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PALESTINE,
FIL-INFO-PALESTINE ©, 2005, ARCHIVES, 2005



LE FIL INFO DE LA PALESTINE © PAGE ARCHIVES


ARCHIVES FIL INFO PALESTINE ANNEE 2005


Mercredi 5 janvier 2005 : L'Autorité Nationale Palestinienne (PNA, Palestinian National Authority) a déposé une requête devant la Cour suprême israélienne visant à autoriser les 7 000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes à voter lors de l'élection présidentielle du 9 janvier 2005. Le chef de l'OLP, Organisation de Libération de la Palestine, Mahmoud Abbas, favori de l'élection présidentielle palestinienne, a indiqué qu'il lutterait pour la libération de tous les détenus palestiniens.

Samedi 8 janvier 2005 : Le chef de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), Mahmoud Abbas, grand favori de l'élection présidentielle qui doit se tenir dimanche 9 janvier 2005, a annulé son meeting électoral qu'il devait donner à Jérusalem-Est. Il a justifié cette annulation par "un dispositif de sécurité prévu par Israël qui (le) met mal à l'aise". Les services de sécurité israéliens craignaient des actions des colons juifs. Il a décidé de remplacer ce déplacement par une visite dans un quartier arabe en périphérie de Jérusalem-Est qui n'est pas fréquenté par les forces israéliennes. ** Le principal adversaire de Mahmoud Abbas, le candidat indépendant Moustafa Barghouti a été brièvement arrêté vendredi par la police israélienne, pour la deuxième fois en 10 jours, alors qu'il tentait d'entrer pour y prier sur l'Esplanade des Mosquées de Jérusalem, sans permis pour se rendre sur ce lieu saint. ** Les autorités israéliennes ont interdit l'affichage et les meetings électoraux dans la ville sainte de Jérusalem, annexée par Israël en 1967, pendant la guerre des 6 Jours, qu'il considère comme sa capitale "indivisible et éternelle". Les Palestiniens souhaitent établir la capitale de leur futur Etat dans sa partie orientale. Les résidents de Jérusalem-Est sont autorisés à voter par correspondance dans des bureaux de poste de Jérusalem. Les autorités israéliennes affirmant que "Jérusalem n'est pas une circonscription palestinienne" et estiment que "les Palestiniens ne peuvent y voter que par procuration".

Lundi 10 janvier 2005 :
1,8 millions de Palestiniens se sont rendus aux urnes dimanche pour trouver un successeur au Président Yasser Arafat, décédé à Paris le 11 novembre 2004. Selon les sondages à la sortie des urnes, le chef de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), Mahmoud Abbas, serait élu Président de l'Autorité Nationale Palestinienne à une écrasante majorité pour un mandat de 4 ans, non renouvelable. Selon un sondage effectué par le Centre palestinien de politique et de recherches (PSR, indépendant), basé à Ramallah, Mahmoud Abbas, 69 ans, a recueilli 66,3 % des voix contre 19,7 % pour son principal rival, l'indépendant Moustapha Barghouthi, 51 ans. Ce dernier a dénoncé des irrégularités dans le déroulement des opérations de vote, notamment la publication dimanche dans un journal palestinien d'une annonce par les promoteurs d'une initiative de paix non officielle appelant à voter pour le chef de l'OLP alors que la campagne électorale devait cesser vendredi 8 janvier 2005 à minuit. Il a en outre affirmé que l'encre indélébile utilisée par la commission électorale palestinienne (CEC) pour marquer les pouces des électeurs "peut être lavée avec de l'eau". Les résultats officiels doivent être communiqués ce lundi par la Commission électorale centrale (CEC). Un haut responsable israélien a exprimé de son côté l'espoir qu'"en élisant Abou Mazen (NDLR. Nom de guerre de Mahmoud Abbas), les Palestiniens ont ouvert une ère de paix et qu'ils s'engagent sur la voie du compromis et du dialogue". ** Le président de l'Autorité palestinienne par intérim Rawhi Fattouh a annoncé que les élections législatives auraient lieu le 17 juillet 2005 dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Mardi 11 janvier 2005 :
Le chef de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), Mahmoud Abbas, 69 ans, a été officiellement élu lundi Président de l'Autorité Nationale Palestinienne avec 62,32 % des suffrages face à son principal rival, l'indépendant Moustapha Barghouthi, 51 ans, qui a recueilli 19,8 % des voix. Notons toutefois que seulement 775 164 électeurs sur 1,8 millions se sont rendus aux urnes. 2 tiers de Palestiniens ne se sont pas prononcés sur leur Président. La communauté internationale a salué à l'unanimité la victoire de Mahmoud Abbas. Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, s'est "réjoui" du bon déroulement de l'élection palestinienne de dimanche soulignant : "L'élection présidentielle en Palestine est un pas en avant important sur le chemin de la création d'un Etat palestinien démocratique et viable" et a estimé que "la victoire de Mahmoud Abbas ajoute à la crédibilité du processus de paix".

Mercredi 12 janvier 2005 : Après la victoire à l'élection présidentielle de dimanche de Mahmoud Abbas, le général Jibril Rajoub, conseiller à la sécurité de la présidence palestinienne, a présenté sa démission pour "permettre l'accélération de la réorganisation des forces de sécurité en 3 branches et de procéder à des changements organisationnels radicaux et immédiats dans les scructures et les dirigeants" de ces services. L'Autorité Nationale Palestinienne a rendu public un projet de loi, qui sera examiné la semaine prochaine par le Parlement, visant à réduire de 11 à 3 les services de sécurité palestiniens. De plus, selon cette loi, le Conseil de sécurité nationale relèvera désormais de l'autorité du Premier ministre et non du président de l'Autorité palestinienne. Le Président Yasser Arafat s'était toujours opposé à une refonte des services de sécurité.

Jeudi 13 janvier 2005 : Après sa victoire à l'élection présidentielle de dimanche avec 62,32 % des voix, le chef de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), Mahmoud Abbas (69 ans), sera investi samedi par le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) lors d'une cérémonie à la "Mouqataa", le quartier général du Président défunt Yasser Arafat où il y était assigné à résidence depuis décembre 2001.

Lundi 17 janvier 2005 : Le nouveau président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a été investi samedi dans ses fonctions. Dans son discours d'investiture, il a dénoncé l'ensemble des violences dans les territoires palestiniens et en Israël et a tendu la main au gouvernement du premier ministre Ariel Sharon. Il a demandé un cessez le feu mutuel entre Israéliens et Palestiniens et affirmé que les 2 peuples étaient destinés à vivre côte à côte.

Mardi 18 janvier 2005 : Le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a ordonné lundi aux forces de sécurité "d'empêcher les attentats contre Israël" et "d'enquêter sur celui qui a été commis jeudi au point de passage de Karni", au cours duquel 6 civils israéliens ont été tués. Mahmoud Abbas a tenu à préciser qu'il usera de "persuasion", "sans recourir à la force", pour parvenir à un cessez-le-feu avec les groupes armés. Un porte-parole du Hamas a affirmé que son mouvement continuerait à perpétuer des attentats.

Lundi 24 janvier 2005 :
Le président nouvellement élu de l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas a indiqué dimanche qu'un accord de paix entrera en vigueur "prochainement" après ses discussions avec les mouvements de résistance palestiniens, dont le Hamas, le Jihad islamique déclarant à la télévision : "Chacun comprend la responsabilité et l'importance de mettre un terme à la situation que nous connaissons actuellement". Il a exhorté l'Etat hébreu à libérer les milliers de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Les mouvements palestiniens ont nié, contrairement à ce qu'avait affirmé le ministre israélien de la Défense, le général Shaul Mofaz, avoir conclu une trêve avec Mahmoud Abbas, le nouveau chef de l'Autorité palestinienne. A défaut d'un cessez-le-feu officiel, "il s'agit donc d'une accalmie que les mouvements sont prêts à observer tant que durera le dialogue d'unité nationale" entamé avec Mahmoud Abbas, et "en l'absence de provocations de la part d'Israël".

Mercredi 26 janvier 2005 :
Khaled Machal, le chef du bureau politique du mouvement Hamas, et considéré comme le dirigeant du mouvement après l'assassinat le 22 mars 2004 par Israël, lors d'une opération d'élimination ciblée, de son chef spirituel, Cheikh Ahmed Yassine, a indiqué mardi à Damas (Syrie) à l'Agence France Presse (AFP) que son mouvement est prêt à suspendre "pour une période d'essai" ses attaques "si Israël cesse de prendre pour cible les militants palestiniens et accepte de libérer plusieurs milliers de prisonniers" détenus dans les prisons israéliennes. Un responsable du Hamas en Cisjordanie a précisé que le "groupe avait accepté de suspendre ses attaques pendant 30 jours pour tester la réponse israélienne". Plus de détails : Entretien avec Ahmed Yassine, fondateur et chef spirituel du Hamas : "Les Israéliens, j'en suis sûr, feront capoter la feuille de route" ; Fiche historique sur le Hamas.

Vendredi 28 janvier 2005 :
Le Premier ministre Ahmad Qoreï a signé un décret jeudi qui interdit le port d'armes aux civils dans les territoires palestiniens le réservant exclusivement aux membres des services de sécurité afin de "mettre un terme au chaos des armes". ** Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas a rencontré l'émissaire américain William Burns. ** Israël et les Etats-Unis ont félicité le Président palestinien "pour ses efforts destinés à faire cesser la violence".

Vendredi 11 février 2005 : Le Président Mahmoud Abbas a réagi à l'attaque du Hamas en limogeant une vingtaine de hauts responsables des services de sécurité parmi lesquels figurent les 2 principaux chefs de la sécurité de la Bande de Gaza, le général Abdel Razek Majaidie, chef de la sécurité publique et Saeb al-Ajed, chef de la police. Selon le bureau présidentiel, Mahmoud Abbas a donné des "instructions fermes" pour faire cesser les tirs et a mis en état d'alerte les forces palestiniennes. Le Premier ministre Ahmad Qoreï a promis de faire cesser les tirs palestiniens appelant Israël à s'abstenir de "tout acte pouvant constituer une provocation ou susciter des ripostes" des résistants palestiniens.

Mercredi 9 mars 2005 :
A l'occasion de la Journée internationale de la femme célébrée mardi dans le monde entier, les agences de l'ONU actives dans les Territoires palestiniens occupés ont, dans un communiqué, lancé un appel à l'action pour améliorer la situation des femmes palestiniennes qui "doivent affronter des défis particulier, dûs à la fois au conflit en cours et aux contraintes internes" comme l'accroissement de la pauvreté, conséquence du chômage, de la baisse des revenus, de la perte de la propriété en raison des démolitions et des réquisitions qui font que le nombre de Palestiniens pauvres dépasse à présent le chiffre de 2,2 millions de personnes. Le communiqué indique que plus de 350 000 Palestiniennes non réfugiées sont dépendantes de l'aide alimentaire où "près de 11 % des foyers touchés, vivant avec moins de 2 dollars par jour, ont une femme à leur tête". Les agences humanitaires de l'ONU notent également que les Palestiniennes se marient de plus en plus jeunes, et que c'est la raison avancée par 46 % de celles qui abandonnent l'école. Dans le domaine de la santé reproductive, le communiqué souligne que les accouchements à domicile ont augmenté de 5,2 % en 2000 à plus de 30 % en 2003, 61 femmes ayant accouché à des points de contrôle israéliens entre septembre 2000 et octobre 2004, dont 36 ayant accouché d'un enfant mort-né.

Mardi 15 mars 2005 : ISRAEL/PALESTINE : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui a entamé dimanche une tournée au Proche-Orient, a rencontré à Jérusalem le Premier Ministre israélien Ariel Sharon et à Ramallah, après avoir déposé une gerbe sur la tombe du Président Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 en France, le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas ainsi que le Premier Ministre palestinien Ahmad Qoreï et son Ministre des affaires étrangères Nasser Al-Kidwa. Après ces rencontres et après les développements positifs intervenus récemment dans la région, Kofi Annan a réaffirmé son espoir de voir s'établir un Etat palestinien, vivant côte à côte avec Israël, dans un avenir proche. Le secrétaire général de l'ONU s'est également rendu au siège de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), en Cisjordanie, pour rendre hommage aux membres du personnel tués pendant l'exercice de leurs fonctions et pour saluer Peter Hansen qui quitte ses fonctions de Commissaire général après 9 ans à ce poste. Il sera remplacé par Karen Koning Abuzaid. A Jérusalem, le Secrétaire général a rencontré lundi le Président israélien Moshe Katsav. Il assistera mardi aux cérémonies d'inauguration du nouveau musée de l'Holocauste au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, en présence de 15 chefs d'Etat et de gouvernement dont le Premier minstre français, Jean-Pierre Raffarin.

Samedi 19 mars 2005 :
Les Comités de Résistance populaire, un groupe armé palestinien qui regroupe des dissidents du Fatah et du Hamas, et qui n'a pas participé aux discussions au Caire en Egypte, a rejeté l'idée d'une trêve dans les attaques anti-israéliennes suite à l'accord intervenu jeudi dans la capitale égyptienne entre 13 groupes de résistance palestiniens et le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas. Les Comités de Résistance populaire, qui n'ont aucune présence en Cisjordanie, ont été fondés dans la Bande de Gaza peu après le début de l'Intifada (fin septembre 2000) par des éléments de la sécurité palestinienne appartenant au Fatah, le mouvement de Yasser Arafat. Des militants issus de tous les autres mouvements palestiniens, qu'ils soient nationalistes, comme le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ou islamistes, comme le Hamas, ont ensuite rejoint ce mouvement.

Lundi 28 mars 2005 : A l'issue d'une réunion du Fatah, son parti, le président Mahmoud Abbas a indiqué que le soutien au projet israélien d'annexion de colonies juives de Cisjordanie était "inacceptable". Il réagissait à une interview de la Secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, qui a déclaré au quotidien "Los Angeles Times" que l'extension de la colonisation israélienne était "contraire à la politique américaine et pouvait menacer la paix avec les Palestiniens". Des responsables américains avaient quant à eux réaffirmé que le président George W. Bush appuyait la décision israélienne de conserver certaines colonies cisjordaniennes.

Jeudi 31 mars 2005 : TERRE SAINTE : Les chefs spirituels des 3 religions monothéistes ont dénoncé mercredi, dans une manifestation d'unité sans précédent, la tenue cette année, du 18 au 28 août 2005 de la "World Pride" (manifestation gay) dans la ville sainte de Jérusalem. "Il s'agit ni plus ni moins d'un viol spirituel de la ville sainte" a renchéri le rabbin américain Yehouda Levine, qui a qualifié le festival de "terrorisme moral". Le nonce apostolique en Terre sainte, Monseigneur Pietro Sambi, a averti que la parade gay prévue "ne serait pas seulement une offense, mais une provocation pour les Juifs, Chrétiens et Musulmans de Jérusalem et du monde entier". Le cheikh Abed al-Salam Menasra, adjoint du mufti de Jérusalem, a appelé à ne pas "provoquer la colère par une parade impie et profanatrice", qui pourrait entraîner la "perte de la ville" sainte. Le cheikh musulman soufiste Abdel Aziz Boukhari a averti que Jérusalem connaîtrait le sort de "Sodome et Gomorrhe" détruites selon le récit biblique pour leurs pêchés, si le défilé avait lieu. Plus de détails : World Pride 2005 ; Beit Haverim ("Maison des amis" en hébreu), groupe juif gay et lesbien de France

Lundi 4 avril 2005 : Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne (PNA), Mahmoud Abbas, a déclaré que le Pape Jean-Paul II "nous manquera, comme une figure religieuse éminente, qui a consacré sa vie à la défense des valeurs de paix, de liberté et d'égalité", qui "a défendu les droits des Palestiniens, leur liberté et leur indépendance". A Béthléem, ville natale du Christ en Cisjordanie, environ 150 fidèles, la plupart palestiniens, se sont retrouvés pour une messe spéciale. Le maire catholique de la cité de Jésus, Hanna Nasser, qui avait rencontré Jean Paul II à plusieurs reprises, a rappelé qu'il avait déclaré lors de la prière de l 'Angelus, le 16 novembre 2003 : "Nous avons besoin de ponts, pas de murs". Voir notre édition du 17 novembre 2003 (Vatican). ** Mahmoud Abbas a accepté samedi la démission d'Ismaïl Jaber, chef des services de sécurité en Cisjordanie, après les incidents intervenus vendredi 1er avril 2005 où un groupe d'hommes armés a ouvert le feu sur son Quartier général, alors qu'il se trouvait dans les bâtiments. Voir notre édition du 1er avril 2005. Il a également limogé le chef de la sécurité de Ramallah, Younis Al-Aas.

Samedi 9 avril 2005 : ISRAEL/PALESTINE : Des milliers de policiers israéliens ont été déployés dans la Vieille ville de Jérusalem, par crainte de manifestations de Palestiniens contre le projet d'extrémistes juifs de pénétrer dimanche sur l'Esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l'Islam. La police a limité l'accès de l'Esplanade pour la grande prière du vendredi aux Musulmans âgés de plus de 40 ans et détenteurs d'une pièce d'identité délivrée par les autorités israéliennes. Le service de sécurité intérieure israélien craint que des extrémistes juifs tentent de commettre un attentat contre l'esplanade des Mosquées pour déclencher une vague de violence dans toute la région et saboter ainsi le plan d'évacuation de la bande de Gaza.

Samedi 16 avril 2005 : Une centaine de Palestiniens, d'Arabes israéliens, de Juifs et de pèlerins italiens ont participé jeudi 14 avril 2005 à un "marathon pour la paix" de la basilique de la Nativité à Bethléem, (la ville natale de Jésus Christ) et l'église du Cénacle à Jérusalem dédié à la mémoire du défunt pape Jean Paul II. L'épreuve était organisée par l'agence de voyage du Vatican, l'Opera Romana Pellegrinaggi, dirigée par monseigneur Liberio Andreatta. Le nonce apostolique en Israël, Pietro Sambi a remercié les marathoniens "pour ce petit mais significatif geste", estimant que la participation de sportifs israéliens et palestiniens à la course était "un exemple pour tout le Proche-Orient".

Mercredi 27 avril 2005 : Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a nommé mardi Rachid Abou Chbak à la tête du Service de sécurité préventive, chargé du contrôle des militants palestiniens. 2 adjoints ont également été désignés en la personne de Ziyad Habalreh, pour la Cisjordanie, et Souleimane Abou Moutlaq pour la Bande de Gaza.

Samedi 30 avril 2005 : Le Président russe Vladimir Poutine s'est recueilli vendredi à Ramallah en Cisjordanie sur la tombe du Président palestinien Yasser Arafat aux termes du troisième jour de sa visite historique en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Il s'est entretenu pendant près de 2 heures avec le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas. Au cours d'une conférence de presse, Vladimir Poutine a annoncé que Moscou aiderait à la reconstruction des infrastructures palestiniennes détruites lors des affrontements avec Israël depuis le début de la seconde Intifada en septembre 2000. Il a déclaré : "Nous fournirons à la direction palestinienne une aide technique, des approvisionnements en matériel et une formation" pour ses services de sécurité, ajoutant : "Nous souhaitons que cette coopération (...) ne constitue pas un motif de préoccupation pour la partie israélienne". Des hélicoptères pour le transport de Mahmoud Abbas figureront parmi les matériels fournis. Israël avait détruit les appareils de la présidence de l'Autorité palestinienne afin de limiter les mouvements de Yasser Arafat. ISRAEL/PALESTINE : Des heurts ont opposé mercredi et pour la seconde journée consécutive des policiers israéliens à des ultra-orthodoxes juifs à Jérusalem-Ouest. Ces derniers qui s'opposent à l'extension d'une route qui détruirait d'anciennes tombes juives, ont attaqué les policiers à coups de pierres. 6 manifestants ont été arrêtés. 3 policiers ont été blessés par des jets de pierres, selon une source policière.

Mardi 3 mai 2005 : Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite dans les territoires palestiniens, où il a rencontré le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est proposé comme médiateur dans le conflit israélo-palestinien. Il a affirmé à Ramallah que son pays était prêt à "faire tout ce qu'il peut" pour faire avancer le processus de paix si Israël et les Palestiniens sollicitent son aide déclarant : "Il revient aux 2 parties de déterminer le type d'aide que nous pouvons apporter et nous nous en acquitterons". Avant sa rencontre avec Mahmoud Abbas, le premier ministre turc a déposé une gerbe et s'est recueilli sur la tombe du Président palestinien Yasser Arafat.

Jeudi 5 mai 2005 : Plus de 400 000 Palestiniens sont appelés aux urnes jeudi pour élire des conseils municipaux dans 84 localités de Cisjordanie et de la bande de Gaza. ** S'exprimant sur les ondes de la radio "Voice of Palestine", le négociateur en chef palestinien, Saëb Erekat, a annoncé mardi que l'Autorité nationale palestinienne (ANP) s'opposait à la décision israélienne de construire une université dans la colonie d'Ariel, dans la ville de Salfit en Cisjordanie, estimant que cela risquait "d'ébranler de nouveau les chances d'appliquer le processus de paix" ajoutant que cette décision "traduisait la persistance israélienne dans l'expansion des colonies, ce qui menace toute éventualité de relance du processus de paix". Le gouvernement israélien a donné son feu vert à la tranformation du Collège d'études supérieures de Judée-Samarie à Ariel en université, après le boycottage, le 22 avril 2005 des 2 universités israéliennes de Bar IIan et Haïfa décrété par l'Association des enseignants d'université de Grande-Bretagne (AUT) accusée de violer la liberté des enseignants. Gerald Steinberg, directeur du programme de résolution de conflits à l'université Bar Ilan a estimé que la décision de l'AUT était purement politique : "Il s'agit d'un acte politique par un petit groupe d'universitaires farouchement anti-israéliens et qui tentent de mettre Israël sur une liste noire, comme ce fut le cas de l'Afrique du sud".

Vendredi 6 mai 2005 : 400 000 Palestiniens de plus de 18 ans étaient appelés aux urnes jeudi pour choisir parmi 2 500 candidats visant à former les 84 conseils municipaux de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Selon les organisateurs, "le taux de participation était important, 55 % en Cisjordanie et 68 % à Gaza". Les observateurs estiment que les résultats vont être "serrés" entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et les radicaux du Hamas avant les législatives prévues en juillet 2005.

Samedi 7 mai 2005 : Selon des résultats préliminaires annoncés par le directeur de la Commission électorale locale (CEL), Firas Yaghi, le Fatah a remporté 55 % des 906 sièges à pourvoir contre 34 % pour le Hamas qui a aussitôt contesté ces chiffres. Une cinquantaine de conseils municipaux reviendrait au Fatah (parti du Président Mahmoud Abbas), contre 28 au Hamas, sur les 84 à pourvoir en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Le taux de participation s'établirait à 82 %. ** L'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance) a lancé vendredi une campagne d'immunisation contre la rougeole, les oreillons et la rubéole en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Cette campagne de vaccination doit toucher près de 1,2 millions d'enfants. L'opération, financée en partie par le Gouvernement du Japon, sera conduite par les ministères de la santé et de l'éducation de l'Autorité Nationale Palestinienne et par l'UNICEF, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA) et d'autres agences et organisations non gouvernementales (ONG). Selon l'UNICEF, ce sera l'une des campagnes de santé publique les importantes jamais réalisées dans les Territoires palestiniens occupés par Israël.

Lundi 16 mai 2005 : Plusieurs milliers de Palestiniens ont manifesté dimanche pour marquer le 57e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël, qu'ils qualifient de "Al-Nakba", la "catastrophe" en arabe. Dans un discours diffusé sur la chaîne "Television Palestine", le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré : "Notre peuple n'oubliera jamais. Les générations n'oublieront jamais. Ce jour-là, un crime a été commis contre un peuple, qui a été déraciné de sa terre, dont l'existence a été détruite et qui a été forcé de fuir de par le monde" poursuivant : "Les Palestiniens ont une terre, et elle s'appelle Palestine". Le mouvement de résistance Hamas a publié un communiqué dans lequel l'Etat hébreu est qualifié de "cancer". Il déclare qu'il luttera "jusqu'à la libération de la dernière parcelle de terre (palestinienne) et jusqu'à ce que le dernier réfugié rentre chez lui". Plus de 700 00 Palestiniens ont perdu leurs terres dans les combats qui ont suivi l'indépendance d'Israël en 1948. La question de leur retour avec leurs descendants, soit un total d'environ 4 millions de personnes, selon l'ONU, constitue l'un des obstacles les plus importants au processus de paix israélo-palestinien.

Mercredi 18 mai 2005 : Une Cour palestinienne a invalidé partiellement mardi soir les élections municipales à Rafah (sud de la bande de Gaza), qui avaient vu la victoire le 5 mai 2005 du mouvement islamiste Hamas. Les résultats ont été annulés, à la suite d'irrégularités dans un quart des bureau de vote, concernant 2 700 des 7 500 votants.

Vendredi 20 mai 2005 : ISRAEL/PALESTINE : Kieran Prendergast, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, a appelé jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU lors de la présentation de son exposé sur la situation au Moyen-Orient, Israël à coopérer plus directement avec l'Autorité palestinienne déclarant : "Il n'y a pas de doutes quant à la légitimité des préoccupations d'Israël en matière de sécurité. L'Autorité palestinienne doit renforcer ses efforts pour faire cesser toute activité violente et pour produire des résultats tangibles sur le terrain. Parallèlement, Israël devrait faire plus pour soutenir l'Autorité palestinienne dans sa tâche difficile". Kieran Prendergast a lancé un appel urgent à Israël pour qu'il travaille directement avec les Palestiniens à la recherche des moyens de mettre en oeuvre les engagements pris à Charm el-Cheikh en Egypte précisant que "des retards dans la restitution des villes palestiniennes restantes et dans la libération des prisonniers ne pourront que compromettre gravement l'action du Président de l'Autorité palestinienne". Kieran Prendergast s'est dit "extrêmement préoccupé" par la poursuite de la construction du mur alors que la "Cour suprême israélienne est revenue sur sa décision de suspendre la construction autour de la colonie de peuplement d'Ariel" en Cisjordanie. Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU s'est inquièté de ce que "le parcours du mur dans cette zone pénètre profondément dans le Territoire palestinien" et s'est dit "conscient des dangers que cette situation représente pour la vie quotidienne des Palestiniens mais aussi pour l'issue des négociations bilatérales". ** Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a annoncé jeudi dans un communiqué que Sir Kieran Prendergast, en poste depuis mars 1997, allait prendre sa retraite. Il quittera le Département des affaires politiques à la fin du mois de juin 2005 mais demeurera un membre du personnel jusqu’à la fin de l’année.

Jeudi 26 mai 2005 : Un porte-parole du Hamas, Mohammed Ghazal, a déclaré mercredi que le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas envisagerait de reporter les élections législatives prévues pour le 17 juillet 2005 au mois de novembre. Le Hamas s'oppose à tout report. Le mouvement islamiste a remporté le tiers des municipalités lors du scrutin local du 4 mai 2005, et pourrait obtenir la majorité aux législatives, où il se présente pour la première fois.

Mardi 31 mai 2005 : Soufian Abou Zaydeh, le ministre en charge des prisonniers, a annoncé lundi que l'Autorité Nationale Palestinienne "suspendait son projet d'exécuter une vingtaine de Palestiniens reconnus coupables de collaboration avec Israël", craignant que "l'application de la peine de mort n'avive les tensions avec l'Etat hébreu". Le ministre a cependant démenti une information du quotidien palestinien Al-Ayyam, selon lequel le président de l'Autorité palestinienne commuerait les peines.

Lundi 6 juin 2005 : Le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé qu'il avait l'intention de créer un poste d'adjoint à la présidence. Mahmoud Abbas, âgé de 70 ans, avait été admis mercredi dans un hôpital d'Amman en Jordanie après s'être plaint de fatigue. L'état de santé du Président palestinien est fragile. Il a survécu à un cancer de la prostate et subi une opération ophtalmologique.

Samedi 11 juin 2005 : ISRAEL - PALESTINE : Seuls les fidèles musulmans âgés de plus de 45 ans ont été autorisés vendredi par la police israélienne à se rendre à la prière sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. La police craint des incidents violents de colons extrémistes juifs opposés au plan de retrait du Premier ministre israélien Ariel Sharon, prévu pour août 2005, et qui ont promis de pénétrer sur le troisième lieu saint de l'Islam pour manifester leur opposition à l'évacuation des colonies juives de peuplement. Selon la police, seuls les Palestiniens de Jérusalem-Est, annexée par Israël, ou les Arabes israéliens, seront autorisés à se rendre sur l'esplanade des Mosquées.

Samedi 18 juin 2005 : PROCHE-ORIENT : La Secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice entame une tournée de 6 jours dans cette région avec pour objectif "d'accélérer les efforts en faveur de la paix israélo-palestinienne, de la stabilisation de l'Irak et de la démocratisation dans le monde arabe". Condoleezza Rice se rendra à Ramallah en Cisjordanie, Jérusalem, l'Egypte et l'Arabie Saoudite.

Mardi 21 juin 2005 : ISRAEL/PALESTINE : 5 mois après le sommet de Charm El Cheikh en Egypte, le 8 février 2005, et après la visite ce week-end de la Secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, doivent se rencontrer mardi à Jérusalem pour un sommet axé sur la coordination du retrait israélien de Gaza et de 4 colonies juives de Cisjordanie, qui doit débuter en août 2005. Israël réclame à l'ANP une répression plus intenses des "groupes terroristes" tandis que les Palestiniens réclament toute une série de mesures pour alléger le fardeau de l'occupation.

Mercredi 22 juin 2005 : ISRAEL/PALESTINE : Une rencontre entre le Premier ministre Ariel Sharon et le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est tenue mardi à la résidence du premier ministre à Jérusalem-ouest. Aucune avancée n'a été enregistrée, les Israéliens refusant tout premier pas tant que les Palestiniens n'agiront plus fortement pour "contenir les activistes et empêcher les activités terroristes". Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre palestinien, Ahmad Qoreï, qui a participé aux entretiens, a estimé que "ce qui nous a été proposé n'est pas suffisamment satisfaisant pour qu'on puisse parler d'un accord". Le mouvement Hamas a menacé de rompre la trêve informelle en vigueur depuis le sommet de Charm-el-Cheikh en date du 8 février 2005 critiquant le Président palestinien d'avoir accepté la tenue d'une telle rencontre à Jérusalem.

Mardi 5 juillet 2005 :
Le Hamas a rejeté lundi 4 juillet 2005 la proposition faite samedi 2 juillet 2005 par le président de l'Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas, de participer à un gouvernement d'"unité nationale" dans la perpective du retrait israélien de la Bande de Gaza qui doit intervenir vers le 15 août 2005.

Mercredi 14 septembre 2005 : Le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a promis de rétablir l'ordre dans la bande de Gaza au lendemain du retrait israélien. Il a appelé les Israéliens à "engager immédiatement des négociations sur le statut final" des territoires palestiniens déclarant : "Nous tendons notre main au peuple et au gouvernement israéliens pour que nous oeuvrions ensemble à une paix juste et réelle". Il a exhorté Israël à cesser la colonisation et la construction de la barrière de séparation en Cisjordanie. Il a déclaré que le retrait de la bande de Gaza ne signifiait "pas la fin de l'occupation".

Mardi 20 septembre 2005 : ONU/PALESTINE : Le ministre des Affaires étrangères palestinien, Nasser Al-Kidwa, qui s'exprimait en tant qu'Observateur de la Palestine à l'ONU, a déclaré jeudi à l'Assemblée générale de l'ONU à New York que "la cause palestinienne doit devenir un exemple de démocratie et de progrès au lieu d'être instrumentalisée pour exploiter les sentiments des opprimés dans le monde, encourager le terrorisme et créer un conflit entre les civilisations". Il a exhorté Israël à "la cessation complète de toutes les activités de colonisation, à la construction du mur et à la dissection de la Cisjordanie, qui la transforme en cantons et en îles isolées, en particulier Jérusalem". Il a rappelé que "la première priorité est de mettre fin à l'occupation et de parvenir à la paix et à la création de 2 Etats, Israël et la Palestine avec Jérusalem-Est pour capitale". Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, qui s'est exprimé jeudi devant l'ONU avait débuté son discours en rappelant que "Jérusalem était la capitale du peuple juif depuis plus de 3 000 ans et capitale éternelle et indivisible de l'Etat d'Israël".

Mercredi 21 septembre 2005 : ONU/ISRAEL/PALESTINE : Le Quatuor pour le Moyen-Orient, rassemblé au plus haut niveau à New York, en présence de la Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, du ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, Jack Straw, du Haut Représentant de l'Union européenne pour la politique et la sécurité extérieures, Javier Solana, et de la Commissaire européenne pour les relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a exhorté les Palestiniens à démanteler l'infrastructure terroriste et noté que la participation des milices à un processus démocratique était incompatible avec la poursuite d'une action armée. Ils ont parallèlement appelé Israël à cesser toute action qui préjuge des frontières définitives d'un Etat palestinien. Le Quatuor "continue de noter avec préoccupation le tracé de la barrière de séparation israélienne, en particulier en ce qu'elle a pour résultat de confisquer des terres palestiniennes, de couper la circulation des biens et des personnes et sape la confiance des Palestiniens dans la Feuille de route en ce qu'elle paraît préjuger des frontières finale d'un Etat palestinien".

Lundi 26 septembre 2005 : ONU/PALESTINE/ISRAEL : Alvaro de Soto, Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, a présenté vendredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU après une réunion du Qatuor pour le Moyen-Orient (Etats-Unis, Fédération de Russie, ONU et Union européenne) un bilan de la situation après le retrait israélien de la Bande de Gaza et de 4 colonies de Cisjordanie, après 38 ans de colonisation, qui préconise un "allègement radical des barrières internes en Cisjordanie, l'ouverture des frontières palestiniennes au commerce extérieur et un flux raisonnable de main d'oeuvre palestinienne vers Israël" citant un rapport de la Banque Mondiale qui indiquait que "sans le rétablissement de la liberté de mouvement à l'intérieur de la Cisjordanie, une économie palestinienne viable n'est pas possible". Alvaro de Soto a ajouté : "La nécessité pour Israël de garantir sa sécurité l'a conduit à construire, empiétant sur le territoire palestinien, une "barrière" - terme générique qui comprend une combinaison de clôtures métalliques, de barbelés, de tranchées, d'instruments électroniques, de tours de garde et en certains endroits, notamment autour de Jérusalem, d'un mur extrêmement haut et décourageant. Outre qu'elle entrave le relèvement économique, pour des millions de Palestiniens – et je parle simplement de ceux qui n'ont lien ni sympathie pour ceux qui recourent à la violence, et qui souhaitent simplement visiter leurs proches ou aller à l'école ou avoir accès aux services médicaux – la barrière et les points de contrôle constituent une source constante d'humiliation et une entrave constante à leurs aspirations à s'autogouverner." Poursuivant : "Outre que les dépenses entraînées par sa construction font peser des doutes sur son caractère provisoire, les Palestiniens qui vivent à Gaza pourront se demander ce qui a changé s'il ne peuvent toujours pas avoir accès à leurs compatriotes en Cisjordanie ou dans le monde extérieur". Il a conclu : "Le peuple palestinien dans son ensemble réclame l'établissement de l'ordre public dans les rues, ce qui sous-entend aussi un système judiciaire fiable et la fin de l'impunité et de la corruption. Le développement d'un Etat respectueux de l'état de droit, dans lequel le gouvernement détient le monopole des instruments de violence, est à la fois clairement un intérêt palestinien et un élément de nature à renforcer le sentiment de sécurité d'Israël. Enfin Alvaro de Soto a appelé les 2 parties à respecter leurs obligations contenues dans la Feuille de route.

Mardi 27 septembre 2005 :
Nabil Abou Roudeina, porte-parole de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP), a indiqué dimanche que l'ANP avait demandé à "Washington d'intervenir immédiatement afin de stopper les importantes agressions israéliennes en cours dans les territoires palestiniens" ajoutant que "cela conduira à la destruction du processus de paix et de la stabilité dans toute la région". En réponse à l'intensification des attaques à la roquette palestiniennes durant le week-end, l'armée israélienne a lancé des raids aériens sur la bande de Gaza, qui ont fait une vingtaine de blessés, et a arrêté plus de 200 membres du Mouvement de résistance islamique (Hamas) et du Jihad islamique en Cisjordanie. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a promis dimanche d'utiliser "tous les moyens" pour stopper les attaques à la roquettes palestiniennes, alors que le cabinet de sécurité israélien a décidé de reprendre des raids dans les territoires palestiniens et les opérations d'assassinats ciblés contre les résistants armés palestiniens. ONU/ISRAEL/PALESTINE : Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a exprimé samedi "sa profonde inquiétude" face à l'escalade de violence entre Israël et les factions armées palestiniennes au cours des 2derniers jours "qui risque d'entraver les efforts visant à profiter de l'élan créé par le retrait des Israéliens des colonies de Gaza et du nord de la Cisjordanie". Il appelle toutes les factions palestiniennes à respecter l'appel du président Mahmoud Abbas, qui leur a demandé de cesser les démonstrations d'armes en public, première étape vers un abandon de toutes les armes et vers une participation à la construction d'une société palestinienne démocratique" ajoutant que "toutes les parties devraient veiller à éviter les actions violentes en cette période critique. Elles doivent, à tout moment, faire preuve de la plus grande retenue pour éviter toute perte civile et respecter le droit international humanitaire".

Vendredi 30 septembre 2005 :
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé jeudi Israël à cesser l'opération militaire menée actuellement en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Il a déclaré que "cette escalade met véritablement en péril le processus de paix tout entier" ajoutant : "Nous appelons Israël à cesser ces actes, et tout spécialement puisque toutes nos factions se sont engagées au cessez-le-feu et à respecter l'interdiction des parades militaires et des démonstrations en armes".

Jeudi 13 octobre 2005 :
Le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a annoncé mercredi que que la commission ministérielle spéciale formée pour enquêter sur la mort du Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire de Percy-Clamart, près de Paris, après 2 semaines de soins intensifs, n'a pas pu déterminer les causes exactes de sa mort. Ahmed Qoreï a déclaré : "Les médecins français et palestiniens qui ont soigné notre frère martyr ont établi que la médecine ne pouvait déterminer la maladie qui a infecté Arafat, ni les virus, ni les germes, ni le SIDA, ni les bactéries". Selon des rumeurs qui circulaient après sa mort, Yasser Arafat aurait été empoisonné par les Israéliens, ce qu'Israël a fortement démenti.

Lundi 17 octobre 2005 : L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a publié vendredi 14 octobre 2005 son rapport 2005 sur la situation économique dans les territoires palestiniens après le retrait de l'armée israélienne de la Bande de Gaza et de 4 colonies de Cisjordanie. Ce rapport indique que, malgré le retrait israélien, "aucune amélioration n'est à enregistrer ou n'est prévisible à court terme dans les indicateurs macro-économiques pour les territoires palestiniens occupés" ajoutant que "l'ouverture du port de Gaza et son aéroport se font attendre. Le régime de barrières internes reste le plus grand obstacle au relèvement économique de la Cisjordanie". Dans le domaine économique, "le taux de chômage reste autour de 26,3 % et de 34 % à Gaza. Il faudrait créer près de 130 000 nouveaux emplois pour revenir au chiffre de 10 % d'avant l'Intifada en 2000. Plus de la moitié de la population palestinienne vit à l'heure actuelle en dessous du seuil de pauvreté, qui est correspond à un revenu de moins de 411 dollars par mois pour un ménage dans les territoires palestiniens occupés". L'UNRWA ajoute que "la barrière (ou "mur de séparation" ou "mur de sécurité" et encore "mur de l'apartheid", construit par Israël le long de la Cisjordanie) a presque complètement encerclé Jérusalem, à l'exception du point de passage de Az-Za'im. Cela signifie que près de 60.000 Palestiniens détenteurs de cartes d'identité de Jérusalem se trouvent désormais du côte Est de la barrière et seront soumis à un accès réduit aux services de la ville. L'UNWRA note cependant un point positif, qui est l'arrêt total des pratiques de destructions de maisons par l'armée israélienne, depuis le début de l'année 2005. L'agence estime qu'il "faudra construire quelque 30 000 nouvelles maisons par an pour faire face à la croissance de la population". Le 23 septembre 2005, Alvaro de Soto, Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, avait souligné lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité de l'ONU qu'après le retrait israélien de Gaza, "la problématique était maintenant d'obtenir l'allégement des restrictions à la liberté de mouvement dans les territoires palestiniens, indispensables au relèvement de l'économie, contre des garanties de sécurité pour Israël".

Vendredi 28 octobre 2005 : Le Président de l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas, a condamné l'attentat de Hadera en déclarant : "L'attaque palestinienne à la roquette depuis Gaza et l'attaque suicide d'aujourd'hui sont une violation de la trêve du Caire", conclue en mars 2005 entre les groupes armés palestiniens.

Jeudi 17 novembre 2005 : Un an après le décès, le 11 novembre 2004, à l'hôpital des armées Percy à Clamart, près de Paris en France, du Président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Yasser Arafat, 75 ans, symbole de la lutte du peuple palestinien, Prix Nobel de la Paix 1994, Ahmed Abdel Rahman, un de ses anciens collaborateurs, a affirmé mercredi que le président palestinien est mort des suites d'un empoisonnement qui selon lui aurait été inoculé par un Israélien qui lui a soufflé du poison dans l'oreille, précisant que les faits remontent au 25 septembre 2003 : "Il avait une infection à l'oreille et ce jour-là nous avons invité de nombreux médecins (...) pour diagnostiquer sa maladie. Depuis ce jour-là il a continué à avoir mal à l'oreille et j'ai remarqué une détérioration constante de sa santé". Israël a une nouvelle fois démenti cette information indiquant : "Il s'agit d'une nouvelle manipulation palestinienne dont le but est de calomnier Israël". ** Commémoration mardi du 17e anniversaire d'une déclaration d'indépendance, élaborée le 15 novembre 1988, par le Conseil national palestinien (CNP) réuni dans l'urgence en Algérie et qui visait à la création d'un Etat palestinien indépendant sur la bande de Gaza et en Cisjordanie avec Jérusalem comme capitale. Dans une déclaration à la presse, le mouvement Fatah a appelé l'Autorité nationale palestinienne ( ANP) à s'efforcer de renforcer la cause nationale palestinienne et a appelé la communauté internationale, la Ligue arabe et le Conseil de sécurité de l'Onu à aider le peuple palestinien à "réaliser le rêve d'un Etat indépendant avec toute la souveraineté palestinienne sur les territoires palestiniens occupés, avec Jérusalem comme capitale".

Mercredi 23 novembre 2005 : Le responsable des affaires politiques de l'ONU, Ibrahim Gambari, a achevé lundi 21 novembre 2005 une visite au Moyen-Orient entamée le 13 novembre 2005, qui l'a mené au Liban, en Jordanie, dans les Territoires palestiniens occupés et en Israël. Ibrahim Gambari s'est rendu à Gaza où il a rencontré des responsables palestiniens et observé certains tronçons de la "Barrière de séparation". Il a souhaité que le retrait israélien de Gaza soit désormais suivi d'un accroissement de la liberté de circulation entre les Territoires palestiniens et en Cisjordanie. Plus de liens sur "la barrière de sécurité" ; Rapport sur la situation économique palestinienne publié par la Banque mondiale (mars 2003) ; Rapport sur les conséquences des bouclages des activités économiques des populations palestiniennes (1er janvier- 30 juin 2002) (format pdf) ; Voir la carte du "mur de sécurité ; Voir la carte des colonies juives de peuplement.

Mercredi 30 novembre 2005 : Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, a ordonné la suspension des élections primaires du Fatah en raison de fraudes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Mercredi 14 décembre 2005 : Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, qui s'exprimait lors d'une réunion du Comité central de son parti, le Fatah, a déclaré qu'il serait favorable à un report des élections législatives prévues le 25 janvier 2006 si la Commission électorale centrale palestinienne (CEC) estimait que le scrutin ne peut pas se dérouler normalement à la date prévue. La Commission avait en effet indiqué la possibilité d'annuler le scrutin après des "agressions commises contre plusieurs de ses bureaux par des membres du Fatah". ** Le Comité central du Fatah a placé mardi soir le Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï en tête la liste électorale de cette formation, devant Marwan Barghouti, un dirigeant de ce mouvement emprisonné en Israël.

Jeudi 22 décembre 2005 : Cheikh Tayssir Al-Tamimi, chef des tribunaux islamiques dans les territoires palestiniens, a été brièvement interpellé mercredi par la police israélienne à Jérusalem-est, annexé et occupé par Israël depuis 1967, pour être entré dans la ville "sans autorisation préalable". Il a été libéré contre le paiement d'une caution d'environ 650 dollars.

Vendredi 23 décembre 2005 : Le mouvement Hamas et 10 autres factions palestiniennes ont demandé au président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas, "d'éviter tout report des élections législatives prévues le 25 janvier 2006, même si Israël maintient sa décision d'interdire le vote à Jérusalem-Est". Le Hamas participe pour la première fois à des élections législatives et est crédité de 30 % des voix. Il avait boycotté celles de 1996.

Samedi 24 décembre 2005 : PALESTINE/ISRAEL : L'Assemblée Générale de l'ONU a adopté jeudi une résolution demandant à Israël de préserver les ressources naturelles des territoires palestiniens et syrien occupés. Intitulée "Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Al Qods-Est (Jérusalem), et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles", cette résolution a été adoptée par 156 voix pour, 6 contre (Australie, Etats fédérés de Micronésie, Etats-Unis, îles Marshall, Israël et Palaos) et 8 abstentions (Albanie, Cameroun, Côte d'Ivoire, El Salvador, Nauru, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République dominicaine et Tuvalu). L'Assemblée générale de l'ONU demande à Israël, puissance occupante, de ne pas exploiter, altérer, détruire, épuiser ou mettre en péril les ressources naturelles du territoire palestinien occupé, y compris Al Qods-Est, et du Golan syrien occupé. Elle reconnaît le droit du peuple palestinien de demander réparation en cas d'exploitation, d'altération, de destruction, d'épuisement ou de mise en péril de ses ressources naturelles par suite de mesures illégales prises par Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris Al Qods-Est. L'Assemblée générale souligne également que l'édification par Israël du mur de séparation est contraire au droit international et prive le peuple palestinien de ses ressources naturelles, demandant à cet égard le respect intégral des obligations juridiques énoncées dans l'avis consultatif rendu le 9 juillet 2004 par la Cour internationale de Justice (CIJ).





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