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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, 2004, ARCHIVES, FRANCE, JEUDI 27 MAI 2004
- La Ligue des
Droits de l'Homme (LDH) présidée depuis
2000 par l'avocat Michel Tubiana, propose pour la
première fois un état annuel catastrophique des
droits de l'Homme en France, dans une série de
domaines essentiels, où la LDH s'est mobilisée
en 2003. Il ne s'agit pas d'un rapport
d'activité, mais d'un ensemble de réflexions
politiques et d'analyses menées par les
responsables des secteurs concernés. Les
questions abordées concernent d'abord la
France : quelles perspectives politiques
depuis les élections présidentielles de
2002 ? Que signifie aujourd'hui cette
laïcité dont on n'a jamais autant parlé depuis
un siècle ? Quelle justice, quelle police,
quels droits pour les étrangers met en place le
gouvernement actuel, avec quelles conséquences
sur les discriminations ? Quel est l'état
des droits sociaux, de la liberté
d'expression ? La LDH intervient aussi sur
les questions internationales, avec la
Fédération internationale des ligues des droits
de l'Homme (FIDH) à laquelle elle est affiliée.
L'Europe, le Forum social européen de
novembre 2003, la mondialisation, le conflit
israélo-palestinien ou la guerre en Irak :
autant de thèmes présentés ici et qui
concernent directement le gouvernement et les
citoyens de ce pays. Ndlr. La LDH est dirigée
par un homme, aussi courageux que remarquable,
Michel Tubiana, avocat à la Cour d'appel de
Paris, qui estime "qu'en un an et demi, nous
avons assisté au plus grand recul des droits de
l'homme en France depuis la guerre
d'Algérie", s'inquiétant des lois Perben
et Sarkozy, qui "confient des droits
arbitraires aux forces de l'ordre, enrégimentent
les juges, bouleversent les règles de la
procédure pénale au profit de la seule
accusation et accroissent la répression au point
que les prisons ont atteint un surpeuplement
jamais connu jusqu'alors". (*) L'Etat des droits de l'Homme en
France (7,5 TTC, livraison rapide
gratuite en France métropolitaine ou à Monaco
jusqu'au 30 juin 2004).
Moussa Doucouré, 19 ans, connu de la justice
pour des vols avec violence, a été tué à
coups de couteau en pleine rue mercredi matin
juste avant le début des cours à proximité du
collège Fabien où 2 frères de la victime sont
scolarisés et où une cellule d'aide
psychologique a été mobilisée. Il s'agirait
d'une affaire de scooter volé. La victime vivait
dans le quartier d'immigration africaine et
maghrébine, "réputé difficile"
situé au nord du centre-ville de Saint-Denis
appelé "Gaston Dourdin". La ville de Saint-Denis (85 823
habitants près de Paris) du député-maire
communiste Patrick Braouezec est une des plus
criminogènes du département de
Seine-Saint-Denis. Ce sont au moins 3 homicides
qui ont été commis en 3 jours, dans cette seule
ville sur fond de guerre des gangs.
Le procureur de la République de Bordeaux a
officiellement interdit mardi à Noël Mamère de
procéder au mariage de deux hommes. Si l'élu de
Bègles, où l'on vient de publier les bans,
décidait de passer outre, le tribunal de grande
instance serait saisi d'une demande d'annulation.
L'humoriste noir Dieudonné poursuivi sur
citation directe par Helène
Levy-Leroy et Guy Guenoun, avocats et membre de
la communauté juive d'Avignon a été condamné
à 5 000 euros d'amende pour "propos
racistes" et "injures raciales"
visant les juifs rapportés dans un entretien
paru dans le journal Le Monde en janvier 2004.
Dans ses réquisitions à l'audience du 5 mai, le
procureur de la République (ministère public)
d'Avignon, Raymond Morey, avait estimé que
"Dieudonné connaît le poids et le sens des
mots, les mots sont son métier et qu'il délivre
un message réfléchi qui ne va pas dans le sens
de l'apaisement et de la paix sociale".
"C'est la première fois que des
particuliers initient une telle procédure",
s'est félicité Maître Guenoun. Dieudonné peut
faire appel. Le tribunal correctionnel d'Avignon
se prononcera le 23 juin prochain pour d'autres
propos sur les juifs tenus par l'humoriste dans
"Le Journal du Dimanche", dans
l'attente d'un autre verdict cette semaine, mais
cette fois devant le tribunal correctionnel de
Paris pour l'affaire du sketch interdit en France
du rabbin fanatique israélien ( ! ). Enfin, à
Paris, devant la cour d'appel, Dieudonné était
rejugé mercredi pour avoir notamment déclaré
dans le magazine Lyon Capitale, le 23 janvier
2002 : "Le racisme a été inventé par
Abraham, "Le peuple élu", c'est le
début du racisme". En première instance,
il avait été relaxé mais le parquet avait fait
appel. Et,
Dieudonné ne renonce pas à ses idées, surtout
au tribunal face à des magistrats offusqués de
l'entendre dire que "l'idée qu'un Dieu ait
confié une mission à un peuple, c'est une
escroquerie intellectuelle, j'ai le droit de le
penser et de le dire". L'avocat général
(ministère public) a requis la condamnation de
l"humoriste, estimant que la critique du
fait religieux n'est que "le faux-nez pour
justifier son antisémitisme". L'arrêt sera
rendu le 30 juin. Voir dossier Dieudonné.
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