SOMMAIRE

PALESTINE,
FIL-INFO-PALESTINE ©, 2004, ARCHIVES, 2004



LE FIL INFO DE LA PALESTINE © PAGE ARCHIVES


ARCHIVES FIL INFO PALESTINE ANNEE 2004


Mardi 6 janvier 2004 : Le Premier ministre Ahmed Qoreï a annoncé lundi qu'il suspendait tous les travaux de préparation d'une rencontre avec son homologue israélien Ariel Sharon estimant que "la destruction continue, l'agression continue et les bombardements continuent" concluant qu'"aucune rencontre ne pourra de ce fait donner des résultats significatifs".

Mercredi 7 janvier 2004 : Lors d'une conférence de presse, mardi à Ramallah, le président Yasser Arafat a accusé le Premier ministre israélien Ariel Sharon "de ne pas vouloir la paix, il veut continuer à construire le mur et à mener des opérations militaires".

Samedi 10 janvier 2004 : Faisant réponse à la déclaration du Premier ministre israélien Ariel Sharon d'adopter un "plan de séparation unilatérale", le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a répliqué qu'en cas d'échec de la Feuille de Route, de la poursuite de la politique israélienne actuelle et notamment la construction du "mur de sécurité", il opterait pour "la création d'un Etat démocratique binational s'il s'avérait impossible de créer un Etat palestinien indépendant peuplé aussi bien par des Arabes que des Israéliens."

Mardi 13 janvier 2004 : Selon "Proche-Orient.info", Washington a bloqué les fonds de l'USAID, l'Agence américaine pour le Développement international versé au "PNGO Network" (Palestinian Non Governmental Organization's Network, Réseau Palestinien d'Organisations Non Gouvernementales), qui regroupe 92 organisations humanitaires palestiniennes pour avoir refusé de signer un document anti-terroriste préparé par l'administration américaine. Les Palestiniens qualifient cette décision de "punition collective ".

Mardi 27 janvier 2004 : Le Premier ministre Ahmed Qoreï a annoncé lundi une réforme des services de sécurité palestiniens qui passeront sous un seul commandement. Deux centres d'opérations seront créés en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza qui centraliseront le commandement. Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher et 2 émissaires américains sont attendus ce mardi à Ramallah.

Mercredi 28 janvier 2004 : Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher a rencontré mardi le président palestinien Yasser Arafat. Il a déclaré, au cours d'une conférence de presse conjointe avec le président de l'Autorité palestinienne que "l'Egypte oeuvre pour une reprise des négociations israélo-palestiniennes". Il a demandé à Israël "de faire preuve de bonnes intentions pour pouvoir parvenir à la paix". Selon lui, "le dialogue doit reprendre sur des bases saines et claires et selon un agenda bien défini portant sur toutes les questions en suspens". Il a par ailleurs dénoncé la construction du "mur de sécurité" qui sépare l'Etat hébreu de la Cisjordanie, affirmant que "l'Egypte allait faire une déposition auprès de la Cour Internationale de Justice", saisie par l'Assemblée générale de l'ONU le 9 décembre dernier, à la demande des pays arabes (voir notre édition du 9 décembre 2003) qui doit examiner sa légalité du mur à partir du 23 février 2004. Voir notre édition du 1er janvier 2004 (Cisjordanie). Plus de détails : Stop the Wall (Arrêtez le mur) ; Le Mur de l'Apartheid ; Voir le mur.

Jeudi 29 janvier 2004 : Le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a reçu mercredi à Ramallah deux émissaires américains du département d'Etat, David Satterfield et John Wolf. Les discussions ont porté sur les mesures à prendre pour stopper les violences entre Israéliens et Palestiniens. Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Maher, et le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleïman, ont rencontré le président Yasser Arafat et lui ont demandé "de favoriser une reprise des efforts de paix".

Jeudi 12 février 2004 : Le PAM a annoncé qu'il allait consacrer 1,3 million de dollars à l'achat de 416 millions de tonnes d'huile d'olive à 2 600 agriculteurs palestiniens sélectionnés dans le cadre d'un programme d'aide à l'économie sinistrée des territoires palestiniens sous occupation israélienne. Le PAM distribuera cette huile aux bénéficiaires de ses programmes vivant à Gaza et dans le Sud de la Cisjordanie, qui ne peuvent se procurer de l'huile en raison de son coût mais aussi parce qu'elle est introuvable sur les marchés.

Lundi 16 février 2004 : L'Autorité palestinienne a annoncé samedi qu'elle cesserait de payer en liquide les membres des services de sécurité composés d'environ 40 000 hommes. Les salaires seront virés sur les comptes en banque. Cette mesure vise à répondre aux exigences des pays donateurs qui appellent l'Autorité Nationale Palestinienne à lutter contre la corruption.

Mercredi 18 février 2004 : Selon des responsables palestiniens et des diplomates occidentaux, l'aide internationale à l'Autorité nationale palestinienne a diminué de moitié entre 2001 et 2003, les pays donateurs souhaitant plus de transparence dans l'utilisation des fonds et une lutte contre la corruption au sein de l'Autorité nationale. La contribution de l'Union européenne (plus grand donateur fournissant 60 % de l'aide internationale versée aux Palestiniens) en 2003 s'est élevée au total à 80 millions de dollars alors que les versements en 2001-2002 étaient de l'ordre de 10 millions de dollars par mois et servaient au financement des projets d'aide et les salaires de 120 000 employés du gouvernement. Le ministre des Finances Salam Fayyad a indiqué "qu'il avait été contraint d'emprunter aux banques locales pour verser le traitement des employés gouvernementaux."

Vendredi 5 mars 2004 : L'armée israélienne a imposé jeudi soir un bouclage total des territoires palestiniens à l'occasion de la fête juive de Pourim qui sera célébrée dimanche dans la crainte d'attentats en représailles à l'opération extrajudicaire qui a causé la mort mercredi de 3 membres du Hamas.

Mercredi 10 mars 2004 : Le ministère palestinien de la Santé a rendu public mardi un rapport, au lendemain de la Journée Internationale de la Femme, selon lequel 250 femmes ont été tuées depuis le début de l'Intifada en septembre 2000.

Jeudi 11 mars 2004 : Le président Yasser Arafat et l'Autorité Nationale palestinienne ont rendu hommage mercredi à Abou Abbas, chef présumé du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) mort "récemment dans une prison américaine en Irak de cause naturelle". Le Hamas a rendu les Etats-Unis responsables de cette mort. Yasser Arafat a qualifié Abou Abbas de "martyr", alors que le FPLP a accusé les Américains de l'avoir "assassiné".

Vendredi 12 mars 2004 : La FAO (Organisation des Nations unies pour l`alimentation et l'agriculture) a publié jeudi un rapport selon lequel 4 Palestiniens sur 10 souffrent de la faim : "L'insécurité alimentaire constitue une réalité pour 1,4 million de personnes (soit 40 % de la population) ainsi qu'une préoccupation quasi-constante pour 1,1 million de personnes supplémentaires (30 %)". Selon l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, "les pertes à grande échelle d'emplois, de revenus et de biens ont énormément réduit l'accès économique à la nourriture, avec un revenu par tête d'habitant diminué de moitié depuis 1999 aboutissant à ce que six personnes sur dix tombent sous le seuil de pauvreté de 2,1 dollars par jour".

Mardi 23 mars 2004 : Un mot d'ordre de grève générale a été lancé lundi depuis une mosquée en Cisjordanie et la Bande de Gaza à partir de hauts parleurs après l'assassinat du chef spirituel et fondateur du Hamas, Cheikh Yassine.

Mercredi 24 mars 2004 : Abdelaziz Al-Rantissi, pédiatre de 54 ans, chef de l'aile la plus radicale du Hamas, opposé à tout compromis avec l'Etat hébreu ou avec Yasser Arafat, a été nommé à la tête du mouvement. Il a appelé la branche armée du Hamas à "donner une leçon" à Israël pour venger l'assassinat de son chef spirituel Cheikh Yassine ajoutant que "cet ennemi doit réaliser que rien ne nous fait peur". ** Les territoires palestiniens sont totalement bouclés par l'armée israélienne pour le deuxième jour consécutif. Des milliers de Palestiniens sont descendus dans les rues pour rendre hommage au chef spirituel du Hamas assassiné lundi au cours d'une opération d'élimination ciblée israélienne. Voir notre édition d'hier.

Mardi 30 mars 2004 : Pour la 28ème fois depuis 1976, le peuple palestinien célèbre, ce 30 mars, la Journée de la terre marqué du "signe de la souffrance et du martyre, il défilera pour clamer haut et fort sa volonté de poursuivre sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes."

Jeudi 1er avril 2004 : Le centre d'information du ministère de la Santé a annoncé dans un rapport publié mercredi que 31 Palestiniens ont été tués et 236 autres blessés depuis l'assassinat, le 22 mars, de cheikh Ahmad Yassine, chef spiritual du Hamas. Le ministère a appelé "l'ONU, le Comité international de la Croix-Rouge et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à exercer des pressions sur Israël pour qu'il cesse ses agressions contre le personnel médical palestinien, les hôpitaux, ambulances et centres de santé palestiniens."

Lundi 5 avril 2004 : A l'issue d'une rencontre à Ramallah avec le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, le président Yasser Arafat a déclaré que les menaces proférées à son encontre par le Premier ministre israélien Ariel Sharon le laissaient "indifférent".

Mardi 6 avril 2004 : Selon des sources proches du bureau du Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères Nabil Shaath assurera l'intérim du Premier ministre Ahmad Qoreï de dimanche à jeudi. Ce dernier doit en effet se rendre en Jordanie pour y subir des tests médicaux.

Lundi 12 avril 2004 : Les Chrétiens ont célébré à Jérusalem les fêtes de Pâques. Au Saint Sépulcre, un grand nombre de soldats et des policiers israéliens armés s'est déployé à l'intérieur du tombeau tandis qu'à l'extérieur un important dispositif avait été mis en place avec des barrages et bloquant certaines rues officiellement "pour des raisons de sécurité". De nombreux Chrétiens de la Bande de Gaza et de Cisjordanie n'ont pu se rendre sur ces lieux n'ayant obtenu l'autorisation des forces d'occupation israélienne de quitter les territoires. Dans son homélie, le patriarche latin de Jérusalem Mgr Sabbagh, a dénoncé "le mur de la ségrégation" et l'occupation israélienne.

Jeudi 15 avril 2004 : Le président Yasser Arafat a indiqué mercredi que le soutien américain au plan unilatéral de séparation avec les Palestiniens présenté par le Premier ministre Ariel Sharon "sonnerait le glas du processus de paix".

Vendredi 16 avril 2004 : Le ministre des Affaires étrangères, Nabil Chath, a déclaré jeudi que "ce qui se passe en Irak a des répercussions au Proche-Orient" et s'est montré très critique envers le président américain George Bush après son aval au plan de retrait unilatéral de la Bande de Gaza et à l'annexion de la Cisjordanie. Selon les observateurs, cet aval américain sur le retrait israélien de la Bande de Gaza va permettre à l'Etat hébreu de coloniser presque la moitié de la Cisjordanie. La construction du mur de sécurité, qui une fois terminée aura absorbé 52 % de la Cisjordanie, l'abandon des frontières de 1967 pour la création d'un futur état palestinien, les colonies qui regroupent près de 200 000 personnes et disposent d'immenses terres agricoles annexées, est une autorisation faite aux Israéliens de poursuivre l'annexion. Annexion qui a été officialisée par une lettre du président Bush au premier ministre Ariel Sharon par laquelle les Etats-Unis s'engagent officiellement à adopter ces mesures et les appuyer, au détriment de toutes les résolutions de l'ONU prises à ce jour et en contradiction avec la Feuille de route. Le président Yasser Arafat a quant à lui indiqué que "la paix ne sera possible que si le cabinet Sharon met fin à sa politique de colonisation". Les mouvements de résistance palestiniens ont déclaré "qu'il est désormais clair que seule la voie armée mènera à l'indépendance".

Mardi 20 avril 2004 : Le président Yasser Arafat s'est exprimé lundi sur le plan de séparation unilatéral proposé par Ariel Sharon indiquant que "ce plan vise à transformer la Bande de Gaza en prison" et jugé ce projet "inacceptable".

Samedi 1er mai 2004 : Une mission de 52 militants syndicalistes européens, notamment français, est arrivée en Palestine où elle manifestera samedi 1er mai à Ramallah, avec ses camarades palestiniens, à l'occasion de la Journée internationale de lutte des travailleurs.

Mardi 11 mai 2004 : L'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine) a indiqué lundi "qu'au cours des 10 derniers jours, le nombre total des sans-abris est passé à 17 594 personnes", après la destruction des maisons palestiniennes par l'armée israélienne ajoutant que" la Bande de Gaza a connu une de ses plus intenses périodes de destruction depuis le début de l'Intifada". Le Commissaire général de l'UNRWA, Peter Hansen, a déclaré que le droit international interdit les sanctions collectives : " L'écrasante majorité de plus des 17 000 Palestiniens innocents qui ont perdu leurs foyers à Gaza depuis le début de l'Intifada n'ont été coupables de rien d'autre que de vivre au mauvais endroit au mauvais moment" poursuivant "les ressources de l'agence ne sont plus suffisantes pour faire face à l'accroissement de la crise humanitaire".

Vendredi 21 mai 2004 : Dans une interview publiée jeudi par le quotidien espagnol "ABC", le Premier ministre Ahmad Qoreï a qualifié de "crimes de guerre" les opérations militaires israéliennes menées dans le camp de réfugiés de Rafah et a accusé la communauté internationale "d'être responsable des agissements d'Israël". Il s'est interrogé en ces termes : "Qu'est-ce qu'Israël doit faire de plus à Gaza, où il tue des innocents, des enfants qui manifestent, démolit des milliers de maisons habitées par des familles, détruit les infrastructures pour l'électricité, l'eau, les routes, pour que la communauté internationale réagisse ?"

Mardi 15 juin 2004 : Le Rapporteur spécial sur la violence contre les femmes de l'agence de défense des droits fondamentaux de l'ONU, Mme Yakin Ertürk, a débuté dimanche une visite dans la région jusqu'au 18 juin 2004 qui doit la conduire à Jérusalem, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où elle "rencontrera des représentants du Gouvernement israélien, de l'Autorité palestinienne, d'organisations non gouvernementales et d'organisations de femmes, ainsi que des personnes engagées en faveur des droits de l'homme et des responsables des Nations Unies" selon un communiqué du HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) afin de recueillir des informations de première main sur la question de la violence contre les femmes en période de conflit. Ses conclusions et recommandations seront présentées à la Commission des droits de l'homme lors de sa 61e session, au printemps 2005.

Mercredi 25 août 2004 : L'Autorité Nationale Palestinienne (ANP) a indiqué mardi qu'elle allait saisir l'Assemblée générale de l'ONU pour lui demander d'observer les conditions de vie de milliers de Palestiniens - en grève de la faim depuis le 15 août 2004 - en détention administrative dans les prisons israéliennes et adopter une résolution appelant Israël à améliorer le traitement des prisonniers palestiniens et à les considérer comme des "prisonniers de guerre".

Samedi 4 septembre 2004 : Nabil Abou Roudeina, principal conseiller du président Yasser Arafat, a annoncé jeudi que l'Autorité Nationale Palestinienne "va s'adresser au groupe arabe pour qu'il saisisse le Conseil de sécurité en vue d'adopter une résolution contre le mur de séparation construit par Israël" reflètait "son mépris pour l'avis de la Cour internationale de Justice (CIJ) et de l'Assemblée générale de l'ONU". Le 20 juillet 2004, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté à une écrasante majorité, (150 voix pour, 6 contre (Israël, les Etats-Unis, l'Australie, la Micronésie, les îles Marshall et Palaos) et 10 abstentions (le Cameroun, le Canada, le Salvador, Nauru, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Iles Salomon, Tonga, l'Ouganda, l'Uruguay et Vanuatu) une résolution demandant à Israël de respecter l'avis de la Cour internationale de justice rendu le 9 juillet 2004 qui a qualifié d'illégale la barrière de sécurité construite par l'Etat hébreu en Cisjordanie et demandé sa destruction. Plus de détails : Israël, le mur de la honte

Jeudi 23 septembre 2004 : Une femme kamikaze palestinienne s'est fait exploser mercredi avec la bombe qu'elle transportait à Jérusalem est causant la mort de 2 soldats israéliens et faisant 15 blessés dont 2 graves parmi lesquels un enfant de 9 ans. Les Brigades des Martyrs Al Aqsa ont revendiqué cet attentat, le premier depuis le 31 août 2004, qui a touché Beersheba et fait 16 morts, en représaille à la mort de responsables du Hamas lors d'attaques ciblées menées par les forces israéliennes. Le ministre palestinien chargé des négociations, Saëb Erakat, a condamné "tout acte qui vise des civils palestiniens ou israéliens". ** Un tribunal du travail a ordonné mercredi aux grévistes du secteur public de mettre fin immédiatement à leur mouvement et reprendre jeudi matin leur travail, et, a demandé au gouvernement de régler les arriérés de salaires des employés municipaux. Selon le jugement du tribunal, 96 % des employés du service public recevront leurs arriérés de salaire la semaine prochaine ; les 4 % restants des employés de 30 municipalités seront payés d'ici 40 jours.

Vendredi 15 octobre 2004 : Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les bouclages à répétition des territoires autonomes palestiniens imposés par l'armée israéliennes provoquent une dégradation des conditions sanitaires des populations palestiniennes. La malnutrition, détresse psychique, anémie des femmes enceintes, taux de mortalité infantile atteignent un seuil inquiétant faute de soins appropriés.

Vendredi 22 octobre 2004 : Selon l'UNRWA, les opérations de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza ont fait plus de 100 morts parmi les civils palestiniens, plus de 600 sans-abris, à la suite de la destruction de leurs maisons par les bulldozers israéliens qui ont également endommagés de nombreux bâtiments publics dont des écoles. Les dégâts sont évalués à plus de 3 millions de dollars. Les tranchées creusées par les bulldozers sur les principaux axes routiers ont provoqué la rupture de nombreuses canalisations d'eau et des câbles électriques. Voir le rapport de l'UNRWA (en anglais, format pdf).

Samedi 30 octobre 2004 : Pour la première fois, le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine OLP se réunira samedi en l'absence de Yasser Arafat soigné à Paris, sous la direction de Mahmoud Abbas, secrétaire général du comité exécutif de l'OLP et ancien Premier ministre.

Vendredi 5 novembre 2004 : La direction palestinienne a tenu jeudi une réunion d'urgence alors que les services de sécurité palestiniens et l'armée israélienne ont été placés en état d'alerte en raison de la détérioration de la santé du Président Yasser Arafat, hospitalisé dans état critique près de Paris. Le Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï a été investi de certains pouvoirs dont disposait Yasser Arafat en matière de sécurité et de finances.

Samedi 6 novembre 2004 : Les représentants de 13 mouvements palestiniens ont tenu vendredi à Gaza une réunion extraordinaire pour éviter que le chaos s'installe dans les territoires palestiniens occupés par l'armée israélienne en cas de décès du président Yasser Arafat.

Lundi 8 novembre 2004 : Le Premier ministre Ahmed Qoreï a réuni dimanche matin le Conseil national de sécurité, pour faire le point sur les dispositions à prendre en cas d'absence prolongée ou de décès du président de l'Autorité palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères Nabil Chaath se rendra à Paris, lundi, au chevet du président de l'Autorité Palestinienne, Yasser Arafat, 75 ans, hospitalisé depuis une semaine à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine). Il sera accompagné du Premier ministre Ahmed Qoreï et de son prédecesseur, Mahmoud Abbas. Les dirigeants palestiniens doivent s'entretenir avec les médecins français sur l'état de santé de leur président.

Vendredi 12 novembre 2004 : A l'annonce de la mort de Yasser Arafat, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans les rues de Ramallah et de Jabaliya, Khan Younès et Rafah dans la Bande de Gaza pour rendre hommage à leur Président. Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont appelé à frapper "l'occupant partout où il se trouve". La Hamas a déploré la perte "d'un grand leader" estimant que sa disparition "rendra le peuple plus fort dans sa lutte et sa résistance contre l'ennemi sioniste jusqu'à la victoire et à la liberté". ** Le président du Conseil législatif palestinien (Parlement) Rawhi Fattouh a prêté serment jeudi en tant que nouveau président pour une période de 60 jours aux termes desquels des élections devront être organisées.

Lundi 15 novembre 2004 : Le président intérimaire de l'Autorité palestinienne, Raouhi Fattouh, a annoncé que les élections présidentielles visant à trouver un successeur au Président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat hospitalisé et décédé le 11 novembre 2004 à Paris à l'âge de 75 ans, auront lieu le 9 janvier 2005, conformément à la constitution qui prévoit que des élections doivent être organisées dans les 60 jours suivant la mort du Président élu. Raouhi Fattouh a précisé que les candidats à la présidentielle pourront s'inscrire à compter du 20 novembre 2004, et disposeront de 12 jours pour le faire. La campagne électorale se déroulera du 27 décembre 2004 au 8 janvier 2005. ** Des proches du chef du Fatah en Cisjordanie Marwan Barghouti, détenu en Israël après avoir été condamné à 5 fois la prison à vie par l'Etat hébreu pour son implication présumée dans des attentats anti-israéliens ont annoncé qu'il présenterait sa candidature à l'élection présidentielle du 9 janvier 2005. ** Le Premier ministre Ahmed Qoreï a été nommé dimanche à la tête des services de sécurité, poste qu'il a réclamé de nombreuses fois au Président Arafat, sans jamais l'obtenir, et point de discorde entre les 2 hommes.

Jeudi 18 novembre 2004 : Un ancien cadre du Hamas, qui avait siègé au Parlement, Cheikh Talal Sidr, a annoncé qu'il se porterait candidat à la présidentielle et déposerait sa candidature dès samedi date du début de l'enregistrement des dossiers des candidats. ** Zeyad Abou Amer, ancien ministre de la Culture et membre du Comité exécutif de l'OLP, composé de 13 factions et puissances politiques, dont le Mouvement de résistance islamique (Hamas) et le Jihad islamique (Guerre sainte), a indiqué devant la presse que des élections législatives pourraient être organisées 4 ou 5 mois après la présidentielle du 9 janvier 2005. A l'issue de la réunion avec Mahmoud Abbas, un haut dirigeant du Hamas, Mohmoud Azzahar, a déclaré que si l'élection présidentielle n'avait pas lieu en même temps que la législative le 9 janvier, ce "serait illégal et une division ".

Vendredi 19 novembre 2004 : Le nouveau chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, s'est engagé mercredi à prendre des mesures contre la possession illégale d'armes par certains mouvements palestiniens. Dans sa première interview depuis sa nomination à la tête du mouvement palestinien, Mahmoud Abbas a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'Israël devait mettre un terme à ses opérations militaires en Cisjordanie et à Gaza pendant qu'il tente de rétablir l'ordre dans les territoires.

Samedi 20 novembre 2004 : Peter Hansen, Commissaire Général de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) a lancé vendredi un appel d'urgence de près de 186 millions de dollars en faveur des territoires palestiniens occupés indiquant que "les statistiques sur les morts, la destruction et la pauvreté révélés dans cet appel sont un faible reflet de la souffrance réelle de la population dans les territoires occupés. Des quartiers entiers dans les camps de Jabalia et Rafah ont été rasés. Nos écoles abritent une génération entière qui aura grandi dans un environnement d'une violence terrifiante. La malédiction de la pauvreté endémique touche actuellement les deux tiers de la population". ** Ouverture officielle samedi de la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle du 9 janvier 2005 visant à trouver un successeur au Président défunt Yasser Arafat.

Mardi 23 novembre 2004 : L'ancien Premier ministre Mahmoud Abbas (69 ans), N° 1 de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) après le décès du dirigeant palestinien Yasser Arafat, a été désigné lundi candidat du Fatah, parti au pouvoir, pour l'élection présidentielle du 9 janvier 2005.

Vendredi 26 novembre 2004 : Abdelrahmane Al-Chomali, membre du Haut comité du Fatah, a annoncé jeudi que le chef du Fatah pour la Cisjordanie, Marwan Barghouti emprisonné en Israël après sa condamnation en juin 2004 à la prison à vie pour son implication dans plusieurs attentats contre des Israéliens, a décidé de présenter sa candidature à l'élection présidentielle palestinienne du 9 janvier 2005. Cette annonce est intervenue quelques heures avant une réunion prévue du Conseil révolutionnaire du Fatah visant à entériner une décision du comité central du mouvement, de désigner le nouveau chef de l'OLP Organisation de Libération de la Palestine, Mahmoud Abbas comme son candidat. Certains membres du parti s'étaient "indignés" par la décision du comité central de désigner Mahmoud Abbas comme candidat sans procéder à des consultations plus élargies. Dans une interview publiée jeudi dans le quotidien israélien Maariv, le président israélien Moshe Katzav a affirmé "qu'il n'excluait pas la possibilité de gracier Marwan Barghouti si une requête en ce sens lui est présentée".

Samedi 27 novembre 2004 : Après avoir annoncé jeudi qu'il présentait sa candidature à l'élection présidentielle palestinienne, le 9 janvier 2005, Marwan Barghouti, chef du Fatah pour la Cisjordanie, emprisonné en Israël après avoir été condamné à 5 fois la prison à vie pour son implication dans des attentats contre des Israéliens, a annoncé vendredi qu'il avait renoncé à briguer la présidence palestinienne pour succéder à Yasser Arafat. Il a appelé à voter pour le candidat du mouvement, Mahmoud Abbas.

Lundi 29 novembre 2004 : Moustafa Barghouti, médecin formé en Russie et aux Etats-Unis et qui n'a aucun lien de parenté avec le chef du Fatah en Cisjordanie, Marwan Barghouti , a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle du 9 janvier 2005.

Jeudi 2 décembre 2004 : Marwan Barghouti, chef du Fatah pour la Cisjordanie, est revenu mercredi sur sa décision et a décidé de présenter sa candidature à l'élection présidentielle du 9 janvier 2005. La date de dépôt des candidatures était fixée à mercredi soir. Rappelons que Marwan Barghouti est emprisonné en Israël après avoir été jugé pour son implication dans des attaques ayant causé la mort de 5 personnes, dont 4 Israéliens et condamné à 5 fois la prison à vie.

Vendredi 3 décembre 2004 : Sarah Leah Whitson, directrice de l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HWR) au Proche-Orient, a annoncé le 24 novembre 2004 que la société Caterpillar Inc., la compagnie d'équipements lourds basée aux Etats-Unis, devrait suspendre immédiatement les ventes de son puissant bulldozer D9 à l'armée israélienne. Comme indiqué dans un récent rapport, "les militaires israéliens utilisent ce bulldozer en tant qu'arme de base pour raser les maisons palestiniennes, détruire l'agriculture et défoncer les routes en violation des lois de la guerre". Elle ajoute : "Caterpillar trahit ses valeurs de base quand il vend des bulldozers à Israël en sachant qu'ils sont employés pour détruire illégalement les maisons palestiniennes" concluant : "jusqu'à ce que Israël arrête ces pratiques, les ventes de Caterpillar rendent la compagnie complice d'abus des droits de l'homme." Le PDG de Caterpillar, James Owens, a répondu à Human Rights Watch dans une lettre datée du 12 novembre écrivant : "La compagnie n'a pas la capacité pratique ou le droit légal de déterminer comment nos produits sont utilisés après qu'ils soient vendus." Depuis 2003, les Nations Unies ont commencé à développer des normes pour des sociétés sous forme de "Normes des Nations Unies sur les responsabilités des entreprises transnationales et d'autres entreprises en ce qui concerne les Droits de l'Homme". Ce document déclare que "les compagnies ne devraient pas s'engager ou tirer des profits des violations aux droits de l'homme internationaux ou de la loi humanitaire et que ces compagnies devront veiller à s'assurer que les marchandises et les services qu'elles fournissent ne seront pas utilisés pour abuser des Droits de l'Homme". Le code de Conduite des Affaires Internationales déclare que "Caterpillar accepte les responsabilités de la citoyenneté globale. " Dans l'engagement de la compagnie au succès financier, le code dit qu'elle "doit également tenir compte des priorités sociales, économiques, politiques et environnementales." Human Rights Watch indique que "Caterpillar fabrique le D9 selon des caractéristiques militaires et vend ses bulldozers à Israël sous le Programme américain de ventes militaires à l'étranger (U.S. Foreign Military Sales Program), un programme destiné à vendre, de gouvernement à gouvernement, des équipements de défense fabriqués aux Etats-Unis. Une fois exportés vers Israël, les bulldozers sont blindés par "Israel Military Industries Ltd", une entreprise d'Etat. Avec un poids d'environ 64 tonnes, le D9 blindé fait plus de 4 mètres de haut et plus de 8 mètres de long avec des lames à l'avant et à l'arrière. L'armée israélienne a démoli plus de 2 500 maisons palestiniennes au cours des 4 dernières années dans la Bande de Gaza, la plupart d'entre elles sans nécessité militaire exigée par la loi humanitaire internationale. Près des 2 tiers de ces maisons se situaient à Rafah, une ville et un camp de réfugiés sur la frontière méridionale entre Gaza et l'Egypte. Les militaires israéliens ont utilisé les bulldozers Caterpillar pour raser les maisons de plus de 10 % de la population de Rafah. En mai, elle a détruit plus de 50 % des routes de Rafah et a endommagé plus de 64 km de tuyaux destinés à l'approvisionnement en eau et de tuyaux d'égouts avec la lame située à l'arrière du bulldozer connue sous le nom de "ripper" (fossoyeur). Rappelons également que le 17 mars 2003 une pacifiste américaine de 23 ans, Rachel Corrie, a été écrasée et tuée par un D9 blindé alors qu'elle essayait d'empêcher un bulldozer de détruire une maison à Rafah. Plus de détails : Human Rights Watch accuse Israel de violer le Droit International ; Amnesty International : Sous les décombres : la démolition de maisons, la destruction de terres et de biens ; ISM : International Solidarity Movement ; PCHR, Palestinian Centre for Human Rights (Centre Palestinien pour les droits de l'homme) ; Les photos de l'assassinat de Rachel Corrie.

Mardi 7 décembre 2004 : Dans un communiqué transmis lundi à l'agence de presse Associated Press AP à Tunis où il réside en permanence, Farouk Kaddoumi, qui a succédé à Yasser Arafat à la tête du Fatah, a souligné "la détermination du mouvement à exclure tout membre qui ne se conformerait pas aux décisions de son comité central" qui a désigné Mahmoud Abbas (Abou Mazen) comme candidat du Fatah aux élections du 9 janvier 2005. Il a menacé d'exclure du parti, Marwan Barghouti, chef du Fatah pour la Cisjordanie, emprisonné en Israël après sa condamnation à 5 fois la prison à vie pour son implication dans des attentats anti-israéliens, s'il persistait à maintenir sa candidature à l'élection présidentielle.

Jeudi 9 décembre 2004 : Les Etats-Unis ont annoncé le débloquage d'une aide directe de 20 millions de dollars à l'Autorité Nationale Palestinienne.

Vendredi 10 décembre 2004 : Le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Fred Eckhard, lors de son point quotidien avec la presse au Siège de l'ONU à New York, a annoncé que "la Division de l'assistance électorale du Département des affaires politiques de l'ONU, qui est chargée de l'assistance à la préparation et à l'organisation de l'élection présidentielle palestinienne qui devrait se tenir le 9 janvier 2005, va ouvrir 2 bureaux dans les territoires occupés, l'un à Ramallah, (en Cisjordanie), l'autre à Gaza".

Lundi 13 décembre 2004 : Le chef du Fatah en Cisjordanie Marwan Bargouthi a annoncé qu'il renonçait à se présenter à l'élection présidentielle du 9 janvier 2005 et indiqué qu'il soutenait la candidature du candidat élu du Fatah, Mahmoud Abbas.

Mardi 14 décembre 2004 : Abdelsattar Qassem, 56 ans, professeur de sciences politiques à l'université Al-Najah de Naplouse, a annoncé son retrait de la course à la présidence de l'Autorité palestinienne, prévue pour le 9 janvier 2005, dénonçant dans sa lettre "la partialité des médias locaux et arabes en faveur du candidat de l'Autorité palestinienne (NDLR. Mahmoud Abbas), dans une "évidente tentative d'influencer l'opinion publique en sa faveur au détriment des autres candidats" et accusant "certains pays et chefs d'Etats de s'ingérer dans l'élection pour favoriser la victoire de Mahmoud Abbas", citant "les Etats-Unis et le président égyptien Hosni Moubarak".





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