SOMMAIRE
.
Fil info du lundi 12 septembre 2011 N° 3013/24409


Le peuple égyptien expulse l'ambassadeur d'Israël, Nilesat censure Aljazeera en arabeEGYPTE - ETAT D'URGENCE - Le peuple égyptien expulse l'ambassadeur d'Israël, Nilesat censure Al Jazeera : Samedi 10 septembre 2011, alors que l'ambassade d'Israël en Egypte était prise d'assaut par le peuple égyptien, des commandos israéliens ont dû évacuer dans 2 avions militaires à destination d'Israël, l'ambassadeur de l'Etat juif, Itzhak Levanon, et sa famille. Tous les personnels diplomatiques israéliens, à une exception toute symbolique d'un attaché d'affaire, ont également été embarqués. Itzhak Levanon, ancien ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU à Genève en Suisse, et ancien consul général d’Israël à Boston aux Etats-Unis, est bien arrivé en Israël, un pays également en proie au chaos social depuis plus d'un mois. Au Centre de Jérusalem pour les affaires publiques, JCPA, Jerusalem Center for Public Affairs, Zvi Mazel, ancien diplomate israélien qui a fait ses études à Paris et est diplômé de Sciences po, l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, explique qu'il avait prévu que, depuis la chute d'Hosni Moubarak il y a 7 mois, la situation entre l'Egypte et Israël allait se terminer par un drame, estimant que le "seul point d’accord" motivant la révolution arabe, dans les partis laïcs nationalistes ou chez les religieux radicaux, était la "haine d’Israël" (sic). Une information qui dément totalement les propos du président français Nicolas Sarkozy, tenus à l'ambassades des Etats-Unis à Paris, le vendredi 9 septembre 2011, qui affirmait que les "Juifs" n'étaient pas visés dans la révolution arabe, alors que comme jamais dans son histoire moderne, l'Etat juif et ses représentants sionistes n'ont été aussi menacés, et de toute part et en tous lieux. En Egypte, tout a basculé pour Israël après une incursion meurtrière de son armée Tsahal qui a tué 5 gardes-frontières égyptiens lors de la triple attaque palestinienne du jeudi 18 août 2011, dont celle de la station balnéaire israélienne d'Eilat. L'Egypte, où un militaire a repris le pouvoir , il y a 7 mois, a immédiatement annoncé le rappel de son ambassadeur à Tel Aviv, avec pour motif la "mort de ses 5 soldats égyptiens tués en pleine violation du traité de paix de 1979" (sic). Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a exprimé des "regrets" pour cette bavure aux "conséquences prévisibles", selon l'ancien diplomate Zvi Mazel. Au Caire, la capitale égyptienne, il a été décidé de construire en août 2011, un mur de sécurité de 2,50 mètres de hauteur devant l'immeuble du 6 de la rue Abdel Malek, abritant l'ambassade d'Israël. Avant cela, un révolté avait retiré - sous les acclamations - le drapeau israélien flottant sur le toit. Cet Egyptien est désormais traité en héros révolutionnaire dans tous le pays, où il a reçu une médaille, un emploi et même une maison. "Pourquoi devrions-nous protéger un Etat qui tue notre peuple ?", peut-on entendre à la radio égyptienne. Et les médias égyptiens, y compris officiels, associent de plus en plus souvent le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu au plus haut dignitaire nazi, Adophe Hitler. Officiellement "ce mur n'est pas là pour protéger l'ambassade d'Israël qui n'occupe que 3 étages supérieurs, mais les étages inférieurs", explique le gouverneur du Caire, Ali Abdel Rahman. Mais des dizaines de véhicules blindés sont stationnés aux abords de l'immeuble et des centaines de militaires ont été déployés en renfort. L'état d'urgence maximal a été spécialement décrété. Son but est de neutraliser les déplacements des manifestants de la banlieue pauvre vers la capitale, y compris en métro, où il était prévu, vendredi 9 septembre 2011, un grand rassemblement place Tahrir pour demander "plus de réformes et de démocratie". C'est en marge de ce rassemblement populaire qu'a eu lieu l'attaque de l'ambassade de l'Etat juif. Dès le début de cette révolte, l'ambassadeur d'Israël au Caire, Itzhak Levanon a appelé le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a appelé à Washington aux Etats-Unis, Léon Panetta, le Secrétaire américain à la Défense, ex-patron de la CIA. Ce dernier a tenté de contacter pendant 2 heures le successeur autoproclamé de Moubarak, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) en Egypte. Léon Panetta aurait "réclamé l'usage de la force" pour défendre l'ambassade d'Israël au Caire. Ce qui sera fait, mais trop tard. Netanyahu accepte l'évacuation forcée de l'ambassade israélienne et envoie dans l'urgence 2 avions militaires pour récupérer tout le personnel, dont Itzhak Levanon. C'est au prix de violents affrontements avec les forces de sécurité que des milliers de civils égyptiens ont commencé par détruire le mur à mains nues, sans aucune machine. Seuls des lampadaires et des tubes de panneaux de signalisation arrachés ont servi de béliers. Sous le poids d'une foule déchaînée, le mur en béton armé entièrement taggué s'est effondré morceau par morceau. Il a été détruit, puis rasé, et ses morceaux transformés en reliques. Des révolutionnaires ont alors pénétré dans le bâtiment pour accéder aux étages de la représentation israélienne en Egypte. Le drapeau israélien a été brûlé. De nombreux documents y compris "confidentiels" ont été jetés par les fenêtres, brûlés ou dérobés. Des manifestants ont fait usage de bouteilles incendiaires. Des commandos égyptiens ont évacué par hélicoptère et véhicules blindés les 6 agents de sécurité israéliens réfugiés dans une pièce de survie aux portes blindées. Envoyés sur place, les militaires avaient reçu l'ordre de tirer sur les civils non armés mais très révoltés. Pour éviter un massacre, ils ont mitraillé les manifestants en visant les membres inférieurs. Il avaient des armes automatiques selon les témoins. Le bilan humain de la manifestation de la place Tahrir et de l'assaut de l'ambassade d'Israël est lourd : 4 morts et plus d'un millier de blessés. De nombreux médias occidentaux - très impliqués dans les 10èmes commémorations des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis - n'ont fait qu'évoquer une riposte policière à l'aide de gaz lacrymogènes. Mais comment expliquer le nombre de manifestants blessés, 1100 ? Par une "bousculade" , a expliqué le ministre égyptien de la Santé. Le ministère de l'Intérieur a également fait arrêter les programmes diffusés en direct par la chaîne satellitaire "Al-Jazeera Egypte" et la police a investi ses locaux et confisqué le matériel de diffusion. Selon SOS-Reporters.org, "si le bureau d'Al-Jazeera international au Caire demeure ouvert, la réception d’Al-Jazeera en langue arabe a été bloquée en Egypte et dans une partie du Maghreb, Nilesat, l'opérateur de satellites de télécommunications égyptien étant sous le contrôle la junte toujours au pouvoir". L'agence officielle égyptienne de presse MENA a annoncé que la "Commission des libertés de la Fédération des journalistes arabes" a tenu une réunion pour discuter de la "situation de la liberté de la presse". Le ministère égyptien de l'Intérieur a décrété la "mobilisation générale" et annulé les permissions des policiers. Une réunion de la cellule de crise du gouvernement a été convoquée par le Premier ministre Essam Charaf, l'ancien ministre des Transports de Hosni Moubarak. Après le saccage de l'ambassade d'Israël au Caire, la junte militaire et ses représentants civils ont annoncé samedi 10 septembre 2011 qu'ils appliqueraient "toutes les dispositions" de la loi sur l'état d'urgence en vigueur depuis 30 ans. Les méfaits en sont déjà connus : tortures des membres des Frères musulmans, censure et corruption généralisée sur fond d'aide annuelle de plusieurs milliards de dollars par an, versée chaque année par l'administration américaine qui ne poursuit qu'un seul objectif connu, user à l'ONU de son droit de veto pour Israël, Etat juif. Selon la presse israélienne, Israël paie aujourd'hui son implication dans l'Opération Plomb durci fin 2008 début 2009 dans la Bande de Gaza après que le rapporteur de l'ONU, Richard Goldstone, avait évoqué des "crimes de guerre, voire des crimes contre l'Humanité". L'attaque militaire de la flottille civile contre le blocus de Gaza n'aurait fait qu'amplifier la tension internationale, toujours selon la presse israélienne de gauche. Blogger, webmaster : Copyright et conditions d'utilisation ; Fil-info-France, quotidien international pourquoi ?


Autres pays traités le 12 septembre 2011 :

EGYPTE - ETAT D'URGENCE - Le peuple égyptien expulse l'ambassadeur d'Israël, Nilesat censure Al Jazeera
EGYPTE - Report du témoignage du chef du Conseil suprême des Armées au pouvoir
LIBYE - Le président du CNT est arrivé à Tripoli
LIBYE - Le FMI reconnaît le CNT libyen
TANZANIE - Un ferry fait naufrage, au moins 190 morts
NIGER - Saadi Kadhafi intercepté alors qu'il arrivait au Niger
GUINEE BISSAU - La Guinée Bissau prête à accueillir Mouammar Kadhafi
IRAK - Moqtada Sadr annonce la fin des attaques contre les soldats américains à condition qu'il ne reste plus aucun soldat américain en Irak
IRAK - L'Irak affirme que le Kurdistan a cessé ses exportations de pétrole brut
IRAN - Le ministre russe de l'Energie à Téhéran pour participer à l'inauguration de la centrale nucléaire de Bouchehr
SYRIE - Affrontements dans plusieurs villes de Syrie
SYRIE - Accord entre la Ligue arabe et le président Bachar Al-Assad
JORDANIE - L'opposition appelle le gouvernement à expulser les diplomates israéliens de Jordanie
CHINE/MEXIQUE - Mécontentement de la Chine après la réunion entre le Dalaï Lama, en visite au Mexique, et le président mexicain, Felipe Calderon
RUSSIE - Dmitri Medvedev ordonne la liquidation des compagnies aériennes incapables d'assurer la sécurité des vols
JAPON - Le ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Commerce démissionne après des propos déplacés
AFGHANISTAN - Attentat au camion piégé contre une base de l'OTAN
ETATS-UNIS - Commémoration des attentats du 11 septembre 2011
GUATEMALA - Election présidentielle
F
RANCE - DIPLOMATIE - Visite officielle du président rwandais, la première depuis le génocide de 1994


FIL INFO DU LUNDI 12 SEPTEMBRE 2011

VERSION IMPRIMABLE DU JOUR

RETOUR SOMMAIRE ARCHIVES INFOS

RETOUR SOMMAIRE SEPTEMBRE 2011


FIL-INFO-FRANCE, LA CITATION DU JOUR :
"Le peuple n'a pas besoin de liberté, car la liberté est une des formes de la dictature bourgeoise..." Lénine


FIL INFO :

Fil info Afrique - Fil info Asie - Fil info Moyen Orient - Fil info Europe - Fil info Amérique du Nord - Fil info Amérique centrale - Fil info Amérique du Sud - Fil info Océanie Fil info Monde Fil info ONU



Source à citer : www.fil-info-france.com/



é HAUT


 


QUOTIDIEN
INDEPENDANT

( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS D'UTILISATION




HIER PASSIF ?
AUJOURD'HUI ACTIF !
DEVENEZ CORRESPONDANT
de PRESSE (bénévole)
Vous disposerez
librement
de votre page Internet...
Voir conditions
d'obtention
de la carte :
ICI


- Publicité -