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Jeudi 6 janvier 2005 : Réunis mercredi à Tunis, la capitale, les ministres de l'Intérieur des 22 pays de la Ligue Arabe ont condamné "tous les actes terroristes en Irak, visant la police et les agents de sécurité irakiens, ainsi que les entreprises et institutions publiques économiques, humanitaires et religieuses". C'est la première fois qu'une instance relevant de la Ligue arabe qualifie d'"actes terroristes" les opérations menées en Irak. Dans son intervention, le ministre irakien Falah Hassan al-Nakib a estimé que plus de 1 800 officiers et agents de police avaient trouvé la mort au cours des 18 mois de l'année 2004 "du fait d'actions terroristes, qu'il s'agisse d'assassinats, d'explosions dans des postes de police et de pose d'explosifs, en plus de la mort de milliers de civils innocents".

Mercredi 19 janvier 2005 : Le président du Congrès des députés espagnols (chambre basse), Manuel Marin Gonzales, a été reçu mardi par le président Zine El Abidine Ben Ali, aux termes d'une visite de 2 jours dans ce pays. Le problème de l'immigration a été le principal point abordé entre les 2 hommes. Selon une source espagnole, entre un million et 1,5 million d'étrangers sont actuellement établis en Espagne de façon régulière, dont 90 % sont des Maghrébins.

Lundi 31 janvier 2005 : "Après mille jour d'initiatives et de réformes, l'horizon se dégage", a déclaré dimanche 30 janvier 2005 le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lors de son arrivée à Tunis, la capitale où il entamera une visite officielle de 2 jours.

Lundi 14 février 2005 : La première chaîne de télévision numérique privée baptisée Hannibal TV, a commencé ses émissions dimanche. Depuis 40 ans, l'Etat avait la mainmise sur la télévision. Cette nouvelle chaîne couvrira le Maghreb et le Moyen-Orient à travers les satellites Nilesat et Arabsat. Elle émettra dans un premier temps entre 18 et 20 heures par jour et espère rapidement émettre 24 heures sur 24. Le coût du projet avant son lancement est estimé à 20 millions de dinars tunisiens (12,5 millions d'euros) à son promoteur, Larbi Nasra, homme d'affaires spécialisé dans le négoce international, un investissement qui a permis l'acquisition d'équipements ultra modernes "uniques dans le monde arabe et en Afrique". 160 personnes pour la plupart tunisiennes, mais aussi de plusieurs nationalités arabes ont été embauchées. Les émissions seront présentées dans différents dialectes arabes, et certaines en français. Il y a un an la première radio privée, Radio Mosaïque, avait été lancée. Elle avait rapidement supplanté les stations publiques. Plus de détails : La Presse en Tunisie : méfaits et chiffres

Samedi 19 février 2005 : Après la visite de l'émissaire algérien Abdelkader Ben Salah, président de l'Assemblée nationale algérienne, venu lui transmettre une invitation du président Abdelaziz Bouteflika à participer au sommet arabe d'Alger, le Président Zine El Abidine Ben Ali a annoncé qu'il participera aux travaux du 17e sommet arabe, qui se tiendra du 22 au 23 mars 2005 à Alger.

Vendredi 4 mars 2005 : L'avocat Mohamed Abou, défenseur des droits de l'homme, membre fondateur du Parti pour la République (CPR) et de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), a été arrêté mercredi par les autorités policières. Selon une source officielle, l'avocat a comparu le jour de son arrestation devant le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis, Faouzi Sassi, à la suite d'une "plainte déposée à son encontre par l'une de ses consoeurs pour violences caractérisées ayant nécessité l'admission de celle-ci aux urgences de l'hôpital Habib Thameur" de la capitale, Tunis. Il est en plus mis en examen pour "incitation de la population à enfreindre les lois". Selon une source associative, les charges retenues contre l'avocat relèvent du Code de la presse et du Code pénal. Il encourrait une "lourde peine pouvant aller de 10 à 15 ans de prison". Selon plusieurs ONG tunisiennes, l'arrestation de Mohamed Abou qui milite au sein de plusieurs organisations non reconnues, intervient après la publication sur Internet d'une tribune particulièrement critique à l'endroit de l'invitation adressée par le gouvernement tunisien à Ariel Sharon. Tunis a proposé au Premier ministre israélien de participer au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tiendra en novembre 2005 en Tunisie. Plus de détails : http://www.reveiltunisien.org/

Samedi 5 mars 2005 : Les autorités ont interdit vendredi une manifestation organisée à Tunis, la capitale, par plusieurs partis d'opposition et des organisations non gouvernementales pour protester contre le projet de visite du Premier ministre israélien, Ariel Sharon invité par le Général Président Ben Ali à participer au sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) parrainé par l'ONU, dont la deuxième phase, après celle de Genève qui s'est déroulé du 10 au 12 décembre 2003, est prévue à Tunis du 16 au 18 novembre 2005. La Tunisie et Israël n'entretiennent pas de relations officielles depuis la fermeture à Tunis en octobre 2000 de leurs bureaux de liaison établis en 1996 pour protester contre la répression sanglante du soulèvement palestinien (Intifada) par l'armée israélienne. Selon une source du Parti démocratique progressiste (PDP), 2 dirigeants de cette formation, Maya Jéribi et Mehdi Mabrouk, ainsi que les militantes des droits de l'Homme, Radhia Nasraoui, avocate et présidente de l'Association de Lutte contre la Torture en Tunisie (ALTT), qui a à maintes reprises entamé des grèves de la faim pour protester contre le harcèlement policier dont elle est victime, et Naziha Rjiba (alias Oum Ziad), ont été agressées par des policiers lors d'une tentative de manifestation dans une artère de la capitale. Un communiqué signé par 4 formations d'opposition et 4 associations, certaines légales et d'autres non reconnues, a indiqué que des manifestations d'étudiants qui avaient eu lieu à Tunis et dans plusieurs villes pour protester contre l'invitation adressée au "criminel de guerre Ariel Sharon" ont été réprimées par les forces de l'ordre, faisant des dizaines de blessés parmi les étudiants dont plusieurs ont été interpellés et déférés devant la justice à Sfax dans le Sud du pays.

Mercredi 9 mars 2005 : La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont vivement protesté contre l'intervention violente des forces de sécurité lors un rassemblement pacifique de protestation dénonçant l'invitation lancée par le président Ben Ali au premier ministre israélien, Ariel Sharon, pour se rendre en Tunisie à l'occasion de la tenue à Tunis du 16 au 18 novembre 2005, du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) parrainé par l'ONU. Selon elles, des violences ont été perpétrées par les forces de l'ordre. Voir notre édition du 5 mars 2005

Jeudi 10 mars 2005 : Les avocats ont observé mercredi une grève pour protester contre la visite du Premier ministre israélien Ariel Sharon en Tunisie, à l'invitation du Président Ben Ali, à l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tiendra à Tunis du 16 au 18 novembre 2005. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelbaki Hermassi, a tenu à rappeler que l'invitation adressée au Premier ministre israélien "n'a aucun caractère bilatéral, mais s'inscrit dans le cadre des invitations lancées aux dirigeants de tous les pays membres des Nations Unies, le SMSI étant parrainé par l'ONU". A l'occasion de cette grève, le barreau tunisien a apporté son soutien et sa solidarité à Maître Mohamed Abou, membre dirigeant de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats, membre du Conseil National des Libertés en Tunisie et membre fondateur du Congrès pour la République (parti non reconnu) arrêté à Tunis le 1er mars 2005 par les autorités à la suite de la publication sur Internet de 2 articles particulièrement critiques envers le pouvoir. Le premier comparait les prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb en Irak et le second s'en prenait au gouvernement tunisien pour l'invitation adressée à Ariel Sharon, qualifié de "criminel de guerre". Pus de détails : Silence on réprime par RSF

Lundi 14 mars 2005 : Fondateur d'un journal en ligne "TuneZine", Zouhair Yahyaoui, 36 ans, condamné en juillet 2002 à 2 ans de prison pour avoir publié des informations jugées diffamatoires, critiques à l'endroit du pouvoir, est mort dimanche d'une crise cardiaque à l'hôpital l'hôpital Habib Thameur de Tunis, où il avait été admis à la suite de douleurs respiratoires. Il a été remis en liberté conditionnelle le 18 novembre 2003, après s’être mis à 3 reprises en grève de la faim, pour protester contre les conditions de sa détention. Lauréat du "Prix cyberliberté" qui lui a été décerné en 2003 à Paris, il s'était distingué en publiant sur son site la lettre ouverte adressée par son oncle le juge Mokhtar Yahyaoui au général-Président Zine El Abidine Ben Ali dans laquelle il dénonçait "l'absence d'indépendance" de la justice tunisienne.

Vendredi 18 mars 2005 : Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a accordé jeudi la grâce à un "certain nombre de détenus" sans en préciser ni le nombre ni leur identité à l'occasion du 49e anniversaire de l'indépendance du pays et porte sur une réduction de peine pour certains d'entre eux et sur l'annulation du reliquat de la peine pour d'autres. 3 détenus condamnés à la peine capitale voient leur jugement commué à la réclusion à perpétuité "compte tenu des circonstances dans lesquelles ont eu lieu les crimes qu'ils ont commis ainsi que de leurs conditions sociales". Selon la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), il reste dans les prisons tunisiennes environ 500 détenus "d'opinion", en majorité des islamistes auxquels les autorités dénient un tel statut, les considérant comme des détenus de droit commun eu égard aux délits pour lesquels ils ont été condamnés. Plusieurs dizaines d’entre eux sont maintenus en isolement total, dont certains depuis 14 ans. Plus de détails : Une justice arbitraire et aux mains du pouvoir politique

Samedi 19 mars 2005 : Le président du conseil de l'Ordre des avocats tunisiens, Maître Abdessattar Ben Moussa, a dénoncé jeudi les "atteintes" dont le barreau est la cible, selon lui, et l'agression dont il a été l'objet de la part du juge d'instruction Faouzi Sassi, chargé de l'affaire de l'avocat Mohamed Abou. Mohamed Abou, membre dirigeant de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats, membre du Conseil National des Libertés en Tunisie et membre fondateur du Congrès pour la République (parti non reconnu) a été arrêté à Tunis le 1er mars 2005 par les autorités à la suite de la publication sur Internet de 2 articles particulièrement critiques envers le pouvoir. Le premier comparait les prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb en Irak et le second s'en prenait au gouvernement tunisien pour l'invitation adressée au Premier ministre israélien Ariel Sharon, qualifié de "criminel de guerre". Il est également poursuivi pour "diffusion de fausses nouvelles" et "incitation de la population à enfreindre les lois du pays". Maître Abdessattar Ben Moussa a indiqué que le comportement du juge était "irresponsable" et "ne fait pas honneur à la magistrature". Dans un communiqué, le Conseil de l'ordre des avocats affirme que le bâtonnier qui s'était présenté au bureau du magistrat, en compagnie de plusieurs membres du conseil pour assister leur collègue arrêté, a été "humilié et agressé verbalement et physiquement" par le juge d'instruction, en présence du premier substitut Mohamed Amira. Il a dénoncé cette "agression sans précédent dans les annales de la magistrature et du barreau en Tunisie". ** Le ministère des Affaires étrangères a annoncé vendredi à Tunis la présentation officielle de la candidature de Kamel Morjane au poste de Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ajouant que la Tunisie en a informé l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes, l'Organisation de la conférence islamique ainsi qu'un grand nombre de pays amis dont elle a sollicité l'appui. Kamel Morjane exerce depuis 2001 les fonctions de Haut Commissaire adjoint pour les réfugiés à Genève, après avoir été le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, en République démocratique du Congo, de 1999 à 2001.

Lundi 4 avril 2005 :
Le président Zine El Abidine Ben Ali a fait part, "en son nom personnel et au nom du gouvernement et du peuple tunisien" de "ses vifs sentiments de sympathie et de compassion en cette triste circonstance" et "les efforts louables qu'il a déployés durant son pontificat pour que prévalent les valeurs de tolérance et de solidarité et pour la consécration du dialogue et de la compréhension entre les religions et les civilisations". Le président Ben Ali avait rencontré le pape Jean Paul II lors de la visite effectuée par le souverain pontife en Tunisie en avril 1996. A cette occasion, le Pape avait prononcé un discours à Carthage dans lequel il avait prôné le dialogue et la coopération entre les religions.

Jeudi 7 avril 2005 : Une vingtaine d'avocats effectue depuis 2 jours à la maison du barreau de Tunis, la capitale, situé face au palais de justice, un "sit-in" pour exiger la libération de leur confrère Mohamed Abou , défenseur des droits de l'homme, membre fondateur du Parti pour la République (CPR) et de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), placé en détention depuis le 1er mars 2005. Selon plusieurs ONG tunisiennes, l'arrestation de Mohamed Abou qui milite au sein de plusieurs organisations non reconnues, intervient après la publication de 2 articles sur Internet. Le premier comparait les prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb en Irak et le second s'en prenait au gouvernement tunisien pour l'invitation adressée à Ariel Sharon, qualifié de "criminel de guerre". Tunis a proposé au Premier ministre israélien de participer au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tiendra du 16 au 18 novembre 2005 dans la capitale tunisienne.

Samedi 9 avril 2005 : Une manifestation prévue vendredi par l'opposition, et interdite par les autorités, en signe de protestation contre l'invitation faite au Premier ministre israélien, Ariel Sharon, à se rendre en Tunisie pour assister au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tiendra du 16 au 18 novembre 2005 dans la capitale Tunis, a été empêchée par les forces de l'ordre qui ont déployé un important dispositif dont des blindés bloquant l'accès au centre de la capitale. Maya Jribi, membre du PDP, Parti démocratique progressiste, a dénoncé des "mesures répressives illégales" visant "à bâillonner le peuple tunisien et à le priver de son droit de manifester pacifiquement". Les organisateurs ont affirmé leur "détermination à assumer pleinement leur rôle dans la défense des droits et des libertés" et à "continuer leur lutte jusqu'à l'annulation de la visite d'Ariel Sharon".

Jeudi 21 avril 2005 : Eric Goldstein, directeur de recherches de l'organisation américaine de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW) qui présentait mercredi, pour la première fois à Tunis, un rapport de 39 pages, intitulé "Tunisia : Crushing the Person, Crushing a Movement" (Ecraser l’homme, Ecraser un mouvement), demandant de "mettre un terme à la politique qui vise à écraser les prisonniers politiques en les jetant dans des cellules d’isolement pendant des années et des année", a indiqué que la Tunisie avait "promis de cesser immédiatement l'isolement cellulaire pour ses prisonniers islamistes et de faire contrôler ses prisons". HRW ajoute : "Le gouvernement interdit aux détenus placés en isolement tout contact avec le reste de la population carcérale, y compris au moment de leurs exercices quotidiens dans la cour de la prison. Ces détenus sont exclus de tous les programmes culturels, éducatifs ou de formation professionnelle. Leur communication avec le monde extérieur et leur accès aux livres sont également fortement restreints et les visites familiales sont limitées tout au plus à une seule brève visite par semaine, généralement à travers un grillage de séparation. La pratique tunisienne d’isolement prolongé ne viole pas seulement les normes internationales relatives au traitement des prisonniers mais elle viole également la loi tunisienne, laquelle autorise l’isolement cellulaire comme forme de châtiment pour une période maximum de 10 jours". Tous les prisonniers placés en isolement prolongé sont des islamistes, pour la plupart dirigeants du parti interdit Nahdha. Après avoir pourtant toléré le mouvement Nahdha pendant ses premières années au pouvoir, le Président Zine el-Abidine Ben Ali a déclenché, en 1990, une répression à l'encontre du parti qui s'est poursuivie jusqu'à ce jour. Le gouvernement tunisien soutient que Nahdha est un mouvement extrémiste qui cherchait à instaurer un Etat fondamentaliste. Plus de détails : Tunisie : HWR : Des prisonniers politiques placés en isolement cellulaire pendant des années ; Les prisons tunisiennes

Jeudi 28 avril 2005 : Lors d'une conférence de presse, les partis d'opposition rassemblés au sein d'une "Alliance démocratique pour la citoyenneté" ont accusé les autorités de vouloir "exclure toute participation de l'opposition démocratique" et dénoncé mercredi l'invalidation de leurs listes aux élections municipales prévues le 8 mai 2005 "sans justification claire, ni explications". Ils ont indiqué que des "pressions de toutes sortes, des menaces ont été exercées sur les citoyens pour les dissuader de présenter leur candidature ou les inciter à se retirer, en usant de moyens illégaux et détournés pour étouffer toute voix de l'opposition". Selon des sources officielles, les allégations de l'opposition sont "fausses" et "dénuées de tout fondement" ajoutant que les 10 listes ont été invalidées à la suite de "manquements à la loi électorale" : 26 listes n'ont pas reçu le récépissé définitif les autorisant à se présenter aux élections ; certains candidats "n'étaient même pas inscrits sur les listes électorales", tandis que d'autres listes "ne comportaient pas un nombre suffisant de candidats correspondant aux sièges à pourvoir". Et de conclure : les allégations de l'Alliance "tentent de déformer la vérité et de tromper l'opinion publique".

Vendredi 29 avril 2005 : Le coordinateur général des droits de l'Homme au ministère tunisien de la justice et des droits de l'Homme, Mohamed Habib Chérif, a signé jeudi avec le délégué régional du Comité International de la Croix Rouge (CICR), Bernard Pferferlé, un accord portant sur les "activités humanitaires du CICR en faveur des personnes privées de liberté" qui autorise le CICR à visiter les prisons tunisiennes. L'organisation précise que "les visites aux personnes privées de liberté auront un caractère strictement humanitaire. Elle devront permettre une évaluation objective par les délégués du CICR des conditions de détention et de traitement des détenus en Tunisie". Le 20 avril 2005, Eric Goldstein, directeur de recherches de l'organisation américaine de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW) avait présenté, pour la première fois à Tunis, un rapport de 39 pages, intitulé "Tunisia : Crushing the Person, Crushing a Movement" (Ecraser l’homme, Ecraser un mouvement), demandant aux autorités tunisiennes de "mettre un terme à la politique qui vise à écraser les prisonniers politiques en les jetant dans des cellules d’isolement pendant des années et des années". Voir notre édition du 21 avril 2005

Samedi 30 avril 2005 :Le porte-parole du "Parti du travail patriote et démocratique" (PTPD, parti de gauche qui oeuvre pour défendre les libertés individuelles et publiques, le droit à l'organisation politique et la liberté de presse), Me Mohamed Jmour, a déclaré à la presse que "le responsable des affaires politiques au ministère de l'intérieur avait opposé une fin de non recevoir au dossier portant constitution de ce parti en vue de sa légalisation".

Mardi 10 mai 2005 : Plus de 2,8 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes dimanche pour des élections municipales. Selon les estimations le taux de participation aurait atteint les 80 %. Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) et 4 partis d'opposition, (Mouvement des Démocrates socialistes, le Parti de l'Unité populaire, l'Union démocratique unioniste et le Parti social démocratique libéral) se disputaient les 4 366 sièges de conseillers municipaux dans les 264 communes que compte le pays. Le RCD a présenté des listes dans toutes les circonscriptions, tandis que l'opposition n'était présente que dans des dizaines de municipalités. Le ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj kacem, a annoncé lundi soir les résultats officiels et définitifs de cette élection indiquant que le RCD du président Zine El Abidine Ben Ali a remporté 93,86 % des sièges soit 4 098 sièges.

Samedi 28 mai 2005 : Les avocats qui observaient depuis près de 2 mois un sit-in dans le Palais de Justice à Tunis pour réclamer la libération de 2 de leurs confrères ont décidé de mettre fin provisoirement à leur action engagée après l'arrestation de l'avocat Mohamed Abou, pour exiger sa libération. Mohamed Abou , défenseur des droits de l'homme, membre fondateur du Parti pour la République (CPR) et de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), est en détention depuis le 1er mars 2005. Selon plusieurs ONG tunisiennes, l'arrestation de Mohamed Abou qui milite au sein de plusieurs organisations non reconnues, intervient après la publication de 2 articles sur Internet. Le premier comparait les prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb en Irak et le second s'en prenait au gouvernement tunisien pour l'invitation adressée à Ariel Sharon, qualifié de "criminel de guerre". Tunis a proposé au Premier ministre israélien de participer au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tiendra du 16 au 18 novembre 2005 dans la capitale tunisienne. ** Plus d'un millier d'Israéliens, originaires de la Tunisie pour la plupart, se sont rendus à Djerba, île du sud tunisien, pour assister au pèlerinage juif de la Ghriba, plus ancienne synagogue d'Afrique.

Mercredi 8 juin 2005 : Le procès en appel de Mohamed Abou, avocat, défenseur des droits de l'homme, membre fondateur du Parti pour la République (CPR) et de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), en détention depuis le 1er mars 2005, a été fixé au vendredi 10 juin 2005. Mohamed Abou, qui milite au sein de plusieurs organisations non reconnues, a été condamné en première instance à 3 ans et demi de prison, après la publication de 2 articles sur Internet. Le premier comparait les prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb en Irak et le second s'en prenait au gouvernement tunisien pour l'invitation adressée à Ariel Sharon, qualifié de "criminel de guerre". Tunis avait proposé au Premier ministre israélien de participer au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tiendra du 16 au 18 novembre 2005 dans la capitale tunisienne.

Vendredi 10 juin 2005 : Le secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu, est arrivé jeudi à Tunis, la capitale et a eu des entretiens avec le Président Zine El Abidine Ben Ali. Il effectue actuellement une tournée dans les capitales islamiques pour des consultations avec les dirigeants des pays membres de l'OCI sur les projets de réforme de l'Organisation basée à Djeddah, en Arabie Saoudite. Ekmeleddin Ihsanoglu a indiqué que "l'entretien a porté sur les dangers qui planent sur la ville d'Al Qods (Jérusalem), sur la profanation du Coran ainsi que sur les agressions que subit le monde islamique et qui sont dirigées contre ses symboles sacrés

Samedi 2 juillet 2005 : La Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH/légale), le Conseil national pour les Libertés en Tunisie (CNLT) l'Association Internationale au Soutien des Prisonniers Politiques (AISPPT) et l'Association de Lutte contre la Torture en Tunisie (ALTT), associations non reconnues, ont lancé vendredi 1er juillet 2005 une campagne visant à la promulgation d'une amnistie générale en faveur des prisonniers d'opinion et des détenus condamnés pour des délits politiques. Selon le gouvernement, il n'y a pas de "prisonniers politiques en Tunisie", mais des "des prisonniers de droit commun condamnés pour délits terroristes, à la suite de la promulgation d'une loi, en décembre 2003 de la loi de lutte contre le terrorisme".

Lundi 19 septembre 2005 : Une délégation chargée des relations avec les pays du Maghreb du Parlement européen, composée de 5 députés, conduite par l'Espagnole Luisa Fernando Rudi Udeba, a terminé samedi 17 septembre 2005 une "visite de travail" de 3 jours, débutée jeudi 15 septembre 2005. Les autorités tunisiennes ont estimé qu'il n'y avait "aucune raison objective justifiant une quelconque préoccupation de l'Union européenne au sujet de la situation de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH)". Rappelons que le tribunal de première instance de Tunis a suspendu le Congrès que devait tenir la LTDH du 9 au 11 septembre 2005 suite à un recours en référé engagé par des membres de la Ligue proches du parti au pouvoir accusant l'actuel "comité directeur d'abus et violations du réglement intérieur dans le but de les exclure". Luisa Fernando Rudi Udeba, a estimé samedi au cours d'une conférence de presse que "seul le dialogue est à même de résoudre cette crise".

Lundi 3 octobre 2005 : au Le tribunal de première instance de Tunis a reporté samedi au 26 novembre 2005 l'examen fond de l'affaire de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) dont le congrès national prévu du 9 au 11 septembre 2005 avait été suspendu par une décision de justice.

Mardi 18 octobre 2005 : Le rapporteur de l'ONU sur la liberté d'expression Ambeyi Ligabo a invité la Tunisie à "libérer sans condition tous les détenus d'opinion et de la presse et de permettre le plein exercice de la liberté d'opinion et d'expression dans le pays", à un mois du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui se tiendra du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis. Ambeyi Ligabo demande au gouvernement tunisien "de prendre des mesures efficaces pour la promotion d'un réel pluralisme, renforcer la liberté de la presse et garantir le plein accès à l'information".

Jeudi 3 novembre 2005 : L'Agence officielle de presse, TAP, a annoncé mercredi que le président Zine El Abidine Ben Ali, réélu en octobre 2004 pour un quatrième mandat, avec 94,48 % des voix, a accordé sa grâce à "plusieurs détenus" à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, fête musulmane qui marque la fin du mois de Ramadan, sans toutefois préciser le nombre de détenus concernés.

Lundi 7 novembre 2005 : Mohamed Ghénim, membre du comité central du Fatah, principale composante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en visite dans ce pays, s'est rendu samedi au cimetière de Hammam Chott, près de Tunis, avec d'autres personnalités palestiniennes, pour saluer la mémoire des 68 personnes qui avaient été tuées et une centaine d'autres blessées, le 1er octobre 1985, lors d'un raid de l'aviation israélienne sur cette banlieue résidentielle où étaient installés le QG de l'OLP et les bureaux de son chef Yasser Arafat, qui vécut 12 ans en exil en Tunisie avant de s'installer à Gaza en 1994. Il a déclaré dans une conférence de presse : "Le peuple palestinien a pris l'option de la paix et de la négociation, mais n'a trouvé auprès de la communauté internationale que déception et tromperie pour n'avoir pas réalisé ce qu'elle avait promis" ajoutant : "Plus de 10 ans après les accords de paix d'Oslo (1993), le peuple palestinien demeure sous l'occupation, la communauté internationale y assiste en spectateur, et la cause palestinienne est toujours inscrite dans l'agenda des Nations Unies sans qu'une solution équitable lui soit trouvée". ** Après une visite à des opposants emprisonnés et qui observent depuis le 18 octobre 2005 une grève de la faim "pour réclamer plus de libertés", le secrétaire national chargé des droits de l'Homme, Ahmed Bettatech, accompagné d'une délégation du Front des forces socialistes (FFS) d'Algérie, a appelé samedi dans un communiqué à la création d'une Cour maghrébine des droits de l'Homme.

Mercredi 9 novembre 2005 : S'adressant à la Nation à l'occasion du 18ème anniversaire de son accession au pouvoir, le Président Zine El Abidine Ben Ali a assuré de sa "profonde détermination" et de sa "volonté inflexible" de "faire évoluer le secteur médiatique, en accord avec la liberté d'opinion et d'expression et les exigences de la vie démocratique", en décidant d'octroyer de nouvelles incitations financières aux journaux des partis et d'élargir la composition du Conseil supérieur de la communication de manière à ce qu'il "reflète la diversité des composantes de la société civile et des partenaires politiques". Un projet de loi sera soumis dans les prochains jours au parlement pour la suppression de la procédure du dépôt légal et des sanctions applicables en cas de manquement à son accomplissement, dans le but de "faciliter les conditions de travail des médias et d'en assurer la transparence". L'opposition a toujours affirmé que cette procédure était une forme de censure.

Vendredi 11 novembre 2005 : Une grève a été lancée jeudi à l'initiative des enseignants du primaire et du secondaire pour protester contre la venue d'une délégation israélienne pour assister au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), qui s'ouvre à Tunis du 16 au 18 novembre 2005. Dans un communiqué, les syndicats d'enseignants expriment leur hostilité à "toute forme de normalisation avec l'entité sioniste et leur refus de la visite du sanguinaire (Ariel) Sharon ou de ceux qui le représentent". Israël sera représenté à ce sommet par une délégation conduite par le ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, natif de la ville de Gabès, dans le sud du pays. La Tunisie n'entretient pas actuellement de relations diplomatiques avec Israël. Des bureaux d'intérêt ouverts en 1994 à la faveur des accords de paix d'Oslo, avaient fermées à l'initiative de Tunis pour protester contre la répression de la Seconde Intifada. Voir notre édition du 9 avril 2005 ** Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), s’est vu notifier, dans un courrier adressé le 10 novembre 2005 par la direction exécutive du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), que les autorités tunisiennes s’opposaient à son entrée dans le pays à l’occasion de ce sommet qui s'ouvre à Tunis du 16 au 18 novembre 2005 en raison de "l’instruction de la plainte à l’encontre de M. Robert Ménard déposée auprès du Procureur de la République à Tunis, sous le numéro 7062269/2002, en date du 9 juillet 2002, est toujours en cours. De ce fait, M. Robert Ménard ne peut juridiquement prétendre entrer en Tunisie qu’à la convocation de l’instance judiciaire en charge de cette affaire."

Samedi 12 novembre 2005 : Christophe Boltanski, 43 ans, envoyé spécial du quotidien français "Libération", a été attaqué vendredi 11 novembre 2005 à Tunis, dans le quartier des Ambassades, par 4 hommes près de son hôtel. Il avait publié un article portant sur un "récent tabassage de militants des droits de l'homme en Tunisie par des policiers en civils". Selon le journaliste, les policiers en faction devant l'Ambassade de la République Tchèque" ne sont venus lui porter secours". Rappelons que le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) doit s'ouvrir à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.

Mercredi 16 novembre 2005 : Ouverture ce mercredi 16 novembre 2005 à Tunis du Sommet sur la société d'information (SMSI) visant "à étudier les mécanismes financiers qui permettront de réduire la fracture numérique" en présence du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

Jeudi 17 novembre 2005 :
Dans son discours d'ouverture du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), le Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a déclaré : "La société de l'information est impensable sans liberté. C'est la liberté qui permet aux habitants de tous les pays de tirer parti des connaissances, aux journalistes de faire leur métier et aux citoyens de demander des comptes à leurs gouvernements. Sans transparence, sans le droit de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit, la révolution de l'information fera long feu et la société de l'information que nous souhaitons bâtir ne verra jamais le jour". ** A l'ouverture de ce Sommet , des experts des droits de l'homme, Hina Jilani, Représentante spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Ambeyi Ligabon, Rapporteur spécial sur la liberté d'opinion et d'expression, et Leandro Despouy, Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et des avocats, ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la détérioration de "la liberté d'expression, de réunion et d'association" et de "l'indépendance des juges et des avocats en Tunisie". Les experts ont indiqué avoir reçu "de nombreuses informations faisant état d'attaques répétées contre des organisations de défense des droits de l'homme et leurs membres y compris des associations de magistrats, ainsi que contre des journalistes et certains avocats". Ils ont dénoncé "les mises à l'amende, mutations forcées, atteintes à l'intégrité physique, arrestations, condamnations et emprisonnements d'acteurs de la société civile et de juges qui avaient voulu soulever publiquement des questions liées aux droits de l'homme dans leurs pays ainsi que "l'interdiction systématique faite aux défenseurs des droits de l'homme, journalistes, juges et avocats de tenir leurs réunions, assemblées générales, congrès annuels ou séminaires". Ajoutant que "de nombreux rapports faisant état de l'encerclement des bureaux des ONG par les forces de l'ordre, voire du bouclage de quartiers entiers pour interdire l'accès aux dites réunions, ainsi que de la fermeture d'associations de magistrats" leur avaient été transmis. Les experts des droits de l'homme demandent au gouvernement tunisien de "prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires au respect des libertés fondamentales, en particulier des normes fondamentales concernant la liberté d'opinion et d'expression, d'association et de réunion, ainsi qu'au respect de l'indépendance des juges et des avocats". ** Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas et le ministre israélien des Affaires étrangères Silvan Shalom se sont entretenus mercredi à Tunis, en marge du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI). Les principaux points abordés ont été l'accord intervenu mardi sur l'ouverture des points de se sont passage dans la bande de Gaza, dont celui de Rafah et sur son application, et la poursuite du dialogue entre Israéliens et Palestiniens a indiqué le Président palestinien, Mahmoud Abbas.

Vendredi 18 novembre 2005 : Le secrétaire général de l'organisation française de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF), Robert Ménard, venu participer au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), a déclaré jeudi 17 novembre 2005 à Tunis avoir été refoulé par les autorités tunisiennes. Les autorités tunisiennes ont indiqué jeudi que Robert Ménard avait été empêché d'entrer en Tunisie car il y est "sous le coup d'une instruction judiciaire en cours" pour violences et saccages de biens publics tunisiens en France, a été prié ce jour de quitter le territoire tunisien en attendant de recevoir une convocation du magistrat en charge de l'affaire". Robert Ménard a également accusé le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy de tenir "un double langage". Il a déclaré : "Douste-Blazy fait de grandes déclarations à Paris, mais il ne veut pas se fâcher avec les Tunisiens". ** A l’occasion du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), qui s'est ouvert le mercredi 16 novembre 2005 à Tunis, l'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF) a dressé une liste des 15 "ennemis d’Internet" : Arabie Saoudite, Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Iran, Libye, Maldives, Népal, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan, Vietnam. ** Selon un accord conclu mercredi 16 novembre 2005 à l'ouverture du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), les Etats-Unis conservent leur mainmise sur les noms de domaines par le biais de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), organisation californienne à but non lucratif. La plupart des pays souhaitaient internationaliser la gestion de l'Internet.

Mardi 22 novembre 2005 : Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, est attendu mardi à Tunis pour "une visite d'amitié et de travail" de quelques heures à l'invitation du président Zine El Abidine Ben Ali selon un communiqué publié lundi par le porte-parole officiel de la présidence.

Jeudi 1er décembre 2005 : Alors que l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch publiait le 15 novembre 205 un rapport de 144 pages intitulé “Fausse liberté: la censure sur le net au Moyen-Orient et en Afrique du Nord” "documentant sur la censure en ligne et sur les cas dans lesquels des utilisateurs d’Internet ont été arrêtés pour leurs activités sur le net dans des pays de la région, incluant la Tunisie, l’Iran, la Syrie et l’Egypte", plus de 200 journalistes ont signé le 18 novembre 2005, en fin du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) qui s'est tenu du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis, dénonçant une campagne hostile à la Tunisie lancée par "certaines parties étrangères" se disant avoir été victimes d'une manipulation des autorités tunisiennes. Ce texte dans sa version finale, assurent que les journalistes ont été bernés les autorités tunisiennes qui leur ont fait "signer un texte qui n'était pas le vrai", et qu'ils "ont utilisé ça contre nous et contre les gens qui les mettaient en cause" qualifiant de "partiaux" les auteurs de la campagne de "propagande éhontée" à l'encontre de la Tunisie, qu'ils accusent d'"acharnement gratuit" préjudiciable à "l'intérêt national de ce pays émergent".

Samedi 10 décembre 2005 : Le ministère des affaires étrangères a exprimé vendredi "sa stupéfaction" et ses "vifs regrets" après que conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey ait reçu jeudi à Berne en Suisse 2 avocats tunisiens, Abderraouf Ayadi et Samir Dilou, défenseurs des droits de l'homme en Tunisie qui avaient entamé avec 6 autres opposants une grève de la faim d'un mois en octobre et novembre 2005, à l'occasion du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) à Tunis, pour dénoncer des atteintes aux libertés publiques. Les autorités tunisiennes ont ajouté : Micheline Calmy-Rey "fait montre d'une attitude inamicale révélant une ignorance des réalités politiques tunisiennes", ajoutant que cette "initiative" constitue "un geste inopportun et inadmissible au moment où la Tunisie oeuvre à préserver la qualité des relations entre les 2 pays".

Samedi 24 décembre 2005 : Selon l'agence de presse TAP (Agence Tunis Afrique Presse), un accord de coopération judiciaire visant notamment à renforcer l'échange d'expériences et de compétences scientifiques entre les magistrats tunisiens et leurs homologues européens, ainsi qu'entre avocats, huissiers de justice, notaires, experts judiciaires, greffiers et autres auxiliaires de justice, a été signé vendredi à Tunis.

Vendredi 30 décembre 2005 : Bernard Pfefferlé, délégué régional pour la Tunisie/Afrique du Nord du Comité international de la Croix Rouge (CICR) a annoncé jeudi 29 décembre 2005 dans une interview publiée par le journal de langue arabe Assabah, que le CICR a pu visiter "sans entraves" une dizaine de prisons en Tunisie. Le CICR a signé le 26 avril 2005 un accord avec les autorités tunisiennes pour visiter les prisons et évaluer les conditions carcérales. Bernard Pfefferlé a tenu à préciser : "Nous nous occupons seulement des conditions dans lesquelles se trouvent les détenus et les causes pour lesquelles ils le sont ne nous concernent pas" concluant que son équipe a pu rencontrer "tous les types de détenus, y compris ceux qui sont emprisonnés pour des affaires de sécurité".



 


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