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Cote d'Ivoire, FIL-INFO-COTE-D-IVOIRE ©, 2004, ARCHIVES, MAI 2004



Mardi 4 mai 2004 : La commission d'enquête des Nations Unies sur les répressions qui ont suivi une manifestation interdite de l'opposition, le 25 mars 2004 à Abidjan, a mis en cause lundi dans son rapport "les plus hautes autorités ivoiriennes" et évoque une "opération soigneusement planifiée et exécutée" déclarant : "Ce qui s'est produit les 25 et 26 mars était une tuerie indiscriminée de civils innocents et une violation massive des droits de l'homme". "Au moins 120 personnes ont été tuées, 274 blessées et 20 sont portées disparues", indique le rapport en soulignant que ces chiffres ne sont "d'aucune manière définitifs". Un porte-parole de l'armée ivoirienne a déclaré qu'il n'y avait aucun commentaire des autorités sur ce rapport, qui n'a pas été officiellement diffusé.

Vendredi 7 mai 2004 : La voiture du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu depuis le 16 avril 2004, a été retrouvée jeudi après-midi sur le parking de l'aéroport d'Abidjan.

Jeudi 13 mai 2004 : Le porte-parole du Haut Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a annoncé mercredi que le rapport de la Commission d'enquête internationale indépendante sur la Côte d'Ivoire sera publié vendredi 14 mai et présenté le même jour au Conseil de sécurité. ** Le ministre de la Sécurité, Martin Bléou, a interdit mercredi la manifestation prévue jeudi par un syndicat d'étudiants proches du président Laurent Gbagbo, la Fesci, devant le siège de la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Vendredi 14 mai 2004 : Environ 1 millier d'étudiants, partisans du président Laurent Gagbo ont manifesté jeudi devant les bureaux de l'ONU à Abidjan pour dénoncer le rapport de l'ONU qui accusait les plus hautes autorités du gouvernement d'avoir eu recours à une répression violente lors des manifestations de l'opposition des 25 et 26 mars 2004 à Abidjan. Les manifestants ont par ailleurs demandé à l'ONUCI de procéder au désarmement. Ils ont été reçu par un responsable de la mission de l'ONU qui a tenu à préciser que selon la résolution 1528 du Conseil de Sécurité de l'ONU seul le gouvernement de réconciliation nationale peut procéder à la démobilisation et au désarmement des milices armées.

Mercredi 19 mai 2004 : Plusieurs dizaines de "jeunes patriotes" proches du président Laurent Gbagbo ont tenté de pénétrer de force dans un lycée français d'Abidjan. L'ambassade de France a décidé de fermer toutes les établissements scolaires jusqu'à mercredi. Les violences ont éclaté alors que le président Gbagbo faisait un discours télévisé à la nation dans lequel il annonçait des sanctions, notamment financières, contre les ministres de l'opposition qui boycottent les réunions du gouvernement depuis le mois de mars. Outre la suppression des salaires du mois de mai et des véhicules de fonction, Laurent Gbagbo a demandé que les ministres issus de l'ex-rébellion, logés jusqu'à présent pour raisons de sécurité dans un grand hôtel d'Abidjan, le Golf Hôtel, sous protection de l'ONU, ne bénéficient plus de cet hébergement. Il a également interdit aux 41 ministres de son gouvernement provisoire de quitter sans autorisation le pays. Pour Djedje Mady, un des porte-parole de l'opposition, les déclarations du président Gbagbo montrent la "volonté manifeste dans le camp présidentiel de retourner vers la guerre".

Jeudi 20 mai 2004 : Le président Laurent Gbagbo a signé mercredi un décret qui "met fin aux fonctions" de Guillaume Soro, ministre d'Etat chargé de la Communication et secrétaire général des Forces nouvelles (ex-rébellion), Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques et membre du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique), et Youssouf Soumahoro, ministre de l'Enseignement technique, également issu des Forces nouvelles (FN). Ces 3 ministres sont remplacés à titre intérimaire par 3 autres membres du gouvernement, tous issus du Front populaire ivoirien (FPI), le parti du président Gbagbo. Ce dernier avait annoncé dans un discours à la nation avoir "remis au Premier ministre une liste de personnalités" qu'il "ne voudrait plus voir demeurer dans le gouvernement".

Mardi 25 mai 2004 :Le secrétaire général des Forces Nouvelles, ex-mouvement rebelle du MPCI, Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, qui a été limogé le 20 mai avec 2 autres ministres par un décret présidentiel (voir notre édition du 20 mai 2004) a annoncé lundi que son parti ne reconnaissait plus la légitimité du président Laurent Gbagbo ajoutant qu'il ne reconnaissait que le seul gouvernement du Premier ministre Seydou Diarra, chargé de "ramener la paix et la réconciliation entre les Ivoiriens" conformément aux accords de Marcoussis.

Jeudi 27 mai 2004 : Le juge français, Patrick Ramaël, responsable de l'enquête sur la disparition à Abidjan le 16 avril 2004 du journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer, 54 ans, avait convoqué le directeur du cabinet du ministre ivoirien de l'économie Aubert Zohore et le directeur général de la Banque nationale d'investissement Victor Nembelissini qui n'ont pas répondu à cette convocation. Selon une source proche du dossier, le juge Patrick Ramaël a dénoncé dans un courrier adressé au parquet d'Abidjan le "blocage total" de son enquête, du fait de son impossibilité d'entendre des personnalités proches du pouvoir citées par un témoin, Michel Legré, placé mardi en garde-à-vue, beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du président ivoirien Laurent Gbagbo. Guy-André Kieffer avait rendez-vous avec Michel Legré le jour de sa disparition. Selon Maître Jean Martin, l'un des avocats de l'organisation Reporters sans frontières (RSF) qui s'est portée partie civile, les investigations du juge "ont été interrompues en raison de l'insuffisance de la coopération des autorités ivoiriennes".

Samedi 29 mai 2004 : Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du Président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été accusé vendredi d'enlèvement, séquestration et assassinat dans l'affaire de la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril 2004 à Abidjan. Michel Legré était la dernière personne à avoir vu vivant le journaliste.

Lundi 31 mai 2004 : Environ 40 000 personnes, selon les organisateurs, se sont réunies samedi dans le stade Houphouët- Boigny à Abidjan à l'appel des organisations "patriotiques" ivoiriennes, pour demander le désarmement des rebelles et la réunification de la Côte d'Ivoire, divisée par la guerre civile depuis septembre 2002.



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