SOMMAIRE

FRANCE,
FIL-INFO-FRANCE ©, 2003, ARCHIVES, JUIN 2003



Lundi 2 juin 2003 Le sommet des 8 pays les plus industrialisés, G8, s'est ouvert dimanche à Evian, sous haute surveillance. 11 000 militaires, une centaine d'avions, dont 50 à 60 hélicoptères, des drones et 2 batteries de missiles sol-air, sont déployés pour parer à toute attaque terroriste. 6500 gendarmes, 2000 militaires et 2300 personnes de l'armée de l'air ont été mobilisés. Le président Jacques Chirac a annoncé dimanche soir que l'aide pour lutter contre le sida en Afrique allait être triplée passant de 50 à 150 millions d'euros par an.

Mardi 3 juin 2003 Le sommet du G8, s'est terminé lundi après-midi à Evian. Les 8 pays les plus industrialisés ont décidé de lutter conjointement contre le terrorisme en créant le GACT (Groupe d'Action Contre le Terrorisme) qui aura pour but un échange de renseignements, de base de données sur les terroristes et leurs mouvements entre les différents états membres. Un budget de 20 milliards de dollars sera débloqué sur 10 ans. Ils ont demandé à l'Iran de respecter ses obligations en matière de prolifération nucléaire et à la Corée du Nord de démanteler son programme d'armement nucléaire. L'organisation a par ailleurs adopté deux documents, l'un portant sur la lutte contre la corruption et l'amélioration de la transparence, l'autre pour la croissance et une économie responsables. Les chefs d'état et de gouvernement ont également décidé de renforcer la législation maritime internationale afin d'éviter de nouvelles catastrophes similaires à celle du Prestige et d'accélérer la procédure visant à éliminer les pétroliers à simple coque. Le président Jacques Chirac et le président Bush se sont rencontrés en privé (la première depuis l'opposition des deux hommes au sujet de la guerre en Irak) où la situation au Proche-Orient et la mise en route de la feuille de route ont été abordés. Les deux hommes, qui ne dissimulent pas leurs divergences, notamment pour ce qui concerne l'Irak, ont promis "de regarder vers l'avenir pour mieux travailler ensemble".

Mercredi 4 juin 2003 La mobilisation a été importante mardi lors d'une nouvelle journée d'action de la fonction publique contre le projet de retraite du gouvernement Raffarin. Les transports étaient totalement paralysés où 300 kilomètres de bouchons ont été signalés dans tout l'hexagone. La participation à Paris allait de 250 000 à 400 000 selon les sources syndicales ou policières. ** Le président algérien Bouteflika s'est exprimé mardi devant le parlement européen de Strasbourg où il a demandé de l'aide pour son pays et les sinistrés après le séisme du 21 mai qui a fait plus de 2000 morts, 10 000 blessés et des dizaines de milliers de sans-abri.

Samedi 7 juin 2003 : Nouveau "record" de personnes détenues. Les prisons françaises comptaient  au 1er juin 2003, 60 513 détenus, dont 38 072 condamnés et 22 441 prévenus en attente d'un procès. Ces chiffres se rapprochent de ceux connus après la libération du pays où l'on comptait plus de 62 000 détenus en 1946. Le taux d'occupation des établissements pénitentiaires est de 124,5 % en moyenne atteignant plus de 200 % dans certains établissements. La population carcérale est composée pour une grande part de personnes issues de l'immigration maghrébine, africaine ou asiatique  impliquées dans le trafic de drogue, le vol, les moeurs ou le rackett, information passée sous silence par les médias depuis de nombreuses années à des fin électorales.

Lundi 9 juin 2003 :
Après 3 jours de "repos" pour cause de fête de la Pentecôte, les mouvements sociaux contre la réforme des retraites doivent reprendre. Le principal syndicat des enseignants du second degré, SNES, a appelé samedi à la grève le 12 juin, date de début des épreuves écrites du baccalauréat. Le premier ministre Jean-Pierre Raffarin a convoqué ce lundi, pourtant jour férié, une réunion de crise avec les principaux ministres de l'enseignement. Les transports publics restent perturbés.

Mardi 10 juin 2003 : Nouvelle journée de grève nationale contre le projet de réforme des retraites qui doit être discuté mardi à l'Assemblée nationale sur fonds de menace de boycott par les enseignants des épreuves du baccalauréat qui doivent débuter jeudi.

Jeudi 12 juin 2003 : Le mouvement de grève nationale contre le projet de réforme des retraites se poursuit. Les syndicats de professeurs et enseignants ont annoncé qu'ils ne boycotteront pas les épreuves du baccalauréat après avoir obtenu du gouvernement le retrait de projet de décentralisation de l'éducation nationale.

Vendredi 13 juin 2003 : La traditionnelle épreuve de philosophie du baccalauréat a eu lieu jeudi malgré la poursuite de la grève des enseignants qui protestent contre le projet de décentralisation de l'Education nationale et la réforme des retraites.

Lundi 16 juin 2003 : Le 45ème Salon de l'Industrie Aéronautique du Bourget, inauguré dimanche par le président Jacques Chirac, se déroulera jusqu'au 22 juin. Le président d'Airbus, Noël Forgeard, a confirmé que son groupe livrerait 300 avions civils d'ici à la fin de l'année et annoncé qu'il engrangerait 250 commandes en 2003. La vitrine internationale de l'aéronautique est cette année placée sous très haute surveillance en raison de la menace terrorriste qui pèse sur certains participants comme les Etats Unis, la Grande-Bretagne ou Israël qui y est représenté par 39 entreprises. Le ministre israélien de la défense, Shaul Mofaz, y est attendu ce lundi et rencontrera mardi la ministre française de la défense, Mme Alliot-Marie. Le Salon du Bourget est surnommé par ses détracteurs et les ONG "salon de l'Apocalypse" en raison des "équipements complémentaires" qui y sont exposés dans des espaces "VIP" : bombes à guidage laser, missiles air-air, air-sol ou air-mer, radars et appareillages anti-missiles. Les hélicoptères de combats "anti-guérillas" y côtoient les avions de lignes comme les plus petits avions civils. Pour la première fois dans l'histoire du salon, aucune démonstration en vol d'appareils militaires américains n'aura lieu pour des raisons "économiques" annonce-t'on chez les constructeurs. ** Le premier ministre marocain Driss Jetou est arrivé à Paris où il doit rencontrer le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin pour une visite de travail. Les attentats de Casablanca et la coopération entre les deux pays seront à l'ordre du jour.

Mercredi 18 juin 2003 :
Les ministères de l'intérieur (Police-RAID) et de la défense (GIGN-DST) ont lancé hier mardi à l'aube l'opération "Théo" dans le cadre d'une commission rogatoire du juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière visant à interpeller et saisir les Moudjahidines d'Auvers-sur-Oise (95) près de Paris. Maryam Radjavi, l'épouse du chef des Moudjahidines du Peuple Iranien et 165 personnes ont été interpellées. Argent, documents, matériels informatiques et satellitaires ont été saisis au "PC mondial" de cette organisation classée comme "terroriste" par les Etats-Unis en 1997, et par l'Union européenne en 2002. Washington l'accuse d'être impliquée dans le meurtre de diplomates américains à Téhéran sous le Chah. Ils ont participé à la révolution iranienne en 1979 avant d'être chassée d'Iran et de s'installer en Irak où un cessez-le-feu provisoire est intervenu entre eux et les forces américaines d'occupation (Voir les archives du 12 mai 2003). Le 4 juin, Douglas Feithles, sous-secrétaire américain à la Défense, faisait savoir "que les Etats-Unis n'avaient pas l'intention de s'appuyer sur ce groupe pour renverser le régime iranien." Cette opération spectaculaire se déroule au moment où se tient près de Paris le salon aéronautique du Bourget et le jour même où le ministre français de la défense Madame Alliot-Marie reçoit officiellement le général Shaul Mofaz, ministre israélien de la défense, et de façon "informelle" plusieurs autres ministres de la défense étrangers. Selon le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, ce mouvement souhaitait installer sa base arrière en France. Le Comité de Défense des Réfugiés politiques iraniens à Paris a vivement critiqué cette opération. Téhéran a apprécié. ** Au salon aéronautique du Bourget, la France a annoncé le lancement d'un programme d'études de 300 millions d'euros sur 5 ans visant à la fabrication de drones (avions sans pilotes) de combats capables de mener des actions au sol. Jusque là les drones sont utilisés comme avions de reconnaissance ou de transmission de données.

Jeudi 19 juin 2003 :
La FIDH et le MRAP se sont vus débouter mardi de leurs plaintes contre le général Aussaresses visant à juger si les crimes de guerre commis pendant la guerre d'Algérie pouvaient être jugés en France. La Cour de Cassation a estimé que selon le droit français et notamment la loi du 31 juillet 1968, amnistiant tous les faits commis à l'occasion de la guerre d'Algérie, le général Paul Aussaresses ne peut être poursuivi pour "crimes de guerre". Les plaintes faisaient suite à la publication du livre du général Aussaresses en 2001, "Services spéciaux Algérie 1955-1957". Pour ce livre, le général a été condamné le 25 avril par la cour d'appel de Paris à 7.500 euros d'amende pour apologie de la torture. La Cour de cassation a rappelé que, selon sa jurisprudence, la notion de crime contre l'humanité est réservée aux crimes commis durant la seconde guerre mondiale pour le compte des pays européens de l'Axe citant "Les dispositions de la loi du 26 décembre 1964 et celles du statut du tribunal militaire international de Nuremberg, annexé à l'accord de Londres du 8 août 1945, ne concernent que les faits commis pour le compte des pays européens de l'Axe. ** 2 hommes et 1 femme, sympathisants des Moudjahidines du Peuple arrêtés mardi au cours d'une vaste opération anti-terroriste, se sont immolées par le feu devant les bâtiments de la DST. Des mêmes scènes se sont produites en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suisse. La Préfecture de Police a "interdit jusqu'à nouvel ordre, compte tenu de ces actes suicidaires, tout rassemblement de cette organisation dans la capitale".

Vendredi 20 juin 2003 : La police a interpellé jeudi une soixantaine de sympathisants des Moudjahines du Peuple Iranien. ** Le juge Bruguière a prolongé de 48 heures la garde à vue de Maryam Radjavi, l'épouse du chef des Moudjahidines du Peuple Iranien. Elle devrait prendre fin samedi matin (voir notre article du 18 juin dernier). ** La 9ème mobilisation contre le projet de réforme du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a été très peu suivi jeudi et n'a pas affectée pas les transports et services publics qui ont fonctionné presque normalement. ** La Cour de cassation a mis fin aux procédures dans l'affaire du volet dit "non ministériel" du sang contaminé qui avait été instruit pendant 15 ans et où 550 plaintes de victimes avaient été jugées recevables. Le non lieu général avait provoqué la colère des parties civiles. "L'affaire du sang contaminé, qui était déjà le plus grand scandale sanitaire, entre aujourd'hui dans l'histoire comme le plus grand scandale judiciaire français du XXe siècle", a estimé, dans un bref communiqué, l'Association Française des Transfusés. Plus de liens : Voir : l'historique de l'affaire du sang contaminé ** Le gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet, 61 ans, a été relaxé mercredi dans l'affaire des comptes du Crédit Lyonnais qui a éclaté au début des années 90, alors que les anciens dirigeants de la banque publique ont été condamnés à des peines de prison avec sursis. Plus de 100 millions de francs ont été dilapidés et se retrouvent à la charge du contribuable. Le président Jacques Chirac a indiqué qu'il confirmera à ses partenaires européens, lors du Conseil européen de Salonique, la candidature de Jean-Claude Trichet à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) à la succession du Néerlandais Wim Duisenberg.

Samedi 21 juin 2003 : Dans le cadre de la mesure d'interdiction de tout rassemblement des sympathisants de l'Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien prise par la Préfecture de Paris, 76 personnes ont été interpellées vendredi. Plusieurs véhicules de sympathisants en provenance de l'Union européenne ont également été interceptées.

Lundi 23 juin 2003 : Maryam Radjavi, épouse de Massoud Radjavi, chef de l'Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien, opposé au régime de Téhéran, et 10 autres personnes arrêtées dans le cadre d'une opération de lutte contre le terrorisme, ont été placées en détention provisoire après avoir été mises en examen samedi pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et "financement de terrorisme". ** La publication du livre de l'ancienne juge Eva Joly "Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre ?" sur l'enquête de l'affaire Elf est repoussée à la demande de la Confédération nationale des avocats (CNA) qui a obtenu en référé mercredi, du président du tribunal de grande instance de Paris Jean-Claude Magendie, la suspension provisoire. Eva Joly a estimé que "les menaces et les intimidations" dont elle a été la cible "ne sont couvertes par aucun secret professionnel". Le livre, décrit le climat d'un dossier hors-normes, "le premier qui se rapproche de la République occulte", et la découverte "d'un monde souterrain qui échappe à la justice ordinaire". L’affaire, actuellement en jugement à Paris porte sur un montant record de plus de 300 millions d’euros de détournements présumés où le volet politique ne sera pas examiné. ** Villeneuve les Maguelonne : José Bové, leader de la Confédération paysanne condamné par la justice à une peine de dix mois de prison ferme pour destruction de plants de riz et de maïs transgéniques (OGM) a été écroué à la maison d'arrêt. Il pourrait bénéficer de la grâce annuelle du 14 juillet, fête nationale. ** Lyon : Le tribunal administratif a ordonné la restitution des diplômes de l'universitaire Jean Plantin accusé de révisionnisme par le Cercle Marc Bloch qui lutte contre le révisionnisme.

Mardi 24 juin 2003 : C'est bien en refusant de se rendre à la convocation du juge d’application des peines où des mesures alternatives à l’incarcération ou un régime de semi-liberté devaient lui être proposés (Ndlr : comme à tout citoyen ordinaire) que José Bové, leader médiatique de la Confédération paysanne condamné par la justice à une peine de dix mois de prison ferme pour destruction de plants de riz et de maïs transgéniques (OGM) a été écroué à la maison d'arrêt de Villeneuve les Maguelonne dans l'Hérault (34). Le ministre de la justice Dominique Perben (Droite) a indiqué qu'il pourrait bénéficer de la grâce annuelle du 14 juillet, fête nationale.

Mercredi 25 juin 2003 : Plusieurs manifestations de soutien à José Bové, arrêté le 22 juin, condamné à une peine de dix mois de prison ferme pour destruction de plants de riz et de maïs transgéniques (OGM) et incarcéré à la maison d'arrêt de Villeneuve les Maguelones, sont organisées dans le pays à l’appel de la Confédération Paysanne, CGT, UNSA, FSU, ATTAC, G10, Planning familial, Ras l’front, PC, Verts, et le PS. José Bové a demandé mardi à bénéficier du statut de "prisonnier politique", qui lui permettrait d'obtenir "plus d'une visite par semaine de sa famille et d'avoir un accès privilégié à la bibliothèque et aux journaux de la prison. " Rappelons que le 27 novembre 1997, l'écologiste Dominique Voynet du parti "Vert", alors ministre français de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement du gouvernement socialiste de Lionel jospin annonçait à la surprise générale que la France autorisait la culture du maïs transgénique Bt de Novartis sur son sol. C'était alors une première en Europe.

Jeudi 26 juin 2003 : Le président Jacques Chirac a reçu mercredi à l'Elysée Mme Carla Del Ponte, procureure du Tribunal Pénal pour l'ex-Yougoslavie. J. Chirac a réaffirmé son soutien à l'action du TPI souhaitant que les principaux responsables des crimes de guerre soient arrêtés et jugés".



 

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