SOMMAIRE

SUISSE,
FIL-INFO-SUISSE ©, 2004, ARCHIVES, NOVEMBRE 2004



Mercredi 3 novembre 2004 : Le porte-parole du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Ron Redmond, a dénoncé mardi à Genève la reprise des attaques contre les camps de réfugiés au Darfour (Soudan) : "A l'instar d'autres organisations internationales, nous avons dû annuler des missions sur le terrain en raison de ce qui ressemble à une escalade des problèmes de sécurité". De façon générale, la situation dans les camps est extrêmement tendue, a expliqué Ron Redmond, les ONG (organisations non gouvernementales) Médecins sans frontières Hollande et Oxfam ayant décidé de quitter le camp de Breijing après que certains de leurs employés aient fait l'objet de menaces.

Lundi 15 novembre 2004 : A l'appel du Collectif "Urgence Palestine", plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Genève pour protester contre la "barrière de sécurité" érigée par Israël dans les territoires palestiniens et demandé le démantèlement du "Mur de la honte" ou "Mur de l'apartheid" . La Semaine internationale d'action contre le Mur, du 9 au 16 novembre, a été organisée pour la première fois en 2003 dans plusieurs pays. La date a été choisie pour rappeler la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989. Rappelons que la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye, principal organe judiciaire de l'ONU, a rendu le 9 juillet 2004 à 14 voix contre 1, celle du représentant américain qui a voté contre, un avis consultatif négatif et non contraignant sur la légalité de la ligne de séparation construite par Israël "la puissance occupante" en Cisjordanie, l'estimant contraire à la loi internationale et demandant l'arrêt immédiat de sa construction. Voir notre édition du 10 juillet 2004 (Pays-Bas) A lire : "Le Mur de Sharon".

Jeudi 25 novembre 2004 : Pour remédier aux décès et aux blessures infligées à des étrangers lors de rapatriements forcés, le Conseil d'Etat étudie jusqu'en février 2005 un projet de loi visant à autoriser l'utilisation de matraques et d'appareils à électrochoc contre les étrangers qui refusent d'être expulsés. Il propose également l'utilisation de menottes et d'entraves ou des liens. Les casques intégraux, les baillons et tout autre procédé pouvant entraver les voies respiratoires seraient en revanche prohibés. Selon le gouvernement cette loi viserait à "garantir un usage de la force proportionné aux circonstances et préserver dans la mesure du possible, l'intégrité physique des intéressés". ** La Conférence internationale sur les femmes et la paix (Women for Peace International) s'est tenue à Genève, du 22 au 24 novembre 2004, dans les locaux du Bureau international du travail (BIT). Elle a réuni 350 personnes parmi lesquelles des représentantes des associations féminines qui veulent mettre sur pied un plan d'action dans les 5 ans à venir pour défendre la paix dans leur pays et dans le monde et pour rechercher des moyens d'oeuvrer en faveur de la prévention de la violence contre les femmes et pour la consolidation de la paix, en mettant en évidence les initiatives prises au niveau local. La conférence était présidée par Micheline Calmy-Rey, ministre suisse des Affaires étrangères, et par Suzanne Moubarak, épouse du président égyptien et fondatrice de la Fondation Suzanne Moubarak.

Vendredi 26 novembre 2004 : Le Comité de l'ONU contre la torture, qui tient sa 33è session du 24 au 26 novembre 2004 à Genève, a demandé jeudi à la Grande-Bretagne de rendre publics les résultats des enquêtes qu'elle a ouvertes sur des cas présumés de torture commis par des soldats britanniques en Irak et en Afghanistan. Le Comité a critiqué aussi des dispositions de la loi britannique anti-terroriste de 2001 qui permet de "détenir indéfiniment" des suspects étrangers. Le rapport de l'ONU réfute aussi l'argument de la Grande-Bretagne selon lequel certaines dispositions de la Convention contre la torture ne s'appliquerait pas à l'action des ses troupes en Afghanistan et en Irak, faisant valoir que certaines régions de ces deux pays étaient "de facto sous le contrôle des autorités britanniques". Les 135 pays signataires de la Convention internationale de l'ONU contre la torture sont tenus de soumettre tous les 4 ans des rapports justifiant de leur respect de cette convention au Comité. Celui-ci, constitué de 10 experts indépendants, les examinent en présence de responsables des pays concernés et publie des recommandations. ** La 3ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU, chargée des droits de l'homme, a refusé d'examiner 2 projets de résolution visant à condamner les violations des droits de l'homme au Zimbabwe et au Soudan en adoptant des motions "de non-action" déposées par l'Afrique du sud au nom du groupe africain. Le représentant de l'Afrique du sud, Pitso Montwedi, directeur chargé des droits de l'homme au ministère des affaires étrangères, ue l'Afrique du sud avait pris cette position "non pour nier l'existence de violations des droits de l'homme en Afrique mais seulement dans le but de contrer l'approche "2 poids, 2 mesures" de l'Union européenne" (UE), qui parraine les 2 projets de résolution. Il a accusé l'UE "d'utiliser la question des droits de l'homme dans les pays d'Afrique à des fins politiques". Pour le représentant des Etats-Unis, Gerald Scott, "un 3ème échec consécutif de la part des pays membres de l'Onu à présenter un front uni contre des atrocités parfaitement documentées représenterait rien de moins qu'un effondrement total des organes délibératifs de l'Onu en matière de droits de l'homme". Amnesty International a condamné l'attitude de la commission déclarant par l'intermédiaire de sa représentante à l'ONU, Yvonne Terlingen : "En censurant le débat, les intérêts politiques ont mis les droits de l'homme en échec. Il est regrettable que la 3ème commission ait choisi d'ignorer le sort de ceux qui souffrent de violations des droits de l'homme au Soudan et au Zimbabwe".

Samedi 27 novembre 2004 : Une étude publiée vendredi par l'Office fédéral de la statistique (OFS) révèle que le nombre des travailleurs pauvres âgés de 20 à 59 ans, a augmenté en Suisse en 2003 après une baisse pendant 4 ans. Ce taux était de 6,4 % en 2002. En 2003, 231 000 travailleurs vivaient dans la précarité et 137 000 ménages réunissant 513 000 personnes et 233 000 enfants étaient touchés par la pauvreté. Le nombre de travailleurs à plein temps qui n'arrivent pas à subvenir à leurs besoins atteint 7,4 % de la population active. L'OFS constate également que plus d'un "travailleur pauvre" sur 4 (26,1 %) vit dans une famille dont le volume d'activité s'élève au moins à 2 emplois à plein temps.

Lundi 29 novembre 2004 : Les Suisses ont approuvé dimanche par référendum une loi permettant la recherche sur les cellules souches issues d'embryons humains, mais excluant toute forme de clonage. La loi a été acceptée par près de 67 % des votants. Les autorités avaient vivement recommandé aux électeurs d'accepter le projet de la loi, qui pose des limites "claires et strictes" à ce type de recherche.



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