personnes ont été tuées et au moins 80 blessées lorsque les forces de l'ordre ont tiré sur la foule pour la disperser. ** Un candidat aux élections parlementaires prévues le 18 septembre 2005, les premières organisées dans le pays depuis près de 30 ans, Akhtar Mohammed Tolwak, a été tué mercredi soir dans une embuscade tendue par des Talibans présumés dans la province de Ghazni, dans le sud du pays.

Mardi 17 mai 2005 : 500 membres du clergé musulman et chefs tribaux se sont réunis dimanche 15 mai 2005 dans le nord-est du pays pour exiger que les Etats-Unis ouvrent une enquête dans les 3 jours sur les allégations de profanation du Coran dans le camp-prison américain de Guantanamo, à Cuba. ** Clementina Cantoni, une jeune Italienne travaillant pour l'ONG Care International, a été enlevée lundi dans un quartier de Kaboul, la capitale.

Lundi 23 mai 2005 : L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a indiqué samedi dans un communiqué que "les forces américaines en Afghanistan ont été impliquées dans des homicides, des tortures et d'autres abus sur des prisonniers bien avant le début de la guerre d'Irak" précisant que "ces crimes, donnés à la connaissance des hauts responsables militaires américains et de la CIA (Central Intelligence Agency, service de renseignements américains), n'ont toujours pas été punis ou fait l'objet de poursuites appropriées". HWR appelle à la mise en place d'une commission d'enquête indépendante sur ces violations des droits de l'Homme et demande "la nomination d'un conseil spécial chargé de déterminer quels responsables militaires - quel que soit leur rang - ont participé à ces crimes de guerre ou les ont ordonnés dans des prisons américaines". Citant des documents officiels, Human Rights Watch ajoute "qu'au moins 6 détenus ont été tués depuis 2002, dont un par la CIA. Plus de 2 ans après, aucun militaire américain n'a été accusé d'homicide, bien que des documents du département de la défense américain montrent clairement qu'au moins 5 de ces 6 morts sont des homicides". Human Rights Watch appelle le Département américain à la Défense à rendre publique les résultats de l'enquête réalisée par l'Armée, qui bien que terminée en juillet 2004 par le General Charles H. Jacoby Jr., reste "classée secret défense". Après la publication vendredi de nouvelles informations dans le quotidien américain "New York Times" faisant état d'un rapport d'enquête criminelle confidentiel de 2 000 pages de l'armée américaine selon lequel 2 prisonniers afghans détenus dans la prison américaine de Bagram ont été torturés à mort par des soldats américains en 2002, le président Hamid Karzaï, s'est dit "complètement choqué" par ces révélations et a demandé à ce que la justice soit rendue et que les soldats américains coupables de tortures à l'encontre de prisonniers afghans soient punis. Le Président Hamid Karzaï sera lundi à Washington aux Etats-Unis pour une visite de 3 jours, où il rencontrera le Président George W. Bush, le vice-président Dick Cheney et la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. ** Selon un communiqué militaire américain, "3 soldats américains ont été blessés et un autre tué" par une bombe dans le district de Shinkay, situé dans la province de Zaboul (sud)". 26 soldats américains ont été tués en Afghanistan depuis le début de l'année 2005. 15 d'entre eux ont été tués le 7 avril dans l'accident d'un hélicoptère Chinook dans le sud-est du pays, près de la ville de Ghazni, à 125 km au sud-ouest de la capitale Kaboul.

Mercredi 25 mai 2005 : Dans un communiqué publié lundi à Kaboul, la capitale, Jean Arnault, Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afghanistan a qualifié de "profondément choquants" les abus infligés à des prisonniers afghans par les forces internationales. Il demande que soit accordé à la Commission indépendante des droits de l'homme en Afghanistan un accès inconditionnel aux prisons, ainsi qu'aux locaux des forces de la Coalition. Jean Arnault a déclaré que de tels traitements étaient "inacceptables" et constituaient un "affront à tous les efforts déployés par la communauté internationale" dans ce pays. ** La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a signalé, au cours d'un point avec la presse à Kaboul, que le nombre d'anciens combattants désarmés dans le pays s'élève maintenant à près de 56 000.

Lundi 30 mai 2005 : Mullah Mawlavi Abdul Fayaz, un partisan du président Hamid Karzaï, principal dignitaire religieux de la province de Kandahar, dans le sud du pays, qui avait appelé la population, lors d'un rassemblement de 500 religieux, à "ne pas soutenir les rebelles talibans", a été abattu dimanche par des hommes armés.

Mardi 31 mai 2005 : Une bombe a explosé lundi après le passage du véhicule de l'OTAN sur la route principale qui mène à la périphérie est de la capitale Kaboul blessant 7 civils. ** L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a publié lundi un rapport intitulé "Afghanistan : les femmes attaquées", qui révèle que "plus de 3 ans après la chute des Taliban, les femmes afghanes sont toujours victimes de viols, violences, enlèvements ou mariages forcés". L'ONG déplore le "peu d'empressement du gouvernement afghan à remédier à cette situation". Une porte-parole du ministère afghan des Affaires féminines, Nooria Haqnagar, a confirmé la véracité de ces informations, ajoutant que "dans certains endroits reculés, les hommes traitent les femmes comme des animaux". Selon Amnesty, les femmes afghanes sont considérées comme de simples marchandises, pour régler des dettes ou différends commerciaux. Des femmes se suicident pour échapper aux mariages forcés. Des centaines de femmes et de jeunes filles continuent à subir des abus de la part de leurs maris, pères, frères et individus armés". Le rapport poursuit : "Les codes sociétaux, invoqués au nom de la tradition et de la religion, sont employés comme justification pour dénier aux femmes la possibilité de bénéficier de leurs droits fondamentaux. Certaines autorités afghanes traitent les femmes qui prennent la fuite pour échapper à ces situations comme des criminelles et les emprisonnent". Amnesty demande au gouvernement afghan de condamner publiquement toute violence faite aux femmes et de réformer le système judiciaire de manière à mieux protéger leurs droits. D'après Nooria Haqnagar, le nombre de cas de mauvais traitements signalés aux autorités a augmenté au cours des derniers mois et 10 femmes en moyenne portent plainte chaque jour. Elle ajoute : "Dans la province de Herat (nord-ouest), des femmes s'immolent par le feu pour échapper aux abus. Elles doivent vraiment avoir d'énormes problèmes pour en arriver à tant de violence contre elles-mêmes".



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