SOMMAIRE

IRAK,
FIL-INFO-IRAK ©, 2006, ARCHIVES, NOVEMBRE, 2006



Mercredi 1er novembre 2006 : Un attentat à la voiture piégée a été perpétré mardi 31 octobre 2006 lors d'un mariage dans le nord-est de la capitale Bagdad, faisant 10 morts, dont 4 enfants, et 21 blessés. ** Le Premier ministre Nouri al Maliki a ordonné la levée de toutes les barrières et barrages de sécurité pour ouvrir les rues et faciliter la circulation à Sadr City, bastion de l'imam chiite Moktada Sadr, barrages érigés par l'armée américaine dans le cadre d'une opération visant à retrouver un soldat américain disparu. ** Le gouvernement a estimé mardi 31 octobre 2006 que l'Irak aurait besoin de 100 milliards de dollars au cours des 4 à 5 prochaines années pour reconstruire ses infrastructures.

Vendredi 3 novembre 2006 : Le recteur de la faculté d'administration et d'économie de Bagdad, Jassem Mohamed al-Dahabi, sa femme et son fils ont été assassinés jeudi 2 novembre 2006 dans leur voiture dans le quartier sunnite d'Adamiya, à Bagdad. Le président de la Ligue des universitaires irakiens, Issam al-Raoui, a été tué lundi 30 octobre 2006 alors qu'il se rendait à son bureau. ** 3 policiers ont été abattus dans le centre de Bagdad. ** Une bombe a explosé dans un marché d'un quartier du sud de la capitale, faisant un mort et 22 blessés. ** 14 personnes, dont 4 policiers, ont été tuées jeudi 2 novembre 2006 dans des diverses attaques dans la région de Baaqouba, au nord de Bagdad et à Kirkouk, dans le nord du pays. ** L'armée irakienne a annoncé qu'elle allait procéder au recrutement de 31 000 soldats supplémentaires "pour tenter d'endiguer ces violences". ** L'armée américaine a annoncé avoir tué un dirigeant d'Al-Qaïda, Rafa Abdel Salam Hamoud Al-Ithawi, alias Abou Taha, ainsi que son chauffeur, lors d'un raid aérien à Ramadi, capitale de la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad".

Samedi 4 novembre 2006 : Le porte-parole du ministère de la Défense, Ibrahim Chakir, a indiqué vendredi 3 novembre 2006 que toutes les forces irakiennes avaient été mises en état d'alerte maximum à l'approche du verdict attendu dimanche 5 novembre 2006, dans le procès contre l'ancien président Saddam Hussein, contre lequel la peine de mort , par pendaison, a été requise. ** Le directeur du renseignement national américain John Negroponte a effectué vendredi 3 novembre 2006 une visite surprise à Bagdad où il a rencontré le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki. ** L'armée américaine a annoncé vendredi 3 novembre 2006 la mort de 7 soldats jeudi 2 novembre 2006, dans la province occidentale d'al-Anbar, foyer de la résistance sunnite. ** Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit "de plus en plus alarmé devant la violence incessante en Irak et inquiet devant le manque d'une réponse humanitaire internationale pour faire face au nombre colossal de personnes déplacées".

Lundi 6 novembre 2006 : Dans le cadre de son procès, avec 7 co-accusés, qui s'est ouvert le 19 octobre 2006 pour l'exécution de 148 chiites du village de Doujaïl suite à une tentative d'assassinat à son encontre en 1982, devant le Tribunal Spécial Irakien, à Bagdad, tribunal d'exception mis en place par l’ancien administrateur américain Paul Bremer, le 10 décembre 2003, 3 jours avant la capture de sa capture, l'ancien président déchu Saddam Hussein a été condamné dimanche 5 novembre 2006 à la peine de mort par pendaison après avoir été reconnu coupable de crimes contre l'humanité. Barzan Ibrahim al-Tikriti, l'un des 3 demi-frères de Saddam Hussein, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire Awad Ahmed al-Bandar, ont également été condamnés à la peine capitale. L'ancien vice-président, Taha Yassine Ramadan a été condamné à la prison à vie, alors que la peine de mort avait été requise contre lui. La Finlande, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne, a appelé l'Irak à ne pas appliquer ces peines de mort. ** 2 soldats américains ont été tués samedi 4 novembre 2006 l'un dans l'ouest de Bagdad, l'autre dans la province d'Anbar "en dehors des opérations de combat" selon un communiqué de l'armée américaine, ce qui porte à 2 827 le nombre de soldats américains morts depuis l'invasion du pays en mars 2003.

Mardi 7 novembre 2006 : Un couvre-feu a été décrété à Bagdad la capitale après l'annonce de la condamnation à mort de l'ancien président déchu Saddam Hussein dont la procédure d'appel, automatique, a débuté lundi 6 novembre 2006. Cette procédure est prévue d'office par les statuts du Haut tribunal pénal irakien, financé et conseillé par les Etats-Unis, pour toute condamnation à mort ou peine d'emprisonnement à vie. ** Les chaînes de télévisions privées, al-Zaoura et Salah-Eddine, ont été fermées lundi 6 novembre 2006 par le ministère de l'Intérieur "pour incitation à la violence et au meurtre" après leur couverture de l'audience au cours de laquelle a été prononcé le verdict condamnant à mort Saddam Hussein. En septembre 2006, la chaîne satellitaire Al-Arabiya avait été également fermée accusée d'"inciter au confessionnalisme et à la violence". ** Un hélicoptère américain s'est écrasé lundi 6 novembre 2006 dans la province de Salahaddine, au nord de Bagdad, "sans qu'aucun tir n'ait été enregistré à ce moment-là" selon un communiqué de l'armée, qui ajoute que 2 soldats américains ont été tués dans l'accident. ** Un journaliste de 29 ans, Ahmed al-Rasheed, qui a travaillé pour la chaîne de télévision Sharqiya, a été abattu vendredi 3 novembre 29006 par des hommes armés non identifiés dans le nord de la capitale Bagdad. Selon l'observatoire de liberté journalistique, qui a révélé cette information, 155 journalistes et travailleurs de média ont été tués en Irak depuis le début de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en mars 2003.

Mercredi 8 novembre 2006 : L'ancien président déchu, Saddam Hussein, et 6 coaccusés, dont son cousin Hassan al-Majid al-Tikriti, dit "Ali le chimique", sont à nouveau jugés pour "génocide" pour avoir ordonné et mis en oeuvre les campagnes militaires d'Anfal en 1987-1988 dans le Kurdistan, qui ont fait 180 000 morts selon l'accusation. Tous risquent la peine de mort. Saddam Hussein a été condamné à mort dimanche 5 novembre 2006 dans le cadre du procès pour l'exécution de 148 chiites du village de Doujaïl suite à une tentative d'assassinat à son encontre en 1982, devant le Tribunal Spécial Irakien, à Bagdad, tribunal d'exception mis en place par l’ancien administrateur américain Paul Bremer, le 10 décembre 2003, 3 jours avant la capture de sa capture. ** Peu après l'annonce de la levée du couvre-feu sur la capitale Bagdad, un attentat suicide a été perpétré mardi 7 novembre 2006 dans un café d'un quartier chiite faisant 17 morts et une vingtaine de blessés. ** Le ministère de l'Intérieur a annoncé que 57 fonctionnaires irakiens, dont des policiers de haut rang, ont été inculpés mardi 7 novembre 2006 pour avoir torturé des centaines de détenus d'une prison de l'est de Bagdad.

Jeudi 9 novembre 2006 : Le Front de la Concorde, principal bloc parlementaire sunnite, a menacé de quitter le gouvernement d'union nationale, accusant le premier ministre Nouri al-Maliki d'"accaparer" l'appareil de l'Etat. ** 2 soldats américains ont été tués dans des attaques, portant à 19 le nombre de morts américains depuis le début du mois de novembre 2006. ** Plus d'une quarantaine de personnes ont été tuées mercredi 8 novembre 2006 au cours de différentes attaques et attentats dans tout le pays.

Vendredi 10 novembre 2006 : Une voiture piégée a explosé jeudi 9 novembre 2006 dans l'est de la capitale Bagdad, faisant au moins 7 morts et 27 blessés. 2 explosions sur des marchés ont fait 6 morts et une trentaine de blessés.

Samedi 11 novembre 2006 : Abou Hamza al-Mouhajer, chef de la branche irakienne du réseau terroriste Al Qaïda, après la mort de Abou Moussab al-Zarqaoui, tué dans un raid américain en Irak en juin 2006, a indiqué, vendredi 10 novembre 2006 dans un communiqué mis en ligne sur Internet que le réseau irakien disposait de près de 12 000 combattants pour établir "l'Etat islamique d'Irak" qui a été autoproclamé le 15 octobre 2006 par une alliance sunnite de la guérilla irakienne. Le chef de la branche irakienne d'al-Qaïda s'est, par ailleurs, félicité de la défaite des Républicains aux élections parlementaires américaines du 7 novembre 2006 déclarant : "Le peuple américain a fait un premier pas dans la bonne direction pour sortir de l'impasse dans laquelle il se trouve et a commencé à se rendre compte de la traîtrise de son président et son inféodation à Israël, en votant avec un peu de raison aux dernières élections" et a menacé de faire exploser la Maison Blanche. ** L'armée américaine a annoncé la mort de 5 de ses soldats, ce qui porte à 26 le nombre de soldats tués depuis le début du mois de novembre 2006. Depuis le début de l'invasion de l'Irak en mars 2006, 2 846 soldats américains et personnel assimilé ont été tués. ** 2 attentats ont été perpétrés samedi dans le centre de Bagdad la capitale, faisant 8 morts et une quarantaine de blessés. ** L'armée américaine a annoncé qu'elle offrirait 50 000 dollars de récompense en échange de toute information conduisant à la libération du soldat américain Ahmed Kousay Altaie, traducteur d'origine irakienne, porté disparu le 23 octobre 2006 à Bagdad.

Lundi 13 novembre 2006 : A l'issue d'une session à huis-clos du Parlement, le Premier ministre Nouri al-Maliki a appelé à un remaniement complet du gouvernement pour appuyer le processus de réconciliation. ** Un attentat suicide a été perpétré dimanche 12 novembre 2006 près d'un centre de recrutement de la police à l'ouest de Bagdad faisant 35 morts et 60 blessés parmi les recrues. ** Le ministère britannique de la Défense a annoncé dimanche 12 novembre 2006 que 4 soldats britanniques ont été tués dans une attaque dans la ville de Basra, dans le sud de l'Irak.

Mardi 14 novembre 2006 : Un caméraman de la télévision satellitaire irakienne al-Sharqiya, Mohammed al-Ban, a été tué lundi 13 novembre 2006 par des hommes armés devant son domicile à Mossoul, ville située à environ 350 kilomètres au nord de Bagdad. ** Un attentat suicide a été lundi 13 novembre 2006 dans un minibus dans un quartier du nord de la capitale Bagdad, faisant 11 morts et 18 blessés.

Mercredi 15 novembre 2006 : Les bureaux du premier ministre Nouri Al Maliki ont annoncé mardi 14 novembre 2006 qu'entre 45 et 50 personnes, membres du personnel et de visiteurs de la commission éducation du Parlement irakien, en visite dans un institut de recherche de la capitale Bagdad ont été enlevées par des hommes armés portant des uniformes du ministère de l'Intérieur. 5 officiers de police ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur cet enlèvement, , dont le chef de la police du quartier central de Bagdad où se trouvait l'institut. 20 personnes ont été relâchées. ** Plus de 80 personnes ont été tuées mardi 14 novembre 2006 dans plusieurs attentats et attaques menées dans tout le pays.

Jeudi 16 novembre 2006 : L'armée américaine a annoncé dans un communiqué que 6 militaires américains ont été tués mardi 14 novembre 2006 au cours d'opérations dans la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak, ainsi qu'à Bagdad. ** Lors d'une audition devant le Sénat américain, sur la question de l'Irak, le général John Abizaid, qui supervise les opérations en Irak depuis 2003, a déclaré qu'il restait "optimiste" sur la capacité des Etats-Unis à stabiliser l'Irak et qu'il ne recommanderait pas un retrait des soldats américains de ce pays "dans les circonstances actuelles". ** La centaine de membres du personnel et de visiteurs de la commission éducation du Parlement irakien, en visite dans un institut de recherche de la capitale Bagdad, enlevés mardi 14 novembre 2006 par un groupe d'hommes armés, portant des uniformes du ministère de l'Intérieur, auraient été libérés. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Abed Diab al-Oujaili, indique que 40 personnes restent manquantes tandis que les bureaux du premier ministre affirment que seules 2 personnes sont encore détenues. Le premier ministre Nouri al-Maliki a affirmé que cet enlèvement relevait "d'un conflit entre milices. Ce qui s'est passé n'a rien à voir avec le terrorisme, c'est le résultat d'un conflit entre les milices de tel ou tel camp".

Vendredi 17 novembre 2006 : Le ministre de l'Intérieur Djaouad al Bolani a annoncé jeudi 16 novembre 2006 à la télévision nationale Irakiya qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre le chef des Oulemas, plus haut dignitaire sunnite, Haris al Dari, l'accusant de soutenir le terrorisme. ** Des hommes armés ont ouvert le feu dans une boulangerie de Bagdad, jeudi 16 novembre 2006, tuant 7 personnes et en blessant 2 autres.

Samedi 18 novembre 2006 : :Un Américain faisant partie d'un groupe de 4 Américains et d'un Autrichien, travaillant pour un entreprise privée de sécurité, enlevés jeudi 16 novembre 2006 à un faux barrage de police près de Safwan, près de la frontière koweïtienne, a été retrouvé mort. 2 Américains ont été libérés par la police irakienne. On est sans nouvelle du quatrième Américain et de l'Autrichien. ** Selon la police irakienne, des affrontements sont intervenus après que "6 agents de sécurité occidentaux soient entrés sans visa en Irak en provenance du Koweït. Ils ont été arrêtés au poste-frontière (irakien) de Zoubair. Un affrontement a eu lieu au cours duquel un Britannique a été tué, un autre blessé". La police ajoute que "2 femmes qui se trouvaient sur place ont aussi été tuées, de même que 2 policiers irakiens".

Lundi 20 novembre 2006 : L'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, a publié lundi 20 novembre 2006 un rapport d'une centaine de pages, intitulé Jugement dans l’affaire d’Al Dujail : Premier procès devant le Tribunal Spécial Irakien" (en anglais : "Judging Dujail: The First Trial Before the Iraqi High Tribunal"), basé sur un travail d’observation de 10 mois et sur des dizaines d’entretiens avec des juges, des procureurs et des avocats de la défense, pendant le procès de l'ancien président déchu irakien Saddam Hussein, condamné à la peine capitale le 5 novembre 2006. Selon HRW, le procès de Saddam Hussein et de ses 7 coaccusés devant le Haut Tribunal irakien pour crimes contre l’humanité, qui s'est ouvert le 19 octobre 2006 pour l'exécution de 148 chiites du village de Doujaïl suite à une tentative d'assassinat à son encontre en 1982, devant le Tribunal Spécial Irakien, à Bagdad, tribunal d'exception mis en place par l’ancien administrateur américain Paul Bremer, le 10 décembre 2003, 3 jours avant la capture de sa capture, a été entaché par tant d’irrégularités, aussi bien sur la forme que sur le fond, que le verdict est contestable. Le rapport révèle de graves irrégularités procédurales dans le déroulement du procès, lesquelles n’avaient jusqu’à présent jamais été documentées. L'organisation précise que lors de son premier procès, le tribunal a failli au respect des normes fondamentales en matière d’équité judiciaire. Il est peu probable qu’il soit apte à conduire d’autres procès de façon équitable si le gouvernement n’autorise pas la participation directe de juges et d’avocats internationaux expérimentés. Human Rights Watch s’oppose à la peine de mort, considérant celle-ci comme un châtiment intrinsèquement inhumain. L’organisation affirme par ailleurs qu’exécuter Hussein alors que d’autres procès sont en cours équivaudrait aussi à priver des milliers de victimes de la possibilité de faire entendre leurs voix. ** Pour la première fois depuis le début de la guerre en Irak en 2003, un haut responsable syrien a effectué une visite d'Etat en Irak. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, s'est rendu à Bagdad, dimanche 19 novembre 2006 et a rencontré son homologue irakien Hochiar Zebari. Les 2 hommes ont déclaré avoir évoqué la question des relations diplomatiques entre les 2 pays, rompues depuis 1982, sans toutefois annoncer leur reprise. Le chef de la diplomatie syrienne a par ailleurs réclamé le retrait des forces américaines estimant que "la mise en place d'un calendrier de retrait des forces étrangères d'Irak contribuera à réduire la violence". ** Le vice-ministre de la Santé, Ammar Al-Saffar, a été enlevé, dimanche 19 novembre 2006 à son domicile de Bagdad par un groupe d'hommes armés. ** Une vingtaine d'ouvriers ont été tués et une quarantaine d'autres blessés dans un attentat suicide à Hilla. ** Le ministre britannique des Finances Gordon Brown a effectué une visite surprise en Irak, sa première dans ce pays. Il devait rencontrer les soldats britanniques déployés dans le sud et s'entretenir avec des responsables locaux.

Mardi 21 novembre 2006 : Le premier ministre, Nouri Al-Maliki, a demandé à la Syrie, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères syrien Walid Mouallem, dont la visite officielle en Irak se termine mardi 21 novembre 2006, "plus de fermeté à l'égard des combattants étrangers pénétrant en Irak depuis son territoire". Il a déclaré : "Si la Syrie a des différences avec les Etats-Unis, ce sont leurs affaires mais cela ne doit pas se faire à nos dépens : nous refusons qu'un pays de la région soit un passage ou un sanctuaire pour des organisations terroristes qui attaquent l'Irak", ajoutant que "l'Irak est prêt à améliorer ses relations avec la Syrie dans tous les domaines, mais cela demande une volonté forte". ** Le vice-ministre chiite de la Santé Hakim al-Zamili a échappé lundi 20 novembre 2006 à un attentat à Bagdad au cours duquel 2 de ses gardes du corps ont été tués. ** On est par ailleurs sans nouvelles du vice-ministre de la Santé, Ammar Al-Saffar, enlevé dimanche 19 novembre 2006 à son domicile de Bagdad par un groupe d'hommes armés. ** La police a retrouvé lundi 20 novembre 2006 à Bagdad 60 corps de personnes assassinées. ** 3 personnes ont été tuées et 5 autres blessées après l'explosion lundi 20 novembre 2006 d'une bombe sur un marché dans un quartier chiite de l'est de Bagdad la capitale.

Mercredi 22 novembre 2006 : Le ministre d'Etat Mohammed Abbas Auraibi, un membre chiite de la majorité gouvernante, a échappé lundi 20 novembre 2006 à un attentat à l'explosif en bordure de l'autoroute dans l'est de Bagdad. 2 de ses gardes-du-corps ont été blessés. ** Après la visite du ministre des Affaires étrangères syrien Walid Mouallem, qui se terminait mardi 21 novembre 2006, l'Irak et la Syrie ont annoncé que les 2 pays renouaient leurs relations diplomatiques rompues en 1982.

Jeudi 23 novembre 2006 : 37 personnes ont été tuées mercredi 22 novembre 2006 dans de nouvelles violences. ** Selon le dernier rapport sur les droits de l'Homme de la Mission d'assistance des Nations Unies en Irak (MANUI) qui couvre les mois de septembre et d'octobre 2006, le nombre de civils irakiens tués en octobre 2006 s'élève à 3 709 morts, le mois le plus meurtrier depuis le début de l'invasion américaine en mars 2003. Ce sont 120 personnes qui sont tuées en moyenne chaque jour en Irak. La MANUI s'est dite préoccupée par "les niveaux alarmants de violence" atteints au mois de septembre et octobre 2006 ajoutant que "les actes terroristes et la violence sectaire, nourris par le désir de vengeance et alimentés par les insurgés et les milices, sont les principales sources de violence en Irak". La Mission s'inquiète aussi de l'impunité grandissante qui règne dans le pays.

Vendredi 24 novembre 2006 : Près de 4 attentats à la voiture piégée ont touché le quartier chiite de Bagdad, faisant une cinquantaine de morts et plus de 250 blessés. C'est l'attentat le plus meurtrier depuis la fin de la guerre en Irak en 2003. Le couvre-feu a été instauré pour une durée indéterminée. Avant les explosions, une centaine d'hommes masqués et armés ont attaqué le ministère de la Santé contrôlé par Ali al-Chemmari, partisan du dirigeant chiite radical Moqtada Sadr. L'armée irakienne est intervenue. Les combats ont duré pendant près de 4 heures. ** L'armée américaine a publié un communiqué jeudi 23 novembre 2006 selon lequel 3 soldats américains ont été tués dans la province d'Anbar portant à 52 le nombre de soldats américains tués pour le mois de novembre 2006. 2 780 soldats américains ont été tués depuis le début de l'invasion américaine en Irak en mars 2003. ** Des soldats américains ont ouvert le feu sur une camionnette jeudi 23 novembre 2006 à Sadr City, dans l'est de Bagdad, tuant 4 personnes et blessant 8 autres. L'armée américaine n'a pas confirmé cet incident.

Samedi 25 novembre 2006 : 4 mosquées sunnites ont été attaquées vendredi 24 novembre 2006 à Bagdad par des miliciens en représailles à l'attentat de jeudi qui a fait 150 morts et plus de 200 blessés. 14 sunnites ont été tués et 19 autres blessés au cours de cette attaque. ** 23 personnes ont été tuées et 43 autres blessées lors de l'explosion d'une voiture piégée à Tal Afar, une ville du nord de l'Irak. ** Le président Jalal Talabani a annoncé le report de sa visite prévue à partir de samedi 25 novembre 2006 en Iran, à l'invitation du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, en compagnie du président syrien Bachar Al-Assad, pour un mini sommet consacré à la violence en Irak, l'aéroport de Bagdad étant fermé en raison du couvre-feu instauré pour une durée indéterminée. Washington accuse l'Iran d'attiser la violence en Irak en soutenant les milices chiites.

Lundi 27 novembre 2006 : Le mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr a menacé de quitter le gouvernement, si le premier ministre maintient sa rencontre avec le président américain Georges W. Bush la semaine prochaine en Jordanie. ** Une voiture piégée a explosé sur un marché de la ville d'Haswa, au sud de Bagdad, faisant 8 morts et 28 blessés. ** 3 civils irakiens et un soldat américain ont été tués samedi 25 novembre 2006 dans un attentat suicide à Falloujah. 9 Irakiens et un soldat américain ont été également blessés. L'armée américaine a annoncé avoir tué "4 terroristes" et en avoir arrêté 11 autres lors d'une "opération contre des individus liés au réseau Al-Qaïda" près de Baaqouba, ville située à une soixantaine de kilomètres au nord de Bagdad). ** Le haut dignitaire sunnite Hareth Dhari, réfugié au Caire en Egypte, au centre d'une enquête ouverte à Bagdad pour "incitation à la violence confessionnelle" avait demandé aux pays arabes de ne plus appuyer le gouvernement, qualifié de "force du mal" et de "gouvernement d'occupation".

Mardi 28 novembre 2006 : Le ministère français de la Défense nationale a annoncé qu'un sous-officier des services de renseignements (DGSE) a été abattu le 21 novembre 2006 par des miliciens à un barrage à Bassorah, dans le sud de l'Irak, devenant ainsi le premier militaire français tué dans ce pays depuis l'invasion américaine en 2003. ** 35 personnes ont été tuées lundi 27 novembre 2006 au cours d'attaques dans tout le pays. ** La chaîne américaine NBC a annoncé qu'elle qualifierait désormais de "guerre civile" le conflit irakien. Le bureau de la présidence américaine a rejeté immédiatement ce qualificatif, estimant qu'il n'y avait "pas de guerre civile en Irak". ** Le couvre-feu en vigueur depuis 3 jours à Bagdad, après l'attentat perpétré jeudi 23 novembre 2006 qui a fait 150 morts et plus de 200 blessés, a été levé lundi 27 novembre 2006. 16 personnes dont 9 policiers ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées peu après lors de plusieurs affrontements dans les environs de la capitale. ** Le procès de l'ancien président déchu Saddam Hussein accusé de génocide contre les populations kurdes du nord de l'Irak à la fin des années 1980 a repris lundi 27 novembre 2006 à Bagdad avec l'audition de plusieurs témoins.

Mercredi 29 novembre 2006 : Des échanges de tirs entre des soldats américains qui patrouillaient dans la ville de Ramadi et des tireurs isolés ont fait 6 morts parmi les civils dont 5 jeunes filles. ** Un attentat suicide a été perpétré mardi 28 novembre 2006 contre le convoi transportant le gouverneur de la province de Kirkouk dans le nord de l'Irak, Abdul-Rahman Moustafa, qui n'a pas été touché. Un passant a été tué et 12 autres personnes blessées. C'est la troisième tentative d'attentat contre ce gouverneur. ** 4 personnes ont été tuées et 7 autres blessées dans l'explosion de 2 voitures piégées devant la morgue de l'hôpital Yarmouk de Bagdad. ONU : S'exprimant lors d'un point de presse mardi 28 novembre 2006 à New York, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a estimé que l'Irak était "presque au bord de la guerre civile, après les violences sans précédent de la semaine dernière qui ont fait plus de 200 morts parmi la population civile irakienne". Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Irak, Ashraf Qazi, a condamné samedi 25 novembre 2006 "le cercle vicieux des assassinats religieux perpétrés par vengeance, qui déchirent le tissu politique et social de l'Irak" ajoutant qu'"aucun pays ne saurait tolérer un tel cancer dans son corps politique".

Jeudi 30 novembre 2006 : S'inquiétant de la recrudescence de la violence qui continue de menacer la paix et la sécurité internationales, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi 28 novembre 2006 la résolution 1724 visant à proroger le mandat de la force multinationale jusqu'au 31 décembre 2007, ajoutant toutefois que le mandat de la force multinationale sera réexaminé à la demande du gouvernement irakien ou au plus tard le 15 juin 2007. ** Une vingtaine de personnes ont été tuées à travers le pays mercredi 29 novembre 2006. Plus de 13 000 morts en quatre mois, selon des chiffres de l'ONU.



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