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Afrique du Sud,
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Lundi 12 janvier 2004 : Devant près de 30 000 personnes réunies dans un stade dans le Kwazulu Natal, dans l'est du pays, le président Thabo Mbeki a ouvert officiellement la campagne électorale de l'ANC (Congrès National Africain). Des élections législatives et présidentielles sont prévues en avril. Il a déclaré : "Après 10 ans de démocratie, l'Afrique du Sud a plus d'espoir de progrès qu'elle n'en a eu pendant plusieurs siècles précédents" estimant que beaucoup de choses ont été faites ces 10 dernières années. Il a promis de s'attaquer à la pauvreté dans un pays où 42 % des Sud-Africains vivent sous le seuil de pauvreté. Le chômage se situe entre 31 % et 40 %. 5,3 millions de Sud Africains (sur 43 millions) sont également touchés par le virus du sida que le président Mbeki n'a pas évoqué dans son discours.

Samedi 6 mars 2004 : Ce pays a demandé vendredi l'ouverture d'une enquête indépendante sur les circonstances entourant le départ du président Aristide.

Mardi 9 mars 2004 : Zackie Achmat, dirigeant de la Campagne de l'action pour le traitement (TAC), qui regroupe plusieurs organisations qui luttent contre la pandémie de sida, a indiqué qu'il allait introduire une action en justice contre le gouvernement si ce dernier" n'activait pas son plan pour l'accès aux médicaments anti-rétroviraux dans les hôpitaux publics." L'Afrique du Sud est un pays très touché par le sida avec 5 millions de malades et de séropositifs pour une population de 45 millions d'habitants. 600 personnes meurent chaque jour de cette maladie. Voir notre édition du 4 août 2003 ; 5 août 2003 ; 6 août 2003.

Samedi 20 mars 2004 : Alors que la campagne électorale pour les élections générales qui doivent se dérouler le 14 avril bat son plein, le président Thabo Mbeki, favori pour un second mandat, a annoncé avoir reçu des menaces de mort par téléphone.

Vendredi 2 avril 2004 : Les autorités ont pour la première fois accepter de délivrer gratuitement des médicaments anti-rétroviraux aux malades du sida. Les malades devront auparavant prouver qu'elles sont bien atteintes par la maladie avant d'obtenir le traitement. Les ONG se sont réjouies de cette décision regrettant toutefois que le gouvernement "ait mis autant de temps avant de l'adopter". L'Afrique du sud est le pays africain le plus touché par le virus du sida. 5 millions de personnes sur 45 millions sont atteintes par la maladie.

Mercredi 14 avril 2004 : 20 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler les 400 sièges de l'Assemblée ainsi que 90 membres du Conseil national des provinces, la chambre haute du Parlement. L'ANC (Congrès national africain) est donné vainqueur. 20 000 policiers sont mobilisés pour assurer la sécurité. Ces élections coïncident avec le 10ème anniversaire de la fin de l'apartheid. Selon la commission électorale, 20 millions d'électeurs vont voter ; 40 000 bulletins en braille et 110 000 isoloirs ont été mis en place. Même si le bilan de l'ANC est positif, la pauvreté persiste : 22 millions de personnes (soit plus de la moitié de la population) sont touchées et vivent en dessous du seuil de pauvreté. Sur ces 22 millions, 94 % sont des Noirs et 70 % vivent dans des zones rurales. Le chômage touche près de 8 millions de Sud Africains. Des élections présidentielles suivront et auront lieu le 23 avril.

Jeudi 15 avril 2004 : Les élections générales se sont déroulées dans le calme mercredi. Selon la commission électorale, le taux de participation devrait être élevé. Les premiers résultats devraient être connus dans la journée de jeudi.

Vendredi 16 avril 2004 : Après le dépouillement de près de 50 % des bulletins de vote, l'ANC (African National Congress, Congrès National Africain) sort vainqueur des législatives avec près de 70 % des voix. Le taux de participation avoisinerait les 80 %.

Samedi 17 avril 2004 : Victoire de l'ANC (African National Congress, Congrès National Africain, parti au pouvoir) aux élections générales du 14 avril. Selon des résultats non définitifs après le dépouillement de plus de 60 % des bulletins, le parti du président Thabo Mbeki a obtenu 69,6 % des voix contre 66 % en 1999. L'Alliance démocratique (DA, droite libérale) arrive en seconde place avec 13 % des voix et le parti de la Liberté Inkatha (IFP, à dominante zouloue) obtient 5,8 % des suffrages et le Mouvement démocratique uni (UDM de l'ancien homme fort de l'ANC Bantu Holomisa) 2,9 % des voix. Le Nouveau parti National (NNP), issu du parti au pouvoir pendant 50 ans sous l'apartheid, n'a pu rassembler que 1,9 % des voix, contre 20 % en 1994.

Vendredi 23 avril 2004 : L' Assemblée nationale, issue des élections générales du 14 avril, va reconduire officiellement vendredi le président sortant Thabo Mbeki pour un second mandat de 5 ans.

Mercredi 28 avril 2004 : Le président Thabo Mbeki a prêté serment mardi pour un second mandat en présence d'environ 40 chefs d'Etat, de 60 Premier ministres et d'émissaires des pays d'Afrique, d'Europe, d'Asie, d'Amérique et du Moyen-Orient. Cette investiture tombe en même temps que les célébrations du 10ème anniversaire de la chute de l'apartheid. Dans son discours d'investiture, il a promis de lutter contre la pauvreté et le chômage. La moitié des 45 millions des Sud-Africains vivent encore au- dessous du seuil de pauvreté, en gagnant moins de 84 dollars par mois, selon les statistiques de l'Université de Stellenbosch tandis que le chômage touche 40 % de la population.

Samedi 1er mai 2004 : 2 ministres du parti Inkhata ont été limogés par le président Thabo Mbeki car ils ont refusé de participer à la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement. ** Le président sud-africain Thabo Mbeki, réélu pour 5 ans, a annoncé mercredi la composition de son nouveau gouvernement (27 hommes et 22 femmes, 5 de plus que dans le gouvernement précédent). Le ministre de l'Intérieur en poste pendant 5 ans, Mangosuthu Buthelezi, leader du parti de la liberté Inkhata (IFP, à dominante zouloue), quitte le gouvernement. M. Buthelezi est remplacé par une femme, Nosiviwe Mapisa-Nqakula. Trevor Manuel reste aux Finances, Mosiuoa Lekota conserve la Défense et Mme Nkosazana Dlamini-Zuma les Affaires étrangères. La ministre de la Santé Manto Tshabalala-Msimang, très controversée en raison de ses prises de position sur le VIH-sida qui ravage l'Afrique du Sud, et la distribution d'antirétroviraux refusée aux sidéens, a été maintenue à son poste à la grande déception des organisations de lutte contre le sida.

Mardi 11 mai 2004 : L'ancien président Nelson Mandela et Prix Nobel de la Paix 1993, a prononcé lundi au Cap un discours historique devant le Parlement, 10 ans jour pour jour après avoir prêté serment, à Pretoria, comme premier président noir de l'Afrique du Sud. Une résolution spéciale a dû être adoptée cette semaine pour lui permettre de s'exprimer devant les deux chambres réunies, car seuls les chefs d'Etat en exercice ont ce droit. Il a dénoncé "des abus épouvantables contre la dignité d'êtres humains" déclarant : "Alors que deux grandes démocraties, deux grandes nations du monde libre, sont impliquées dans une guerre que les Nations Unies n'ont pas approuvée, nous assistons avec horreur à la publication d'informations sur des abus épouvantables contre la dignité d'êtres humains prisonniers par des forces d'invasion dans leur propre pays. Nous voyons comment des pays puissants - tous des soi-disantes démocraties - manipulent des organisations multilatérales (...) au prix des souffrances des pays en développement les plus pauvres". Frederik de Klerk, dernier président blanc de l'Afrique du Sud qui avait ordonné la remise en liberté de Nelson Mandela en 1990, s'est également exprimé devant le Parlement. ** Le président haïtien Jean-Bertrand Aristide a officiellement demandé l'asile politique à l'Afrique du Sud.

Vendredi 14 mai 2004 : Le gouvernement a accepté la demande d'accueil, provisoire, du président haïtien Jean-Bertrand Aristide, en exil depuis le 15 mars 2004 à la Jamaïque.

Lundi 17 mai 2004 : Ce pays organisera en 2010 la première Coupe du monde de football disputée sur le sol africain. Cet événement va permettre à l'Afrique du Sud de créer 150 000 emplois, dont la moitié sera durable. Les gains sont estimés à 375 millions d'euros avant l'ouverture de la Coupe et 2 milliards environ pendant les 43 jours de compétition. La FIFA (Fédération Internationale de Football) avait à choisir entre l'Égypte, le Maroc et l'Afrique du Sud. La candidature de la Libye avait été écartée car elle ne satisfaisait pas aux critères requis et la Tunisie s'était retirée vendredi.

Mardi 1er juin 2004 : Le président Thabo Mbeki et plusieurs de ses ministres ont accueilli lundi le président haïtien Jean-Bertrand Aristide pour un asile politique provisoire en Afrique du Sud. Dans une très courte allocution à la presse, il a remercié ses hôtes. Le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad, a souligné que cet "arrangement temporaire" faisait partie de "la contribution" de l'Afrique du Sud à "la stabilisation de la situation en Haïti". Douglas Gibson, le porte-parole du principal parti sud-africain d'opposition, l'Alliance démocratique (DA, droite libérale) a dénoncé cet accueil déclarant : "L'Afrique du Sud n'est pas un pays riche et ne peut se permettre de dépenser des millions de rands pour accueillir un dirigeant dont la présence (...) ne permettra en rien d'améliorer la vie des 22 millions de Sud-africains qui vivent dans la pauvreté".

Jeudi 3 juin 2004 : Dans un discours prononcé devant de nombreux invités rassemblés à la Fondation Nelson Mandela à Johannesburg, l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, Prix Nobel de la Paix 1993, a annoncé mardi une réduction "significative" de ses activités publiques déclarant : "Je suis sûr que personne ici ne m'accusera d'égoïsme si, alors que je suis encore en bonne santé, je demande à passer du temps avec ma famille, mes amis et aussi avec moi-même".

Lundi 14 juin 2004 : L'ex-président, et Prix Nobel de la Paix 1993, Nelson Mandela, a porté brièvement samedi la flamme olympique samedi sur l'île Robben Island, ancien bagne au large du Cap, où il a passé 18 de ses 27 années de détention sous le régime de l'apartheid. C'est la première fois que la flamme passe par l'Afrique du Sud et coïncide avec le 10ème anniversaire de l'abolition de l'apartheid.

Vendredi 18 juin 2004 : Prétoria a annoncé le lancement d'une campagne de vaccination contre la poliomyélite en juillet 2004 concernant 5 millions d'enfants après l'apparition d'un premier cas de polio depuis 13 ans et du lancement d'une campagne de vaccination d'urgence au Burkina Faso voisin.

Mardi 29 juin 2004 : Ouverture mardi à Cape Town d'une conférence de 2 jours sur les droits inaliénables des Palestiniens dans le cadre du processus de négociations visant à trouver une issue au conflit israélo-palestinien. (NDLR. Information non trouvée sur Internet).

Vendredi 2 juillet 2004 : Une nouvelle loi sur les armes à feu est entrée en vigueur. L'âge minimum pour le port d'armes passe de 16 à 21 ans. Les 2 millions de détenteurs d'armes à feu devront demander un nouveau permis de port d'armes. L'Afrique du Sud est l'un des pays au monde qui possède le plus d'armes à feu. Plus de détails : Notre édition du 10 octobre 2003 (Grande-Bretagne) ; Campagne pour limiter la prolifération et l'usage incontrôlé des armes légères ; Limiter la prolifération et l'usage incontrôlé des armes légères ; Les armes légères et de petit calibre ; Plan d'action contre les armes légères (format pdf) ; Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects - Juillet 2001 ; ONU : Armes légères.

Lundi 19 juillet 2004 : Le président sud-africain Thabo Mbeki et son vice-président Jacob Zuma, ont ouvert dimanche à Prétoria une réunion de 2 jours sur le partage du pouvoir au Burundi qui rassemble le président burundais, Domitien Ndayizeye, le chef rebelle Pierre Nkurunziza des Forces pour la Défense de la démocratie (FDD, à majorité hutue) et des représentants des principaux partis à base ethnique, l'UPRONA (tutsi) et le FRODEBU (hutu). ** L'ancien premier président noir Nelson Mandela et Prix Nobel de la Paix 1993 a fêté dimanche dans la stricte intimité son 86ème anniversaire.

Jeudi 22 juillet 2004 : Au cours de la réunion sur le partage du pouvoir au Burundi qui s'est ouverte dimanche à Prétoria et qui rassemble le président burundais, Domitien Ndayizeye, le chef rebelle Pierre Nkurunziza des Forces pour la Défense de la démocratie (FDD, à majorité hutue) et des représentants des principaux partis à base ethnique, l'UPRONA (tutsi) et le FRODEBU (hutu), l'Union pour le progrès national (Uprona) a annoncé mercredi par la voix de son président Jean-Baptiste Manwangari, rejeter "le document de synthèse de la médiation sur le partage du pouvoir, parce qu'il ne tient pas compte de nos préocupations, (...), la participation des partis tutsis au pouvoir serait nulle après les élections".

Mardi 27 juillet 2004 : Accusé en début d'année 2004 d'être un agent double "à la solde du régime ségrégationniste" selon des personnalités du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) proches du vice-président Jacob Zuma, le Procureur national de la République d'Afrique du Sud, Bulelani Ngcuka, a présenté sa démission au président Thabo Mbeki. Le procureur avait mis en cause en septembre 2003 le vice-président Zuma dans une affaire de corruption en marge d'un contrat de ventes d'armes, mais avait été désavoué peu de temps après par un rapport d'enquête. Les partis politiques de l'opposition estiment que "le procureur Ngcuka, membre important de l'ANC, et dont la femme est ministre des Mines et de l'Energie, avait été forcé de démissionner pour avoir fait du trop bon travail"

Mercredi 4 août 2004 : Un rapport sur la corruption au sein de la classe politique a été présenté lundi au Parlement. Une centaine de parlementaires sont nommément cités. La justice s'intéresse déjà à certains députés accusés de fraude. Plus de détails : Rapport mondial sur la corruption 2004

Samedi 7 août 2004 :
Un accord de partage du pouvoir au Burundi a été signé vendredi à Prétoria sous l'égide du vice-président sud africain, Jacob Zuma. Il prévoit un équilibre entre Hutus (qui représentent 85 % de la population) et Tutsis dans les institutions de l'Etat à la fin de la période de transition le 31 octobre 2004. Ce texte prévoit l'élection au suffrage universel d'un président de la République "assisté de 2 vice-présidents" qu'il nomme. "Les vice-présidents appartiennent à des groupes ethniques et des partis politiques différents". Le Conseil des ministres et l'Assemblée nationale comprendront 60 % de Hutus et 40 % de Tutsis ; le Sénat sera composé de 50 % de Hutus et 50 % de Tutsis. Toutes ces modifications devront être inscrites dans la Constitution. 2 des 3 principaux partis burundais (l'Union pour le progrès national (Uprona, tutsi) et les Forces pour la défense de la démocratie (FDD, ex-principal mouvement rebelle, hutu) n'ont pas signé cet accord ainsi que 10 formations tutsies qui estiment que "leurs préoccupations n'ont pas été prises en compte".

Samedi 21 août 2004 : Lors de la 14ème conférence ministérielle du Mouvement des non-Alignés (MNA. En anglais Non-Aligned movement NAM) qui s'est tenue du 17 au 19 août 2004 à Durban en présence des 116 Etats membres, les ministres des Affaires étrangères ont appelé Israël à respecter et à appliquer l'arrêt de la Cour Internationale de Justice (CIJ) en date du 9 juillet 2004 qui condamne la construction de son mur de séparation en Cisjordanie, demande la cessation de sa construction ainsi que son démantèlement. Les ministres ont déclaré dans un communiqué : "Le respect et l'application de cette décision aurait une influence positive sur les efforts pour parvenir à un règlement pacifique et politique du conflit dans le cadre du droit international." ** Le président sud africain Thabo Mbeki a quant à lui appelé les ministres des Affaires étrangères des pays en voie de développement à "travailler ensemble pour réformer les Nations-Unies et les institutions internationales". Il a ajouté que les "Etats membres du MNA doivent faire front commun contre l'unilatéralisme grandissant au sein des nations développées". Voir le communiqué final du MNA (en anglais, format pdf).

Jeudi 26 août 2004 : Mark Thatcher, le fils de l'ex-Premier ministre britannique, Margaret Thatcher, "la dame de fer", a été arrêté mercredi au Cap dans sa villa, où il y vit depuis 1995, qui a été perquisitionnée pendant plusieurs heures. Soupçonné de participation à une tentative de coup d'Etat en Guinée Equatoriale, il a été inculpé de violation de la loi sur l'assistance militaire à l'étranger qui interdit toute participation à une activité mercenaire ou para-mercenaire. Il devra payer une caution de 240 000 euros d'ici le 6 septembre 2004. Son contrôle judiciaire stipule également l'interdiction de quitter le pays. Cette inculpation est intervenue le jour même de la venue en Afrique du Sud du ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, pour une visite officielle de 2 jours.

Jeudi 2 septembre 2004 : 6 personnes ont été tuées, 150 blessées et 5 sont portées disparues lors d'une explosion accidentelle pendant une maintenance de routine dans une usine de la compagnie pétrochimique sud-africaine Sasol à Secunda, à 150 km à l'est de Johannesbourg, la capitale. Sasol, premier producteur mondial de composants pétro-chimiques, emploie au total quelque 30 000 personnes sur près de 50 sites répartis sur les 5 continents.

Mardi 14 septembre 2004 : Le parlement a adopté jeudi une loi qui prévoit l'enregistrement des guérisseurs traditionnels. Selon des chiffres donnés par le Ministère de la santé, 70 % des Sud Africains ont recours à quelque 200 000 guérisseurs. La ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, a indiqué que "cette loi est également importante pour la santé publique. Elle crée un cadre pour la coopération entre les pratiques médicales dominantes et les guérisseurs traditionnels". Le texte prévoit la mise en place d'un Conseil des guérisseurs traditionnels qui sera chargé de l'enregistrement, obligatoire, des médecins traditionnels. Les guérisseurs devront promettre avant d'obtenir leur licence de ne pas guérir les maladies incurables telles que le cancer ou le sida. Des sanctions, pouvant aller jusqu'à un an de prison ferme, sont prévues pour "toute personne non-enregistrée qui diagnostique, traite ou prescrit un traitement contre le cancer ou le sida". De sombres affaires avaient fait les gros titres la presse sud africaine où des guérisseurs avaient demandé à leurs patients atteints du sida "d'avoir des relations sexuelles avec des jeunes filles vierges afin de se purifier" affirmant que "plus la fille était jeune plus la guérison était certaine". Les guérisseurs qui ne se seront pas faits enregistrés seront alors considérés par la loi comme "praticiens illégaux".

Jeudi 16 septembre 2004 : La ministre des Affaires étrangères Nkosazana Dlamini-Zuma a annoncé mercredi que son pays avait décidé de reconnaître officiellement la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par les indépendantistes du Front Polisario, déclarant : "En conséquence et en application des principes et des objectifs prévus par les chartes de l'Union africaine et des Nations unies, la République d'Afrique du Sud et la République arabe sahraouie démocratique ont décidé d'établir des relations diplomatiques relations au niveau des ambassadeurs à compter de ce mercredi".

Samedi 18 septembre 2004 : Environ 100 000 fonctionnaires de source policière, 200 000 selon les syndicats, ont manifesté jeudi dans les grandes villes du pays pour réclamer de meilleurs salaires. Selon le Syndicat démocratique sud-africain des enseignants (SADTU), plus de 700 000 fonctionnaires, dont environ la moitié d'enseignants se sont mobilisés et ajoute que cette journée est le "plus important mouvement de grève depuis les élections démocratiques de 1994". Les syndicats réclament une hausse salariale de 7 %, le gouvernement propose 6 % affirmant qu'il ne peut aller au-delà. Zwelinzima Vavi, secrétaire général de la puissante confédération syndicale COSATU, allié historique du Congrès national africain (ANC) au pouvoir depuis 1994, a averti que la grève serait reconduite lundi et mardi si le gouvernement n'accédait pas aux demandes des fonctionnaires dans les 48 heures. La grève et les manifestations de jeudi n'ont pas perturbé la session inaugurale du Parlement panafricain qui s'est déroulée jeudi à Midrand, à une vingtaine de km entre Pretoria et Johannesburg.

Mercredi 22 septembre 2004 : L'ex-président et Prix Nobel de la Paix 1993, Nelson Mandela a annoncé mardi au siège de sa Fondation à Johannesburg, la création d'un Centre de mémoire et de commémoration qui aura pour mission de répertorier les archives concernant sa lutte contre l'apartheid afin de les rendre consultables sur le site internet de la Fondation. "Ils représentent l'espoir que l'on peut récupérer des souvenirs et des histoires supprimées par le régime d'apartheid", a ajouté Nelson Mandela, premier président noir d'Afrique du Sud de 1994 à 1999 après en avoir été le plus ancien prisonnier politique (plus de 27 ans de détention). ** Le salon de l'aéronautique et de la défense (Africa Aerospace and Defense 2004) s'est ouvert mardi sur la base militaire de Waterkloof près de Prétoria et se tiendra jusqu'au 25 septembre 2004. C'est le plus grand salon commercial (plus de 350 exposants en provenance de 25 pays réunis sur plus de 8 000 m2) pour l'achat d'armements de pointe qui permet notamment aux Etats de signer des contrats de coopération en matière militaire et de défense.

Mardi 5 octobre 2004 : Dans son édition de dimanche, le journal "Sunday Times" a révélé, documents à l'appui que le vice-président sud-africain Jacob Zuma est impliqué dans une affaire de corruption. Il aurait touché près de 1,3 million de rand (150 000 euros) de pots-de-vin de la part de l'entreprise française d'électronique-défense Thalès (ex-Thomson CSF) par l'intermédiaire de son conseiller financier personnel. Le journal rapporte également que d'après un audit réalisé par la société internationale d'audit KPMG, Jacob Zuma a demandé un versement de 500 000 rand (61 000 euros) par an de Thalès en échange d'une "protection" lors d'une enquête sur la régularité de contrats d'armement passés avec l'armée sud-africaine en 1999.

Mercredi 20 octobre 2004 : La puissance centrale syndicale, COSATU, a menacé de boycotter les produits israéliens pour protester contre la visite du vice-premier-ministre, et ministre du Commerce, Ehud Olmert, et la signature d'accords économiques entre les 2 pays qui selon elle "renforcerait la détermination d'Israël de continuer sa politique contre les Palestiniens, malgré les condamnations de la communauté internationale".

Mardi 2 novembre 2004 : Le président haïtien en exil Jean Bertrand Aristide a accusé la semaine dernière le Premier ministre intérimaire d'Haïti, Gérard Latortue, "d'avoir déchaîné un nouveau torrent de répression en Haïti, tout en cherchant un bouc émissaire" pour les violences qui secouent le pays. Bertrand Aristide a qualifié de "tueur" le Premier ministre intérimaire Gérard Latortue, 69 ans, qui avait récemment accusé l'ex-président haïtien de fomenter des troubles en Haïti depuis l'Afrique du Sud. Gérard Latortue avait également reproché au président sud-africain Thabo Mbeki de permettre à "M. Aristide de commanditer la violence en Haïti et de ne pas respecter la loi internationale. Aucun président respectable n'accepterait sur son territoire quelqu'un qui organise la violence dans un autre pays". Le gouvernement sud-africain avait vivement dénoncé ces propos.



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