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Fil info du mardi 19 février 2013 N° 3466/24862


Claude Goasguen (photo), député-maire UMP du 16ème arrondissement de Paris, président du Groupe d'amitié France-Israël à l'Assemblée NationaleFRANCE - FIL INFO JUSTICE CPI - Le Sénat doit retirer au Parquet le monopole de poursuites des crimes de guerre et contre l'humanité : Les lois dites de compétence universelle, belge, française ou espagnole avaient pour finalité de permettre aux victimes de traduire en justice des personnes coupables de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre quelle que soit la nationalité des auteurs et des victimes et l'endroit où ces crimes ont été commis. Mais c'était sans compter sur l'action permanente du lobbying des députés ou des sénateurs, soit des centaines d'élus membres d'associations d'amis d'Israël, qui a réduit à néant ces lois et une véritable espérance de justice internationale, l'Etat juif étant accusés de ces crimes considérés comme des violations du Statut de Rome et de la 4ème convention de Genève à l'égard des Palestiniens, aux côtés de nombreux dirigeants israéliens dont Ehud Barak ; Amir Peretz ; Binyamin Fouad Ben Eliezer ; Avi Dichter ; Carmi Gillon ; Dan Halutz ; Doron Almog ; Ehud Olmert ; Eliezer Shkedy ; Gabi Ashkenazi ; Giora Eiland ; Matan Vilnai ; Moshe Bogie Yaalon ; Shaul Mofaz ; Tzipi Livni. En France, le texte de la loi de compétence, adopté par le Parlement le mardi 13 juillet 2010, a été vidé de sens par ces lobbyistes. Claude Goasguen (photo), avocat et député-maire UMP du 16ème arrondissement de Paris, alors président du Groupe d'amitié France-Israël à l'Assemblée nationale, a même été accusé dans l'hémicycle, le mardi 13 juillet 2010, d'avoir voulu "protéger Ehud Olmert, Premier Ministre israélien, coupable à Gaza des crimes de guerre". "Si on applique le rapport Goldstone", les dirigeants israéliens de passage en France risquent d'être "bloqués par un tribunal à compétence universelle à qui l'on aurait donné la compétence de juger un ministre israélien", avait déclaré Claude Goasguen, proche du CRIF, le Conseil représentatif des Institutions juives de France. Le Parlement a donc définitivement adopté mardi 13 juillet 2010 un texte, vidé de son sens selon les ONG (NDLR. par Rachida Dati, alors garde des Sceaux), adaptant le droit pénal français à la Cour pénale internationale (CPI) lors d'un ultime vote de l'Assemblée nationale. Lundi 18 février 2013, la Coalition française pour la Cour pénale internationale (CFCPI) hébergée à Paris par Amnesty international France, qui regroupe 43 associations, ordres et syndicats professionnels "demande" au Sénat présidé par le socialiste Jean-Pierre Bel, de "retirer au Parquet" (NDLR. Ministère public) le "monopole de poursuite des crimes de guerre et contre l'humanité". Début de citation : "Le 26 février (2013), le Sénat débattra d'une proposition de loi visant à retirer les quatre « verrous » qui bloquent les poursuites d'auteurs de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de génocide devant les tribunaux français. Cette proposition du Sénateur Jean-Pierre Sueur qui tente de lever les freins mis par le Parlement en août 2010, est sous pression. Le 13 février (2013), la Commission des lois du Sénat a rétabli le plus puissant de ces verrous : le monopole des poursuites par le Parquet, privant ainsi d'accès aux juges les victimes des crimes les plus atroces. Réserver la poursuite des crimes contre l'humanité, crimes de guerre et génocide à la compétence seule et exclusive du Parquet, et empêcher ainsi aux victimes de ces crimes de déclencher l'action publique en se constituant parties civiles, est totalement dérogatoire au droit commun et à la tradition pénale française. Le rétablissement du monopole du Parquet constituerait une atteinte grave au droit des victimes à l'accès au juge, à un recours effectif et enfin une anomalie au regard de l'engagement de la France pour la reconnaissance des droits des victimes lors des négociations pour l'établissement de la Cour pénale internationale (CPI). La France a déjà été rappelée à ses obligations, à plusieurs reprises, par divers organes des Nations unies qui ont estimé que le monopole du parquet constituait dans le cas présent une entrave au droit des victimes à un recours effectif. Ce fut notamment le cas, en 2005 et 2010, par le Comité contre la torture des Nations Unies, puis par le Conseil des droits de l'homme lors de l'examen périodique universel de 2008. En août 2010, la CFCPI avait vivement regretté l'adoption de la loi du 9 août 2010 « portant adaptation du droit pénal à l‘institution de la CPI », qui rendait pratiquement impossible la poursuite en France des auteurs de tels crimes internationaux [1]. Pendant sa campagne pour l'élection présidentielle, François Hollande s'était engagé à revenir sur ce texte, déclarant : « Je n‘accepte pas le mécanisme juridique existant qui défend (protège) des bourreaux en France. La Loi du 9/08/2010 ne permet pas aux victimes des crimes internationaux les plus graves d‘obtenir justice dans notre pays. Les possibilités de poursuites à l‘encontre des auteurs présumés de ces crimes sont restreintes (…) Je veux, bien entendu, revenir sur ces restrictions » [2]. Il faisait ainsi écho à une délibération du Secrétariat national du Parti socialiste qui avait dès 2010 réclamé la suppression de ce monopole du Parquet et des autres verrous alors proposés par la ministre de la justice Michèle Alliot-Marie [3]. La CFCPI rappelle que la loi adaptant le droit français au Statut de la CPI doit combler le « vide juridique » dans lequel se trouvent les victimes de génocide, crime contre l'humanité ou crime de guerre, qui n'ont pas accès à la justice dans leur propre pays, en leur permettant de saisir la justice du lieu où sont trouvés les auteurs suspectés de ces crimes. La Cour pénale internationale ne peut en effet juger qu'un très petit nombre de personnes et son Statut appelle les Etats, conformément au principe de complémentarité, à poursuivre eux-mêmes les auteurs de crimes internationaux devant leurs propres juridictions pénales. La CFCPI ne peut se résoudre à ce que le Parlement continue de refuser l'accès des victimes des crimes les plus graves à un juge. La pratique a en effet démontré, s'agissant du crime de torture pour lequel la compétence extraterritoriale existe depuis plus de 10 ans dans la législation française, que le parquet n'ouvrait jamais d'information judiciaire de sa propre initiative. La CFCPI [4] appelle par conséquent les sénatrices et les sénateurs à revenir au texte initial de la proposition Sueur et à retirer au Parquet le monopole des poursuites pour les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide." Fin de citation. NDLR. La France a signé le Statut de Rome dès le 18 juillet 1998 et déposé son instrument de ratification le 9 juin 2000, après une autorisation votée à l'unanimité du Parlement. La ratification par la France du Traité de Rome a nécessité la révision de la Constitution suite de l'avis rendu le 22 janvier 1999 par le Conseil constitutionnel. La France a adopté la loi d'adaptation du droit pénal français à l'institution de la CPI le 9 août 2010 (N°2010-930). A cet effet, la France a adopté la loi de coopération avec la CPI le 26 février 2002. Blogger, webmaster : Copyright et conditions d'utilisation du fil info ; Fil-info-France, quotidien international pourquoi ?


Autres pays traités le 19 février 2013 :

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