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Mercredi 28 mai 2003 : La police a procédé ce week-end à l'arrestation d'une dizaine d'enseignants de l'Institut arabe islamique saoudien de Nouakchott. Depuis le début du mois de mai, ce sont 60 personnes qui ont été ainsi placées en détention dans le cadre d'opérations anti-terroristes dans les milieux islamistes.

Lundi 9 juin 2003 : A près de 5 mois d'un scrutin présidentiel et au lendemain d'une descente importante de police dans les milieux islamistes, un coup d'état a été perpétré dans le nuit de samedi à dimanche dans la capitale Nouakchott. La radio nationale n'émet plus. Selon la chaîne de télévision qatariote Al-Jazira, les putschistes auraient pris le palais présidentiel. On reste sans nouvelles du président Maaouya Sid Ahmed Ould Taya après que les autorités françaises aient démenti que le président mauritanien s'était réfugié à l'ambassade de France. 3000 prisonniers de droit commun qui se sont échappés de leurs cellules après la fuite de leurs gardiens ont entamé le pillage systèmatique de tous les bâtiments publics de la capitale.

Mardi 10 juin 2003 : Le président Ould Taya a annoncé lundi sur les ondes de la radio et de la télévision publiques que le coup d'état lancé dans la nuit de samedi à dimanche contre la capitale Nouakchott par "des officiers de l'armée nationale" avait échoué. Des milliers de Mauritaniens sont descendus dans les rues pour saluer leur président et l'échec du coup d'état. Les ministres ont tenté de reprendre le travail dans leurs bureaux totalement saccagés par les pilleurs. Des dizaines de blessés auraient été conduits dans les hôpitaux. On ignore pour l'instant le nombre de morts. Le colonel Ould Taya (62 ans) est arrivé au pouvoir par un coup d'état en décembre 1984, avant d'être élu démocratiquement en 1992 et 1997. Son parti avait annoncé sa candidature à l'élection présidentielle du 7 novembre.

Samedi 14 juin 2003 : Le président Ould Taya a limogé par décret le chef d'état-major de la gendarmerie nationale sans donner aucune explication. Il a été remplacé par un colonel qui dirige le port de Nouakchott. Un avis de recherches a été lancé contre 9 militaires soupçonnés d'avoir perpétré le coup d'état et leurs photos ont été diffusées dans tout le pays.

Lundi 16 juin 2003 : A la suite de la tentative de coup d'état perpétré dans la nuit du 7 au 8 juin, le président Ould Taya a limogé le chef d'état-major de la Garde nationale.

Vendredi 4 juillet 2003 : Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a acheminé 11 000 tonnes de blé à ce pays touché par la sécheresse et dont un tiers de la population souffre de la famine. Cette livraison devrait couvrir 80 % des besoins alimentaires.

Samedi 20 septembre 2003 : Les fortes pluies (160 mm en un seul jour contre 54 mm pour l'année) qui se sont abattues sur le pays ces dernières semaines ont provoqué l'arrivée massives de criquets pélerins qui se déplacent du nord vers le sud et se sont amassés dans la capitale Nouakchott. Les récoltes sont menacées par les insectes. Plus de détails sur le criquet pélerin : Les criquets ravageurs ; La lutte anti-acridienne.

Jeudi 25 septembre 2003 : La Banque Africaine de Développement a alloué mercredi à ce pays 14 millions d'euros pour restaurer le système d'approvisionnement en eau de la capitale Nouakchott pour les 30 prochaines années. Le pays va recevoir, comme le Mali, le Niger et le Tchad, une partie des dons de 6 millions de dollars distribués par le Fonds Africain de développement afin de lutter contre les invasions de criquets pélerins qui dévastent les cultures.

Jeudi 9 octobre 2003 :
Pour la première fois dans son histoire, une femme, Aicha Mint Jeddane (43 ans) a déposé sa candidature à l'élection présidentielle du 7 novembre prochain. Responsable locale du Parti Républicain Démocratique Social (PRDS au pouvoir), elle se présentera sous aucune étiquette politique. La campagne électorale débutera le 22 octobre et se poursuivra jusqu'au 6 novembre. 6 candidats se sont déjà déclarés dont le président Ould Taya arrivé au pouvoir en 1984 à la faveur d'un coup d'Etat, élu en 1992, puis réélu en 1997.

Jeudi 16 octobre 2003 : Le premier président de la République Islamique de Mauritanie, Moktar Ould Daddah, est mort mercredi à Paris à l'âge de 79 ans. Il avait dirigé le pays de 1961 à 1978 avant d'être renversé par un coup d'état. Il s'était alors exilé en France. Il est revenu en Mauritanie en juillet 2001. Un deuil de 3 jours a été décrété. Ses mémoires "Mauritanie contre vents et marées" devait paraître à la fin du mois.

Jeudi 6 novembre 2003 :
Le second fils du candidat à la présidentielle du 7 novembre et ancien chef d'Etat Mohamed Khouna Ould Haidallah, a été interpellé mercredi par la police. Il est accusé de "s'adonner à des actes d'intimidation et de menace dans le but de porter atteinte à la tranquillité et à la sécurité publique". Le fils aîné de l'ex-président a été lui aussi arrêté mardi.

Vendredi 7 novembre 2003 : Le candidat à l'élection présidentielle, l'ex-président Mohamed Khouna Ould Haidallah, principal opposant au président sortant Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya au pouvoir depuis le 12 décembre 1984, dont le scrutin débute jeudi avec 6 candidats en lice, a été arrêté mercredi. Il est soupçonné de fomenter un coup d'état. L'arrestation de M. Ould Haidallah peut entraîner le report des élections car selon la loi, en cas de décès ou d'empêchement de l'un des candidats, l'élection est reportée. C'est au Conseil Constitutionnel de se prononcer sur cette éventualité.

Samedi 8 novembre 2003 : Alors que l'élection présidentielle s'est ouverte vendredi matin, l'opposition a dénoncé des fraudes et les tentatives d'intimidation à l'encontre de l'opposition. Le taux de participation serait, d'après une première estimatin de 70 % . Le ministère de l'Intérieur a indiqué que les premiers résultats seraient connus samedi matin. ** Selon son entourage, Aïcha Mint Jeddane, première femme candidate à une élection présidentielle, n'a pas pu voter vendredi pour cause d'emploi du temps trop chargé à Nouakchott, à quelque 600 km de son lieu de vote, Kiffa dans le centre du pays. Mme Jeddane, 43 ans, femme d'affaires, candidate indépendante, est une ancienne responsable locale du Parti républicain démocratique et social (PRDS) du président sortant Maaouiya Ould Taya, candidat à sa propre succession.

Lundi 10 novembre 2003 : Selon des résultats officiels, le président sortant Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya a remporté l'élection présidentielle de vendredi. Il a été réélu avec 66,7 % des suffrages pour un nouveau mandat de 6 ans devant son principal adversaire, l'ex-président Mohamed Khouna Ould Haidallah, (NDLR. renversé en 1984 par un coup d'état mené par le président Taya). Les forces de sécurité ont procédé pour la deuxième fois à l'arrestation de M. Ould Haidallah peu après l'annonce de la victoire du président Taya. Il est soupçonné de préparer un coup d'état.

Vendredi 14 novembre 2003 : Le président Ould Taya a reconduit à son poste le premier ministre sortant Sghair Ould M'Bareck qui a formé un nouveau gouvernement entièrement remanié avec 8 nouveaux membres dont une femme, Mme Salka Mint Bilal, qui occupe pour la première fois un poste important, celui de la Fonction Publique et de l'Emploi.

Lundi 1er décembre 2003 : Ouverture lundi à Nouakchott la capitale du procès de l'ex-président Mohamed Khouna Ould Haidalla, candidat à l'élection présidentielle du 7 novembre dernier qui a vu la victoire du président sortant Ould Taya, et de 14 de ses partisans, poursuivis pour "attentat tendant à renverser le régime constitutionnel par la violence au préjudice des intérêts majeurs de la Mauritanie". Ils risquent 10 à 20 ans de prison avec travaux forcés ou la prison à perpétuité. Mohamed Khouna Ould Haidalla a été au pouvoir de 1980 à 1984, date à laquelle il a été renversé par un coup d'état de l'actuel président Maaouiya Ould Taya.

Mardi 9 décembre 2003 : Le procès de l'ex-président Mohamed Khouna Ould Haidalla et de 14 co-accusés, jugés depuis le 1er décembre pour "attentat tendant à renverser le régime constitutionnel par la violence au préjudice des intérêts majeurs de la Mauritanie" a été reporté au 11 décembre par la cour criminelle de Nouakchott. Mohamed Khouna Ould Haidalla a été au pouvoir de 1980 à 1984, date à laquelle il a été renversé par un coup d'état de l'actuel président Maaouiya Ould Taya.

Vendredi 12 décembre 2003 : Le procureur de la République a requis jeudi des peines de 5 à 20 ans de prison ferme avec travaux forcés contre l'ex-président Mohamed Khouna Ould Haidalla et ses 14 co-accusés, jugés depuis le 1er décembre par la cour criminelle de Nouakchott soupçonnés "d'attentat tendant à renverser le régime constitutionnel par la violence au préjudice des intérêts majeurs de la Mauritanie". Mohamed Khouna Ould Haidalla a été au pouvoir de 1980 à 1984, date à laquelle il a été renversé par un coup d'état de l'actuel président Maaouiya Ould Taya.

Lundi 22 décembre 2003 : La Banque Mondiale a octroyé une subvention de 21 millions de dollars à ce pays pour financer un programme de lutte contre le Sida qui vise à la prise en charge et le traitement des malades.

Lundi 29 décembre 2003 : La Cour criminelle de Nouakchott a condamné dimanche l'ancien président Mohamed Khouna Ould Haidalla, à 5 ans de prison avec sursis et le versement d'une amende de 400 000 ouguiyas (environ 1 200 euros). Mohamed Khouna Ould Haidalla comparaissait depuis le 1er décembre avec 14 co-accusés poursuivis pour "attentat tendant à renverser le régime constitutionnel par la violence au préjudice des intérêts majeurs de la Mauritanie". 4 co-accusés (le fils aîné de l'ex-président, Sidi Mohamed Ould Haidalla, son directeur de campagne, Ismaël Ould Amar, son porte-parole, Ely Ould Sneiba et d'un de ses conseillers, Devally Ould Cheïne ont été condamnés à la même peine ; 4 autres à 2 ans de prison avec sursis et 200 000 ouguyas d'amende (environ 600 euros) et les 6 derniers ont été acquittés. Le Procureur de la République avait demandé 15 à 20 ans de prison avec travaux forcés pour tous les accusés.

Mardi 30 décembre 2003 : L'ancien président Mohamed Khouna Ould Haidalla (au pouvoir de 1980 à 1984) condamné dimanche à 5 ans de prison avec sursis et à une amende d'environ 1 200 euros, assortis d'une privation pendant cinq ans de ses droits civils et civiques, a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation.


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