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Vendredi 30 juillet 2010 N° 2663/24059

Eric Woerth (photo)FRANCE : SCANDALE BETTENCOURT (Suite) : Eric Woerth (photo), Ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, a été entendu comme témoin, pendant près de 8 heures, par la brigade financière dans le cadre de l'affaire Bettencourt, l'héritière de L'Oréal. Eric Woerth est soupçonné de conflit d'intérêts, de trafic d'influence, de financement illégal de parti politique, et d'avoir favorisé une fraude fiscale dans l'affaire Liliane Bettencourt. Une autre enquête portera sur l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, patron de la société Clymène, gestionnaire d'actifs de L'Oréal, qui a reçu sa décoration des mains d'Eric Woerth fin janvier 2008, 2 mois après l'embauche pour 200 000 euros par an de son épouse Florence Woerth dans sa société Clymène, qui gère la fortune de Liliane Bettencourt. L'audition du ministre du travail a été autorisée le 21 juillet 2010 en Conseil des ministres. L'avocat d'Eric Woerth, Maître Jean-Yves Le Borgne, a rappelé que son client "niait tous les faits reprochés". L'Inspection générale des finances IGF avait confirmé dans un rapport officiel qu'Eric Woerth, alors ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique (2007 à 2010), "n'a aidé d'aucune façon" la première fortune de France et d'Europe, héritière de l'Oréal, Liliane Bettencourt, qui employait sa femme Florence. Jean Bassères, ancien directeur général de la comptabilité publique et secrétaire général du ministère des finances, chef du service de l'inspection générale des finances (IGF), le précise dans un rapport d'enquête N2010-M-062-01 (format Pdf, 23 pages) publié en ligne, dimanche 11 juillet 2010, sur le site internet du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat dirigé par François Baroin. Le rapport avait été publié la veille de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, président de la République, qui a eu lieu lundi 12 juillet 2010 sur l'antenne de la télévision d'Etat France 2, en direct du palais présidentiel de l'Elysée. Le Chef de l'Etat avait déclaré : "Eric Woerth est un homme honnête, compétent qui a toute ma confiance et toute celle du Premier ministre". "On a presque l'impression qu'il est au coeur d'un complot", déclarera à la télévision d'Etat France 3, Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste PS. Selon les enquêteurs, 150 000 euros en numéraires auraient été remis par l'ex-comptable des Bettencourt à Eric Woerth, trésorier de l'UMP, parti de droite au pouvoir, lors de la campagne des élections présidentielles de 2007. Dès lors, il s'agirait de financement occulte, ce que nie Eric Woerth en ces termes : "Mon parti n'a pas reçu un euro illégal". Nicolas Sarkozy, président de la République, a toujours affirmé son "soutien total" à son ministre du Travail, Eric Woerth, qui demeurait le trésorier du parti du président, l'UMP jusqu'au 13 juillet 2010, date de sa démission. "Est-ce que je maintiens ma confiance à Eric Woerth ? Oui, totalement et complètement, voilà", a également déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse au Canada, samedi 26 juin 2010 au sommet du G-8. Patrice de Maistre, patron de la société Clymène, où travaillait l'épouse du ministre, Florence Woerth démissionnaire le 21 juin 2010, avait évoqué, en 2009, des "manoeuvres pour échapper au fisc" portant sur 65 millions d'euros gérés en Suisse, alors qu'Eric Woerth, était ministre du Budget. Le directeur général des finances publiques, Philippe Parini, a affirmé n'avoir "reçu aucune instruction de la part d'Eric Woerth, concernant le dossier fiscal de Madame Liliane Bettencourt". Selon le parquet de Nanterre dirigé par le procureur Philippe Courroye, l'administration fiscale a été alertée dès janvier 2009 sur de possibles fraudes de la milliardaire Liliane Bettencourt. "Il y en a marre de ces allégations répétées, de ces contrevérités qui visent à salir" (...) "Tout est orchestré, tout est monté par le Parti socialiste" a déclaré Xavier Bertrand, secrétaire national de l'UMP. "Depuis le début de ce feuilleton, nous n’avons jamais eu un seul fait avéré, qui ait été prouvé, nous n’avons jamais eu un seul reproche réel à faire au ministre du Travail, ni aucune faute qui ait été commise par le Ministre du travail" a riposté François Fillon, Premier Ministre, qui dénonce une véritable "chasse à l’homme". Seule certitude, le fisc a bien remboursé 30 millions d'euros à Liliane Bettencourt en mars 2008 alors qu'Eric Woerth était ministre du Budget dans le cadre du "bouclier fiscal". "Une opération légale", rappelle la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse : "'Il y a en France un bouclier fiscal qui fait qu'aucun contribuable français ne peut payer plus de 50 % de ce qu'il gagne en impôt". Le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, a dénoncé le "mélange entre les intérêts publics et les intérêts privés", jugeant que ce mode de gouvernement, "ça ne peut plus durer". Enfin, le célèbre hebdomadaire satirique paraissant le mercredi, "Le Canard Enchaîné", daté du mercredi 21 juillet 2010, révélait que l'actionnaire principal de L'Oréal n'était qu'imposée à 9 %, et ce, en toute légalité. NDLR. L'Inspection générale des finances (IGF) exerce "une mission générale de contrôle, d’audit, d’étude, de conseil et d’évaluation en matière administrative, économique et financière". A travers ce large domaine de compétence, l’IGF poursuit principalement 2 finalités au service de ses ministres de tutelle comme du Gouvernement dans son ensemble : aider l’Etat à maîtriser ses risques comptables, financiers ou de performance et aider à la prise de décision publique. Le service de l’IGF a en effet une vocation interministérielle. En 2008, 60 % de ses missions ont été commandées par des ministres autres que les seuls ministres en charge de l’économie et du budget. Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France

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