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Mardi 5 octobre 2010 N° 2720/24116

AFGHANISTAN : Dans son édition du samedi 2 octobre 2010, le quotidien suisse "Le Temps" a révélé que l'ONU aurait volontairement passé sous silence un rapport ("Mapping report") de plus de 300 pages sur des violations massives des droits de l'homme en Afghanistan entre avril 1978 et décembre 2001 pour des raisons politiques. Ce rapport, dont le quotidien aurait obtenu une copie, accuse les Soviétiques, des factions islamistes et les forces américaines d'avoir pris part à des "atrocités ". Le document répertorie les exactions perpétrées entre avril 1978 et décembre 2001, date de la fin du pouvoir taliban. Selon ce rapport, Soviétiques, chefs communistes, moudjahidin, factions islamistes, et même les forces américaine, ont pris part, à des degrés divers, aux atrocités (tortures, pillages, exécutions sommaires, détentions arbitraires, massacres de civils, viols en série, enrôlement d’enfants) à l'encontre de la population afghane, faisant un million de mort en un quart de siècle. Patricia Gossman, spécialiste de l’Afghanistan, chercheuse à l’International Center for Transitional Justice, un des 3 rédacteurs du rapport, a indiqué "qu'aucune raison officielle n’a été donnée pour justifier d’un report. Les officiels de l’ONU étaient inquiets à l’époque en raison de menaces pesant sur la présence de ses représentants en Afghanistan. Il y avait eu des kidnappings". Elle a ajouté que par la suite, pour l’ONU, il n’y a jamais eu de "bon moment" pour le publier" évoquant "des pressions internes et externes" à l’ONU. L’Américain Barnett Rubin, autre rédacteur du rapport, aujourd’hui conseiller de Richard Holbrooke, le représentant des Etats-Unis pour l’Afghanistan et le Pakistan, a indiqué que la décision de suspendre la publication du rapport a été prise après une demande du président afghan Hamid Karzaï à Louise Arbour", Haute commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, "parce qu’il mentionnait des personnes figurant toujours dans le gouvernement afghan". Louise Arbour, Haute commissaire aux droits de l'homme à l'époque, a refusé de répondre aux questions des journalistes du "Temps". Rupert Colville, le porte-parole du HCDH, a déclaré que le rapport "a été transmis en public par la Haute Commissaire au président Karzaï. Par la suite pourtant, il n’a jamais fait l’objet d’une publication officielle, et n’a pas conduit à la moindre enquête judiciaire. Parmi les personnalités qui y sont mises en cause figure notamment Mohammad Fahim, suspecté d’être mêlé à nombre de massacres. Il est actuellement vice-président de l’Afghanistan après en avoir été le ministre de la Défense. Abdul Rabb al-Rasul Sayyaf, accusé pour sa part d’avoir été à la tête d’une milice impliquée dans des viols massifs et des assassinats ethniques, reste un membre influent du parlement". Patricia Gossman a conclut : "On a dit qu’il fallait d’abord ramener la stabilité en Afghanistan avant de se préoccuper de justice. Mais désigner des criminels n’a jamais été une recette d’instabilité. C’est l’impunité qui la perpétue". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France ?


Autres pays traités le 5 octobre 2010 :

BELGIQUE - ASEM 2010
PAYS-BAS
ETATS-UNIS - GUATEMALA
BRESIL
CUBA
HONGRIE
ISRAEL
CISJORDANIE
AFGHANISTAN
PAKISTAN
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L'EDITION DU MARDI 5 OCTOBRE 2010

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"La condition d'un peuple abruti est pire que celle d'un peuple brute". Denis Diderot


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Source à citer : www.fil-info-france.com/



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